Jump to content

Le Paresseux

Membres
  • Posts

    2,655
  • Joined

  • Last visited

  • Days Won

    25

Everything posted by Le Paresseux

  1. Bonjour à tous ! Je viens déterrer ce post parce que je suis à la recherche du peson idéal qui me permettrait d'étrenner mon banc d'équilibrage... Et aussi par ce qu'il me semble avoir oublié qu'il me faudrait un treuil pour terminer le bricolage sinon c'est mission impossible pour mesurer la puissance d'un arc, non ?
  2. Oui et j'avais oublié de préciser que juste après avoir coupé les tiges, je les fends en 2 à l'aide d'une lame bien affûtée dans le sens de la longueur en essayant d'être le plus régulier possible pour obtenir 2 demies orties les plus longues possibles. Là il faut faire gaffe à rester le plus régulier possible quand on arrive aux "noeuds" sur la tige (ça fait des sortes de vague à intervalles réguliers). Ça n'est évidemment qu'après qu'il est possible d'enlever la moëlle. Très intéressant, en tout cas, la fabrication des cordes en fibres naturelles. J'ai aussi essayé la fibre de tilleul : ça marche bien et c'est solide. Je vais chercher le sujet sur la corde d'Hartung : avant les grands froids, ça serait pas bête de faire quelques récoltes de plantes fibreuses. Je me demande aussi ce que vaudrait de la fibre tirée des racines de robinier/pseudo acacia : quand je vois comment cet arbre marcotte et marcotte pour finir par coloniser toujours davantage de terrain, je suis quasiment certain que ça pourrait constituer un très bon matériau de base pour de la corde...
  3. Salut Nono ! Ben non, moi j'ai pas procédé comme le gars de la vidéo. En preum's, collecte en bord de fleuve (la Garonne) de GRANDES orties (notamment nourries par les engrais des champs de maïs à côté) principalement parce que grandes orties = + de probabilités d'en extraire des fibres de + grosses longueur(s) et largeur(s) (même si la largeur n'est pas le premier des critères pour façonner un toron de qualité). Effeuillage à la main à l'aide d'une main enroulée au + près de la tige (par ce procédé, l'ortie ne pique pas ou très peu). Ensuite, je casse la pulpe à l'intérieur progressivement sur toute la longueur avec 2 X 2 doigts (en pliant la tige de façon répétée et rapprochée) progressivement et surtout sans chercher à couper la fibre (ce qui est facile vu que précisément la fibre est...fibreuse :ouf: et résiste naturellement à la rupture). Le reste des parties cassantes (la pulpe) est facile à décoller. Ensuite t'as un bout de fibre qu'il vaut mieux espérer le plus long possible et tu peux la rouler en toron comme le fait le gars. Possible de laisser sécher enroulé le toron frais autour d'une tige genre fût de flèche le temps qu'elle prenne le pli ou tressage illico d'une corde à l'aide d'un 2° toron et en torsion cette fois-ci inverse du sens des torons selon le process habituel. Possible aussi de rajouter un nouveau toron pour allonger le tressage et ainsi de suite. Le truc, c'est qu'il faut pas tarder à la cirer pour une longévité et une résistance optimale. Faudrait que je pense à prendre mes essais en photo mais bon disons que le résultat est plutôt rustique (style corde de Cap'tain Cavern) et plutôt éloigné de la finesse requise pour notamment une corde d'arc. La soluce serait plutôt de pratiquer un rouissage de l'ortie récoltée, à savoir pourrissement dans l'eau des tiges jusqu'à séparation de la moëlle d'un côté et des fibres de l'autre (délicat et à surveiller comme le lait sur le feu, ni trop ni trop peu)... Mais bon : pas encore testé pour faire bref... Ouf, zé soif :09: !
  4. Je parlais de deux types de sociétés qui me semblent plutôt différer en plusieurs points. Là ou l'homme médiéval vit dans une société ou les corps de métier sont spécialisés et donc interdépendants entre eux (pour rester dans le domaine de l'archerie, le facteur d'arc n'est pas forcément celui qui fabrique les flèches par exemple), Ishi (pour le peu que j'en connais) assure la fabrication de son matériel comme un tout en ne comptant que sur lui-même.
