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marco63

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Posts posted by marco63

  1. Le paramètre quantité de mouvement servira juste à calculer la recul de l'arbalète. 0.023 kg à 135 m/s d'un coté pour le trait, et 3 kg à 1m/s environ de l'autre pour l'arbalète.

    Énergie à encaisser par l'épaule du tireur = 1/2 x 3 x 1² = 1.5 joule ... alors que le trait en embarque 220 dans sa course.

    L' idée de profilage du culot avec élément éjectable semble intéressante, mais reste à prouver.

    En fait, l'idée serait de l'utiliser un peu à la façon d'une douille. Plusieurs inconvénients cependant à cela :

    > Ça va ajouter une masse supplémentaire, donc abaisser la vitesse initiale du projectile.

    > Qui plus est, cette masse étant éjectée au moment du tir, elle ne va pas accompagner le trait, et donc l'énergie embarquée par le trait va être moindre.

    Globalement, le Cx d'un trait est assez mauvais, avec une valeur proche de 1.2 (l'empennage y est pour quelque chose aussi).

    En fait, c'est plutôt la longueur du tube qui est handicapant. Plus il est long par rapport à la section frontale, qu'on le prenne de face ou de profil, il est voisin de 1.

    Voir page 5 du document suivant, figure 19, référence C, puis E. Donc pas sûr que la forme aérodynamique de l'embout fasse gagner grand chose au final.

    https://www.econologie.com/file/technologie_energie/IA_trainees_parasites.pdf

     

  2. Le logiciel ... c'est Excel.

    J'ai 3 graphiques issus du même tableur.

    Un pour le tir tendu jusqu'à 100 mètres.

    Un autre pour du tir jusqu'aux performances encore raisonnables de ma Kornet, c'est à dire 200 mètres.

    Et ce troisième graphique ci-dessus pour visionner du tir parabolique et exploiter la portée maxi du joujou. Comme je n'ai pas voulu jouer sur le paramétrage de mes graphiques, j'ai utilisé ce dernier.

    Le tableur excel est paramétré pour recevoir la masse des traits utilisés, l'énergie disponible à la bouche de l'arbalète, la distance souhaitée, l'angle corrigé pour la visée, la masse de la corde qui propulse, la hauteur de visée par rapport au sol, et même la position de la cible en X et Y. Il y a d'autres paramètres tels ceux liés à la résistance de l'air (densité air, coeff de traînée trait, etc ...) qui restent fixes la plupart du temps.

    La source dont je me suis largement inspirée est accessible avec le lien ci-dessous. Après, je l'ai customisé à ma propre sauce pour que ça réponde à mes besoins.

    http://dans-le-mille.fr/balistique-exterieure-archerie.html

    Juste pour mémoire, la courbe ne décrit pas une trajectoire parabolique, mais un simili de parabole, dû à la résistance de l'air et au coefficient de traînée d'un trait. Voilà pourquoi la tangente horizontale de la courbe se situe plutôt au 2/3 de la distance, et que l'angle de pénétration dans la cible est environ le double de celui de l'angle de tir. Pour info, plus les traits sont lourds, plus la trajectoire ressemble à une vraie parabole, la résistance de l'air devenant marginale. Mais bien sûr, les traits iront beaucoup moins loin.

    Voilà la modélisation qui illustre mes conditions de tir dans mon jardin, distance 45 mètres, cible placée à 4 mètres de hauteur, oeil à 1.6 m du sol, traits 32 grammes, énergie totale  210 joules, énergie dispo 185 joules.

    Capture.JPG

  3. Avec 300 mètres de distance pour une vitesse de 440 fps au départ, avec des traits de 350 grains (22.5 g), il faut compenser la visée d'un angle de plus de 8 degrés. Le trait monte à plus de 15 mètres de hauteur. Il a besoin de 3 secondes et demi pour franchir les 300 mètres.

    S'il embarque plus de 200 joules au moment de la décoche avec ses 440 fps, le trait arrive avec une énergie beaucoup plus faible, environ 40 joules, sa vitesse n'étant plus que de 195 fps  à l'impact. Quand il frappe la cible, il fait un angle de 15 degrés par rapport à l'horizontale.

    Certes si la trajectoire s'aplatit forcément par rapport à des arbalètes envoyant le trait à moindre vitesse, on ne peut cependant pas parler de trajectoire plate.

