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L'ortie


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:37: Bonjour :37:

J'ai vaguement entendu parler que l'ortie pouvait etre utilisé comme ligature...Je suis un peu curieux et j'aimerais essayé ce materiau.Il me semblait avoir vu sur le site quelques infos mais je suis rentré bredouille de mes recherches... :bhaoui..:

Donc voilà, comment faut'il traité cette plante afin d'obtenir des brins? Et quelqu'un en a t'il déjà utilisé?Si oui, que pensez vous de l'ortie ( à par que çà pique...)?

Bref, toutes vos infos sont bienvenus :)

:07: d'avance :37:

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Trouvé grâce à Google (fibres d'ortie en moteur de recherche) Bon courage pour la suite !

LES ORTIES TEXTILES

(D'après un article paru en 1884)

Les substances textiles ont, dans l'industrie française, un rôle des plus importants. Malheureusement l'agriculture est incapable jusqu'à ce jour de fournir à nos fabriques de tissus la totalité des matières premières nécessaires à leur travail. En 1879, par exemple, l'importation s'en est élevée à 950 millions de francs, près d'un milliard.

Il y aurait intérêt à introduire dans l'agriculture française des plantes d'une culture facile, et dont les fibres, bien supérieures comme longueur et comme résistance à celles du coton, du chanvre et du lin, se rapprocheraient de la soie par leur souplesse et leur éclat. On trouve ces qualités dans plusieurs espèces d'orties, dont les deux principales sont l'Ortie de Chine (Urtica nivea) et la Ramie (Urtica utilis, Urtica tenacissima). Les orties textiles sont vivaces comme celles de nos pays ; circonstance favorable, car elle évite la peine de les semer chaque année, ainsi qu'on est obligé de le faire pour le lin ou le chanvre. Quelques botanistes en font un genre particulier, le genre Boehmeria, parce qu'elles sont dépourvues de dards, ce qui en rend le maniement facile.

L'ortie de Chine ou ortie blanche appartient aux climats tempérés et convient, par conséquent, à la plus grande partie de la France : elle pousse très vigoureusement et peut donner deux et même trois coupes dans une année. La ramie, originaire des îles de la Sonde, se cultive à Java, à Sumatra et dans les provinces méridionales de la Chine. On pourrait l'acclimater dans le midi de la France. Sa puissance de végétation est encore supérieure à celle de l'ortie blanche, et l'on en tire souvent quatre récoltes par an. Il paraît, en outre, que ses feuilles nourrissent un ver particulier qui donne une fort belle soie.

Les fibres textiles des orties sont fort longs (plus de 50 centimètres), et d'une ténacité telle qu'un fil d'ortie de la grosseur d'un fil à coudre ordinaire ne peut être cassé à la main. Elles sont remarquables par un éclat et un brillant qui donnent aux tissus en fil d'ortie l'apparence d'étoffes de soie. Beaucoup de voyageurs ont pris en effet pour des vêtements de soie les robes inusables que les Chinois se transmettent en héritage, et qu'ils fabriquent avec l'ortie. Cette différence semble avoir été connue des anciens : Pline dit, en effet, qu'il faut distinguer le vêtement de soie (vestis bombycina), fabriqué avec la matière produite par le bombyx du mûrier, et celui qui est lissé avec des fils provenant d'un arbre de l'Inde et qu'on appelle vestis serica.

La culture des orties textiles ne présente aucune difficulté. Elles se multiplient très aisément par le semis, par le bouturage ou le marcottage, par la division des pieds, et surtout par la section des racines souterraines ou rhizomes en morceaux de 4 à 5 centimètres de long. Bien qu'elles exigent des climats différents, l'ortie blanche et la ramie préfèrent les terres légères, mais riches, fraîches sans être marécageuses. Un léger ombrage leur est favorable. Résistant très bien à la sécheresse, elles acquièrent par des irrigations une taille plus considérable.

L'utilisation des orties textiles présentait une difficulté sérieuse : c'était l'extraction des fibres et leur séparation des autres parties de la tige. Les procédés purement manuels dont les Malais et les Chinois font usage ne peuvent être appliqués en Europe, à cause du prix élevé de la main d'oeuvre. Le rouissage, tel qu'on le pratique pour le lin et le chanvre, est une opération malsaine : elle produit des émanations pestilentielles et doit être bannie de l'industrie. Elle a d'ailleurs le défaut d'altérer les fibres, quand elle n'est pas conduite avec le plus grand soin. La décortication des tiges d'ortie peut, il est vrai, se faire par des procédés mécaniques, sans rouissage préalable, à la condition que les tiges aient été desséchées. Mais ce résultat ne saurait être obtenu en toute saison : il faut pour cela des conditions climatiques spéciales ; et l'on s'exposerait à voir pourrir une récolte, faute d'un temps favorable à sa dessiccation. Aussi le gouvernement des Indes anglaises a-t-il offert une prime de 125 000 francs pour la meilleure machine ou le meilleur procédé de traitement, à l'état vert, des tiges de ramie.

