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Week end d'étude à Istanbul


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Coucou à tous.

Je vais prendre l'avion pour revenir d'un gros week end à Istanbul. En plus du tourisme ordinaire, j'ai vu des monuments dédiés au tir à longues distance, et long chez eux c'est plus de 600m...

J'ai pu étudier l'histoire de l'archerie ottomane et fureter dans leur musée militaire, et rencontrer les archers trads locaux, avec des photos en costume d'époque... :P

Bref quand je serai revenu à la maison et reposé je posterai ici un bon texte avec un paquet de photos qui vont en faire baver plusieurs. Mais je réserve le meilleur pour le TAM 6, je ne voudrais pas vous blaser en vous disant tout à l'avance. :109:

A suivre...

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Coucou à tous.

Je vais prendre l'avion pour revenir d'un gros week end à Istanbul. En plus du tourisme ordinaire, j'ai vu des monuments dédiés au tir à longues distance, et long chez eux c'est plus de 600m...

J'ai pu étudier l'histoire de l'archerie ottomane et fureter dans leur musée militaire, et rencontrer les archers trads locaux, avec des photos en costume d'époque... :P

Bref quand je serai revenu à la maison et reposé je posterai ici un bon texte avec un paquet de photos qui vont en faire baver plusieurs. Mais je réserve le meilleur pour le TAM 6, je ne voudrais pas vous blaser en vous disant tout à l'avance. :109:

A suivre...

j'ai hâte de te lire…

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Pas trop le temps d'écrire les textes, mais la galerie de photos qui ne seront pas publiées est ici :

Istanbul mai 2009

Une des choses qui m'a le plus épaté est au musée militaire, ces verres percés si vite qu'ils sont en bon état... Faut dire qu'ils sont rapides les arcs turcs. Au musée on voit même un arc qui ferait dans les 200 livres... :whistling:

A suivre...

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Si je commets des erreurs, je suis certain que Gokmen aura la gentillesse de donner des précisions. :23:

Le voyage pour Istanbul prend environ 3h15 en avion. Au bureau de change, 2 livres turques pour 1 euro, j'ai un instant cru qu'ils me rendaient des euros. En fait la nouvelle livre turque, par ses billets et ses pièces ressemble fortement aux euros, afin d'habituer la population à l'usage de ce qu'ils espèrent être leur future monnaie. Arrivé sur place en soirée, j'ai pu constater que la cité n'a rien à voir avec les villes américaines, avec toutes leurs rues tracées au cordeau. Comme toute cité ancienne, les tracés routiers sont un peu chaotiques et les passants sont habitués à être hélés par les conducteurs demandant leur chemin. Mais rouler au pied des murailles en parties restaurées de l'antique Constantinople vaut bien l'effort. La traversée du Bosphore sur un des 2 gigantesques ponts est vraiment impressionnante. L'arrivée dans une cité fermée avec garde à l'entrée m'a étonné, je croyais ce genre de résidence strictement américain, mais c'est fréquent ici aussi. Le sens de l'hospitalité est ici un mot qui prend tout son sens. Les archers que j'ai rencontré, Murat et Ayballa qui m'ont hébergés se sont vraiment donnés beaucoup de mal pour que je passe le meilleur séjour possible. J'ai complètement bouleversé leur vie pendant 4 jours et ils en redemandent encore. Je les remercie ici chaleureusement.

A suivre...

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:29:

Merci pour ce partage.

Concernant le verre percé, l'on m'avait bien dit qu'une flèche pouvait percer une bouteille sans la casser. La preuve est faite :109: .

Moi, je fais mieux: je la vide sans la casser.......................... :rolleyes:

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Evidemment le premier soir , les discussions animées nous emmenèrent jusqu'à 1 h du matin. Une vidéo prise lors de notre tir du roy fit beaucoup d'effet, complétant l'article que j'avais rédigé l'an dernier en Corée. Voir en vidéo est plus parlant que de lire.

