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Corbeau

Modérateur et Professionnel WA
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Everything posted by Corbeau

  1. Noeuds peu prononcés et tiges bien droites, c'est la base pour moi. Modification : Et si possible section bien cylindrique sans parties plates. Je pense que tous les bambous assez gros et réguliers conviennent + ou - en dos, mais certainement que les différentes espèces et la trempe font des différences en ventre.
  2. "Une bonne trempe s’effectue entre 180 et 210" Un copain boulanger mettant son four à disposition serait intéressant pour cuire des âmes de ventre avec précision (température régulée à affichage digital dans les boulangeries récentes). Je pourrais sans doute avoir accès à ce genre d'installation, reste à trouver THE beau bambou et la motivation pour se relancer là-dedans...
  3. Je plussoie à mort, car ça ne court pas les jardineries du bambou comme ça. Ajoutons à cela que la "trempe", le traitement thermique du bambou doit être important pour la méca de la lame de ventre. Cela fait partie de la tradition jap' et des méthodes de fabrication "obligatoires" des cannes à pêche à la mouche en bambou refendu. Pat, oui un peu comme les yumis, sauf que ceux-ci ont les lames d'âme latérales en bois (murier il me semble), et les âmes centrales en bambou.
  4. Ne pas oublier ensuite le test de pénétration de la cote de maille par une flèche de guerre tirée par un gros longbow façon angloy...
  5. A mon avis, la méthode utilisée par Pat avec équilibrage du combo "dos + âme", PUIS collage d'une lame de ventre est bien meilleure que la méthode dos bambou + ventre bambou, car il est plus facile ainsi de gérer les épaisseurs. Les arcs bambou/bambou ont tendance à prendre du suivi autour de la poignée, voir le Gallus 3 et mon BBB Perso j'essaierais bien d'équilibrer un ensemble ventre bambou + âme bois dur en mettant le bambou en dos juste pour l'équilibrage, puis de coller un dos bambou mince d'épaisseur constante.
  6. Je parlais de cuisson sèche au décapeur, comme sur le flatbow d'Ollivier. 100% d'accord. On se met à cuire les ventres quand on a constaté que ça pouvait améliorer quelque chose, mais on peut passer sa vie à faire des arcs sans cuisson et sans regrets...
  7. Comment c'est fait ? Des anneaux roulés/serrés/entrecroisés ? Ce n'est pas du tricot en fil de fer quand même...
  8. Oui, hein ? Ton flat en robinier cuit est une référence , ainsi que les TBB, le n°4 notamment au sujet de ce sujet particulier. L'orme est réputé excellent en mi-lourd, le robinier et le hickory en lourd, plus forts en traction qu'en compression (arcs qui ont tendance à prendre du suivi avant de casser). Parmi les essences vraiment lourdes, le massaranduba me semble un bon client pour la cuisson : il est plutôt tendre quand il est cru malgré sa densité, et semble s'améliorer après cuisson, mais je dois encore travailler un peu ça pour confirmer.
  9. Entre 14 et 18 pouces, I suppose (c'est le problème de la frappe avec les coudes). Encore faut-il pour cela avoir l'expérience d'arcs de puissances voisines, issus du même matériau... Ce qui n'est pas le cas de la plupart des amateurs ici présent, moi le 1er (même si je ne tape plus tout à fait au hasard et que mon "feeling" est souvent proche de ce qu'il faut en épaisseur - ou pas... ).
  10. Damned, grillé par Pierre pendant que j'écrivais. Il tape vite le bougre.
  11. Les matériaux naturels peuvent toujours réserver des surprises, du genre poids plus ou moins important pour une même épaisseur, zone plus faible, etc. Il faut que tu vois déjà ce que ça donne avec une corde longue : poids et régularité des courbures.
  12. On augmente l'allonge progresivement sans dépasser un certain poids, en diminuant progressivement l'épaisseur des branches, tout en conservant la symétrie entre les courbures. C'est ça l'équilibrage. Tu as lu "votre 1er arc en bois" dans la liste des liens ? C'est un bon condensé de la fabrication de A à Z. Sinon, sur archerie primitive, il y a un article "arc simple" qui dit ça : IV bien équilibrer l'arc L'équilibrage n'est rien d'autre que le fait de retirer du bois des branches de manière régulières de la poignée aux poupées. Si cela est fait de manière correcte, les branches travailleront de manière régulière, sans point de faiblesse ou elles plieraient trop. On doit retirer le bois avec une râpe tant tant qu'on l'équilibre au pied et ceci jusqu'à ce que les deux branches plient de manière identique sous la même force. A ce niveau la, l'arc doit encore être considéré comme trop puissant. On va armer l'arc avec une corde à tiller et retirer du bois jusqu'à ce que les deux branches plient de la même manière. Si un point de faiblesse apparaît,, indiquez le avec un crayon de papier et n'y touchez plus, vous rééquilibrerez les branches en enlevant du bois ailleurs. Quand les branches de l'arc plient de manière régulière, bandez l'arc. A ce moment la vous pouvez commencer à armer votre arc mais pas au dessus de la puissance finale désirée. Notez l'allonge nécessaire pour atteindre cette puissance. vérifiez le tiller et enlevez du bois de manière régulière. Armez de nouveau l'arc, cette fois si l'allonge nécessaire pour obtenir la puissance désirée doit avoir augmenté. Une fois que l'arc à atteint la puissance désirée à mi-allonge, armez le à cette allonge une vingtaine de fois, il est très important "apprendre au bois à travailler. Continuez à procéder ainsi jusqu'à ce que vous vous retrouviez à trois pouces de l'allonge finale. La passez au grattoir jusqu'à ce que vous atteignez la puissance désirée à un pouce de l'allonge finale. ce pouce en plus permet à l'arc de se stabiliser au poids désiré. Maintenant, à l'exception des finitions, votre arc est un arc. Bien sur, il y aura d'autres subtilités à maîtriser mais tant que l'on comprend et que l'on applique ces quatre pierres d'angle on obtiendra toujours un arc fonctionnel, agréable et solide.
  13. Belle pièce, et très joli et étonnant cet os. Il y a une ligne de trempe vers le dos de la lame ?
  14. Sympa pour courber du bois peut-être, mais pas pour faire un arc qui fonctionne. Es-tu bien sûr d'avoir tout bien lu sur les liens que tu cites plus haut ? Va voir un peu ce sujet.
  15. Je viens d'attaquer un autre deflex recurve dans le même genre, le collage de la "lune" de poignée est en train de sécher. Je reste sensiblement dans la même géométrie mais avec - un peu de reflex au collage pour le gain de rendement façon Dan Perry - des courbures aux épaisseurs minimales de bambou et massa (lourds), mais avec une âme en bois assez tendre et léger... Si tout va bien il devrait être sauvage...
  16. Voilà qui semble sympa comme tout. La fenêtre est prématurée à ce stade mais il faut jouer gagnant, surtout que le poids visé est modeste. Tu n'as pas mis de reflex au collage apparemment ? Il ne devrait guère prendre de suivi mais c'est dommage car le reflex donne du poids en début d'allonge ce qui est bon pour l'énergie stockée.
  17. L'hickory paraît-il, très fort en traction et qui le devient autant en compression après cuisson lente et profonde...
  18. Je suppose qu'un reflex induit au collage peut être appelé Perry reflex, mais le principal intérêt de cette appellation pour moi est que c'est plus court à écrire que "reflex induit lors du collage". Mais la véritable technique de Dan Perry ne m'est pas connue dans le détail. Lamellé collé médiéval ? Il y a au moins les yumis japonais qui se font ainsi depuis le 11ème ou 12ème siècle je crois. Il y a sans doute d'autres exemples plus occidentaux mais je n'ai pas de références. J'avais lu par exemple sur paleoplanet le récit d'une technique ancienne de séparation d'un cerne épais de frêne utilisé comme dos, mais j'ignore où et quand ça se serait pratiqué.
  19. Corbeau

