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Une Japoniaiserie.......


PEDRO
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Celui-là me parait destiné à servir le gibier plutôt que la coppa..............

La soie fait toute la longueur du manche et est boulonnée, pas collée.........(il y avait un pas de vis en bout)

31 cm dont 19 de lame.

J'avais fait la lame il y a un bail dans une lime, oubliée au fin fond du garage...........

Elle serait restée oubliée si je n'avais pas ma période manches en bambou........

L'étui est également en bambou, doublé peau à l'intérieur...........

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Oh ! Comme c'est joli ! Comme c'est mystérieusement japonique, kamikazoïde et soleil-levantin !

Bon, maintenant c'est à toi Guylinne....

Hé ho ! T'es où ? Hein ? Mais si tu sais bien... oui, comme on avait dit : Tu dis que ça ressemble à une palette à mastiquer les vitres en papier avec du tofu, après je fais mine de m'offusquer et on le ravage... OK ?

Bon alors, t'es où Guylinne ?

Allez, allez ! On attend !

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Gaffe quand même! C'est le couteau qui sert traditionnellement à se faire sepuku en s'ouvrant le dos......... :sneaky2: ........

D'où la garde en cuivre absolument indispensable si on ne veut pas mourir infecté par le mildiou après sepuku . Je reconnais bien là ton soucis de la prévention cher Pedro.

Je l'essaierai bien au jet sur une botte de paille : il doit bien se lancer ce couteau!

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D'où la garde en cuivre absolument indispensable si on ne veut pas mourir infecté par le mildiou après sepuku . Je reconnais bien là ton soucis de la prévention cher Pedro.

Je l'essaierai bien au jet sur une botte de paille : il doit bien se lancer ce couteau!

Je pense! Mais il vaut mieux le tenir par le manche...........Quand j'aiguise, j'aiguise! :ouf:

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Celui-là me parait destiné à servir le gibier plutôt que la coppa..............

La soie fait toute la longueur du manche et est boulonnée, pas collée.........(il y avait un pas de vis en bout)

31 cm dont 19 de lame.

J'avais fait la lame il y a un bail dans une lime, oubliée au fin fond du garage...........

Elle serait restée oubliée si je n'avais pas ma période manches en bambou........

L'étui est également en bambou, doublé peau à l'intérieur...........

Super sympa !

Sur les photos on dirait des émoutures creuses. Tu as fait ça comment ?

Acier de lime avec ou sans détrempe ? Quid des traitements thermiques ?

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Mon frangin avait dégrossi à la meuleuse...........et soudé la soie filetée (au siècle dernier)

J'ai peaufiné à la meuleuse, puis encore à la meuleuse (je ferai des photos des disques utilisés)

Sans détrempe, faut juste un peu de patience, pas de traitement thermique (je ne sais pas faire)

Ca coupe d'enfer, même si le précédent (la chinoiserie) est plus efficace pour la chasse à la coppa........la forme de la lame de celui-ci ne se prête pas autant à la découpe des tranches fines.......

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le bout de cuivre ça fait un chouille plomberie quand même :D

Pas exactement ....

Bon, pour une fois, restons sérieux…

Les bords parallèles de la lame en forme de dague évoquent un objet militaire. La bague de cuivre en guise de garde confirme cet aspect tout en introduisant une notion particulière, qui est celle de l’artisanat de tranchée. Vous savez, ces objets patiemment martelés par les poilus de la grande guerre entre deux assauts avec des douilles ou des cerclages d’obus. Le manche en bambou révèle quant-à-lui une nette influence asiatique, réaffirmée par l’étui. L’objet, dont la lame paraît ancienne, nous raconte une histoire qui s’est déroulée sur une petite île presque inconnue du Pacifique. Elle débute le 11 mais 1945, à 6000 pieds d’altitude :