    A titre de comparaison, les traits du tireur italien devraient arriver avec une inclinaison de 5° environ si sa cible était parfaitement verticale bien sûr.  Sur sa vidéo, ce n'est pas flagrant, il suffit que sa cible soit un peu inclinée, donc on lui accorde le bénéfice du doute. Pour lever toute ambiguïté, les professionnels montrent les conditions réelles des tirs avec zoom sur la cible au moment du shot.

    Comme avec Ravin contre fusil par exemple, et à seulement 100 yards (93 m) 

     

    Capture.JPG

  4. D'après cette vidéo, ça doit être possible, sans vent. On distingue d'ailleurs sur la branche d'arbre en arrière plan de l'arbalète une feuille (ou un bout de tissu) assez léger semble-t-il et qui bouge assez peu, ce qui est une condition indispensable pour faire un bon groupement à cette distance.

    Ensuite, une Matrix 380 blackout et une 440 Bulldog ne sont pas de même facture, la 380 paraît bien plus robuste (voir la crosse). pour un prix supérieur à la bulldog 440. Est ce que la précision d'une bulldog 440 peut en pâtir, faut voir avec les spécialistes de la marque Excalibur ...

    Sinon, cette arbalète est munie d'une hausse réglable type HHA visiblement, or pour une vitesse de 380 fps, la hausse maxi du HHA est de 2.5°, ce qui ne suffit pas pour atteindre les 140 mètres (il faudrait près de 3.5° de hausse - sauf à caler le zéro sur une bonne 60 aine de mètres et de se positionner sur la hausse maxi). Les flyers HHA démarrent pour un zéro à 20 mètres. Après, on peut fabriquer soi même ses propres abaques, mais je reste sceptique.

    Enfin,  ces vitesses sont atteignables avec des traits de 350 grains, soit un peu plus de 22 grammes. Ça décolle donc à 380 fps, mais la résistance de l'air fait le reste, et au bout, les traits n'ont plus beaucoup d'énergie à grande distance. La preuve, on voit qu'avec 2 doigts, le tireur fait tourner la flèche dans le logement de la cible à 140 mètres.

    Donc probablement qu'avec des conditions idéales, et sous réserve que la précision d'une bulldog soit semblable à celle de sa petite sœur, avec des traits "light" et sans importance de l'énergie restituée dans la cible, en calant le zéro de son HHA entre 60 et 80 mètres, on peut faire un carton à 200 mètres, mais avec une dispersion forcément un peu plus large aussi. Ceci dit, on est encore loin de l'objectif visé des 300 mètres de distance, objet du post initial.

  5. Si on pense au téflon de robinetterie blanc, effectivement, on va se demander ce que ça fait là.

    Mais on en trouve couleur bois ...

     

    CaptureZ.JPG

     

    Après, ce n'est qu'une suggestion. il y a peut être d'autres solutions à voir coté corde.

  6. il y a une heure, mar04 a dit :

    Bon les premiers tirs on été effectués aujourd'hui, avec un carreau super lourd, 55 grammes.

    Un enregistrement audio du tir à 5m sur la cible permet de faire une approximation de la vélocité et de l’énergie cinétique déployé:

    46 m/s, 60 joules

    Pas énorme comme je m'y attendais, mais pas mal déjà, la planche en pin de 18mm peut confirmer, ça a fait un trou débouchant.

    On va surement descendre la masse de la flèche pour gagner un peu de vitesse, pour pouvoir tirer plus loin en tir tendu. peut être 45 grammes, voir moins mais je sais pas à combien il est raisonnable de descendre.

    Petit soucis avec la corde, le tranche fil s'use énormément, après une dizaines de tirs ils s'est coupé ou presque au niveau de la zone où la corde est tenue. Si quelqu'un à une suggestion pour refaire une corde plus durable?

    Reste à installer un système de visée, on hésitait à mettre une petite lunette de carabine à plombs, ça coute 15 balles à décath.

    On fera une vidéo du tir quand ce sera au point.

    L'usure prématurée est à n'en pas douter due aux frottements corde / arbrier, à la fois lors de la mise en tension, et au moment de la décoche.