Le problème est aujourd'hui résolu : Les tiges de ramie nouvellement récoltées sont soumises en vases clos, dans des caisses en bois par exemple, à l'action de la vapeur ou de l'air chaud. Au bout de quelques minutes, la chènevotte se sépare avec la plus grande facilité de la couche corticale contenant toutes les fibres utilisables. L'écorce s'enlève par lanières exemptes de tout débris ligneux, et, d'un autre côté, aucune parcelle de filasse ne reste sur la chènevotte.

Ce mode de traitement a été découvert par M. A. Favier, ancien élève de l'école polytechnique. Grâce aux travaux de M. Frémy, l'opération peut être complétée : ce savant a trouvé le moyen de débarrasser les lanières d'écorce du ciment végétal qui les empâte, et par conséquent d'isoler, de dégommer et de blanchir les fibres d'ortie, de façon à les obtenir dans toute leur longueur, avec toute leur solidité et leur éclat. On peut ensuite en faire des fils ou des cordages, les tisser ou les teindre, les employer à la fabrication du plus beau linge de table et de corps, ou bien en confectionner de magnifiques étoffes, pour les vêtements et l'ameublement.

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Alpha a déjà utilisé, il me semble, j'ai fait un premier essai mais je ne suis pas allé au bout.

D'abord il faut trouver un endroit au fond de ton jardin du côté de la clôture de ton voisin casse-pieds.

Ensuite il faut choisir un buisson d'orties assez grandes, ça devrait être la bonne période, elles n'ont pas encore commencé à flétrir.

Tu mets des gants et tu coupes une bonne brassée le plus long possible.

Ensuite tu mets le tout dans l'eau dans le petit coin mentionné plus haut et tu attends les réflexions du voisin sur l'odeur insoutenable qui ne va pas tarder à s'élever du récipient.

Quand le voisin menace d'appeler la police, c'est que c'est prêt.

Tu donnes le liquide à tes parents pour qu'ils l'utilisent dans le jardin comme fortifiant/antiparasite etc.... pour les fleurs et arbustes et toi tu mets un masque à gaz et tu fais sécher les tiges qui ont pourri.

Après quelque temps de séchage, les parties non fibreuses se détachent toutes seules et laissent les fibres apparaître dans leur splendeur.

Yapluka filer ces fibres pour faire du fil, puis assembler ce fil pour faire une corde, comme pour le chanvre. :104:

Encore tenté ? :108:

Edited by ishi78
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Bien sure! Je m'arreterais peut etre en cours de route mais bon.... :lol: Tu sais à combien de temps on doit laisser les tiges dans l'eau? Je tiens aux bonnes relations avec mes voisins moi...

Bien que quelques sagaies se soient planté dans les roses de la voisine voir meme dans la baie vitrée (mais sans dégats).....

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Comme dit Fernand Raynaud : un certain temps...

je pense que 4-5 jours doivent suffire pour que la décomposition soit bien entamée. Ensuite elle se terminera "à sec". Je pense qu'il faut garder la botte d'ortie attachée sans touiller dans la cuve, sortir le tout pour éviter que ça s'emmèle trop vite et étaler pour laisser sécher à l'abri de la pluie.

Pense à prendre des photos au fur et à mesure de l'opération :37:

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Tu sais à combien de temps on doit laisser les tiges dans l'eau?

Jusqu'à ce que ça pue vraiment ...

Ca n'est pas une plaisanterie, il faut une huitaine de jour

et que le coeur te monte aux lèvres en soulevant le couvercle...

Indispensable le couvercle,

tu fais ça dans un seau ou une lessiveuse,

mais pense au couvercle.

Le jus est un excellent engrais, à utiliser dilué.

Je n'ai pas été plus loindans l'experimentation, mais c'est par flemme...

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ça doit s'appeler le rouissage, le fait de tremper les plantes et de les laisser pourrir..., du verbe "rouir".