Envahissant le cockpit déchiré en même temps que l’air glacé qui l’écrasait comme un mur, c’est probablement le hurlement du moteur Nakajima Sakae poussé à son maximum qui fit reprendre connaissance au sous-lieutenant Hishiro Pedrosaka. Touché une première fois de face par les canons anti-aériens du destroyer américain tirant à l’horizontale, juste après qu’il ait largué sa torpille, il avait ramené le manche comme un damné et poussé la manette des gaz à fond lorsqu’un fracas épouvantable lui avait semblé sonner la destruction de son chasseur Mitsubishi Zéro-Sen. Sans doute un autre obus de 40 venait-il de toucher l’avion sous le ventre au moment de la ressource. Il avait senti ses forces l’abandonner brusquement et nettement vu la clarté du ciel disparaître dans un entonnoir.

Quand il reprit conscience, la surprise d’être encore en vie et toujours aux commandes d’un avion qui volait lui fit encore retarder la réaction urgente qui s’imposait. Accroché à l’hélice et perdant dangereusement de la vitesse, le chasseur allait décrocher. Encore dans le brouillard, il réagit instinctivement, réduisit les gaz et poussa le manche en avant. L’avion bascula assez gracieusement, la commande de profondeur répondait. Jetant un coup d’œil à droite puis à gauche, ce qu’il vit acheva de le réveiller : les bords d’attaque déchirés de ses ailes allaient provoquer la dislocation de l’appareil s’il prenait un peu trop de vitesse ! Il allait falloir descendre lentement. Plus question de combattre et, d’abord, il fallait retrouver un cap.

Mille pieds au dessous de lui, une mer de nuages irradiée de soleil éclatait de lumière silencieuse et immobile. Autant qu’il puisse voir en se tordant le cou, le ciel était vide. Il prit conscience à ce spectacle du bruit de phoque exténué qu’il produisait dans son masque. L’appareil ronronnant en pallier à 5000 pieds, il se calma et testa le manche qui répondit très mollement à droite, un des câbles était sectionné. Le palonnier vide de toute résistance ou effet quelconque lui apprit qu’il n’avait plus de gouverne. Peu importe, l’avion volait, la commande de moteur répondait ainsi que la profondeur et l’aviron gauche, tout restait possible pour un pilote de sa trempe. Tout ? Pas tout à fait. D’une part il n’avait plus beaucoup de carburant, peut-être 20 minutes, d’autre part, s’il était d’une maniabilité exceptionnelle, le Zéro supportait en revanche très mal les impacts et pouvait se désagréger à tout instant. Au prix de quelques efforts il parvint à déverrouiller la verrière qui recula sur ses rails puis déboucla son harnais. Bien que l’immensité du Pacifique n’offrit guère de chance d’être récupéré, autant se tenir prêt à quitter l’appareil.

Renonçant à mettre un cran de volet pour ne pas faire subir d’efforts supplémentaires aux ailes, il réduisit encore le moteur. Puis il entama un lent virage au nord-ouest et commença à surveiller la vitesse de sa descente vers les nuages. A mesure qu’il se reprenait, il sentit ses oreilles s’ouvrir et, à l’approche du plafond nuageux, il se rendit compte que le léger souffle de la radio ne s’était pas éteint mais qu’un silence terrible régnait sur les ondes. Passant rapidement en revue toutes les fréquences de son unité, il comprit qu’il était désormais seul. Il rentra dans les nuages avec l’appréhension de trouver la mer couverte de navires ennemis à sa sortie. Un œil sur l’altimètre et l’autre sur l’indicateur de descente, il traversa le plafond pour émerger à 2500 pieds au dessus d’une mer vide sous un ciel plombé. Secoué par les turbulences, il remit un peu de moteur en gardant son cap pour rester en palier, prêt à disparaître dans les nuages à la première alerte. C’est à ce moment là que le voyant de pression d’huile se mit à clignoter puis resta fixe. Le régime moteur commença à décroître et, avec lui, l’altitude.

