Le Paresseux

Salut Nono et Trapdoor444 ! Ce film est une découverte pour moi et apparemment, il s'agit d'un grand classique (désolé, les paresseux arrivent toujours après la bataille un peu comme les tuniques bleues) ! Ben du coup on dira que Cesar a juste un fervent admirateur de + ! Effectivement, c'est en découvrant le trip du gars sur les traces des chercheurs d'or que je me suis mis à rechercher des docs sur la fabrication des canoës en écorce de bouleau... J'avais bien du déjà entendre parler de l'utilisation de cette matière mais là je dois bien avouer que de voir la fabrication en entier m'a juste émerveillé... Ce film est rien moins qu'un enchantement pour le coeur et pour l'esprit... Et comme un baume thérapeutique pour survivre dans ce monde de brutes qui court à sa perte... A visionner et re-visionner encore surtout quand le moral est à la peine... Et de quoi relativiser l'énergie et la patience nécessaire à la facture d'arc !... M'enfin, ça n'est que mon avis... Peace, Love & havin' Fun... :66:

En surfant par ci par là, je suis tombé sur ce doc datant de 1971... Et bon, comment dire ? Voilà quoi... Et non il ne s'agit pas de facture d'arc mais bon... Me suis dit que ça pourrait malgré tout en intéresser plus d'un, par ici ... https://youtu.be/VRFCxxAKafc

Tout à fait ! Je m'en faisais la reflexion à la lecture du bouquin de Keepley. Un autre aspect très intéressant de l'ouvrage est de démontrer comment une certaine vision pacifiée de la préhistoire conduisait les chercheurs (jusque dans les années 90) à ne considérer les fossés et enclos délimitant les camps néolithiques que comme des éléments symboliques et ostentatoires et non pas bassement utilitaires, défensifs et donc militaires (alors que les fossés qui avaient entouré les palissades étaient remplis de quantité de pointes en silex dont certaines étaient encore fichées dans des os humains de même qu'on mettait à jour dans ces mêmes fosses des couches de bois calcinés qui attestaient d'anciens incendies). On pense souvent à des préjugés péjoratifs quand on évoque des cultures étrangères ou disparues mais force est de constater qu'on a longtemps soutenu l'inverse, à savoir des préjugés mélioratifs pour ce qui précédait l'âge du fer en Europe... Peut-être pour mieux se projeter dans des temps bénis encore épargnés par la violence ?

Oui, moi aussi j'ai mal à l'orthographe et perso je pratique la tolérance zéro vis-à-vis de ces grossières tentatives d'arnaques d'abord et avant tout en fonction de ce premier critère (ça leur apprendra à mieux écrire le france)... Quant aux débuts de phrase qui commencent sans majuscule et autres fantaisies typographiques, ce forum lui-même n'en est pas épargné... Mais bon OK, c'est un autre sujet... Tout fout l'camp, ma brave Lucette ! :bhaoui..:

Rectif' après coup : le nom du film est Good Kill et non The Good Kill...

Ça y est, je viens de me procurer le bouquin de Keeley (re-merci à Bigfoot pour le conseil lecture)... Et j'en ai entamé la lecture aussitôt... Très intéressant, en effet : c'est un très bon complément à celui de Guilaine et Zammit... Et ça vient relativiser à bon escient l'idéalisation du bon sauvage fondamentalement pacifique de-l'âge-d'or-qu'a-disparu-et-qui-reviendra-plus à la Jean Jacques Rousseau... Tout compte fait, la guerre n'a jamais représenté qu'un prolongement de la politique dont seuls les moyens changent... Et sur ce plan, les sociétés primitives valent bien les sociétés modernes... Quant à dire que les guerres des premiers font moins de dégâts que celles des seconds, allez donc l'expliquer au gars qui s'est fait éclater le crâne d'un coup de casse-tête ! Je me fends à mon tour d'une suggestion film car j'ai vu récemment "the good kill", un film US traitant d'une autre réalité de la guerre d'aujourd'hui : à savoir celle pratiquée par des drones pilotés à des milliers de km par des militaires qui rentrent tous les soirs chez eux après leur journée de taff derrière un joystick... Ce film est loin d'être un chef d'oeuvre mais il a le mérite de faire se poser les bonnes questions sur notre époque technologique et son éthique... :bhaoui..:

Welcome :37: !

Le site en question... On se croirait presque en Écosse... Même si c'est plus près des Causses... :107:

Hyper intéressant, tout ça ! Peut-être aussi que la question de l'ergonomie ou plutôt l'usage même d'une arbalète est une des composantes de la réponse. Sans vouloir tout embrouiller, il me semble qu'un archer est conduit à tirer un certain nombre de volées par entraînement. Or il me semble qu'on use d'une arbalète (médié ou "moderne") avec plus de parcimonie (quant au nombre de tirs par "séance") en partie parce que la vocation de l'engin est de pouvoir prendre un certain temps à ajuster le tir etc. Pour établir des comparaisons valables, il faudrait peut-être avoir le retour d'expérience de constructeurs/possesseurs d'arbalètes déjà réalisées depuis quelques années (avec usage à la clé ça va sans dire) et voir ce qu'il en est de l'état de la corde, de la noix, éventuellement l'arbrier etc. Pour avoir visité les tours de Merle en Corrèze (site que je ne saurais trop conseiller si vous êtes dans la région et quelque peu moyenageux sur les bords), je me souviens avoir lu la description du legs d'un des chevaliers de l'endroit à ses filles : y figurent en bonne place les draps, couvertures, taies d'oreiller, très peu d'ustensiles de vaisselle mais également une arbalète... Preuve s'il en est que la possession d'une telle arme avait représenté une certaine dépense à l'époque ainsi que la compétence d'un artisan expérimenté. Du coup on n'est peut-être pas dans le même rapport au "consommable" (un mot peut-être un peu trop "contemporain") même si je ne m'interdis pas de penser que l'engin en question a pu servir à flècher du cerf tout au long de ses années et pas qu'un peu :bhaoui..: ...