    A priori, on trouve aisément de la bande adhésive en téflon. A défaut de changer régulièrement la corde, c'est peut être une solution rapide et à moindre frais que de coller une bande de chaque coté de la gorge recevant le trait. Et si cette glisse en téflon ne règle pas le pb, il sera temps d'envisager une autre solution ultérieurement.

  7. Il y a 22 heures, fléchette33 a dit :

    Bonsoir Marco,

    Je réfléchis activement pour adapter une crosse, si j'y arrive je posterai une photo... En l'état bras tendus c'est assez simple de prendre la visée le poids n'est pas excessif (3 kg) en plus je constate qu'il n'y a pas de recul, mais effectivement avec une crosse ce serait sans doute plus stable. En fait j'aimerais bien trouver un système de crosse amovible :hmm:

    Pour l'armement oui c'est avec les 2 mains (sans mouflage), et pour la puissance avec ces 2 bouts de skis de 50 cm chacun (en utilisant une balance) si je ne me trompe pas j'estime qu'on est à 105 ou 110 livres.

    Dans un futur proche je m'équiperai d'une corde en dacron.

    Ouh là là, "pas de recul" ... on vient d'avoir en quelques jours quasiment 5 pages de discussions là dessus avec l'arbalète de l'ami Chinook 😉😀.

    Il y a systématiquement un recul, mais qui est plus ou moins perceptible par le tireur selon la puissance (l'énergie) délivrée par l'arbalète.

    Moins elle est énergique, et moins on ressent du recul, et inversement.

  8. Bonsoir Fléchette,

    Eh bien avec Wampas, ça fait 2 projets réalisés coup sur coup avec une belle finition.

    Par contre, pourquoi pas de crosse pour pouvoir épauler et viser avec plus de stabilité ?

    Car d'aspect général, il me semble que le projet est plus conforme à une arbalète au vu des dimensions (à vue de nez) de l'arc et de la course d'armement, qu'à un pistolet arbalète dont il épouse le concept en réalisation, mais peut être que je me trompe sur la destination de l'engin ?

    Et sinon, coté performances, une petite idée de ce que cette armature de ski est capable de délivrer ? Armement directement à mains nues - sans mouflage ?

     

  9. Il y a 7 heures, Chinook a dit :

    Bonsoir,

    aujourd'hui j'ai fait le test dont mar04 a parlé plus haut, avec le caméscope puis en faisant passer la vidéo dans mon logiciel de traitement vidéo, et le résultat est........dépriment !!!  :mad2: :10: ... Et la vitesse du carreau est - comme vous l'aviez prédit - 25 m/s, ce qui fait 72 J, d'accord, assurer la réception de ce carreau reste est une activité assez inconfortable 😜 mais c'est jamais qu'une arbalète normale... Bref pas suffisant, je vais donc la garder comme elle est là (car c'est quand-même une belle arme) et tenter d'en fabriquer une autre, beaucoup plus costaud et probablement plus grande, en mesurant dès le début la vitesse maintenant que sais comment faire (pas envie de me faire avoir 2 fois !), mais je ne sais pas si ça aboutira... 

    Si j'y parviens, je commencerais un nouveau sujet sur le forum !   

    📏 📐 🔫 🔧 🔨 🔩 ⚒️

    Merci pour ce retour d'expérience Chinook. 

    La mécanique "antique" à encore de beaux jours devant elle. 😃😉

    Sinon techniquement avec un arc droit ou recurve, pour obtenir des performances "de dingue", il faut soit :

    s'inspirer d' Excalibur 

    - augmenter démesurément les dimensions du prototype, et perdre en maniabilité. 

    Bon courage pour la suite 

  10. Il y a 3 heures, Bowboo a dit :

    Pour visualiser le recul... sur un lance pierre boule de bowling. Sur un lance pierre classique il est bien sur non perceptible (d'autant plus que le poignet soutenait déjà la contrainte des élastiques juste avant le tir). Comme avec un arc, ou probablement avec une arbalète. Ou encore avec une .22 :spamafote:

     

    Il y a 8 heures, Corbeau a dit :

    Mais ils jettent des ballons et se jettent entre eux ! La physique à zéro g, c'est sympa :

     

    Excellente démo Corbeau !

    Et tout aussi excellente démo Bowboo.

  11. il y a 44 minutes, wampas a dit :

    Expérimentalement il peut être plus simple de remplacer le spationaute en apesanteur par un tireur au propulseur sur un canot pneumatique et observer l'éventuel recul du canot. Dès que je me déconfine je mets ça en place et je fais venir la presse et un huissier.

