Corbeau

Merci pour ces encouragements. David, je comprends que la régularité est importante, et c'est donc ce que j'ai essayé de faire, je dois être à un peu moins d'un mm à présent. J'ai quelques interrogations encore avant de passer aux choses sérieuses (la trempe...) : C'est de l'acier épais (6 mm) et j'aimerais un très bon tranchant. Donc je suppose que j'ai intérêt à rendre les émoutures bien rectilignes ? Elles sont encore un peu convexes. Avant la trempe, quel état de surface est acceptable ? En Attendant j'ai ébauché des plaquettes de robinier avec peut-être des intercalaires en jatoba (en haut) pour un effet de contraste. Etant plus porté sur la facture d'arc, j'ai du bois au fil plutôt droit, donc pas forcément le plus sttractif visuellement, mais ça devrait faire l'affaire. Enfin, déjà tremper, ensuite on verra...

Effectivement, c'est étroit pour le poids, mais avec la longueur ça devrait le faire. Je parlais surtout d'avoir mis les épaisseurs juste suffisantes pour le poids. Mais l'équilibrage sur ponceuse ne me choque pas, même s'il est vrai qu'il faut y aller mollo... J'aime les outils manuels mais avec les problèmes de tendons que je traine depuis pas mal de temps, mes derniers arcs ont été essentiellement équilibrés à la ponceuse à bande au début (jouant sur deux épaisseurs de grain), puis à la petite ponceuse vibrante chinoise à deux balles, engin peu aggressif mais qui ponce bien à plat et laisse un état de surface nickel (efface toutes les traces d'outils etc).

Il y aurait le même, mais pour hommes ? Bon boulot, bien géré au niveau des épaisseurs. Il fait quelle largeur ? (à moins que j'ai mal lu)

Merci pour les appréciations sympas, même si c'est un peu tôt et que tout peut arriver avant les finitions... Les "courbes douces" affolantes (selon Jihaif) ? J'aime bien aussi ce genre de dessin simple, plaisant visuellement et néanmoins fonctionnel. Merci aux camarades forgerons : j'essaierai donc d'avoir environ 1 mm avant trempe en rognant un peu la largeur. Pour le prochain, j'irai un peu plus mollo sur la ponceuse...

Bonjour Depuis le temps que ça me démange en voyant les oeuvres ici exposées, je me suis enfin essayé à la fabrication d'un couteau. Je travaille par enlèvement de matière ("stoque rimouvole" ine ineglishe) sur un "plat" de XC75 de section 6x40 mm que m'avait gentiment fourni FREDERIC (merci encore, ô grand maître du beau gros surin). L'ébauche est pratiquement terminée, bien que les émoutures soient encore un poil courbes. L'engin mesure 24 cm dont 12,5 de tranchant. Petit problème : avec l'enthousiasme du débutant , je m'aperçois que je suis allé un peu loin et que mon couteau est déjà piquant voire coupant par endroit , ce qui n'est pas recommandé pour la trempe il me semble... Je suppose que je dois sacrifier un peu de largeur pour retrouver de l'épaisseur au niveau du tranchant, afin d'éviter les problèmes lors du traitement thermique ? J'ai lu qu'il fallait 1 mm... Ou un peu moins (ça m'arrangerait) ? Votre avis ? D'avance

Je ne suis pas l'inventeur de la méthode... Tu as vraiment inversé le vrillage ? Laisse l'arc se réhydrater quelques jours après cette chauffe sévère. Il se peut que les branches "reviennent" un peu. Puis tu verras le désaxage que ça donne, il devrait avoir diminué. Et comme dit Pedro, il y a des arcs qui tirent bien avec plus de vrillage que ça au repos... Mais je crois qu'il ne faut pas s'acharner avec les traitements thermique car le bois risque de déclarer forfait à un moment donné.

Le vrillage des branches peut être réduit voire supprimé en exerçant un vrillage en sens inverse au moyen d'un système de levier tout en chauffant le ventre de la branche au décapeur thermique, sur toute la longueur, lentement. Exemple de montage rustique sur ce bien vilain crobard. On peut aussi casser l'arc en faisant ça, mais ça peut se faire.

Bonnes nouvelles, Bernard ! Le bangkirai semble donc fiable en bois de ventre, au moins pour un design pas trop poussé (courbure modeste à pleine allonge avec cet équilibrage rond). Pour la poignée, sa longueur un peu faible était due à la longueur limitée du cuir dont je disposais à l'époque (bande enroulée/collée). Merci Padawan ! Mais je ne vais pas jouer les gros bras : en fait, ce type d'arc est assez facile à réaliser. J'encourage les amateurs à tenter le coup car l'assemblage et l'équilibrage d'un longbow de ce genre sont plutôt simples (surtout comparé au "tillering" d'un "selfbow" avec du caractère), et ça donne des arcs bien sympas à tirer : assez rapides, ne barrant pas à pleine allonge, et un poil vivants à la décoche.

Suspense ! Je parie que le petit aura pris de la puissance du fait du nouvel équilibrage et du séchage supplémentaire.

