Corbeau

Non, je pense que tu peux tirer droit en épaisseur. De toute façon, c'est l'équilibrage qui dictera les épaisseurs finales. Fais une section en D partout au départ. Perso je préfère qu'à la fin le ventre soit plus plat vers la poignée (quitte à coller un peu de cuir qui sera recouvert par la poignée, pour le confort), puis de plus en plus arrondi en allant vers les poupées où ça peut être cylindrique. La raison est qu'un ventre plat résiste mieux en compression et qu'il faut à tout prix éviter le suivi de corde vers le centre de l'arc car cela augmenterait terriblement le suivi global. Vers les extrémités en revanche, la section cylindrique est celle qui pèse le moins lourd, au bénéfice de la vitesse de sortie de flècle et d'une moindre vibration à la décoche. Choix de l'ipé : pas de "cernes" visibles en principe, couleur bien sombre, fibres fines et droites (pas facile à voir, au besoin mouiller la planche), pas de poudre jaunâtre toxique visible (lapachol) sur certaines pièces de bois. Certaines pièces d'ipé sont pourries de contrefil, méfiance. Test : une fine baguette de bon ipé doit littéralement exploser quand on la casse en flexion, montrant des fibres multiples et non pas casser net en lame aiguisée comme je l'ai vu une fois Quand on en trouve du bon, l'ipé est un bois fantastique.

Par exemple, là la proportion est limite mais ça passe visuellement grâce à la poupée rapportée biseautée :

Pas le truc de la mort, mais simplement : 1- je fais une lame parallèle en largeur (disons 35 par exemple) et en épaisseur (disons de 6 mm), 2- je l'affine de chaque côté en largeur, lui donnant à peu près la forme de l'ébauche du futur arc (vue de face), 3- enfin, je rends dégressif entre le centre et les extrémités par passage sur la ponceuse à bande retournée (grain 36...) : j'atteinds assez vite l'épaisseur voulue aux extrémités, puis je régularise entre le centre et les extrémités. Le fait d'avoir taillé la forme du dos en largeur aide à obtenir cette dégressivité. Cela dit, ce que je fais est très pifométrique (rien à voir avec les lames dégressives précises des fibreux) et ce n'est pas forcément indispensable. Mais je le sens bien ainsi car je préfère garder à peu près la proportion dos/ventre en épaisseur vers les extrémités. Si on ne fait pas dégressif, on se retrouve avec une moitié de bambou et une moitié d'ipé aux poupées, voire moins de ventre que de dos , ce qui est assez moche. (à mon avis, subjectif )

Allonge "warbow" à l'oreille, genre 31 ou 32" ? Pas de "fondus", c'est en principe un arc à poignée travaillante (qui fléchit un peu), non surélevée. Je pense que je partirai sur un truc comme ça : - longueur de 1,90 au départ, pouvant être réduite plus tard, - à la poignée : largeur 31 mm, épaisseur totale (bambou + ipé) 26 mm - à mi-branches : largeur 28 mm, puis en ligne droite jusqu'aux extrémités largeur 15 mm - l'épaisseur du bambou pourra être d'environ 6 mm à la poignée et dégressive jusqu'aux poupées à 4 mm - l'épaisseur totale avant équilibrage pourra être dégressive de 26 mm à la poignée à 15 mm aux extrémités. Ceci au collage, les dimensions s'affineront en enlevant du bois à l'équilibrage. Si tu as un doute, augmente un peu l'épaisseur de bois avant collage. Les largeurs peuvent aussi être plus importantes avant collage, et réduites après durcissement de la colle. ur l'arc terminé, les extrémités pourraient être de section circulaire, diamètre 11 mm par exemple. Collage en très léger reflex (1") pour anticiper le suivi de corde. Section en D au ventre aplati au départ, c'est plus sûr que circulaire car plus résistant en compression. Colle sûre en GSB ? Araldite bleue (lente), je ne vois pas grand chose d'autre et ça a l'avantage de coller avec très peu de pression et de combler d'éventuels "vides". En Belgique, colle PU gel Rectavit Structan normale (lente), c'est très bien.

On dit plutôt asymétrique quand une branche est plus grande que l'autre, normalement.

Merci pour l'info, mais son adresse mail n'apparaît pas dans son profil forgefr, ça facilite pas...

Au fait : où trouver du XC 90 à 105 ? Sur le site eurotechni de vente en ligne, je n'en ai pas vu, à part dans le sandwich (miam).

Quel joli couteau, simple et élégant, tout en respirant le fonctionnel. L'osage est déjà joli neuf et se patinera de belle manière. Effectivement le backstand a été très réduit. L'idée était d'affiner les émoutures à la forge le plus possible ?

Oui c'est bien, mais il faut régulariser un peu, donc gratter partout sauf là où ça se courbe plus (en rouge).