  5. Super pour la démo, Pedro. Terb, si ça t'intéresse, il y a une archive sur WA d'un gars qui avait tressé sa corde d'arc en ortie (un travail évidemment remarquable au passage) et elle encaissait la cinquantaine de livres de l'arc, quand même (un flat ou un Holmegard si je ne m'abuse)... J'ai réussi de mon côté à faire une sorte de corde rustique en ortie (sans non plus viser la qualité requise pour une corde d'arc) mais il me semble que la corde n'est rien sans la cire qui en prolonge considérablement la durée de vie... Mais bon j'ai pas trop la main avec les cordes (et c'est quand même un peu ballot pour un type qui persiste à vouloir jouer de la gratte) ...
  6. Langue au chat (et au tchat)... Moi ça m'évoque une presse typographique mais bon y a des chances que je sois hors sujet sans vouloir me vanter non plus hein :06: ...
  7. Oui sauf que je pige pas ce que c'est :ouf: ...
  8. Je connais très mal voire pas du tout (mea culpa) la vie d'Ishi mais je l'entend souvent citer sur ce forum. Et si je ne m'abuse il s'agissait là d'un Amerindien ayant fabriqué son arc or il me semble qu'il y a là une différence notable avec un archer angloy médiéval qui use d'un arc fabriqué quasi "industriellement" par un fabricant quelque part dont il ne sait probablement rien du tout. Dès lors il me semble que le rapport à l'objet/arme s'en trouve affecté. Je ne nie pas que certains archers médiévaux aimaient réellement le tir ou même tout simplement que certains d'entre eux (en toute vraisemblance les plus adroits) se représentaient eux-mêmes telle une sorte d'élite de l'archerie de leur temps. Mais de quoi parle-t-on réellement au fond ? Entre un Indien vivant à l'âge de pierre et n'utilisant son arc principalement que pour chasser et un homme de notre Moyen Âge européen étant embauché en tant que soldat auxiliaire ou même plus simplement mercenaire "spécialisé", il me semble qu'il y a un monde. L'un tire ses flèches pour sa subsistance, l'autre accomplit le métier des armes dans une société déjà très organisée ayant même la bureaucratie des ronds-de-cuir pour corollaire (engagez-vous, rengagez-vous). Pour preuve on connaît bien l'existence des contrats rédigés par les scribes du temps signés en double exemplaire et engageant les archers médiévaux avec le montant de la solde, l'équipement requis etc. Ishi me semble (tel que je me le représente) avoir eu un mode de vie plutôt éloigné d'une telle "civilisation"... Et dès lors son rapport avec les objets qu'il s'était fabriqué ne pouvaient qu'être différents, me semble-t-il...
  9. Qui plus est, jusqu'à la mise au point des premières armes à feu, on n'avait pas d'autre moyen qu'un arc ou une arbalète pour envoyer un projectile sur de longues distances (même si on néglige un peu trop souvent dans la représentation des guerres antiques et médiévales l'utilisation des frondeurs dont on cite souvent ceux des Baléares qui en avaient fait une spécialité et louaient leurs services en tant que mercenaires). On utilisait donc l'arc par nécessité et non par choix. Pas sûr dès lors que les archers d'alors aient nécessairement éprouvé un quelconque rapport d'ordre affectif avec leur engin qui leur ait donné envie de transmettre leur matériel à leurs descendants (surtout s'ils n'étaient considérés en leur temps par leurs compagnons d'armes et la société en général que comme un mal nécessaire pouvant malgré tout faire pencher de façon décisive le sort des batailles). Pas sûr non plus qu'ils n'aient pas abandonné illico leurs arcs et flèches pour un fusil mitrailleur si l'opportunité leur en avait été faite. Si dans un futur plus ou moins lointain, toute notre technologie disparaît suite à une catastrophe (y a des bouquins d'anticipation qui abordent cette thématique : Ravage de Barjavel notamment), nos descendant pourront toujours rêver de la belle époque ou les téléphones permettaient aux humains de communiquer entre eux malgré tout éloignés par des milliers de kilomètres. Et peut-être qu'ils projetteront de l'affectif dans des restes de téléphones inutilisables pour eux (ce sera pour eux comme les preuves tangibles d'un âge d'Or révolu). Or moi qui suis un contemporain de l'ère du téléphone n'éprouve aucune affectivité pour