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Jean Michel BENAZERAF

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  1. Bonjour. Pour moi,l'armement se termine à l'ancrage à la commissure des lèvres et je marque un court instant (non chiffré) avant de décocher. Cela me permet de terminer mon geste, de le poser, de le stabiliser et de confirmer très rapidement ma visée (composée de mon regard dans le centre de la cible (vision nette) et de ma vision de ma main d'arc dans l'espace(je la vois sans la regarder). Ce temps de pause (de pose???) n'est pas quantifiable et est variable dans sa durée selon les tirs mais il est toujours présent (sauf peut être dans le ball trap où l'armement reste le même avec passage par la commissure mais où l'ancrage est virtuel). Quand je ne marque pas l'ancrage, j'ai la sensation d'avoir décoché à la va-vite, et surtout de ne pas avoir terminé mon armement,il manque quelque chose et je suis moins précis. Et c'est d'autant plus vrai pour les tirs à longue distance où l'analyse de la visée requiert à mon avis encore plus ce temps d'ancrage. Ceci n'est qu'un avis bien sûr et non un dogme.....
  2. Cher Nockset, permets moi de répondre sans la moindre animosité à ton post d'hier ayant fait suite à mon " éloquent pavé". Tout d'abord, ma façon de m'exprimer n'a pas d'autre but que d'essayer de traduire le plus fidèlement possible ma pensée. En aucun cas je ne cherche à impressionner ou à frimer avec du vocabulaire un peu choisi. Ensuite, ma boutade (c'en était une et non une marque de "culture") sur l'auréole et la marche sur l'eau ne faisait pas allusion à Moïse mais à Jésus (et pourtant je suis un athée indécrottable) et n'avait pas d'autre intention que de dire que mes propos cherchaient à apaiser une discussion qui devenait à mon sens un peu agressive mais que je ne suis pas non plus totalement angélique et que les débats contradictoires ne me font pas peur. Pour continuer, je ne sais pas où tu es allé chercher ta phrase ancestrale sur le maitre et l'élève mais permets moi de penser que tu l'interprètes à ta sauce très personnelle. Je m'explique: certes, l'on dit que si l'élève dépasse le maitre cela signifie que le maitre est bon et là j'adhère totalement. Mais jamais il n'a été affirmé comme une vérité absolue que l'élève doive systématiquement dépasser le maitre pour avoir le droit légitime d'enseigner.........Cela se saurait....et si tel était le cas, il y aurait fort peu d'enseignants dans bon nombre de disciplines..... Etre un bon enseignant, validé par ceux qui l'ont formé, puis surtout par ceux à qui il enseigne et qui lui font confiance et reviennent le voir, n'est en aucun cas synonyme de perfection technique. Un excellent entraineur n'est pas obligatoirement champion du monde et le contraire est aussi valable (mon année de BE me l'a confirmé). Je n'ai en aucun cas la prétention d'arriver à la cheville de Jean Marie Coche dont l'expérience s'est faite sur 40 ans et a été bien plus étoffée que la mienne. Je n'ai aucunement la prétention de me substituer à lui. Je ne suis ni ne souhaite être un mentor, ni un gourou ni quoi que ce soit d'approchant: JE SOUHAITE SIMPLEMENT TRANSMETTRE CE QUE JEAN MARIE COCHE M'A APPRIS CAR J'AIME TRANSMETTRE MA PASSION DU TIR A L'ARC ET QUE JE PENSE QUE SON APPORT AU TIR TRADITIONNEL A ETE ENORME ET QUE CELA NE DOIT PAS DISPARAITRE. Je ne suis pas , loin s'en faut, un archer exceptionnel mais j'ai eu l'accord de Jean Marie Coche avant sa mort de poursuivre l'enseignement du tir instinctif souple selon sa méthode et cela me suffit. Cette méthode n'a pas la prétention d'être la meilleure mais elle a le mérite d'exister et d'avoir fait ses preuves. L'avenir seul dira si je suis à la hauteur de la confiance dont JM Coche m'a fait cadeau. Enfin, à défaut de pouvoir t'apporter sur un plateau de fabuleux scores comme preuve de mes supposées compétences car je n'ai pas la possibilité de beaucoup fréquenter les concours du fait de mon métier de base, j'espère qu'un jour nous aurons l'occasion de nous rencontrer, amicalement et pas dans un ridicule combat de quéquettes, pour partager notre passion de l'arc et nos convictions. Très cordialement Jean Michel