Pour bien rouir ces orties, il ne faut pas les faire bouir et encore moins les couir. L'odeur fait fouir le voisin parce que ça pouir un max! Mais au bout de la manip tu pourras jouir d'une belle corde. :lol:

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Le problème est aujourd'hui résolu : Les tiges de ramie nouvellement récoltées sont soumises en vases clos, dans des caisses en bois par exemple, à l'action de la vapeur ou de l'air chaud. Au bout de quelques minutes, la chènevotte se sépare avec la plus grande facilité de la couche corticale contenant toutes les fibres utilisables. L'écorce s'enlève par lanières exemptes de tout débris ligneux, et, d'un autre côté, aucune parcelle de filasse ne reste sur la chènevotte.

Ce mode de traitement a été découvert par M. A. Favier, ancien élève de l'école polytechnique. Grâce aux travaux de M. Frémy, l'opération peut être complétée : ce savant a trouvé le moyen de débarrasser les lanières d'écorce du ciment végétal qui les empâte, et par conséquent d'isoler, de dégommer et de blanchir les fibres d'ortie, de façon à les obtenir dans toute leur longueur, avec toute leur solidité et leur éclat. On peut ensuite en faire des fils ou des cordages, les tisser ou les teindre, les employer à la fabrication du plus beau linge de table et de corps, ou bien en confectionner de magnifiques étoffes, pour les vêtements et l'ameublement.

Une simple caisse en bois et un sèche cheveux ? et adieu les mauvaises odeurs.

Un peu moins écolo car on ne récupère pas de sous produits pour engraisser le jardin.

Vu comme ça, je vais peut être me laisser tenter.

C'est plutôt de filer la fibre obtenue qui me semble poser problème.

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Le problème est aujourd'hui résolu : Les tiges de ramie nouvellement récoltées sont soumises en vases clos, dans des caisses en bois par exemple, à l'action de la vapeur ou de l'air chaud. Au bout de quelques minutes, la chènevotte se sépare avec la plus grande facilité de la couche corticale contenant toutes les fibres utilisables. L'écorce s'enlève par lanières exemptes de tout débris ligneux, et, d'un autre côté, aucune parcelle de filasse ne reste sur la chènevotte.

Ce mode de traitement a été découvert par M. A. Favier, ancien élève de l'école polytechnique. Grâce aux travaux de M. Frémy, l'opération peut être complétée : ce savant a trouvé le moyen de débarrasser les lanières d'écorce du ciment végétal qui les empâte, et par conséquent d'isoler, de dégommer et de blanchir les fibres d'ortie, de façon à les obtenir dans toute leur longueur, avec toute leur solidité et leur éclat. On peut ensuite en faire des fils ou des cordages, les tisser ou les teindre, les employer à la fabrication du plus beau linge de table et de corps, ou bien en confectionner de magnifiques étoffes, pour les vêtements et l'ameublement.

Une simple caisse en bois et un sèche cheveux ? et adieu les mauvaises odeurs.

Un peu moins écolo car on ne récupère pas de sous produits pour engraisser le jardin.

Vu comme ça, je vais peut être me laisser tenter.

C'est plutôt de filer la fibre obtenue qui me semble poser problème.

Cet été je me suis fait des cordelettes avec tout et n'importe quoi :

avec les fibres des feuilles des arundo donax, que j'ai ramassé pour faire des fleches, par exemple.

En fait c'est la meme technique que pour faire des cordes torsadées :

tu fais deux paquets de fibres qui seront le toron A et le toron B , tu tournes chaque toron sur lui meme dans un sens puis tu tournes les deux torons l'un autour de l'autre dans l'autre sens.

Et puis quelques cm avant la fin de chaque toron tu rajoute un paquet de fibres pour prolonger le toron qui arrive au bout.

En 1 heure de travail tu vas acquerir la technique et ensuite tu feras de tres belles cordelettes assez équilibrées.

Le truc c'est de se lancer.

Plus les fibres des torons sont fines plus la cordelette est souple.

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Merci Bertrand! Dejà, j'essayerais comme somple ligature, pour les mepennage de fleches par exemlple. Pour la corde, je verrais un peu plus tard.... :bhaoui..:

Merci petit voisin, c'est gentil.... :23:

Edited by Link
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Il a essayé de faire ça comme pour ses arcs? Dans la cuisine?

Meu non :05: Tu imagines ce qu'aurait été ma vie si j'avais fait àa dans ma cuisine ? :10:

J'ai trempé les fagots d'orties fraîchement coupées, lestés de gros caillous, dans les douves qui entourent le fort d'ATAL, notre club.

Je les ai laissés une petite semaine, puis j'ai sorti le tout et dépiauté les fibres de l'écorce des orties. Depuis, ces fibres sèchent et je suis au regret de vous informer que je n'en ai encore rien fait. :107:

Elles semblent néanmoins bien solides et si j'ai un moment je les torsaderai pour voir ce que ça donne...

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