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Récupérer Des Tendons Sur Un Arc


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Mais on peut séparer chaque fibre !

Elles semblent comme si je les avais sorties d'une boite au sec à l'abri de la lumière et des bébêtes.

J'ai pris quelques fibres, c'est du costaud ( à vue de nez bien sur ).

Mon avis à l'heure actuelle :

1 - Les fibres de tendons préhydratée ( en surface, on dirait plutôt mouillées ) ( à température 5 - 40 °C 2 à 3 mn ) puis laissées sur la table avant la pose sont comme ensimées ( c'est à dire que la colle de peau chaude va bien prendre sur la surface des fibres ).

2 - L'eau de dilution de la colle est rapidement perdue.

3 - La couche de tendon encollée perdant son eau va devenir translucide. Sa couleur va rappeler celle du tendon sec.

4 - La couche de collagéne va rapidement trouver une cohésion grâce aux nombreuses liaisons hydrogène qui vont avoir le temps de se faire entre les chaînes des fibres et les chaînes de la colle.

5 - En macrochimie, les bonnes propriétés mécaniques ne sont atteintes qu'à partir d'un taux de polymérisation de plus de 98 %, ici dans le cas du tendon il nous faut dépasser les 98 % de perte d'eau ( expliqué par le délais de séchage ). C'est pourquoi il faut attendre si longtemps ( ça s'explique car l'humiduité fait trés vite perdre ses propriétés à un arc composite constitué de matériaux réversibles donc absorbeur d'humidité ).

Je ne pense pas que les fibres aient été dégradées:

1 - Lors de sa fabrication la température de l'arc n'a pas excédé 40-45 °C ( température de la colle ) pendant quelques minutes.

2 - pendant le séchage la température n'a guère bougé de 20 °C.

Pour faire simple, on fait juste du collage.

Maintenant tout cela ça n'est que mes élucubrations, à mon humble avis, on peut réutiliser ces fibres.

La nuit porte conseil.

Edited by ketene
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J'ai posé du tendon sur mon arc à lames raccordées http://www.webarcherie.com/index.php/topic/33623-2-lames-de-cornes-par-branche-avec-intercalaire-en-os/page-2#entry812767

J'ai utilisé un peu de tendon " recyclé ou récupéré ".

J'ai eu quelques ennuis.

Ce qu'il faut faire pour ne pas être ennuyé.

1 - bien séparer la lame de tendon récupérée ( j'ai plié la lame en 2 car je n'avais pas un bocal étroit de 40 cm de haut ). Donc immergé avec la lame un intercalaire ( pliée autour ), sinon gros risque de merdier à chaque changement d'eau ou lavage. Ou alors un bout de gouttière de 50 cm de long.

2 - sitôt bien rincer, ne pas laisser sècher; utiliser dans la foulée.

3 - peigner plutôt avec une fourchette en plastoc.

Maintenant c'est vrai que du tendon frais c'est mieux..................mais ça part vite.

Quand je vois les vidéos asiatiques avec les touffes de tendon qui font plus de 50 cm........................

Edited by ketene
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En tout cas merci pour l'analyse c'est intéressant. Pour ma part j'ai remis les lames de tendons à tremper avec quelques gouttes de javel. Je vais la changer tous les 2 jours environ. ON verra bien. Mais ce que tu écrit me conforte dans l'idée qu'on peut récupérer les tendons au moins pour les utiliser pour des liens moins "sollicitant" que du backing.

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Tu vas obtenir au court du temps une lame qui va gonfler.

Evite de trop chahuter cette grosse lame qui va devenir de moins en moins visqueuse.

Au début, l'eau pénètre dans la lame. L'eau " plastifie " ( terme de chimie macromoléculaire ) le milieu dans lequel elle rentre. L'eau écarte petit à petit les fibres. Les fibres s'écartant, elles perdent petit à petit leur cohésion ( liaisons hydrogéne ). En même temps que l'eau plastifie, elle dissout ( 10 sous c'est pas cher , vieille blague Normande ) la colle.

Ca donne une grosse éponge de plus en plus molle ( quand on appuie dessus ). Il suffit de presser dessus pour en sortir le jus ( colle de plus en plus diluée ).

L'idéal serait que tout cela se passe à plat ( dans un bout de gouttière bouché à chaque bout ). Tu fais un petit trou que tu bouches à un bout. Pour vider l'eau tu inclines un peu, le jus coule ( ça ne met pas le souck dans les fibres, elles restent bien rangées ). Tu remplaces par de l'eau pure ( eau de pluie ). Tu fais ça jusqu'à obtenir de belles fibres bien blanches qui flottent dans l'eau.

L'idée du lavage horizontal c'est de ne pas emmêler les fibres ( car quand ça s'emmêle ça devient vite un sac de noeuds et tout est foutu ).

