Corbeau

Parfois il peut se produire alors un horrible et fatal bruit, non ? As-tu essayé la saumure, qui parait-il refroidirait plus vite mais avec moins de risque de casse ?

4,5 cm d'épaisseur, c'est ce que j'avais mis sur mon "BBB", les fondus faisait 13-14 cm de longueur et la partie poignée 12 cm au départ. C'est assez gros, mais ça laisse de la place pour tailler dedans si on veut. Les fondus doivent se terminer très minces.

Il faut finir en "papier à cigarette" translucide aux extrémités, pour qu'il y ait le moins de jeu possible. Eventuellement, un collage à l'époxy tolèrera un peu d'approximation à ce niveau. Je trouve ça assez difficile pour moi comme technique (alors que j'ai fait uin certain nombre d'arcs de tous styles), c'est pourquoi je ne la conseille pas pour un premier arc.

Donc un multilame garderait mieux sa forme à l'usage qu'un bilame ? C'est intéressant à explorer mais partiellement en contradiction avec la théorie du 'Perry reflex'. Je crois aussi que le fait d'avoir vraiment bien anticipé les épaisseurs au moulage (peu à gratter à l'équilibrage) est un facteur très important pour un arc bien réussi et fiable. Rien de pire dans mon expérience par exemple qu'un arc trop épais que l'on contraint très (trop ?) vigoureusement à prendre du reflex au collage, et où on est obligé d'enlever beaucoup d'épaisseur.

Magnifique. Certainement qu'il y a moyen de gagner en précision avec de bons carreaux comme dit JMC car elle n'est pas si petite.

Tu veux dire au démoulage, ces 1" de reflex ? Et après équilibrage et tir ?

Justement... Bravo pour le travail absolument parfait (total respect, sir), mais je trouve un peu trop étonnante l'alliance d'une technique ancienne (le pliant piémontais avec une lame de forme sobre) avec des matériaux hi-tech (plaquettes carbone). Cela dit je conçois que l'on puisse trouver justement cela intéressant, et je sais que d'autres couteliers explorent de telles voies, genre piémontais avec titane, etc.

Excellent travail : joli, sobre, efficace.

Le couteau de Nessmuk est secondé par une hachette, mais n'a pas de garde ou d'endroit où caler l'index.

Oui, je pense aussi qu'il faut établir le profil en D et le maintenir au fil de l'équilibrage, car si on le fait à la fin on risque de perdre de la puissance. Le profil devrait être en D plutôt aplati vers la poignée et de plus en plus arrondi en allant vers les poupées où la section de branche peut finir quasi-cylindrique, c'est ce qui est le plus léger. Le bambou peut être aussi biseauté, et de plus en plus en allant vers les extrémités. Sur des photos précédentes, j'ai vu des poupées qui semblent collées en surépaisseur sur le bambou ? En principe, il faut biseauter à plat le bambou voire un peu du ventre pour coller correctement une poupée rapportée, par exemple :

45 cm ?

Apparemment, non... De chaudronnier, ici, mais que fait la police : Jolis couteaux, Fred

Comment sont traités la garde et le pommeau pour s'accorder si bien avec la partie brute de la lame ?

Ouais, pas trop mal... Du grand classique Gil, quoi

Il y a des "bows and arrows of the native americans" de Hamm sur abebooks, le 1er à 12 € port compris depuis la Grande Bretagne...

Avec seulement deux lames, celle de ventre en massa devra être relativement épaisse, ce qui ne facilitera pas sa mise en forme pour collage sur les fondus de poignée, lesquels devront être très progressifs.

C'est d'la triche, héhé.

Dans ce cas, je préfère le massa (certaines pièces se rabotent à la main avec grand plaisir) à l'ipé (toujours plus dur, avec du contrefil fréquent où ça s'arrache). Tu as intérêt à prévoir le bambou le plus mince possible pour éviter de te retrouver avec plus d'épaisseur de dos que de ventre en fin d'équilibrage. Ci-dessous les cotes approximatives d'un selfbow en massaranduba de 35 lbs, si ça peut aider pour estimer les dimensions. Un lamellé de même poids sera moins massif, alors à 20 lbs ça doit être plutôt mince.

ou moins sobre mais joliment réalisé http://paleoplanet69529.yuku.com/topic/5316?page=4

Ne te fie pas à l'horiible dessin, on peut faire sobre et élégant, après les goûts et les couleurs, c'est personnel.

En réalité un bois trop sec aurait tendance à casser (rupture des fibres du dos) mais à mieux supporter la compression.

Tout est posible (lame de force ou recouvrement des lames d'ipé) mais pour moi le plus simple est l'ipé en surépaisseur au niveau de la poignée : en gros tu fais un arc simple avec un backing en bambou, et tu ajoutes des épaisseurs à la poignée si nécessaire. Voir les illustrations de cet article.

Les sensations en allongeant, on ne peut pas toujours s'y fier : je sais qu'un arc qui ne barre pas du tout peut exploser sans crier gare ou prendre du suivi si on dépasse une certaine allonge, sans que rien ne laisse présager ces "petits désagréments". Bel arc cela dit, et apparemment qui dépote sec pour son poids, que demande le peuple ?

Oui, mais comme démonstration c'est assez impressionnant je trouve.