  3. Bonjour à toutes et tous. De la condescendance voire parfois du mépris, de la moquerie et de l'incompréhension, de l'ignorance et de l'indifférence, nous en rencontrons régulièrement, certes bien moins qu'avant heureusement , de la part d'un certain nombre d'archers avec viseurs, ça et là aux quatre coins de la France. Mais cela ne nous empêche pas de vivre....loin de là. Ce qui peut par contre, à mon humble avis, non pas nous empêcher de vivre, mais sûrement de vivre bien, c'est l'irruption du mépris dans nos discussions d'archers sans viseurs, instinctifs, intuitifs,etc...Il me semble que malgré les piques plus ou moins acerbes et les petits coups de griffes qui émaillent cette discussion, que je viens de relire de la première à la dernière lettre il y a un instant, il ressort plusieurs choses fondamentales: 1) nous tirons tous et toutes pour nous faire plaisir 2) nous aimons tous et toutes partager les moments de tir entre copains, en billebaude ou en parcours officiel 3) nous aimons cette pratique qui nous rapproche de la nature 4) nous aimons "BIEN tirer", c'est-à-dire, sans aucune obsession du point, aller placer notre flèche le plus près possible de l'endroit où nous voulons la mettre, ce qui est finalement le fondement archaïque et ancestral du tir à l'arc. 5) nous aimons toutes et tous voir voler notre flèche, la voir fendre l'air sans marsouiner et sans se tortiller, effectuer un beau vol, tendu pour certains ou en cloche pour d'autres. 6) nous aimons ressentir une certaine harmonie dans notre gestuelle, ainsi qu'une certaine confiance dans celle-ci, et non pas être sans cesse dépendant d'un geste mal assuré variable d'un tir à l'autre. 7) nous aimons sentir que même s'il est agréable de se laisser aller, ce lâcher prise ne trouve toute sa beauté qu'au prix d'un travail en amont et d'une certaine maitrise du geste (pas crispation...maitrise) S'il est vrai qu'à trop intellectualiser, on étouffe ce qui est le ressenti inexplicable face à la cible-- (ce petit truc magique qui fait que, malheureusement pas aussi souvent qu'on en rêverait, on SAIT quand on relâche les doigts que la flèche ira au centre et elle y va)--- et l'on risque de se mettre à réfléchir et non à se projeter vers son objectif comme s'il nous était relié par un fil invisible. Mais à l'inverse, à refuser de considérer qu'un travail préalable-- (l'acquisition d'une technique: placement, position, orientation, ancrage, etc...)--- est indispensable, puis qu'ensuite la répétition fréquente (les gammes chères à tartar1 dont j'aime beaucoup la phrase : "L'arc est un instrument à une seule corde dont la seule note qu'il produit est la parabole de la flèche dans l'espace mais comme avec tout instrument de musique, l'archer se doit de faire ses gammes encore et encore, jusqu'à ce qu'il n'ait plus besoin d'y penser.")--- la répétition disais-je, ainsi que les mises en situation variées et multiples, voire des exercices pour corriger tel ou tel défaut qui nous pourrit la vie (et donc notre plaisir de tirer), alors on ne construit pas un édifice aux bases solides qui se renforce d'années en années, et, à mon sens on erre sans cesse et on ne peut pas expliquer ses échecs autrement que par des prétextes souvent un peu fallacieux du genre "ya des jours avec et des jours sans"............même si c'est vrai qu'il y a des jours avec et des jours sans....et l'on ne vit qu'une fois de temps en temps, un peu au hasard, ce moment magique que j'ai cité plus haut. A chaque fois qu'on aborde cette problématique de la visée en tir instinctif, c'est comme si on touchait à une sorte de tabou et que le fait de reconnaitre que, quoi qu'on dise, on utilise un mode de visée, on était marqué du sceau de la honte de s'être écarté du saint chemin de la pureté instinctive. Mais tout de même , admettons si vous le voulez bien que nous utilisons toutes et tous, forcément, je dis bien forcément, (c'est à la fois organique, neurologique, proprioceptif, ophtalmologique et psychique) une analyse plus ou moins rapide, plus ou moins conscientisée, mais obligatoire de cette alchimie qui fait le tir : la position, le geste fluide , le regard vissé sur le centre de la cible, la vue (et non le regard !!!) de notre main d'arc dans l'espace. On ne peut pas faire autrement. Alors appelons le comme on veut: instinct, intuition, pifomètre, instinct pur ou impur (que je n'aime pas ces mots...), instinct éduqué (ou mal élevé??) lâcher prise, anti-prise de tête, tir en bourrin, etc.....qu'importe..... ON VISE A ETRE PRECIS (sic...) car c'est de cette précision renouvelée, que vient la jouissance dans le tir à l'arc. Le contact avec la nature, la balade l'arc à la main, les copains, les belles cibles d'Arawak plus vraies que nature, le sandwich au pâté maison à la pause, le magnifique carquois en cuir du pote, le cresting de folie des flèches de la copine, etc...tout ça c'est du bonheur en plus et il en faut !!! Certains pensent qu'on n'a pas besoin d'apprendre ou de "travailler" ou de faire des stages ou de prendre des cours, d'autres au contraire ont envie d'être aidés, d'être conseillés, d'apprendre avec quelqu'un(une). Il y a de la place pour tout le monde et chaque position est respectable Je n'ai pas une auréole sur la tête et je ne marche pas sur l'eau salée, rassurez vous. A vous lire avec plaisir Jean Michel.