Au réveil, petit déjeuner turc traditionnel : olives, fromages et jambon de dindonneau, servi avec un thé. Ils ont un système Tefal que je ne connaissais pas. D'un côté une bouilloire électrique classique, à gauche une théière est maintenue au chaud. Le thé y est très fort, et dilué en servant avec l'eau de la bouilloire, selon le goût.

Le voyage jusqu'au Bosphore se fait un minibus local, le dolmus. Les dolmus desservent des lignes privées de manières complètement indépendantes. Ni horaire ni plan de ligne. On demande au chauffeur où il va, si ça convient on monte et paye un prix modique. Le départ se fait que ans il est plein ou presque. Il y en a suffisamment pour que l'attente soit négligeable. Si on est assis derrière le chauffeur, l'usage veut qu'on transmette la monnaie des passagers. En chemin un Ikéa bleu attire irrésistiblement le regard. Ils sont partout ces suédois. Nous passons aussi devant un gros chantier. Des japonais creusent un tunnel qui passera sous le Bosphore. Très profond à cause la na géologie locale, mal adaptée à cette technique. En creusant, ils sont tombés sur un site archéologique comprenant des vestiges néolithiques. Evidemment ça n'a pas accéléré le chantier.

Arrivée aux rives du fleuve mythique, nous prenons un des bateaux taxis locaux Le voyage le long de la berge européenne nous offre un panorama sur la ville, avec moulte palais de Dolmabahce et mosquées.

Nous allons dans le quartier de sultanahmet. Là, Cem (pronocer Jim) nous rejoint. Sur la place principale, des parterres de tulipes parent de couleurs lumineuses le parvis. J'apprends avec stupéfaction que la tulipe, loin d'être une fleur hollandaise, est la fleur nationale turque, et que les hollandais l'aimaient tellement qu'ils l'ont importée chez eux pour la cultiver avec le succès que l'on connaît. Une somptueuse fontaine offerte par Wilhem II est signe de générosité envers la population. Un obélisque de Carnac est posé sur une pierre byzantine. Plus loin un obélisque byzantin composé d'un empilement de pierres et une colonne fortement abîmés figurant 2 serpents en vrille sont tellement prises d'assaut par les touristes que que je renonce à les photographier. Nous entrons alors dans la mosquée bleue. Pieds nus, les céramiques décorées de nombreux motifs, le plus souvent des tulipes sont impressionnants. Je me fais expliquer les rites et différentes parties d'une mosquée. J'apprends ainsi qu'il y avait aussi des mosquées en plein air et que l'école d'archerie d'Istanbul en comprenant une dont je verrai les vestiges le lendemain.

A la sortie, nous retrouvons Gokmen (prononcer Gukman) . Je le sais pas encore, mais il est inscrit sur Webarcherie. Nous nous dirigeons alors vers le palais de Topkapi. Résidence des empereurs jusqu'au XIXème siècle, il est composé de nombreux bâtiments, souvent de faible hauteur. Certainement à cause des tremblements de terre, puisque la ville repose sur une faille terrestre. Nous visitons la salle du conseil, dans laquelle les ministres se réunissaient, sans savoir si le Sultan les écoutait ou pas derrière une grille placée en hauteur. Un bon moyen de s'assurer qu'ils soient prudents et actifs sans être forcément présent; Une colonne commémorant un exploit de tir.. au fusil est placée dans le palais. Elle est exactement dans le style des colonnes de tir à l'arc. On trouve souvent ce style de colonnes de part la ville, mais seulement dans le quartier de Okmeydan ces colonnes sont dédiées à l'archerie. Murat, Gokmen et Cem me font visiter en détail le palais, malgré des files d'attente parfois assez rébarbatives. Le trône du Sultan a la taille d'un grand lit. Les salles sont très sombres, la photo au flash interdite et la foule empressée. Je ne prendrai pas de photos des intérieurs. EN haut du palais, une vue imprenable sur le Bosphore s'ouvre à nous. Voici un panoramique à 180 °. Affamés, nous allons ensuite dans un restaurant déguster de merveilleuses boulettes de viande et un gâteau local, l'alve. Réconfortés, nous nous dirigeons vers Sainte Sophie. Horreur, une queue imposante est en place. Gokmen fera aimablement la queue, faisant preuve d'une immense patience.