    Tout à fait Wampas.

    Encore faudra t-il prendre la précaution de faire l'expérience sur un lac ou un étang, sans le moindre vent, en s'assurant aussi que le lac ou étang n'est pas en cours de vidange ou de remplissage 😉  => ou mieux encore .... le canot dans une piscine.

    Et bien sûr, il faudra ajouter le poids du tireur et du canot à de celui de l'arme.

    Et bien sûr, il faudra ajouter les masses* du tireur et du canot à de celle de l'arme.

     

    * le terme masses est préférable à utiliser ici, même si elles s'expriment bien en kg comme le poids, mais comme on a tendance à associer le poids à la force verticale qui nous attire vers le sol sous l'effet de la gravitation (les balances du commerce mesurent en effet la force verticale en Newtons et la restituent en poids - ou masse - exprimée en kg), le fait de parler de masse vaut pour toutes les directions dans lesquelles s'exprimeront les forces qui vont s'appliquer dessus, notamment par l'accélération ou freinage que cette masse va subir.

  12. Il y a 2 heures, Picpic45 a dit :

    Et pour moi, la question se trouve ici.

    Comment se passe l'amortissement dans les différents systèmes que constituent les différents types de propulseurs (un arc, un canon, un humain, ...) et quel sera le résultat en terme de distance vers l'arrière parcourue par l'élément propulseur dans son ensemble et sa complexité ?

    Je pense que personne ne conteste les lois de la physique en ce qui concerne les notions d'équilibre, de transformation des énergies, ...
    Si la culasse de l'arme à feu est mobile (avec un ressort), c''est elle qui recule en premier et comprime le ressort puis en fin de course entrainera le reste de l'arme mais la distance de  recul de la crosse sera t'elle la même que celle de la culasse ?

    Avec une flèche propulsée par un arc, comment et à quels éléments s'appliquent cet équilibre des énergies ? et comment les forces mises en jeu se répartissent t'elles en directions et en valeurs sans pour autant remettre en cause les lois précitées ?

    Notez bien que pour être prudent, j'ai mis des ? à la fin de mes phrases.

     

    Grâce à l'équilibre des "quantités de mouvement"  ... le fameux (m1 x v1) + (m2 x v2) = 0  (dans un système statique, faut-il le préciser), on connaît donc la masse et la vitesse du propulseur (bien sûr en connaissant aussi la vitesse et la masse du projectile).

    De là on en déduit son énergie à absorber, selon l'autre expression E = 1/2 m x v²

    Soit c'est l'épaule du bonhomme qui amortit par un mouvement résistant de son corps (en pivot autour de l'axe de sa colonne vertébrale), soit sur un canon par un système d'amortissement mécanique qui assure cette fonction (pneumatique, hydraulique, à ressort, etc ...). Le recul de la culasse faisant partie de l'arme, elle ne peut être étudiée seule pour déterminer le recul, c'est bien le corps complet de l'arme qu'il faut isoler et auquel s'applique le calcul du recul.

  13. il y a une heure, Picpic45 a dit :

    Oui, car le propulseur est en mouvement et non pas statique. Encore plus vrai, à mon avis, si le lanceur est en train de courir au moment du lancer. La réaction au lancer fait qu'on part un peu moins en avant grâce au lancer.

    S'il y a un recul du bras, c'est au tout début de la phase de propulsion et il est amorti par les muscles du bras.

    Excellent !

    On n'est plus dans un cadre statique avec un fusil ou une arbalète en position de tir, mais en l'occurrence ici, on se trouve dans un système dynamique, où l'arme et le projectile ont déjà un mouvement. C'est pour rester dans un système statique que j'avais placé mon lanceur de javelot sur un fil.

    En application à un autre système dynamique que l'on connaît tous, c'est le 35 Tonnes qui percute une voiture venant en sens inverse.

    Là, on n'est plus dans un système statique, mais bien dynamique. Les masses et vitesses de chaque corps avant la collision sont connus.

    L'expression de la quantité de mouvement résultante va s'exprimer dans un corps qui va être celui des 2 masses (camion + voiture) et on en déduira la vitesse restante.

    L'équation va s'écrire :

    Vr =  m1 x v1 + m2 x v2

                  (m1 + m2)

    Encore une fois, tout est question d'équilibre.