  4. Je suis très heureux que mes propositions aient pu trouver de l'écho et susciter de l'intérêt et que leur application à l'entrainement ait été suivie d'effet. Attention cependant à la pression du premier concours qui suit une modification dans la séquence de tir d'un archer : il faut parfois du temps avant de pouvoir traduire en compétition ce qu'on a récemment acquis. Si le concours qui va venir confirme le progrès tant mieux, cela donnera encore plus envie de travailler dans ce sens. mais si c'est trop tôt et que le résultat ne suit pas, il faut persévérer encore et encore...........sauf si bien sûr on n'arrive pas malgré le temps à s'approprier et à faire sienne la modification. Je serai ravi de connaitre la suite !!!! A vous lire avec plaisir. Jean Michel.
  5. Puis-je donner mon sentiment sur cette histoire de visée instinctive ? La visée, dans la méthode enseignée par Jean Marie Coche, repose sur deux éléments fondamentaux. Le premier, c'est le fait de regarder sa cible, que sa cible, et même le centre de sa cible: toute déviation du regard a ce pouvoir étonnant de nous déstabiliser, comme si notre bras d'arc suivait inconsciemment nos yeux. Le second c'est l'utilisation de la vision périphérique de ce qui se passe devant nous: Je REGARDE ma cible mais je VOIS ma main dans le champ visuel qui s'ouvre devant moi. Je ne regarde surtout pas ma main (qui correspond grosso modo à la pointe de flèche puisqu'idéalement on a une longueur de pointe voire deux maximum au front d'arc) mais je la vois se dessiner et se positionner dans l'espace. Et donc mon système de visée c'est l'acquisition, avec le travail, la répétition, beaucoup de situations différentes et variées, de ce rapport qui existe entre ma cible et la position de ma main dans l'espace: CE N'EST PAS CHIFFRABLE !!! A aucun moment je ne cherche à quantifier cette distance mais, de fait, elle existe et je ne peux pas en faire abstraction: c'est l'apprentissage, petit à petit d'un rapport à l'espace que nous avons toutes et tous dans notre vie courante: quand j'apprends à conduire un vélo ou une voiture, les premiers virages sont difficiles car je ne sais pas doser mes appuis sur le volant ou mon guidon, puis, peu à peu, sans que ce soit chiffrable ou mesurable, je sais exactement, même à vive allure, comment tourner mon guidon ou mon volant pour ne pas foncer dans le décor. j'ai utilisé mes perceptions physiques et mon regard qui m'a placé dans l'espace de la route: j'ai vu le bord de la chaussée, les arbres, le talus etc mais j'ai regardé l'endroit de la route où je voulais aller : et c'est l'intégration de tous ces facteurs qui fait que mon virage va être harmonieux et que mon véhicule va aller où je veux. Celles et ceux qui conduisent savent que parfois, si notre regard se fixe sur quelque chose, on peut facilement bouger un peu notre volant sans s'en rendre compte et dévier notre trajectoire. la comparaison vaut ce qu'elle vaut mais elle m'a toujours paru assez juste. Le terme instinctif, comme j'ai essayé de le dire sur mon site, nous a souvent fait du tort car il est synonyme,pour "les autres" ,ceux qui ont des viseurs essentiellement , de "lâcher de flèches au hasard". Certains véhiculent d'ailleurs cela: "on tire chaque flèche comme si c'était la première" est une formule souvent entendue: c'est à mon sens une véritable ineptie car si on tirait chaque flèche comme si c'était la première (l'instinctif "pur" cher à certains" on tirerait mal et on ne progresserait pas. Pour être encore plus précis sur ce dernier point je citerai un archer rencontré sur un tir au drapeau à 165 mètres et qui, à peine après avoir décoché, se retournait sans regarder voler sa flèche (quel dommage en plus...de se priver d'un tel plaisir). Quand