Faible, d'après ce document (mais très forte déformation élastique par rapport au bois) :

L'huile de lin c'est sympa et tradi mais gras et chiant à appliquer. Essayer une bonne huile dure, c'est l'adopter (après ponçage soigneux comme expliqué dans le lien indiqué par Nico). C'est protecteur, non gras, souvent d'une odeur agréable, et d'un beau fini.

par exemple (je sais, ça impressionne )

Joli ! Tous mes voeux de santé pour celui-ci.

Possible, faudra voir à l'usage (équilibrage puis durée de vie de l'arc).

Ipé et bambou, c'est le top du lamellé tout bois... Colle PU ? J'utilise une PU qui va bien (Rectavit Structan), mais attention : toutes ne se valent pas. Certaines ne valent pas un cachou et mentent lorsqu'elles affirment que le collage qu'elles procurent est plus solide que le bois. Ou alors c'est vrai sur du sapin, mais sur le l'ipé, bois super dur, méfiance. Au sujet du collage de poignée, j'espère que la poignée est surélevée ou qu'il y a une "power lam", sinon risque de décollement. Voir http://www.geocities.com/salampsio/ipe1.htm

Pour un premier arc, il vaudrait mieux trouver une branche droite et lisse comme un tuyau, sans aucune branchette. Apprendre à tailler et équilibrer un arc n'est pas si simple, donc il faut éviter de s'ajouter des complications. Liste de liens

5 cm de diamètre, c'est petit pour sortir des lames assez larges... Je n'ai jamais essayé le traitement thermique sur du bambou (à part pour mettre en forme une lame de dos en recurve).

Sous-entendu "renfort en tendons", car c'est le seul matériau qui, collé sur le dos, aide le ventre à tenir... :108: Il faut absolument égaliser les courbures, assouplir les parties rigides avant de penser à bander l'arc, car c'est le moment où des faiblesses peuvent se créer sur le ventre. Bander un arc pour la première fois est un gros stress pour le bois, alors il faut répartir au maximum les contraintes.

Il y a du noisetier dans les bois... :bhaoui..: Pour 25 livres, 3,5 ou 4 cm de diamètre sont amplement suffisants. Essaie de trouver le propriétaire du bois pour avoir l'autorisation de couper, c'est mieux. Prends le temps de trouver une tige bien droite, de section ronde, lisse et sans branchette. C'est beaucoup mieux pour débuter. On trouve ça de préférence à l'ombre, dans les endroits encombrés où, soit dit en passant, la disparition d'un vulgaire bâton passera totalement inaperçue au milieu d'un bouquet d'arbustes...

180 m, c'est beaucoup pour un longbow de 50 livres et je pensais que tu étais descendu en dessous de ce poids. Avec 68 livres, tu pourras certainement aller bien plus loin que ça avec un peu d'optimisation et une bonne décoche... Fais surtout attention de ne pas te faire mal.

180 m ? L'arc est encore assez puissant on dirait. Ou alors ce sont des petits mètres... Des photos, de l'arc armé notamment ? En attendant, bravo !

+1 Sinon, en petite puissance en bambou (tuteur de jardinage) et au prix de 5 minutes de travail et sans équilibrage, il y a ça : :108: Il paraît que ça marche correctement en plus.

Et un casque pour les premiers essais de l'arc... ;) Plus sérieusement, un bon masque anti-poussières n'est pas de trop quand on utilise une ponceuse électrique ou une scie à ruban, et pas seulement avec de l'ipé.

Oui, c'est ça. Mais pour ce qu'on en voit sur les photos, ça a l'air pas mal fait. De plus l'if est tolérant. Si c'était le mien, je crois que je tenterais la greffe d'une extrémité d'arc, un peu comme ci-dessous (avec une bonne ligature en début d'enture, là où il y a la flèche). Mais il faut se le sentir... :bhaoui..:

En règle générale, plus l'ipé est sombre, mieux il est coté en facture d'arcs. Mais il peut y avoir des exceptions... D'ailleurs il n'y a pas qu'un ipé : sous cette appellation, est vendu du bois issu d'une famille d'arbres différents (voire parfois de familles tout à fait différentes comme le massaranduba, exemple vu récemment sur WA). A mon avis, quelle que soit la couleur, il doit être très lourd (non flottant) avec des fibres fines et bien droites. Une petite baguette doit casser à regret, dans une explosion de longues fibres (mais surtout pas casser net en formant une grosse aiguille tranchante ; j'ai eu ça sur une pièce d'ipé de mauvaise qualité). Il faut se méfier du contrefil, l'ipé aimant bien ça hélas : méfiance s'il y a des arrachements de bois sur la planche. Enfin attention au lapachol, très présent dans certains ipés : c'est une substance jaune utilisé en pharmacologie et ça prend vraiment la tête si on la respire, j'ai bien testé ça... Attention aux planches avec des traces jaunes soufre ! En voyant ce qui précède, je réalise pourquoi je fait si peu d'arcs en ipé en dépit des qualités vraiment fabuleuses de ce bois : c'est pas si facile d'en trouver du bon...