Il y a un risque mais le seul moyen d'être sûr c'est de débiter un peu de ce bois et d'essayer de le casser. Si ça casse net et facilement, clac, le bois est "cuit". Cheminée. Si ça casse "à regret" si l'on peut dire, en ayant tendance à se tordre quand on le plie d'abord, puis si on insiste en éclatant en fibres plutôt difficiles à déchirer, c'est qu'il devrait être bon , c'est à dire que les fibres ne sont pas dégradées.

Ce n'est pas forcément le top de la qualité non plus, même si ça peut le faire en surdimensionnant. Donc au détriment des perfos : à quoi bon faire un arc aux extrémités ultra légères si c'est pour se trainer un boulet au niveau de la corde ? Pour être vraiment tranquille avec du lin, vois plutôt du côté des fournitures de sellier.

Je crois que c'est la faute à Pierre qui a changé les adresses, le vil. Voir ci-dessus pour le lien.

Un arbuste (noisetier, petit frêne, etc.) fraichement coupé s'écorce avec un couteau et en tirant sur l'écorce à la main, sans forcer. Le dos de l'arc est le bois directement sous l'écorce, rien à suivre avec les bois blancs. Une fois écorcé et réduit en épaisseur comme indiqué dans l'article de Baker, jusqu'à ce qu'il commence à plier quand on le sollicite en flexion, le séchage va aller vite. Y aller doucement les 2 premiers jours (au frais, à l'ombre) poour éviter les fentes, puis on peut exposer de plus en plus au vent et à la chaleur. Il y en a pour une semaine ou deux maxi. Voir l'article sur le séchage dans la liste de liens pour débutants. Ou ici, puisque certains liens sont cassés apparemment. Il est aussi possible de partir d'une planche (voir "sélection d'une planche" dans la même liste) : bois exotiques lourds genre massaranduba ou ipé en magasin de bricolage, frêne en scierie (attention au séchage). Mais le choix de la planche est crucial alors qu'on ne peut guère se tromper en écorçant un noisetier...

Le débutant devrait préférer un tronc parfaitement droit, comme un tuyau. De toutes ces essences, c'est a priori le frêne qui est le plus facile à trouver comme ça, mais l'occasion fera le larron... Mais c'est mieux d'éviter d'avoir à suivre un cerne pour un 1er arc. Encore que, si le grain est super droit, il est possible de faire un dos plat raboté... Et encore plus sur des manches en hickory, en principe tolérant en la matière.

Bienvenue ! L'article de Baker prévoit un arc dont la longueur est ton "envergure" ("La longueur qui sépare les extrémités de vos doigts lorsque vous écartez les bras"). Pourquoi 68" en particulier ? Prends à peu près ta taille. Tu peux tabler aussi sur 30-35 lbs pour ton longbow.

Je n'aime pas trop la ligne brisée de la lame, mais c'est personnel. L'acier a été dur à forger ? Il doit donner un tranchant redoutable. Le bois est très attractif

Est-il possible de monter les branches avec une cale les inclinant un petit peu vers l'arrière ? Cela pourrait suffire pour baisser un peu le poids sans attaquer les branches, mais il faudrait être sûr de la fiabilité du montage.

+1

Belle pièce, très soignée.

J'aime ce style sobre et efficace, dans cette dimension sérieuse mais pas exagérée.

Bien joué, le recyclage ! Essaie d'arrondir le manche et de l'aligner un peu plus par rapport à la lame (dos notamment).

Certains gamins se font un joli deflex recurve avec un bout de robinier et du savoir-faire, bien sûr. Les sculptures ne sont pas très utiles pour faire beau, à mon avis...

Bon d'accord, donc aimant et couleur de l'acier sont les deux mamelles du trempeur rustique que j'essaie d'être...

C'est bien tentant, a priori pas trop cher, et quel confort et quelle précision... Hé oui, c'est déjà pas mal. Pour le moment je dois travailler avec du charbon. Pour une trempe précise malgré des moyens "système D", je me demandais si je pouvais élaborer une sorte de four rudimentaire chauffé au charbon de bois et contrôler la T° avec ces petits cones. Trois cones de sensibilités différentes pourraient être utilisés : le 1er indiquant qu'on s'approche de la bonne température, le 2ème ramollissant pile la bonne température, et un 3ème qui permettrait de visualiser une surchauffe... Vous en pensez quoi ?

Bonjour Quelqu'un utilise les montres fusibles, accessoires de céramistes, pour évaluer la température de sa forge ? Ou d'autres moyens abordables ? Oublions pour le moment les fours électriques à régulation électronique... Les montres fusibles : Chaque couleur correspond à une T°, et ils sont sensés ramollir quand la température voulue est atteinte.