Quand c'est bon, tu couvres d'un peu d'eau et quand tu es prêt à consommer tu n'as plus qu'à presser pour faire sortir l'eau.

Je pense qu'après on peut utiliser la méthode http://www.youtube.com/watch?v=NfUHMe7RQJ8/

Un bout de profilé préchauffé à 50 °C, tu poses ta nappe, tu tambouilles comme il fait dans la vidéo tu racles doucement avec le dos d'une fourchette en plastoc pour ne pas mettre le souck dans ta nappe et il n'y a plus qu'à " démouler " ( la c'est moins facile, il faut vraiment sortir une nappe et pas une tresse ) et poser.

Bien sur il faut être généreux avec la colle chaude, il faut bien encoller les fibres. On le fait doucement avec le dos de la fourchette. Ca consomme de la colle, mais c'est moins rare ( et moins cher ) que du tendon.

Ne fais pas comme moi la bêtise de faire sécher les fibres sinon tu vas de faire suer !

Edited by ketene
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  • 5 weeks later...

Bon voilà ce que j'ai obtenu après plusieurs jours de trempage et de changement d'eau. A chaque fois j'ai mis quelques gouttes de javel pour éviter les "attaques". Cela n'a pas empêché d'avoir une "certaine" odeur:

post-4029-0-92551900-1392466850_thumb.jp

Après plusieurs changements d'eau tous les 2 à 4 jours (5 ou 6 changements) j'ai étalé les tendons sur un morceau de drap en essayant de séparer au maxi les fibres. Encore toutes imbibées d'eau ça se fait tout seul. Je refaisais, grosso/merdo, au maxi des paquets de la taille de ceux qu'on pose pour un renfort d'arc voir plus petits. Avec plus de patience on peut arriver à séparer chaque fibre. Je les ai laisser sécher. Ensuite j'ai séparé tout ce qui voulait bien. Pour l'utilisation, suffit de retremper dans l'eau ça se décolle bien et on sépare les fibres.

Mon objectif était moins ambitieux que celui de Ketene j'en conviens. Mais maintenant j'ai récupéré un bon paquet de tendons réutilisables pour des liens du type armature de flèche par exemple.

Je pense que pour améliorer le processus, il faudrait:

-changer plus régulièrement l'eau (tous les 1 à 2 jours)

-faire plus de changement d'eau, une dizaine peut être.

-prendre le temps de bien séparer les fibres

Inconvénient: consommateur de flotte.

Avantage: des tendons récupérés ald d'être jetés. Quand on a un peu de peine à s'en procurer c'est plutôt sympas.

En espérant que d'autres complètent ces expériences. :drinks: :37:

Edited by nono189
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Salut.

Bon ça consomme de l'eau, mais c'est de l'eau de pluie ( sans calcaire et non férugineuse cf Bourvil ) que j'utilise aussi pour préparer ma colle.

L'idéal serait de poser la lame de tendon que l'on veut récupérer dans un récipient en longueur ( un bout de gouttière d'1 m bouché à chaque bout ). Changer l'eau souvent en appuyant sur la nappe ( au début c'est assez spongieux ). On expulse donc la colle dissoute ( 10 sous c'est pas cher cf Bourvil ), on vire l'eau et on la remplace par de la fraîche.

Au fond du bout de gouttière on ne risque pas d'emmêler les fibres vu qu'on n'y touche pas, on presse juste dessus. Ca permet de conserver les fibres imbriquées les unes dans le autres comme lors de leur pose.Quand c'est bien " lavé " on laisse par dessus un chiffon très humide.

Si les fibres sèchent c'est le souck qui commence. Bien sur ça oblige à utiliser très rapidement les fibres récupérées.

On essore avec un chiffon le paquet de fibre qu'il y a au fond du bout de gouttière. On le récupère ( comme on peu ) sans trop le chahuter et on procède comme dans la vidéo numéro 2 ( profilé alu chauffé à 50 °C, colle à la même température ). On peigne la nappe délicatement ( dos du peigne ou trés délicatement avec les dents du peigne ) pour lui faire prendre une bonne largeur et virer encore de l'eau. On met de la colle,on peigne au dos de peigne pour bien faire rentrer de la colle dans la nappe. On fait ça 2 ou 3 fois au moins. Certes cela consomme de la colle, mais bon faut savoir ce que l'on veut.

Je reste persuadé que les fibres récupérées n'ont subies aucune altération significative ( hydrolyse , variation des masses moléculaires......) et que leur ré-utilisation donnerait un arc qui ne serait pas différent d'un autre fait avec des fibres toutes fraîches.

La " métrologie " d'un arc composite ( bois tendon corne ) n'a rien à voir avec celle d'un arc moderne ( bois fibres de verre de carbone époxy...).

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