je lui ai demandé s'il ne se servait pas du vol de sa flèche, et de la position de sa main dans l'espace au moment où il a décoché pour adapter son tir suivant et obtenir un tir plus précis, il m'a répondu "non je tire en instinctif pur....." Cet exemple est certes très caricatural mais réel. On VISE quelque soit le style de tir qu'on adopte, qu'on le veuille ou non: même à la pétanque on vise !!!! Mais on n'aligne pas deux points comme avec un viseur et l'on n'a pas de repères pré-établis sur la corde en fonction des distances comme en bare bow (autre système d'accessoire de visée sur l'arc) : c'est là que réside peut être ce qui reste d'instinctif dans notre façon de tirer: instinctivement je vais savoir où lever mon bras pour obtenir la parabole adéquate car je me serai entrainé entrainé et entrainé dans plein de situations variées. Voilà ma contribution à ce débat ancien mais sûrement pas clos. A vous lire avec plaisir. Jean Michel
  6. Bonsoir. Puis-je proposer quelque chose? Tout d'abord, ne pas hésiter à travailler régulièrement son geste avec un élastique devant une glace. L'élastique a ce pouvoir étonnant de nous déconnecter de l'arc, de la flèche, de la visée. J'ai eu un élève tout récemment qui avait un ancrage un peu flottant et surtout décochait systématiquement en revenant d'un ou deux cm vers l'avant au lieu d'avoir une décoche le long de la joue avec un recul de quelques cm.(cours de tir instinctif). Je lui ai passé un élastique en lui demandant d'armer, d'ancrer et de décocher et immédiatement son geste et surtout sa décoche ont été PARFAITS. Donc le mental (je ne vous apprend rien bien sûr) est maitre d'oeuvre dans la plupart des cas, si l'on exclut les problèmes d'arc trop puissants. Après l'élastique, le travail devant la paille à courte distance à chaque entrainement (quelques minutes) complètera cet exercice. Il ne faut pas oublier aussi que la traction de la corde avec les muscles dorsaux est primordiale pour arriver facilement à l'ancrage et marquer celui-ci de façon nette. Quand c'est le biceps qui est contracté, l'ancrage est souvent flottant et la libération sera brutale et écartée du visage.Prendre conscience de la traction avec son dos est très bénéfique. Il faut se dire que l'armement est une séquence avec un début et une fin: la fin c'est le fait de se poser sur la commissure (ou ailleurs pour certains mais la commissure des lèvres est un repère anatomique simple) et donc de s'ancrer, de trouver un point d'appui qui finit le geste. On a terminé quelque chose et ensuite on est stable et posé pour la décoche. Même si cela ne dure pas des heures, cela doit être palpable et réel. Et quand on le fait bien, on le sent ! non?? L'armement doit être fluide mais pas trop lent car sinon une grande partie de l'énergie est dissipée pendant cet armement et du coup, arrivé à l'ancrage on est presque soulagé de tout lâcher: il n'y a plus de "patate" pour bien ancrer et ensuite décocher avec un beau relâchement des doigts et un beau recul de la main. De plus, Jean Marie Coche proposait dans son livre "Guider son mental" un exercice qu'il avait nommé le "selforder": On arme l'arc en disant "je termine mon ges---te" on arrive à l'ancrage à la syllabe "te". puis on dit "je stimule mon dos" et on décoche à la syllabe "dos" . On peut dire cela à voix haute. Cela semble simple mais c'est un vrai exercice pas si facile car souvent on décoche après le mot "geste" ou pendant la phrase je stimule mon dos". Il ne faut pas hésiter à faire cet exercice pendant des semaines voire plus quand on a ce problème d'ancrage ou de maladie de la carte ce qui est parfois la même chose. Voilà quelques idées qui peuvent venir en complément de celles exposées plus haut par d'autres. Salutations.
