Corbeau

Au décapeur thermique, avec la branche enveloppée d'essuie-tout mouillé puis de papier aluminium : ça s'est courbé facilement à la main, mais j'aurais sans doute dû rechauffer un peu en finale, avnt les derniers degrés de courbure nécessaires pour placer le serre-joint (la courbure totale est assez prononcée). Je pense qu'avec une bande métallique côté ventre, ça aurait aussi aidé à tenir, mais c'est sûr que j'ai voulu aller un peu trop vite... Ce n'est peut-être pas évident sur la photo où le papier alu cache l'épaisseur côté dos, mais la cassure est assez superficielle. Cependant les courbures obtenues me semblent peu rigides.

Cette lame est hypnotisante. Le feuilletage parallèle et convergent de la pointe doit lui donner beaucoup de solidité, en plus de l'esthétique. Ce bangkirai est sombre : ce bois est généralement plus clair et orangé. Un traitement particulier ?

Je me demande ce que vaut le cuir cru en compression. J'ai acheté récemment un énorme "nonosse" noué, le matériau sec semble vraiment très dur. Quelques lamelles de cuir cru collées au bon endroit pourraient être une solution technique et "éthique"... L'inconvénient éventuel est que c'est plus lourd que du bois, l'avantage est une mise en forme très facile quand il est humide. C'est d'ailleurs certainement là sa faiblesse : s'il s'humidifie, il va ramollir, gênant quand on tire... Mais c'est aussi le cas du tendon qu'il faut bien protéger. Encore un essai à prévoir, ma liste s'allonge... :P

Et : Bois européens et exotiques Bois américains et exotiques Bois américains

Ta position se tient, mais je ne pensais pas "modifier le comportement de l'arc" et je suis aussi convaincu qu'un 'static recurve' est rarement plus performant qu'un bon arc droit. Mais c'est joli... :bhaoui..: Voici l'objet du délit : un essai de courbure sur un bout de cornouiller. Je m'y suis pris comme un manche en le laissant trop épais et/ou mal chauffé, il a craqué et j'aimerais bien le sauver. S'il n'est plus "préhisto-compatible", tant pis...

En fait mes courbures sont obtenues à chaud et simplement renforcées/rigidifiées par la lamelle locale.

J'interpète le réglement comme toi : le rédacteur pensait certainement aux poupées. C'est pour une courbure statique. Pourquoi cette réticence ? Crainte d'un décollement ?

Pierre, attention à l'interprétation des chiffres donnés : Basic specific gravity (ovendry weight/green volume) mostly 0.57 to 0.65; air-dry density 45 to 50 pcf La basic SG est plus faible que notre densité car c'est la masse d'un échantillon 100% sec / volume de l'échantillon "vert". Mais la air-dry density de 50 pcf représente bien environ 800 kg/m3, soit une densité de 0.8... Cela dit tu as raison pour le principe de précaution : Alex a intérêt a se procurer du bois bien dense.

Le réglement du championnat dit : " Arc : arme de jet, destiné au tir de flèches, fabriquée d’une ou plusieurs pièces de natures différentes ou non (arcs composites) à l’exclusion des arcs en lamellé-collé « tout bois », en matériaux naturels comprenant une poignée et deux branches flexibles dont les extrémités peuvent comporter une gorge. La poignée et les extrémités peuvent être munies d’une partie rapportée en matière naturelle....." Si je renforce localement une courbure avec une lamelle de bois collée, j'ai un arc "lamellé-collé tout bois" (interdit) ou bien simplement un arc dont "les extrémités sont munies d’une partie rapportée en matière naturelle" (autorisé) ?

Apitong = keruing fiche keruing tropix Densité = 0.79 ça doit pouvoir supporter un dos en bambou, il faut essayer...

Arc collé en léger reflex ce matin, après avoir rendu le ventre dégressif de 15 à 8 mm environ. La suite mercredi normalement... Au sujet du bangkirai, une lame de 15-16 mm d'épaisseur devrait permettre de sortir un arc simple de poids raisonnable. C'est un bois qui semble plutôt costaud.

