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Letduc

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  1. Dés que j'ai les renseignements je vous en fait part.
  2. D'après l'archéologue d'Arras, il s'agit d'un objet situé dans des niveaux de terrain datés de la fin du 13e, début 14e siècles. Ce champ de tirs était situé à l'intérieur de la ville et contre le rempart, rue Sainte-Marguerite. A cette époque ce secteur était peu urbanisé mais à une date indéterminée, le champ de tirs a été déplacé de l'autre coté de la ville dans le quartier Méaulens dans une rue qui aujourd'hui s’appelle "Rue des Archers".
  3. Quand Van Duyse parle de "faire pavésade", il s'agit de réaliser une sorte de "palissade" à l'aide de pavois mis cote à cote et donc d'être face à une place forte. Il ne s'agit nullement de champs de bataille où, effectivement, il faut être mobile. Face à une forteresse, il faut se préserver avant tout des projectiles ennemis sans rechercher particulièrement la mobilité. D'ailleurs dans l'encyclopédie de Diderot et d'Alembert, il est clairement dit que la pavésade se trouvait "au plus proche du corps d'une place". Dans cette configuration, l'utilisation de la gouttière comme élément de consolidation et de maintien du pavois à l'aide d'un pieu ne me parait pas être une aberration.
  4. En effet, la puissance dégagée est impressionnante et fait prendre conscience du danger dans la manipulation de tels engins. J'avoue avoir quelques appréhensions à chaque fois que je dois bander l'arc.Une discipline, une rigueur et une sécurité draconiennes doivent encadrer chaque tir. D'autre part, il n'est pas aisé de trouver un lieu convenant à ce type d'arbalète, il faut au minimum une distance de 30 m, dégagé de toutes habitations. J'ai fait des essais en plein champ mais le résultat est la perte de plusieurs carreaux. En définitive, il y a plus d'angoisse que de plaisir à utiliser des arbalètes de grande puissance.
  5. J'ai trouvé sur Gallica un "Catalogue des armes et armures du musée de la porte de Hal" à Bruxelles édité par Hermann Van Duyse en 1887, sur lequel il décrit, à la page 119, un pavois d'arbalétrier du 15e siècle. Il dit : "N° 2 - Pavois d'arbalétrier du 15e siècle. Bois marouflé de toile platrée et peinte. Haut 0.90. Le décor représente, en jaune, sur fond noir, des rinceaux courants; bordure brune. A la partie supérieure les armes de Flandre. Saillie verticale dont la section est un rectangle s'élargissant vers le bas. A cette saillie correspondent une poignée en bois, en forme de T, et deux pitons en fer fixant une guige servant à porter la targe. La partie saillante permettait de "faire pavésade", c'est-à-dire de maintenir le bouclier appuyé contre un pieu solidement fixé dans le sol" Si on suit l'affirmation de Van Duyse, la gouttière ne servirait pas à recevoir un pied fixé sur le pavois mais serait un logement permettant de caler le pavois sur un pieu fixé dans le sol. Concernant le pied, la poignée fixée à cheval sur cette gouttière interdit en effet, d'y loger un pied repliable. Van Duyse n'évoque pas cette saillie comme un renfort du pavois mais rien n'interdit de faire d'une pierre deux coups.
  6. Bonjour à tous Après quelques essais et vu la puissance (440 Lbs validées au peson), j'ai dû renforcer l'arbrier au niveau de la noix et changer la corde pour une réalisée en lin de qualité. J'ai effectué un autre essai qui a été concluant en ce qui concerne le fonctionnant de l'arbalète (tir a environ 170 m), mais ce ne sont que des essais préliminaires. Dès que le temps le permettra et après avoir trouvé un endroit plus propice à ce genre de tirs, je réaliserai des essais mesurés précisément. Cependant, je n'ai toujours pas de pointes pour réaliser des carreaux dignes de ce nom. Pour le moufle, je ne maîtrise pas la technique, j'utilise donc un treuil manuel adapté à l'arbalète. Pour une éventuelle collaboration, nous pourrions peut-être nous rencontrer chez toi, semaine 45, car je suis en congés à cette période.
