Jump to content

Corbeau

Modérateur et Professionnel WA
  • Posts

    11,035
  • Joined

  • Last visited

  • Days Won

    108

Everything posted by Corbeau

  1. Je me demande comment une citation de Ninosaure devient une citation de Corbeau dans ton message. C'est ben vrai ce que tu dis cela dit.
  2. Ça dépend de l'utilisation... 60 lbs pour la plupart des usages et pour des archers cavaliers très mobile c'est bien. Mais il semblerait par exemple que certains arcs Mongols faisaient 160 lbs voire plus, et que l'armée de l'empereur chinois Qin avait déjà des arbalètes à arcs composites - il est beaucoup plus rapide de former un tireur à l'arbalète qu'à l'arc.
  3. Les arcs de guerre anglais devaient être très longs car c'étaient des arcs simples (selfbows) et le bois seul atteint vite ses limites mécaniques. Les asiatiques faisaient des arcs tout aussi puissants et beaucoup plus courts car composites (tendons/bois/corne).
  4. Ça doit se régler en adaptant les flèches. Je n'encouragerais pas à réduire la largeur car la poignée n'est pas très épaisse, comme on le voit sur cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=okXkURZANJg Cela dit elle est quand même en surépaisseur donc si l'on est un peu joueur et qu'on accepte la possibilité de casse d'un arc à 135 €, c'est jouable de réduire la largeur de quelques mm au niveau passage de flèche, en évitant toutefois de créer une arête vive qui concentrerait les contraintes - et ne surtout pas chercher à faire une fenêtre "centershot", là c'est la casse assurée.
  5. Il y a des passionnés du grand arc de brute. Si on cherche "warbow society" on en trouve au Royaume Uni (Angleterre, Pays de Galles...), dans les pays nordiques et même en France...
  6. Oui, et ce n'était pas forcément bon pour la santé. Cela dit il y a encore pas mal de gens qui tirent ce genre d'arcs. L'arc a une cadence de tir très supérieure.
  7. C'est assez surprenant de voir de la fabrication en série en Europe au 20ème siècle avec des outils/techniques qui existaient déjà au moyen-âge. Sympa effectivement.
  8. C'est effectivement tentant d'avoir un arc issu d'un gros tronc avec des gros cernes épais, signe de qualité du bois le plus souvent. Cela dit j'ai vu avec le frêne par exemple qu'on pouvait parfois avoir des cernes minces et un bois bien dur et dense. Un cerne n'a pas forcément une dureté homogène sur toute son épaisseur, et le dos plat stresse le ventre si la section n'est pas nettement trapézoïdale. L'avantage d'une plus petite section c'est qu'elle est pour ainsi dire naturellement trapézoïdale : la partie du dos qui travaille est étroite, donc va travailler davantage, soulageant le ventre. Un autre avantage c'est que le ventre n'est pas que "sur dosse" : il est sur "faux quartier" sur les côtés, et dans ces zones je pense que ça renforce la résistance en compression.
  9. Voici ce que dit Tim Baker du "black locust" (robinier) https://webarcherie.com/index.php?/topic/41606-bow-woods-bois-darc-par-tim-baker/ ... que j'ai traduit ainsi pour les allergiques à l'anglais
  10. Je n'ai fait qu'un seul selfbow en hickory, à partir d'une planchette : un D-bow à légères courbures, que je me risquerais à appeler "longbow bourguignon" - vieux serpent de mer webarcherien appelant au pourrissage de sujet comme une bouse fumante fraichement déposée un beau matin de printemps sur le plateau de l'Aubrac attire inévitablement quelques mouches aux couleurs chatoyantes... ('tain chuis lyrique ce soir, non ?) Voici l'objet (le bois avait été teint) : De mémoire il était peu épais, une 12aine de mm au niveau des courbures. L'hickory n'aime pas spécialement être formé à chaud mais ne dit pas non si l'épaisseur et la courbure sont raisonnables - j'ai travaillé comme d'hab' en papillote humide (sopalin trempé + papier alu + décapeur). 14 mm me semble beaucoup. Un bon plan est de commencer l'équilibrage à la grande corde jusqu'à être pratiquement capable d'encorder l'arc au band, avec les extrémités restant plutôt rigides, avant de cuire le ventre ou d'ajouter de légères courbures. Ainsi on est quasi-certain qu'on n'enlèvera pas tout le bois cuit lors de l'équilibrage ET que c'est assez mince pour former des courbures...