Pendant ce temps, je découvre le véritable café turc. LE café est manifestement torréfie plus longtemps, son petit goût de grillé n'est pas désagréable; Par contre le marc remplit le tiers de la tasse.

A suivre...

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Le café bu, je retourne dans la queue et shunte tout le monde pour retrouver Gokmen. Personne n'ose râler. Personne? Mais si. Un groupe d'irréductibles gaulois discutent entre eux, se plaignant. Quand je prends part à la conversation en expliquant que je retrouve un ami qui attend, ils se taisent... :whistling: Il faut bien que la taille serve de temps en temps...

En fait Je suis le seul à acheter un ticket au guichet. Les turcs peuvent acheter pour le prix d'une entrée une carte valable un an dans la majorité des musées nationaux. Mais se taper une demi heure de queue pour un invité ne les gène pas. Nous entrons finalement dans la célèbre Hagia Sofia. Les mosaïques typiquement orthodoxes côtoient les symboles islamiques. On y trouve même des graffitis vikings du IXème siècle. Voir Sainte Marie au plafond veiller sur les lieux de prêche musulmans reste édifiant. Les érudits étudiaient les manuscrits sur des lutrins, aménagés pour éviter une ouverture complète qui abimerait les reliures. Sorti de la mosquée, une virée au grand bazar nous plonge dans des ruelles tortueuses, comportant des échoppes de tous genres. Ces longues marches ont été éreintantes. Rien ne vaut un bon bain turc pour se délasser. Le hammam local date du XVIème siècle et est très réputé. J'y passerai un grand moment de bonheur et de détente en compagnie de Gokmen... :whistling: Je me demande encore si les masseurs ont tiré à la courte paille pour savoir qui allait s'occuper de mon imposante masse. Toujours est il que le petit vieux qui m'a massé et lavé avait des mains très fortes et que ce bain turc était vraiment agréable. De retour chez Murat, un dîner bienvenu nous redonne des forces pour étudier des livres et préparer la journée du lendemain qui sera aussi très active.

A suivre...

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Debout aux premières lueurs de l'aube, mon hôte doit bosser ce matin.

Nous prendrons le petit déj en route, comme beaucoup de turcs le font. Sur le bord de la route, une pâtisserie spécialisée dans le börek (spécialité des balkans très appréciée ici) nous offre ses feuilletés aux fromages, pommes de terre et viandes, le tout avec l'habituel thé;

Arrivés en centre ville après avoir circulé sur ungdes gigantesques ponts qui traversent le Bosphore, je retrouve Cem et nous allons au Le palais de Dolmabahce. Ce palais construit au XIXème siècle abritera le pouvoir jusqu'à la révolution républicaine d'Atatûrk. Une demi heure d'attente sous la pluie pour acheter le billets nous mène à une deuxième queue devant l'entrée du parc du palais. Il m'aura fallu payer un billet supplémentaire pour avoir le droit de prendre des photos. Re grosse attente devant les portes du parc, l'accès y est filtré et on n'y entre que par paquets de 5, vraiment au compte goutte. Enfin dans le parc, nous nous dirigeons vers le palais. Nous n'avons pas pris les billets pour visiter le harem, faute de temps, mais une nouvelle queue nous attend... :bhaoui..: La visite se fait uniquement par groupes, et il faut attendre encore. AU total une heure et demie sous la pluie nous plombe le moral. Enfin entrés dans le palais, les guides, un devant et un derrière chaque groupe nous entraînent au pas de charge d'une pièce à l'autre. Le style de architectural est européen, de nombreuses pièces artistiques en provenance d'Inde ou autres peuplent les pièces. Nous quittons le palais alors que la pluie cesse. Direction le musée militaire. Là, Cem rentre chez lui, trempé, et il est remplacé par Gokmen.

A suivre...