     

  14. En mécanique, tout est équilibre.

    Le total des forces s'équilibre.

    Le total des puissances s'équilibre.

    Le total des énergies s'équilibre.

    Le principe de Lavoisier qui énonce que "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme" s'applique à toutes les strates de la mécanique, de la chimie, de la physique, et on peut englober dans ceci le nucléaire, l'électricité, la mécanique des fluides, l'hydraulique, etc ...  Toutes les unités sont compatibles entre elles, s'imbriquent harmonieusement les unes avec les autres, permettent de transiter d'un type d'énergie à une autre dans le cadre d'un système d'unités universelles.

    Nier l'existence d'un recul sur n'importe quelle arme de jet est une hérésie.

    Il y en a un systématiquement, que ce soit avec une arbalète, comme avec un arc, comme avec un javelot, comme avec un lance pierre, comme avec un fusil ou comme avec un canon, et il obéit à l'équilibre des quantités de mouvement, décrit par la simple équation :

    (m1 x v1) + (m2 x v2) = 0  avec  v1 et v2 de sens opposés.

    m1 est la masse du projectile lancé à la vitesse v1,  m2 la masse du propulseur qui va subir la réaction à la vitesse v2. Et c'est ça qu'il faut amortir ! Et bien évidemment, même avec une arbalète puissante, le recul est négligeable par rapport à celui d'un fusil d'assaut.

     

  15. Le 03/05/2020 à 09:52, Picpic45 a dit :

    Et bien, moi, je pense que le funambule tomberai en avant du cable et non pas en arrière. Il y aura bien une force vers l'arrière du fait du mouvement du bras et du javelot mais cette force ne fera que freiner son geste vers l'avant.
    Le déplacement vers l'arrière en réaction au mouvement en avant du bras (recul) se fera au niveau du haut du corps (articulation de l'épaule) ou si le corps est très rigide au niveau des pieds et donc du cable (le support du funambule) qui reculera mais comme le bras continu son avancée, le centre de gravité sera plutôt déplacé en avant du cable.
    Si le lanceur n'est pas sur un cable mais de façon plus classique entièrement en mouvement (course d'élan), va t'il reculer au moment de propulser son javelot ? même en supposant qu'il finisse sa course en glissade sur de la glace. Par contre s'il débute sa course sur de la glace ou un sol instable, ses pieds vont partir vers l'arrière (Intérêt des starting block pour le départ des courses de vitesse)

     

    Là dessus, il y a un peu de vrai sur la description de la première partie du mouvement ... mais il faut aller jusqu'au bout du raisonnement.

    • Donc exact, quand le funambule va armer son bras en arrière, son corps va effectivement aller vers l'avant, mais comme tous les organes sont encore tous liés entre eux, l'équilibre existe toujours, et il ne tombe pas encore.
    • Pour lancer son javelot, l'impulsion qu'il donne va cette fois projeter son bras armé vers l'avant, et son corps en arrière, toujours cette même notion d'équilibre  ... et tant qu'il tient le javelot en main, l'équilibre existe toujours.
    • Une fois le javelot lâché, l'équilibre est rompu, le corps est en arrière ... et il tombe.
  16. Je pense que pour éviter les amalgames, et ne pas embrumer les esprits, il faut à chaque étape isoler ce qu'on étudie.

    - L'énergie disponible pour déterminer la vitesse du trait par rapport à sa masse. 

    - La quantité de mouvement pour apprécier le recul en fonction du projectile et du propulseur (incluant le bras armé si c'est le cas).

    - La mécanique vibratoire, autre sujet complexe et complémentaire, qui va permettre de stabiliser par l'amortissement tous les organes en mouvement... (pour l'arbalète,  après la décoche et tous les transferts d'énergie résiduels qu'il faut "calmer" dans la machine, mais aussi pendant le vol du trait où le tube peut onduler selon sa rigidité).

    Pour le fun, si on prend un lanceur de javelot funambule, il réfléchira à 2 fois avant de jeter sa lance perpendiculairement au câble avec 100 mètres de vide sous ses pieds. 😃

  17. En réponse à PicPic45 :

    Oui bien sûr quand l'arme fait corps avec le bonhomme, mais on peut bien sûr isoler chaque élément séparément pour apprécier ce qui se passe.