  11. Oui on peut utiliser de la cyano gel (surtout pas liquide) si les plans de joints sont parfaits. Ça m'est arrivé très exceptionnellement car perso je préfère aussi l'époxy épaisse (araldite lente ou sicomin) pour la capacité à combler toute imperfection ET la souplesse (la poupée n'est pas dans une zone de flexion mais prend des choc).
  12. Le cambium saturé d'eau s'enlève facilement, le problème est qu'il peut sembler presque étanche à l'eau froide chez certaines essences (voire certains arbres au sein d'une essence, j'ai eu le cas sur du frêne). Dans ce cas il s'humecte juste en surface et du coup ne se décolle pas. L'eau très chaude aide bien en effet.
  13. Bon OK, j'aime bien juste un zeste d'asymétrie, du style plus de deflex d'un côté que de l'autre, que je compense par des courbures elles-mêmes asymétriques...
  14. Beau boulot. J'aime bien les arcs asymétriques et il faut reconnaitre que celui-ci était un joli cas
  15. En gardant le dos rond pris sous l'écorce, on pourrait parfois faire des lames relativement régulières à partir de certains arbres ou même arbustes. J'avais pensé à des combos du style noisetier/if de parc (tendre, gros cernes, pas terrible en selfbow) ou noisetier/fruitier (pommier, cerisier...), cornouiller/cytise, etc. en essayant des densités pas trop éloignées entre ventre en dos. "Yaka" essayer, la facture d'arc offre des possibilités infinies...
  16. Je partirais sur une même largeur. Autres essences : un problème va être la régularité, les arbres à bois d'arcs sont rarement très droits.
  17. J'ai vu ça... Je regarde si j'ai une sauvegarde mais c'est pas évident. Sinon en regardant sur le livre il ne manque pas grand chose (en gros ça justifie pourquoi on n'est pas obligé de suivre un cerne).
  18. C'est vrai que le robinier manque d'élasticité en compression (en valeur absolue sa résistance en compression est bonne car c'est un bois très dur et dense) et qu'il a souvent tendance à faire des plis de compression en arc simple. Je crois possible que dans un lamellé frêne/robinier le dos en frêne soulage le ventre en robinier : pour une flexion donnée je pense que le frêne va s'étirer davantage (donc il a intérêt d'être "nickel" sinon crac) et le robinier se comprimer un peu moins.
  19. J'y ai souvent pensé sans jamais passer à l'action. Frêne / robinier semble techniquement viable (modules d'élasticité comparables) alors que frêne/ipé risquerait d'être problématique. On n'est pas obligé de suivre un cerne si la planche est bien choisie : https://webarcherie.com/index.php?/topic/9683-sélection-dune-planche-pour-un-arc/ Personnellement je choisirais plutôt un débit sur faux-quartier ("bias ringed") avec des lignes de cernes droites sur les 4 faces (rare).
  20. Sans apprendre à faire un arc en bois dans les règles de l'art, c'est un peu dommage. Enfin, chacun voit midi à sa porte, l'important étant de se faire plaisir sans se faire mal.
  21. Merci Tom, j'apprécie. J'ai fait pas mal de D-bows mais celui-ci était particulièrement satisfaisant : qualité et beauté du bois très "feu orangé" (en général l'osage "neuf" est jaune pétard, puis il se patine joliment dans les oranges), reflex résiduel en dépit de la grande allonge, souplesse à l'armement (l'archétype du D-bow), et le client super sympa qui a toujours tiré fibre de verre s'avère totalement ravi de son acquisition.
  22. En utilisant la méthode de pesée de Chinook, bien considérer la possibilité que l'arc peut casser au cours de l'opération, même s'il a été cuit au feu de bois à l'ancienne (ou pour cette raison d'ailleurs). Pour ma part je vais de ce pas me désintéresser de la suite étant donné qu'apparemment arbaletrierdu56 n'en a rien à cirer de ce qu'on peut lui dire.
  23. C'est aussi ce que je me disais après mon seul essai avec ce bois qui semble avoir de belles qualités. Hélas le morceau que j'avais est parti en banane latérale au séchage, irrécupérable...
×
×
  • Create New...