Bel outil, très "authentique" et cohérent dans sa composition. Les rivets me semblaient bien suivre la forme du manche mais je n'ai pas l'oeil des pros.

C'est sûr qu'on est loin des arcs avec fibre... Ce soir, j'ai raboté la lame à environ 15 mm (couleur sympa), et fini de poncer une lame de bambou. Demain en principe j'assemble un longbow tout simple à poignée travaillante.

Yep, 1820 € / m3, mais quand on a les moyens... :P En même temps, ça devrait faire 1,86 € de bangkirai par arc, ça reste supportable... :108:

Le dressage du dos et surtout l'équilibrage d'un tel bout de bois, ça n'a pas dû se faire tout seul.

J'ai acheté une latte comme celle de Mickao : 1,80 m x 9 cm x 19 mm, à 5,60€ chez L-M. Elle est striée sur le dessus, mais ce n'est pas très profond.

J'ai l'impression que la branche basse de la première photo (ou haute de la seconde) mériterait un gratouillis dans le tiers central.

Il me tarde d'avoir le mien. Bonne lecture ! Pour le coup, je suis le phénix des hôtes de ces bois... :P

Dons l'assymétrie viendrait bien au départ de l'utilisation d'une branche sans véritable équilibrage et non de l'usage par des cavaliers ? Ou bien simplement les documents attestent que l'utilisation de l'arc assymétrique est antérieure aux archers/cavaliers mais ne permettent pas de conclure sur ce design étrange ? Les japonais font pas mal de tir avec un genou à terre. Cette position était certainement intéressante sur un champ de bataille (réduction de la silhouette exposée) et ne pourrait-elle pas avoir motivé l'assymétrie de ces arcs ?

Si elles ne sont pas très profondes et bien dans le sens des fibres, il n'y a pas de raisons que ça fragilise vraiment. Le raisonnement de la personne citée se tient mais a priori ne résiste pas à l'expérience. Dans un TBB (n°3 je crois), Jim Hamm raconte qu'il faisait des répliques de flèches indiennes en rejets et avait l'habitude de les redresser plusieurs fois, systématiquement. Le jour où il a poussé l'imitation jusqu'à rainurer avant de chauffer/redresser, il s'est aperçu à sa grande surprise que le redressement supplémentaire habituel était inutile. Il faut absolument que j'essaie, mais pour l'instant je ne fais que des fûts taillés dans la masse.

Pedro avait un holmegaard en orme apparemment très endurant après une cuisson du ventre (il a fini par péter en traction si je me rappelle bien). Baugh suppose que la cuisson du ventre réduirait l'hysteresis. Je ne peux pas m'empêcher de faire le lien entre les deux, même si ce ne sont que des suppositions. Il faudrait comparer l'évolutions de deux arcs du même design, issu du même tronc, l'un cuit et l'autre pas... Au fait, le test façon Baugh est très simple à mettre en oeuvre : je pense qu'on pourrait le faire avec la branche d'un arc, simplement en serrant la poignée sur une table et en plaçant à l'arrière plan des graduations (papier millimétré ou autre).

J'utilise souvent un carton assez grand et plat, avec plusieurs couches de moquette 1er prix (d'un rose pétant ), et suspendu par une corde entre deux arbres. Quand il y a trop de trous et que ça risque de laisser traverser, je décale les couches de moquette et c'est reparti pour un tour.

Les indiens des plaines, Comanches notamment, utilisaient des flèches en rejets de cornouiller avec trois rainures, et ça ne devait pas être pour faire joli...

Dans ces conditions, l'hysteresis semble une explication plausible.

CHACUN des 2 premiers cernes fait 10-11 mm ? Si oui, l'arc devrait être entièrement en bois d'été bien dur, avec juste un cerne de printemps (que tu dis minimal) en 'âme'. Très prometteur... :29: Je pense que tu peux ébaucher l'arc en épaisseur jusqu'à ce qu'il commence à plier un peu, en laissant pour l'instant la même largeur tout le long pour limiter les risques de déformation (mais il y a toujours un léger risque). Le séchage va être ainsi très accéléré.