    COUTEAU

    Magnifique, once again, même si pour moi un seul des deux bois eût suffi. Le bouleau stabilisé doit être bien durci par la résine je pense.
  20. Le "suivi de corde" est la déformation de l'arc dans la direction de la corde, le fait qu'il reste courbé après avoir été bandé et utilisé. Si un arc est très surdimensionné, il ne se déformera pas mais risque d'être assez "lent" car ses branches seront trop lourdes. Si un arc est sous-dimensionné, il se déformera beaucoup et donc perdra beaucoup de puissance, il sera donc lent aussi. Un bon arc est entre les deux : il faut garder assez de bois pour ne pas avoir trop de déformation, mais en enlever suffisamment pour que l'arc ait un bon rendement...
  21. Corbeau

    GRIFFE

    Silhouette bougrement séduisante dans cette dimension. Je déclinerais bien exactement ce style en plusieurs longueurs. J'adore les plaquettes de corne qui ont un veinage apparent comme ici, sinon ça fait presque "plastique" quand c'est noir/uni/poli (même si c'est pas grave parce qu'on sait que c'est de la corne )
  22. Oups, désolé : c'est du jargon "Traditional Bowyer's Bible" (TBB). En réalité c'est un concept vieux comme le monde, ou au moins aussi vieux que le lamellé-collé : basiquement ça consiste à coller un dos et un ventre en position reflex, ce qui se pratiquait sans doute déjà au moyen âge. Mais cette technique ancestrale a été profondément explorée et optimisée par Dan Perry, champion de tir de distance américain, et un certain Tim Baker a exposé cette technique et ses avantages sous l'appellation "Perry reflex" dans le TBB volume 3 il me semble. La technique veut que si on arrive à trouver la bonne formule entre le rapport d'épaisseursventre/dos et le lex induit au collage, on obtienne un arc avec un rendement nettement supérieur à celui d'un selfbow. Ce que tout un chacun pratiquant le lamellé-collé et l'arc simple a pu observer je pense.
  23. Il supporte la cuisson, mais ton dos robinier risque d'être soumis à trop grosse épreuve...
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