l'appareil en question. Un téléphone doit me servir à passer des coups de fil ou envoyer des textos point barre. Quand il est kapput, je change et puis c'est tout. Autrement dit, je n'entretiens qu'un rapport strictement utilitaire avec l'engin et il ne me viendrait pas à l'esprit de conserver tous mes anciens téléphones dans un carton afin de pouvoir les transmettre plus tard à mes descendants. Je n'en fous tout simplement. Peut-être en est-il de même avec l'arc médiéval : un objet utilitaire qu'on remplaçait par un autre à mesure de la durée de vie de l'objet et c'est tout. C'est terriblement frustrant pour les passionnés de ce forum mais bon... What else, Georges ?
  10. Pour préciser le propos, il paraitrait que ce sobriquet s'expliquerait notamment en raison du poids conséquent du barda affecté à chaque légionnaire... Et plutôt d'accord avec le reste de l'analyse !
  11. Salut Felix ! Apparemment, on a manqué se croiser cet été chez Causse toujours mais bon il y avait la fête du Fer à Lherm (même jour dans le Lot) et c'était justement l'occasion pour moi de me rapprocher de plus près de l'art de la forge... En ce qui concerne, je n'ai jamais lu écrit autrement le terme "Rutène" mais ça doit être à cause de mes lectures très selectives ... Et tant mieux si c'est la bonne orthograve euh orthographe je voulais dire :06: !
  12. Arf... Toujours ces maudits fûts courbes... Appliquons la tolérance zéro vis-à-vis de ces sagouins et sommons-les de se redresser illico un point c'est tout... Nous ne devons en aucune manière céder face à leur désir de conserver le choix dans la date ou je ne sais quelle autre cochonnerie :06:... Le redressement, c'est MAINTENANT !!! gâ...
  13. Terrible, la faux ! Il y a quelques années, j'ai vu une pique fin XVIII° chez un gars qui collectionne ce genre d'objet. Les révolutionnaires avaient pris des décrets pour équiper les milices citoyennes de ce genre d'armes : le nombre de piques à faire fabriquer dans chaque commune y était notamment défini ainsi que les dimensions que le forgeron devait respecter pour ce qui est de la pointe... Vu l'efficacité des fusils de l'époque, les armes blanches avaient encore un bel avenir devant elles, si l'on ose dire... Ah les croquants !!!
  14. Que l'importance soit dans ton regard, non dans la chose regardée André Gide Oui, tout à fait. Dans ces conditions, je serai enclin à dire que nous avons droit à tout de même quelques petits "miracles", tels les fragments de bouclier, les seaux en bois et roue de char gaulois(e) exposés à Bibracte (musée de la civilisation celtique). C'est quand même cool d'avoir accès (de derrière les vitrines/vive l'APN !) à quelques trouvailles... Par contre, la frustration est de taille pour ce qui est de l'archerie gauloise... À minima et à contrario, nous avons quand même quelques enluminures représentant le so british war bow médiéval... Mais peanuts sur l'armement des archers rutènes (région de Rodez, Aveyron) pour en citer au moins un, de ces soi-disant peuples/tribus/nations moustachu(e)s (en même temps, très tendance, les bacchantes, par :db: les temps qui courent ) !
  15. C'est certain également. On pourrait rajouter que le moyen âge n'a pratiquement jamais été considéré comme le morceau "noble" de la recherche archéo pendant assez longtemps. Bon OK, je n'avance aucune source pour justifier mon propos mais j'ai souvenance tout de même d'avoir lu des témoignages de médiévistes allant dans ce sens. Défendre la pertinence de fouilles d'une quelconque motte castrale de "province" reste quand même moins aisé que de convaincre de l'intérêt de travailler sur des ruines plus anciennes surtout si elles ont quelque rapport avec la civilisation romaine. L'intérêt suscité par le Moyen Age est relativement nouveau et ne remonte pas avant le XIX°s avec notamment les Romantiques, Victor Hugo et bien entendu Viollet-le-Duc (et malgré ce qu'on puisse penser aujourd'hui des travaux de ce dernier, seul celui-là a eu une approche nettement plus "scientifique" de la période - cf son encyclopédie - là où les artistes se sont surtout plu à se projeter dans un imaginaire néo-gothique). En revanche, c'est dès la Renaissance qu'on redécouvre l'Antiquité classique et la fascination n'a jamais cessé depuis, me semble-t-il... Quoi qu'il en soit, il me semble que la connaissance de nos origines gagnera sûrement à ne plus faire de hiérarchie d'intérêt entre les périodes historiques. Il y a aussi une archéologie des champs de bataille de 14-18 comme il y en a également une des camps d'entraînement des mousquetaires de Louis XIII... Mais bon, on a tous le droit d'avoir nos préférences, bien entendu... :bhaoui..:
  16. Même interrogation en ce qui me concerne... Mais après tout, on n'a pas affaire à une arme noble de vrai chevalier à la différence d'une épée médiévale (bénie par un clerc et digne d'être éventuellement transmise en héritage à son fils ou autre)... Malgré l'usage intensif qui a pu en être fait par les Angloys des temps jadis, l'archerie médiévale a toujours un peu senti le souffre en Europe... On tue ou blesse à distance et quelque part, on sait bien que cette façon de "combattre" ne requiert pas tout à fait le même courage que "d'aller au contact" avec sa b..e et son couteau (comme on le fait au rugby sans le 2° accessoire :06:)... Par conséquent, il me semble que l'arc n'aurait jamais pu été tout à fait sacralisé en Europe au temps du règne des valeurs de la Chevalerie et la perfide Albion n'en a usé voire abusé que par pur pragmatisme militaire (il paraît que les Brits intégraient encore des archers dans leurs armées au XVII°s !)... Robin des Bois nous a fait rêver mais c'est avant tout un héros de roman... Les vrais yeomen de l'époque me semblent plutôt avoir été des sortes de ruffians pas forcément aussi sympas, chevaleresques et spirituels que notre bon et beau justicier de la forêt de Sherwood... Du coup, les arcs ont probablement suivi les archers dans la tombe (pour dire ça de façon imagée) et les arbalètes (l'autre facette de ces armes diaboliques) qui sont arrivées jusqu'à nous ne l'ont du dans certains cas que par rapport à l'investissement qu'elles avaient représenté, elles aussi transmises dans l'héritage de famille (dans le cas ou ces armes avaient été la propriété de chatelains)... Enfin bon: hypothèses que tout cela, bien entendu... :ouf:
  17. A titre d'info, vous avez mesuré la portée de l'engin ?
  18. Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est qu'il faut faire tomber un arbre entier pour en retirer son écorce... C'est quand même loin d'être anecdotique question consommation de matière première... Sans parler de l'écorçage qui m'évoque personnellement le doux supplice de l'écorchage ( :aarg: )(bon OK à ce moment-là, l'arbre est déjà abattu pour souffrir encore)(quoique :hmmm: ???)... Enfin, tout ça pour dire qu'on s'astreint dans ce type de projet à une "obligation de résultat" ou de réussite dès qu'on commence à brandir la hache ou la tronço... Sans parler même, si on ne veut pas passer pour un gougnafier, de la "gestion" nécessaire des produits ici secondaires tels que le tronc, les branchages etc. Finalement, il peut être intéressant dans un premier temps de se faire la main en essayant de confectionner des boîtes en écorce de bouleau (pourquoi pas étanchéifiées à la résine)... Des vieux croyants russes (ayant vécu en autarcie pendant des dizaines d'années dans la taïga loin de toute civilisation) fabriquaient ce genre de récipients pour divers usages... Une piste de départ si ça intéresse quelqu'un... https://fr.wikipedia.org/wiki/Ermites_dans_la_ta%C3%AFga ou encore : http://www.vice.com/fr/video/agafias-taiga-life-part-1
  19. Bon, j'ai la réponse à ma question... Une variante amerindienne du coracle (dont le mot lui-même est plus gallois qu'irlandais)... Le Bull Boat... https://fr.wikipedia.org/wiki/Bull_boat Mais comment qu'on faisait avant Internet ???
  20. Ah ben oui, on s'refait pas :ouf:... Pour en revenir aux canoës indiens, j'imaginais vaguement (mais sans trop me creuser la tête) qu'ils avaient été traditionnellement recouverts de cuir badigeonnés de goudron dans le style des coracles irlandais, un autre type d'embarcation primitive que je trouve bien sympa...
×
×
  • Create New...