  7. Article de octobre 1951, suite et fin. Le Chasseur Français N° 656 du mois de octobre 1951, page 639.
  8. Article de octobre 1951 Le Chasseur Français N° 656 du mois de octobre 1951, page 638.
  9. Article de mai 1929, suite et fin. Le Chasseur Français N° 470 du mois de mai 1929,page 308.
  10. Article de mai 1929. Le Chasseur Français N° 470 du mois de mai 1929,page 307.
  11. La suite et la fin. Le Chasseur Français N° 479 du mois de février 1930, page 104.
  12. Un autre article de février 1930. Le Chasseur Français N° 479 du mois de février 1930, page 103.
  13. J'ouvre ce sujet pour vous faire bénéficier d'articles parus dans le magazine "Le Chasseur Français". J'ai accès à une centaine de ces ouvrages et les relis un par un pour en extraire le maximum de renseignements. Bonne lecture à Tous; Jean-Luc Le Chasseur Français N° 686 du mois d'avril 1954.
  14. Je suis en relation avec l'archéologue qui a fait cette découverte et je lui ai demandé plus de renseignements sur cette objet : datation plus précise, situation dans la ville du terrain de tirs et contexte urbain, etc. Je vous en fait part dès l'obtention des réponses.
  15. Cette cible en plomb a été découverte à Arras au cours de fouilles archéologiques sur le lieu même où se trouvait le terrain d'entrainement des archers et des arbalétriers. Elle comporte à l'emplacement des pattes un petit orifice permettant de la fixer sur une tige.
  16. Merci JMC pour ta sympathique appréciation sur mon travail. En ce qui concerne ma théorie sur l'utilisation du grand pavois, elle ne repose que sur ma propre réflexion, sans y avoir introduit de données scientifiques, archéologiques ou historiques. De ce fait elle ne pèse pas bien lourd face aux textes de références que tu utilise pour étayer ton analyse. En tout cas, c'est une expérience très instructive sur l'aspect technique de ce genre de réalisation qui, en réalité, n'est pas d'une grande complexité dans sa structure mais qui apporte, sur le plan artistique, de très bonnes sensations. Merci également à Robin de permettre à chacun de bénéficier d'images en HD.
  17. Voila ! j'en ai terminé avec cet ouvrage et remercie tous ceux qui m'ont suivi au cours de ces étapes et qui m'ont ou conseillé ou encouragé pour parvenir à atteindre le but fixé. J'ai d'autres projets dans les cartons et vous en ferais part dès leurs concrétisations. Merci encore et à bientôt. Jean-Luc
  18. La tactique d'utilisation du grand pavois me parait donc être plus en adéquation avec une utilisation "portée dorsale" plutôt que celle d'une protection posée comme sur la photo ci-dessous. En effet, il parait très difficile à un arbalétrier de trouver une protection efficace derrière un pavois posé qui oblige l'homme à s’accroupir fortement. Le combattant se trouve de cette manière dans une position très inconfortable pour recharger son arme et gêné également par le pied du pavois. On peut également imaginer une unité d'arbalétriers, tous équipés de grand pavois dorsaux, tournant le dos à l'ennemi et formant par la juxtaposition de leurs boucliers un extraordinaire rempart aux tirs adverses et permettant, en toute sécurité, à d'autres arbalétriers de préparer calmement leurs armes et leurs prochains tirs. En ce qui concerne cette fameuse gouttière, qui est l'objet de plusieurs théories, ma propre expérience me fait avancer celle-ci : si je reste sur une "portée dorsale" au combat du pavois, ne peut-on imaginer une sorte de protection renforcée de la partie la plus "fragile" du dos, c'est à dire la colonne vertébrale. Je m'explique ; si un projectile atteint le pavois dans ses parties latérales et traverse l'épaisseur du bois de 4 cm, il aura des difficultés, du fait de la "rondeur" du corps à ces endroits, à toucher efficacement le combattant. Par contre, si la gouttière n’existe pas, ces 4 cm seront suffisant pour pénétrer jusqu'au cœur de la colonne vertébrale et mettre hors de combat le soldat.