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Merci Raphael pour ecrire de ta visite, c’etait notre plaisir. J’espere que tu as passe du bon temps ici a Istanbul. T’est toujours bienvenue ici. Mais aussie pour nous il etait tres informative. Nous avons appris sur l’archerie en france (merci pour les cibles francais pour 50m, ca serait difficile...). Et au musee militaire c’etait plutot une lecon pour moi concernants des armes et armures europeens avant nous sommes arrivee a la salle de tir a l’arc :rolleyes:

Nous sommes un group trad archer qui essaye de ranimer l’archerie turc. Ce mouvement a commencer il y a 4-5 ans. Il y avait un essaie de ranimation aux annees 30 du dernier siecle dont les derniers membres des familles des archers ottomans ont participer mais avec le mort d’Ataturk tout a cesse brusquemment a 1938.

Il y a beaucoup de livres et articles historique sur l’archerie turc dont certains sont traduis. Vous savez c’est tres difficile de lire et comprendre la language Ottoman-Turc.

Et en plus nous sommes blesses avec beaucoup de trucs d’archerie aux musees (des arc et fleches de battaille, des arc et fleches de ‘flight shooting’, des ‘overdraw’, des cibles, des outils pour faire des arc et fleches, des fleches avec ‘sifflement’, des fleches ‘flu flu’, des anneaux de pouce etc etc).

Beaucoup parmi nous ont pratiquer l’archerie olympique auparavant. Moi je pratique egalement avec un Hoyt Ultratec Compound bow (60 livres). Mais c’est plus passionant de suivre nos ancetres...

Si vous avez des question sur l’archerie turc je peux vous aider. Mais vous pouvez aussie posez des question a Raphael car il etait excellent avec l’anneau de pouce et la technique turc :29:

Comme je le disait, on va se rencontrer a Vsetice Nadaam en Tcheque le 26 Juin (12 personnes, 7 archers d'Istanbul). Nous allons etre la le 24 Juin pour un tour de Prague.

Gokmen

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Le musée militaire est situé en centre ville. Il est situé sur 2 niveaux et comprend une collection impressionnante, cependant je n'ai rien vu de l'âge de bronze. Avec Gokmen, nous avons erré dans les sales de l'époque médiévale jusqu'au XVIIème. IL les conait fort bien car il y passe souvent pour étudier les matériaux et formes afin de reproduire une cote de maille. Il l'a finie dernièrement, après plus d'un an de travail acharné, partant d'une bobine de fil de fer. Pour nous surprenantes, elles s'ouvrent sur le devant façon chemise. Des plaques métalliques protègent le ventre et par derrière normalement des petites plaques longent le colonne vertébrale. J'ai été assez étonné de ne pas voir de lames "damas" même sur les épées les plus récentes. Mais le design très courbé avec une surépaisseur de lame à l'extrémité est très typique de l'arme utilisée à cheval d'une main. Murat nous ayant rejoint, nous sommes allés vers la section dédiée à l'archerie, fermée. Cependant nos amis turcs viennent dans ce musée si souvent que le gardien les connaît bien, et il nous ouvre la salle par faveur. Me voici au paradis de l'arc turc. Face à la porte, plusieurs arcs sont exposés. Je les admire pendant que Murat m'explique que l'un d'entre eux, ici à droite, a une puissance estimée à 200 livres voire plus, à partir de ses mesures. Le chiffre laisse rêveur. Surprise, des flèches africaines sont exposées là. La puta, cible de cuir servant au tir de précision à 160 m (jusque 250m pour les plus joueurs) est impressionnante par sa taille, 107x77 cm. A sa droite des carquois de flèche de tir sportif. Il contient une plaque de bois percée afin de ne pas chiffonner les plumes des flèches. Ici il s'agit d'une seule plume enroulée autour du fût. La puissance n'était pas uniquement destinée à tirer de très loin sur l'adversaire. J4ai vu dan sun livre des images comparant un tir avec une flèche de type européenne et une flèche turque. La flèche turque fait les 2/3 en épaisseur, et la pointe bodkin fait la moitié de la flèche anglaise. Sur une plaque métallique, la petite, quand le fût résiste, pénetre plus profondément. Ils s'entrainaient à tirer entre autre sur des plaques de marbre ou en métal. Les plus performants tirant à travers des verres, avec une pointe ogivale sans affûtage particulier. Les élèves de l'école d'archerie qui atteignaient la distance de 594 m obtenaient un diplôme. Les meilleurs dépassant allègrement les 700m, ça laisse rêveur. J'expliquerai plus en détail les tirs à longue distance dans un article à venir dans TAM. J'ai encore des chouettes photos en stock mais je les afficherai sur le web après la sortie de l'article. Sortis du musée vers 14h, affamés nous nous dirigeons vers une petite gargotte à même la rue. On y sert le hamburger turc, à base d'une sorte de kebab d'intestins, finement découpé et mélange avec des herbes et des petites bouts de tomate,le tout servi dans un pain coupé en 2. J'en reprendrai un second... :whistling:

A suivre...

Edited by RaphPlessis
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L'estomac désormais bien rempli, nous partons sous une pluie battante vers le quartier d'Okmeydan. Jusque dans les années 30 au moins, d'après les photos que j'ai pu voir, c'était encore la campagne. Là bas se déroulaient les tirs aux longues distances. Et long chez eux, c'est à partir de 600 m... :whistling: Pour marquer les axes de tir et célébrer les records, des colonnes finement gravées étaient érigées. Nous allons marcher le restant de l'après midi pour en voir le plus possible et les prendre en photo. C'est le sujet principal de l'article pour lequel je suis allé en Turquie. La campagne n'est plus qu'un lointain souvenir. Si l'interdiction de construire dans ces lieux datant de l'empire ottoman n'a jamais été abrogée, des constructions sauvages ont envahi le secteur. Au bout de plusieurs années, elles ont été légalisées, et les colonnes sont maintenant perdues dans les arrières cours ou parfois dans une remise, servant de pierre d'angle... Heureusement certaines ont été reconnues pour leur aspect décoratif et ont été préservées.

L'après midi touche à sa fin, j'ai assez de photos pour illustrer mon sujet, nous allons prendre l'apéro chez Murat et photographier ses trésors cachés. Il possède des anneaux de pouce authentiques, et des arcs turcs magnifiques. Un d'entre eux, surtout, attire le regard. Construit par Adam Karpowicz, il reprend une décoration du XVIIIème siècle, à laquelle s'ajoute une calligraphie originale. Une pure merveille, digne d'un empereur ottoman sans aucun doute. C'est celui qui est visible sur la page web. Gokmen ne l'avait jamais vu, il est manifestement ému et peine à le rendre alors qu'il le tient sans ses bras comme un nouveau né.

Enfin il faut ranger les trésors, une soirée festive nous attend. Gokmen rentre chez lui et nous allons retrouver Cem, sec, sa feMme et la femme de Murat dans un restaurant fort animé. TOut en longueur, comportant 2 niveaux, un orchestre joue au milieu de la salle et nous sommes assis juste à côté. Un chateur entonne des standards turcs des années 70 et tout le monde reprend les refrains, danse sur les chaise ou les tables. Une ambiance terrible qui nous emmène jusque tard dans la nuit.

Le lendemain matin, la fatigue commence à se faire sentir mais c'est la journée archerie. Murat m'emmène dans la stade qui leur sert de lieu d'entraînement. Assez loin de la maison et situé en bord de mer, leur salle comporte un pas de tir à 16 pour 4 archers, et un paillon à 6m pour les débutants. Plus un couloir qu'une salle de sport. J'y retrouve une dizaine d'enthousiastes qui m'accueillent chaleureusement. Mon anneau de pouce, acheté en Corée et qui me faisait mal, est ajusté par leur chef bricoleur, en quelques coups de canif et une pointe de colle il devient parfaitement ajusté. Je découvre que les débutants sont initiés à la façon ancienne. Tir sur un élastique pendant un mois avant de touche run arc, avec consigne de la faire à la maison chaque jour. Des séries de 66 traction au moins. Il faut dire que le débutant tirera des première flèches avec un arc de 35-40 livres...