Une fois son inexorable descente vers les flots admise, la tristesse envahit Hishiro. Il ne saurait jamais si sa torpille avait atteint son but et jugea inadmissible qu’un destin de combattant qu’il voulait glorieux se terminât en plein océan par l’effet de la simple pesanteur. Il n’y avait rien à faire qu’à accepter. Un sursaut d’orgueil lui fit prendre la décision de rester maître de sa mort en piquant vers la surface de la mer. Rassuré par sa décision, il dirigea sa pensée vers ses ancêtres puis l’Empereur et reboucla son harnais. Lentement il tira sur la profondeur et réussit presque à revenir à hauteur des nuages. Lorsque l’avion décrocha il poussa le manche comme pour une dernière attaque et plongea vers la surface opaque de l’océan. Dés qu’il prit de la vitesse l’appareil se mit à vibrer terriblement. La vue brouillée, le pilote distingua à grand peine un petit nuage curieusement bas qui tressautait dans sa ligne de mire et qui paru se dédoubler quand il devint plus proche. La partie inférieure du nuage s’éclaircit, devint jaune, puis verte en son centre et le kamikaze comprit qu’il plongeait sur une petite île.

Plus tard il raconta qu’il ne se souvenait pas d’avoir tiré sur le manche pour arrondir mais bien du fracas interminable de l’appareil rebondissant sur les flots, perdants ses ailes dans les récifs et achevant sa course dans des gerbes de sable et d’arbres abattus.

En février 1954 le sous-lieutenant Hishiro Pedrosaka se rendit à un couple de navigateurs Néozélandais qui avaient trouvé son île. A leur grande surprise ils virent arriver un homme presque nu qui s’agenouilla devant eux et déposa sur la sable un couteau à manche de bambou qu’il avait forgé avec des pierres dans un fragment de pale d’hélice. S’il accepta de raconter son histoire et d’être ramené dans le monde des hommes, il refusa en revanche d’être reconduit au Japon car il se considérait comme déshonoré.

Il vécu encore deux ans à Aukland avant qu’un jeune attaché d’ambassade japonais ne réussisse à obtenir un rendez-vous avec lui. Au cours de cette entrevue aucune parole ne fut échangée. Le jeune homme se contenta de regarder l’aviateur qui lui-même le dévisagea pendant 20 minutes. Au bout de ce temps ils partirent tous deux sans un mot vers la voiture du jeune homme et Hishiro rentra au Japon. Quand on lui demanda ce qui s’était passé entre eux il répondit simplement que ce qu’il avait vu dans le regard de son cadet c’est que quand on a été capable une fois de tirer sur le manche pour arrondir sa chute, il ne faut pas en perdre l’habitude.

:nerd.:

Edited by Flèche peinte
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Bien joué le travail à la meuleuse dans de l'acier dur, Pedro San :shifty: . En plus ça a l'air droit et symétrique, et ce n'est pas évident à faire. :29:

Pour la bague cuivre, une petite patine parachèverait l'ouvrage.

Bon, pour une fois, restons sérieux…

Ouiii !!! ;)

Belle histoire ! :acute:

Pas sûr que le métal utilisé pour les hélices soit très adapté à la fabrication de lames cependant... :06:

(je crois même que sur les premiers Zéros, elle était en bois)

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Au fait je me demandais: flèche peinte il est écrivain? Ou historien? Ou il consomme des choses illicites? Ou tout à la fois? (Chut moins fort il va entendre)

Archer au logis......C'est notre Indiana Jones à nous, la moustache en plus!.

En fait, il est plus souvent hors du logis!

..........et il consomme, oui oui, mais que du licite...........................

Mais chut.............faut pas le déconcentrer, il est en train de mettre une taule à tout le monde à St Cézaire.........

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Au fait je me demandais: flèche peinte il est écrivain? Ou historien? Ou il consomme des choses illicites? Ou tout à la fois? (Chut moins fort il va entendre)

Il du tomber dedans étant petit, la génétique aidant il produit lui-meme la substantifique "ether". Le projet MK-ultra à lui tout seul, en mieux.

Et c'est d'la bonne si j'en crois la diatribe postponnée ci dessus.