  7. Bonjour à toutes et tous. Ayant été cité deux fois dans cette discussion et j'en suis sincèrement très heureux (merci à Tell et à Alain de Caen), je me permets aujourd'hui d'intervenir. Je ne vais pas développer ici ma vision du tir instinctif ni ce que je propose pour son enseignement car ce sera plus simple pour vous d'aller faire un tour sur mon site, si vous le souhaitez bien sûr : www.lescheminsdelarcdroit.fr. Je voudrais dire ici que les choses bougent lentement mais sûrement en ce qui concerne l'enseignement du tir instinctif: déjà, la reconnaissance, l'an dernier, de l'arc droit comme discipline à part entière au Beursault est une énorme avancée (même si certains ne tirent pas en instinctif au longbow) et un archer instinctif, mon ami Foufouche de Villeparisis, élève de Jean Marie Coche, a été le premier champion de France Beursault à l'arc droit. Ensuite, le fait que j'ai pu passer le BE l'an dernier, avec le projet ouvertement affiché d'enseigner professionnellement le tir instinctif, est aussi un signe d'ouverture de la fédé : on m'a regardé comme un zébulon extra terrestre quand je me suis pointé pour proposer ma candidature mais pendant l'année de formation, il y a eu un véritable échange avec les formateurs et nous avons parcouru un vrai cheminement les uns vers les autres. Au départ, on m'a dit clairement que les archers "instinctifs" tiraient sans réfléchir, sans aucune méthode et j'ai passé mon année de BE à leur démontrer le contraire et les mentalités ont changé dans le respect mutuel de nos disciplines. Il faut reconnaitre que certains archers se complaisent à répandre l'idée qu'en instinctif "on tire chaque flèche comme si c'était la première flèche" ce qui est un non sens et une ineptie à mon humble avis. J'ai pour ma part découvert, après 16 années sans avoir jamais mis mon oeil dans un viseur, ce qu'on ressent avec un arc classique et un arc à poulies( j'en ai bavé pour aligner des scores pour le BE croyez moi). Je devais obligatoirement apprendre à tirer avec ces deux armes pour apprendre la démarche fédérale d'enseignement. Même si je suis retourné illico presto à mon arc droit (remisé pendant 8 mois par devers moi l'an dernier) et que mon plaisir est sans ambiguité dans la pratique du tir instinctif et son enseignement, j'ai acquis des connaissances et un langage commun qui m'apportent beaucoup dans le contact avec des archers classiques ou poulies désirant découvrir le tir instinctif. Et c'est énorme. Pour preuve d'une évolution de la FFTA: j'ai animé en décembre une journée de découverte de cette discipline pour des entraineurs 1 et 2 du CD77 , à la demande officielle du CD 77. Les choses bougent donc lentement mais sûrement. Continuons à militer pour cela. A vous lire !!! Sportivement et cordialement. Jean Michel Benazeraf
  8. Bonjour à toutes et tous. Une petite contribution sur le sujet arc droit et Beursault. Je salue d'abord mon ami Foufouche et sa belle performance : 1er champion de France Beursault en arc droit de l'ère "moderne" c'est historique !!!! Ere moderne car l'arc droit était, il y a encore pas si longtemps que ça, l'arc du beursault , ne l'oublions pas. La fédé a fait un grand pas (mais on l'a sollicitée sans relâche) pour reconnaitre enfin notre arc droit comme discipline à part entière. Le Beursault est une discipline très agréable car on ne tire qu'une flèche à chaque fois, on doit y mettre toute son attention et sa concentration puis on parcoure les 50 mètres de l'allée des chevaliers et on tire dans l'autre sens: pas la même lumière pas le même "paysage" en face de soi. Ce grand couloir bordé de gardes a quelque chose d'un peu mystérieux et magique et les nombreux jeux d'arc offrent des décors très différents. Je suis de la Compagnie St Pierre Montmartre à Clichy 92 et nous avons un magnifique Beursault: venez le voir !!!! Concernant les planchers de qualifications: 18 honneurs pour la région et 22 pour la France: ce sont des scores difficiles à atteindre et cela a limité le nombre de qualifiés: vaste débat aussi: si le plancher est trop bas, des archers trop peu entrainés seront qualifiés et effectivement on verra des gardes "arrosées" de tous les côtés. De plus un plancher trop bas nous "disqualifierait" trop