  19. Sous cet angle, on voit bien que l'ensemble du corps est parfaitement protégé sans pour autant gêner les mouvements du combattant. Il est aussi surprenant de constater que malgré un poids relativement important (11,2 kg) le pavois donne une impression de légèreté et se porte sans difficulté. Le poids peut d'ailleurs être fortement réduit car j'ai choisi de garder pour ce pavois l'épaisseur d'origine des planches (24 mm). Si l'on suit les indications de JMC concernant l'épaisseur de ses pavois (entre 15 et 20 mm) le poids peut probablement être ramené à environ 7 ou 8 kg.
  20. Sur cette photo, on peut voir le grand pavois dans sa position "portée". On se rend alors mieux compte de la formidable protection que procure ce bouclier. Seul le bas des jambes offre une cible bien aléatoire aux adversaires. Dans cette position, l'arbalétrier a tout le loisir de recharger son arme. Il peut même, en pliant légèrement les genoux, être totalement caché de ses ennemis.
  21. Le même vu sous un autre angle et sous un rayon de soleil.
  22. Comme promis, le pavois totalement terminé.
  23. Bonsoir à tous et merci pour vos compliments. Pour ce qui est de tester l'objet à la résistance aux projectiles d'époque deux de mes fils me l'ont déjà malicieusement suggérés. Ils ont même proposé de laisser en place les "agresseurs" pour faire plus réel. Je les ai envoyé au diable ! Ma technique du tracé au crayon est simple, j'ai imprimé le dessin ramené au dixième, c'est à dire que la largeur du dessin imprimé est de 47 mm pour une dimension réelle de 47 cm sur le pavois. Sur ce dessin proportionnel je repère des points particuliers, comme par exemple le bout du nez de saint-Waast, le bout de son pouce ou tout autre éléments précis du dessin que je reporte en proportion sur le pavois. Je souhaitais évidemment positionner saint-Waast et l'ours au centre de la scène, j'ai donc commencé par axer ce personnage et j'ai ensuite organisé le reste de la scène à partir de cet élément central. Pour les ruines de l'église pas de difficulté majeure, les traits sont tracés à la règle, pour le reste c'est l’œil du dessinateur, aidé par les points de repère, qui fait le travail. Bien évidemment, cette façon de procéder ne donne pas une précision d'orfèvre, si l'on compare l'originale à mon travail, on y trouvera de petites différences qui, cependant, ne nuisent en rien au résultat final. Pour le feuillage, j'ai tout simplement réalisé un pochoir à l'échelle 1, avec lequel j'ai tracé au crayon le contour du motif puis, avec une grande patience, j'ai peint à l'intérieur de ce contour. C'est long et éprouvant pour les nerfs mais le résultat est plutôt intéressant. Les lignes ont été réalisées à mains levées en s'appuyant soit sur le bord du pavois soit, pour les lignes intérieures, sur une règle maintenue fermement parallèlement à cette ligne. Cette manière de procédé entraîne quelques imperfections que l'on ne décèle pas sur les photos et qui sont négligeables sur l'originale. Demain, je vous ferai parvenir des photos prises en plein soleil et là vous pourrez juger du résultat final ; les couleurs donnent toutes leurs luminosités et augmentent le contraste entre les deux parties blason/saint-Waast. J'ai aussi fixé le pied de stabilisation du pavois ainsi que les sangles pour son transport. Demain, fin de l'aventure et évocation de quelques théories sur l'utilisation du grand pavois. Bonsoir à Tous.
  24. La fin du texte et dernière retouche au décor floral.
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