Il a su rester simple, en plus le collant vert à palmes d'olivier lui irrite l'entre-jambe et l'épée le gène dans les manoeuvres water-closienne, déjà que ... déjà tout petit c'était difficile. Bref ses aventures de sauteur à la perche nu sont hors sujet.

:06:

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Très classieux le louloup ! :clapping:

Flèche-peinte est issu d'un hasard génétique extrêmement rare que beaucoup nous envie à moins qu'ils ne nous plaigne parfois, on ne sait pas trop !... Mais on ne l'échangerait pour rien au monde ! :06:

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Alors suis le fil (à couper le beurre), il me reste encore deux ou trois manches en bambou et autant de lames........faut que l'inspiration vienne.

En fait, je m'efforce (pas trop) de faire avec du matos de récup.........Des fois, l'inspiration est longue à venir, et des fois ca vient tout seul..........

Dans peu de temps, je sens que je vais me remettre à la facture d'arc.....jusqu'ici le temps ne m'inspirait pas trop!

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Pas sûr que le métal utilisé pour les hélices soit très adapté à la fabrication de lames cependant... :06:

(je crois même que sur les premiers Zéros, elle était en bois)

C'est tout à fait possible, je n'en sais rien. La vitesse à laquelle il a fallu que je me documente un peu sur l'appareil en question ne m'a pas permis d'aller dans le détail. Comme j'ai noté que la structure de l'avion était toute en duralumin et qu'il me fallait quand même un peu de ferraille pour la lame du couteau, je me suis dit, va pour l'hélice. Maintenant, si t'insiste, je te la troque rapidos pour un bout de train d'aterrisage ou un fragment de mitrailleuse... mais c'est moins poétique et surtout moins chargé symboliquement que l'hélice... c't'un métier j'vous jure !

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PEDRO.....tout comme "le ferrailleur, tu connais bien ta lime..... " :06:

Quoiqu'il en soit, c'est du joli travail .... :drinks: belle inspiration

Cela dit, le choix de recycler une lime n'est pas toujours judicieux...en effet, si elles sont riches en carbone et c'est souvent le cas ( aux alentours de 1.1% ) elles sont également particulièrement cassantes = ce qui est gênant

Pour y remédier, il est necessaire de réaliser une trempe sélective ou de revoir les traitements thermiques

Dans tous les cas...il faut tester pour évaluer la dureté....la teneur en carbone...tout ce qui fera de la lime une bonne et belle lame adaptée au futur usage principal du couteau

Quant à la bague en cuivre ...je l'aurai usiné pour qu'elle soit dans la continuité des anneaux du bambou...juste en creusant une gorge sur sa périphérie

:drinks:

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PEDRO.....tout comme "le ferrailleur, tu connais bien ta lime..... " :06:

Quoiqu'il en soit, c'est du joli travail .... :drinks: belle inspiration

Cela dit, le choix de recycler une lime n'est pas toujours judicieux...en effet, si elles sont riches en carbone et c'est souvent le cas ( aux alentours de 1.1% ) elles sont également particulièrement cassantes = ce qui est gênant

Pour y remédier, il est necessaire de réaliser une trempe sélective ou de revoir les traitements thermiques

Dans tous les cas...il faut tester pour évaluer la dureté....la teneur en carbone...tout ce qui fera de la lime une bonne et belle lame adaptée au futur usage principal du couteau

Quant à la bague en cuivre ...je l'aurai usiné pour qu'elle soit dans la continuité des anneaux du bambou...juste en creusant une gorge sur sa périphérie

:drinks:

Je m'en doute bien........hélas je ne sais pas faire.

Pour la bague, je l'ai trouvée par terre suite à changement de chaudière.....alors plutôt que de la jeter et comme elle s'adaptait parfaitement et par hasard au calibre du bambou................

C'est surtout que j'aime bien l'idée de donner une seconde vie à des matériaux qui auraient du finir à la poubelle..............pas tellement de faire le meilleur couteau possible! Sinon j'aurais fait Gil au lieu de faire Pedro.............. :03: .

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