aux yeux des autres archers tirant avec classique ou poulies. D'un autre côté, ces planchers élevés pour des arcs droits limitent le nombre de candicats et en rebutent plein d'autres: du coup l'an dernier, seulement 8 qualifiés et seulement 3 qui se sont présentés au championnat à Gagny le 26 septembre: c'est dommage et là aussi cela risque de nous discréditer aux yeux de certains. Ces planchers sont élevés mais atteignables !!! Je pense que 16 et 20 seraient dans un premier temps une bonne alternative mais ma "religion" à ce sujet n'est pas affirmée et arrêtée. Je pratique régulièrement le Beursault avec grand plaisir avec mon arc droit (je tire uniquement à l'arc droit depuis que j'ai commencé en 94). Je tire en "instinctif" comme Serge (Foufouche) comme me l'a appris Jean Marie Coche, que ce soit à courte ou à longue distance. Vaste discussion sur "l'instinctif": je vous invite à visiter mon site www.lescheminsdelarcdroit.fr où j'essaie d'expliquer longuement ce qu'est à mon sens le tir instinctif...donc je ne détaille pas ici. Je souhaite que de nombreux archers s'entrainent et viennent rejoindre les adeptes du beursault !!! Cela n'est pas incompatible avec d'autres pratiques comme la billebaude et le 3D, c'est complémentaire !!! Les 23 24 25 avril 2011 a lieu le championnat départemental beursault du 92 à St Pierre Montmartre: venez le tirer avec nous vous serez les bienvenus avec vos arcs droits !!!! Mesdames et messieurs je vous salue !!!!! Jean Michel Benazeraf.
  9. aujourd'hui cela fait trois ans que Jean marie Coche est mort. il me manque toujours autant.
  10. Bonjour, je m'étais inscrit il y a quelques semaines au stage d'entraineur 1 dans l'optique, peut être naïve, d'obtenir une sorte de "reconnaissance" ou de "caution" officielle, je ne sais pas vraiment comment la nommer , pour transmettre, ce qui est un de mes désirs actuels dans l'archerie, ce que j'ai appris depuis 14 ans en tir instinctif avec Jean Marie Coche dont je crains que l'héritage ne parte en fumée si on ne le maintient pas vivant. J'ai encore beaucoup beaucoup à apprendre et n'ai aucune prétention d'être un bon archer mais j'ai, je crois, les bases solides pour transmettre , en tout cas à des débutants en tir instinctif, les éléments de base de la technique du tir instinctif souple. J'ai reçu le programme de la formation d'entraineur 1, je l'ai lue et relue et peu à peu s'est imposé à moi le fait que je faisais fausse route: en effet cette formation de la fédé est entièrement dédiée à la formation de futurs archers viseurs olympiques et que je perdrais mon temps pour finalement n'avoir rien de plus pour transmettre ce que j'aime, aucune valorisation supplémentaire . J'ai eu la chance d'échanger quelques mails très riches avec Violette Saubion grande championne et responsable de la formation dans le 92 et dont le discours n'est pas du tout monolithique mais malgré tout et malgré son accueil chaleureux, j'ai fait machine arrière. Il y a 14 ans à mes débuts ,j'ai eu l'immense chance de commencer à tirer dans un club, Maisons Blanche, où "officiait" Josette Septier qui m'a initié d'emblée, (car c'était mon choix..mais ce choix était possible dans ce club ce qui n'est pas le cas partout et je le déplore terriblement !!!) au tir instinctif souple de Jean Marie Coche que j'ai rencontré un an après et avec qui j'ai continué ma route. Voilà ce petit témoignage n'a qu'une valeur d'exemple mais pas de règle bien sûr; Je trouve dommage que dans bon nombre de clubs ou compagnie, l'archer débutant qui pousse la porte et n'a pas forcément d'idée arrêtée sur ce qu'il veut faire, se voit initié immédiatement au tir viseur classique. Je suis archer à SPM à Clichy où les archers instinctifs ont tout à fait leur place mais où, comme ailleurs, la voie officielle est celle du viseur pour les nouveaux arrivants. A moi et à ceux et celles qui veulent transmettre autre chose de trouver des moyens, des modalités, des lieux....certains le font comme Mamy Rahaga ou Dominique Merlin que je ne connais pas personnellement mais tout le monde n'a pas la notoriété nécessaire et le chemin est difficile à trouver.... Foufouche de Villeparisis a commencé et j'espère pouvoir en faire autant. Amitiés Jean Michel.