. Prenant un arc d eplus en plus puissant, ils arrivent sans trop d epeine à tirer des arcs de plus de 60 livres. Gokmen s'entraîne avec un arc de 80 livres, son arc de 90 livres étant en cours de remplacement. Et il tire relax ses 80 livres. Quand je pense à Longbow62 qui s'est abîmé le dos à cette puissance, ça fait réfléchir. Murat m'explique la technique de l'anneau de pouce, j'essaye quelques tractions avec son arc de débutant, un mogol d'environ 40 livres. Il faut tenir le pouce à l'extrémité, je suis trop au bord et le pouce lâche en pleine traction... Résultat un arc qui vole un ma main dans les dents. Heureusement ma lèvre enfle mais n'est pas coupée. Murat n'est pas surpris, ça arrive quasiment à chaque fois qu'un débutant essaye l'anneau de pouce... Il reprend mon geste et je peux passer le reste de la séance à 6m pour travailler la décoche. Finalement à cette puissance l'anneau de pouce est très confortable.

A midi nous prenons les voitures, direction la campagne. Arrivés dans un champ, les turcs enfilent leurs tenues traditionnelles, souvent cousues maison. C'est là que je ferai les photos destinées à décrire précisément la technique de tir à l'anneau de pouce et leur système de bracelet de surallonge. Les voitures et camions qui passent klaxonnent, des familles s'arrêtent et viennent faire des photos avec les archers costumés.

Je posterai sur le web le reste des photos du voyage quand l'article sera publié.

15h sonnent, retour chez Murat pour un repas bien mérité. L'après midi et la soirée seront consacrés à l'étude de documents et de livres pour affiner les références. Je ferai aussi un premier tri des photos et une première relecture de l'article, ainsi que l'interview de Murat; Derechef une heure du mat', le lit redevient mon meilleur ami.

Le lundi Matin, je retourne en centre ville et prends une navette pour l'aéroport. Dans l'avion, il ne me reste plus qu'à écrire mes articles, le soir je récupère mon gamin chez sa nounou, durdur de rependre la routine après des moments si intenses...

FIN (Jusqu'à la diffusion des images restantes dans quelques mois)

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Merci, c'est passionnant. je me rend compte que les pratiques d'exercices de musculations spécifiques destinés à améliorer les capacités dans un domaines particulier ne sont pas nouveaux.

Edited by nono189
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  • 2 weeks later...

Quelques liens, souvent en anglais mais ça vaut le coup :

http://www.archery.tv.tr/

http://www.turkisharchery.info/

http://maps.google.com/maps/ms?ie=UTF8&amp...p;z=15&om=1

http://www.ottoman-turkish-bows.com/

http://www.turkishculture.org/pages.php?Ch...mp;ChildID1=170

www.youtube.com/watch?v=y0mGxLIkpwQ

www.youtube.com/watch?v=IOd9IotnSbg (Re-enactment/show of last year)

www.youtube.com/watch?v=iA6FET8dabU

www.youtube.com/watch?v=-V2Oinrzi20

www.youtube.com/watch?v=fBJIFg2cDV4

www.youtube.com/watch?v=hBB0asPUITE

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  • 3 weeks later...

Le 31 mai, pour la première fois depuis ... 114 ans selon certains, des archers turcs on pu tirer sur le site de l'école d'archerie d'Istanbul.

Un évènement très important, qui a été très médiatisé auprès des télés nationales (22 minutes de télé nationale, on ne dit pas mieux chez nous) et avec la promesse de créer sur le site un ensemble sportif uniquement dédié à l'archerie, tant moderne que traditionnelle.

vidéos et photos ici :

http://picasaweb.google.com.tr/okculuk/31MayOkmeydani

http://www.tgrthaber.com.tr/news_view.aspx...8a-ad83ea76b832 (cliquer sur "Görüntü" )

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