Il est toujours bon de démystifier certains préjugés (portant ici sur la solidité de la corne) et en ce qui me concerne, vos réponses me satisfont amplement ;) !

Bienvenue :37: !

Ouch ! 800 livres, ça doit tout de même dépoter grave à la décoche ! Je ne sais pas pour vous mais perso je n'aimerais pas être braqué par un engin pareil... :113:

Oui c'est bien à cela que je faisais allusion, l'ayant lu sur le site d'un fabricant français d'arbalètes histo. Effectivement, je n'avais pas songé à l'aspect économique qui sous-tendait cette affirmation. Peut-être aussi était-ce aussi tout simplement du à une casse de noix en corne due à un mauvais choix de celle-ci de la part du fabricant en question ? Comme quoi, même dans le domaine des arbalètes anciennes, la deutsche qualität semble dépasser le made in France... Ach so !

C'est bien ainsi que je l'entendais, cher confrère ! Je dirais même plus : à tout seigneur tout honneur ... Arf ! L'ineffable délectation que ce cyber happening permanent entre gens de bonne compagnie, que dis-je, entre authentiques gentlemen :ouf: !

Merci pour les infos en tout cas : comme quoi il y a corne et corne et tout ne se vaut pas !

Et bienvenue également par... Mesan !

Par Minou... Arf ! j'adore...

Dis donc, c'est pas vilain tout ça ! J'aime beaucoup ces poupées !

Il y a peut-être eu des tentatives de cerclage de la noix de corne par une fine bande metallique à la manière du cerclage des roues en bois des charettes mais bon... Si cette soluce avait été réellement efficace, on en aurait conservé le souvenir, je suppose... :ouf:

Salut JMC ! Très beau travail comme d'habitude :29: ! On entend dire parfois que les noix en corne ne sont pas d'une fiabilité absolue et qu'elles peuvent céder à force d'usage (au point qu'utiliser des noix en acier semble même faire partie de la charte "sécurité" de certains constructeurs d'arbalètes)... Prévois-tu des puissances restreintes pour des arbalètes dont les noix sont en corne et quel est ton retour d'expérience sur la question en général ?

http://loic.hibon.free.fr/frame.htm

J'avais ouï dire que des cas de trépanations avaient pu être réalisés par nos lointains ancêtres avec succès (la preuve de leur succès se traduisant par les bourrelets osseux de cicatrisation post-opératoires) et tout ça à l'époque du silex taillé... Mais comme je sors de :09: l'apéro et que mon neurone s'en retrouve quelque peu diminué quant à ses facultés d'argumentation (ah les ravages de la cervoise :107: ), je ne vais pas m'avancer plus loin dans le débat... En tout état de cause, s'il est sage de ne pas trop idéaliser les prouesses passées de nos ancêtres, il me semble qu'il serait en revanche présomptueux de sous-estimer leurs réussites y compris médicales (et oui pourquoi pas ?)... Plus on "avance" et plus on oublie d'où nous venons... Or, il a bien fallu que toute la technologie dont nous disposons actuellement sorte de cerveaux de Sapiens Sapiens... A moins que les extra-terrestres ne nous aient filé un coup de main entre-temps (euh non là j'ai trop bu je crois )...

Merci pour cette suggestion lecture ! En plus, il a l'air d'exister sous format poche, celui là : de quoi se culturer sans trop creuser le découvert (ah quelle belle invention que la banque) ! :102:

Mais oui mais non ! La vérité vraie, c'est que c'est en voyant pour la première fois les courbes fourbes d'un serpent de mer qu'un natif de Dijon sous perfusion de vigne rouge eut la révélation : et c'est ainsi que naquit l'arc Bourguignon (et qué s'apeloriou tout pareil) ... A y est !!! C'est la fin des mites, affaire classée... Quant à l'éléphant rose, on en reparlera la prochaine fois :33:...

Un très bon ouvrage sur le sujet : Sur le sentier de la guerre, visages de la violence préhistorique de Jean Guilaine & Jean Zammit. On y apprend notamment qu'un des modes d'exécution pratiqué nos ancêtres se faisait...à l'arc (il me semble même qu'il existe un mot spécifique et très peu usité pour décrire ce type de mise à mort : la sagittation :smart: )... Les représentations préhisto reproduites dans le bouquin montrent également que nos lointains ancêtres n'ignoraient rien du deflex et du reflex (quant à savoir par quels mots ils les nommaient, c'est une toute autre histoire)...