  11. trop de paille pour les longbows d'où démotivation...............!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!...............?????????????? c'est une blague ou un camouflet?? Un autre prétexte pour nous écarter aurait été plus acceptable. Mais bon...... la surdité est pire.
  12. Je connais très bien Frédéric Viguier. Il a été formé par Jean Marie Coche et il en a le sérieux et la rigueur. Son site actuel est assez attractif à mon avis (peut être avez vous le mauvais lien.....)et il est en pleine évolution, mais,en tout cas, il n'a rien de racoleur ce qui est à son avantage !! . Fred est très chaleureux et vous accueille dans son atelier à bras ouverts. C'est en plus un bon archer qui peut prodiguer de nombreux conseils aux archers débutants et confirmés qui le rencontreront chez lui ou lors d'un concours quand il vient présenter son travail. Pour moi, comme Serge Fouche de Villeparisis et Olivier Grieb de Lausanne, Frédéric Viguier assure avec classe la relève de Jean Marie Coche dans le métier de facteur d'arcs. Amitiés JM
  13. Bonjour à toutes et tous, je viens de relire le message que j'avais envoyé sur l'ancrage et la prise méditerranéenne et vos remarques judicieuses : JE JURE QUE JE N'AVAIS PAS BU.....;et donc je suis terrassé par ce que je viens de voir....si j'avais été sous l'emprise d'une substance litigieuse ,on aurait pu m'excuser et encore mais là, seule l'étourderie d'un moineau peut justifier une telle bêtise: je tire bien avec l' INDEX AU DESSUS de l'encoche et le MAJEUR ET L'ANNULAIRE au DESSOUS depuis 15 ans !!!!!!!!!!!et non comme je vous l'avais écrit !!! et c'est en tapant vite sur le clavier, sans me relire (alors que je tanne mon fils en 3ème pour qu'il se relise !!!!!) que j'ai commis cette gourance que je vous prie de m'excuser !!!! Jean Marie Coche a du faire un bond sur son nuage dans le ciel........mais il m'a pardonné j'en suis sûr. Aujourd'hui 20 février 2008 c'est le deuxième anniversaire de sa mort et j'ai une immense pensée pour lui et toutes celles et ceux qui l'ont aimé ou apprécié. Jean Michel .Le Pailleux (c'est dans le ciboulot que j'ai de la paille)
  14. j'en ai acheté un il y a une semaine et l'ai essayé avec des futs bois de faible spine; j'ai été très très déçu par le rendement de l'arc, le vol de flèche, la lourdeur de la poignée très inégalement répartie. Et je l'ai rapporté à déc...qui me l'a repris. Cela dit la transformation que tu as proposée est impressionnante!!!!
  15. Un petit jeu de vitesse que j'avais découvert lors d'un petit tournoi médiéval organisé par les Francs Archers de Braine le Chateau et le regretté Georges Merlin: deux archers: une cible ronde en paille à 12 mètres; la cible est partagée en deux zones égales (gauche et droite) par une ligne verticale. Sur chaque zone on rajouite un petit visuel de 5 cm sur 5cm. Chaque archer prend une zone et doit tirer en une minute les plus possible de flèches (il faut un carquois bourré....) dans sa zone: s'il est dans sa zone: +1 point, s'il est dans son visuel + 2 points, s'il est du côté du voisin -1point. Ca va vite, on a tendance à accélerer le rythme au détriment de la qualité de tir et c'est ça qu'il faut doser !!!! Voilà une idée de jeu. Amitiés Le Pailleux
  16. bonjour, la prise de corde méditerranéenne semble la plus polyvalente et la plus adaptée aux tirs courts ou à longue distance. index et majeur au dessus de l'encoche et annulaire au dessous. Ensuite l'ancrage: il est indispensable de toujours venir à l'ancrage à la commissure des lèvres pour avoir la même allonge à chaque tir et donc bénéficier de la m^me puissance à chaque tir, seule possibilité de se concentrer sur la visée et la balistique. On peut choisir d'ancrer fermement son index à la commissure (ce que je fais ) ou d'ancrer son majeur (comme le faisait Jean Marie Coche qui m'a enseigné le tir. C''est au choix mais quand on a choisi une position il faut la garder pour être constant dans sa gestuelle. C'est la hauteur du bras d'arc et l'inclinaison de l'arc qui feront la différence entre un tir court ou à longue distance, pas une allonge variable. Voilà j'espère avoir été clair et t'avoir aidé. A bientôt peut être. Jean Michel
  17. 1ère question au gamin de 11 ans qui veut s'y mettre: c'est quoi pour toi tirer à l'arc? si la réponse est: tirer avec et/ou comme papa ou maman, on a déjà une petite idée car il y a du partage de plaisir dans l'air et quelques "a priori" aussi. En effet, et je vais prendre un exemple qui n'a pas force de loi mais qui tout en étant qu'un exemple ressemble un peu à la vraie vie, c'est à dire le mien: longbowiste de la deuxième heure ( oui pendant un an on a essayé de me faire croire que le longbow serait une étape ultérieure mais que je devais commencer par un recurve chasse avec ministab puis j'ai dit basta, fort de l'enseignement de Jean Marie Coche), longbowiste donc dès ma deuxième année d'archerie et n'ayant jamais eu la moindre envie d'avoir un arc avec viseur et encore moins une poulie entre les mains, j'ai communiqué ma passion de l'arc droit et mon plaisir du tir instinctif souple à mes deux gamins (l'une a commencé à 8 ans et l'autre à trois ans avec un bout de noisetier que je lui ai taillé). J'ai eu la chance inouie de faire ma première année dans le club de Maisons Blanche à Paris et d'avoir reçu les rudiments du tir instinctif par Josette Septier grace à qui j'ai découvert puis commencé ma grande aventure avec Mister Coche. J'ai ensuite enseigné à mes enfants ce que Jean Marie m'a appris et il et elle ont tiré sur des ballons , des bouts de bois,des cibles animalières agrafées sur de la paille, une cible sanglier en 2D achetée, des boites de conserve, des disques roulant par terre puis en l'air ils ont billebaudé d'emblée avec moi, ma fille m'a accompagné sur des parcours nature et parfois, en amical, elle tirait avec le groupe,etc.... Du jeu en somme, toujours du jeu. et l'apprentissage s'est fait peu à peu dans le plaisir. Et je ne suis pas peu fier de ce que mes deux archers sont capables de faire (en ball trap je suis même sacrément largué par le fiston de 14 ans....) Il est certain que si un gamin a vu son père ou sa mère ne jurer que par le compound il va, au moins dans un premier temps, qui risque de durer (à moins qu'une bonne crise d'ado vienne éventuellement perturber tout ça) préférer essayer et adopter cet arc référent de la famille. C'est beta mais c'est un peu comme ça que ça se passe. Et c'est aussi bien comme ça. Et si ça ne l'est pas c'est bien aussi. ¨Par contre, en dehors de la famille où l'identification et l'affectif jouent à fond, il m'a toujours paru assez inacceptable d'imposer dans les clubs la pratique du classique avec viseur à des archers débutants comme si c'était la seule religion possible, avec même parfois un certain mépris pour les longbows mais c'est une autre histoire. Pour l'oeil directeur, je peux donner mon point de vue uniquement pour le tir instinctif puisqu'on tire obligatoirement les 2 yeux ouverts. S'il est vrai qu'il est mieux en théorie de tirer avec un arc de droitier si l'oeil directeur est le droit pour des raisons d'axe de visée, il se peut que l'on soit manuel du bras opposé à l'oeil directeur: dans ce cas il ne faut jamais contrarier le mental et c'est l'archer qui devra trouver le tir qui lui convient mieux; peu à peu sa vision va s'adapter à son choix qui ne se fera peut être pas d'emblée dès la première séance. Voilà, je n'ai pas inventé l'eau chaude je voulais juste apporter ma petite contribution au débat. amitiés Jean Michel dit "le Pailleux"
  18. allez allez encore une petite, une mini, comme les arcs de Cécile.
  19. Bon il est tard je vais me coucher mais avant je vous la joue un peu "mec pas peu fier de figurer à côté de son ami Giove Botta, vainqueur du Challenge Jean Marie Coche du Touquet 2007" . Bonne nuit.
  20. Ces deux gars là ont mis leurs talents et leurs idées en commun pour que je reparte du Touquet avec un splendide bracelet où l'on voit en particulier une magnifique branche d'if. merci encore+++++ Jean Michel dit désormais " Le Pailleux"
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