    Par exemple ...

    Si on fait le test avec une arbalète (armée of course) munie de son bipied juste posée sur une table, et que l'on actionne simplement la détente - sans tenir l'arme - je pense que l'observation des résultats vaudra le coup d’œil 😉 et mériterait même une petite vidéo - mais pas avec mon matos  en tout cas, j'y tiens trop !

    En réponse à Chinook :

    Bon bah là, elle a de la gueule ton arbalète modifiée, bien proportionnée.

  18. Je partage les analyses de Corbeau et JMG, il y a forcément recul, mais ridicule dans le cas d'une arbalète par rapport à un fusil.

    Il faut considérer au départ qu'on a un engin en ordre de marche, avec un projectile d'une part  et l'arme (et son support) d'autre part.

    Selon le principe de l'action - réaction, il y a équilibre des masses en mouvement au moment du tir, soit M1xV1 (projectile) = M2xV2 (corps de l'arme + support)

    http://www.formules-physique.com/categorie/733

    Ça vaut donc pour l'arbalète, l'arc, un lance pierre, une arme à feu ...

    Le recul pour une arbalète sera forcément bien moindre que pour une arme à feu, car si le projectile en masse est assez proche de celui d'une balle de fusil d'assaut, la vitesse en est bien moindre (100 m/s contre 800 m/s)

    Un de mes amis qui a utilisé ma Barnett 130 lbs  s'est infligé, à cause de ce recul pourtant ridicule, une légère coupure sous l’œil, parce qu'il avait plaqué sa pommette contre le mouflage saillant du corps de l'arbalète au moment de la visée juste pendant la décoche.

    Pour Chinook, à sa décharge, il peut simplement avoir ressenti le triple de recul avec son carreau de 230 g par rapport à un tir réalisé avec un trait du commerce de 28 g, à énergie de propulsion constante proche de 80 Joules.

    En effet, en quantité de mouvement, on a :

    26 m/s x 0.23 kg = 6 kg.m/s    soit environ 3 x plus que ...  75 m/s x 0.028 kg = 2.1 kg.m/s

    En tout cas, pas de quoi tomber sur le postérieur.

  19. il y a 34 minutes, Chinook a dit :

    Merci pour tes réponses JMC, la vidéo dont tu parles, je la connais très bien car je l'ai même enregistrée, et je l'ai déjà visionnée des milliers de fois, cette arbalète Great-Horn (je ne sais pas si c'est son vrai nom...) est impressionnante, c'est mon arbalète médiévale préférée ! :thumbup:

    Il y a juste un truc : j'ai vu le tir de mon arbalète de mes propres yeux, et le gros carreau a parcouru 70 m bien plus vite, il y était en un peu plus d'une seconde (ce qui m'a surpris d'ailleurs), mais bon, ça ne veut pas dire grand chose, il faudrait un chronographe comme dans la vidéo de la grosse arbalète pour en être sûr...

    Mais au pire si l'arbalète n'atteint pas la puissance voulue, (c'est à dire un truc diabolique !!!) c'est pas grave : je la laisse comme ça et j'en referait une autre autrement, encore plus costaud, plus grande et qui lancera des carreaux de baliste, mais quoi qu'il en soit je finirais par y arriver, même si je dois recommencer 100 fois ! :wink:

    On trouve des chronographes "à pas cher" sur Amazon par exemple comme celui-ci (56 €)

    https://www.amazon.fr/Fesjoy-Chronographe-balistique-instrument-vélocimétrie/dp/B07VQXH6WG/ref=sr_1_27?keywords=chronographe&pd_rd_r=1995b522-abae-49e4-8bb7-495e654e2da4&pd_rd_w=1YoRG&pd_rd_wg=urmyU&pf_rd_p=cf6bf492-e4ba-4bdf-a88d-8fe03c0a90a1&pf_rd_r=701EZS4CRS6QYY672H6J&qid=1570629059&sr=8-27

    ou chez Aliexpress (c'est le même pour encore moins cher à 37 €)

    https://fr.aliexpress.com/item/33015717947.html?src=google&src=google&albch=shopping&acnt=494-037-6276&isdl=y&slnk=&plac=&mtctp=&albbt=Google_7_shopping&aff_platform=google&aff_short_key=UneMJZVf&&albagn=888888&albcp=9594056306&albag=107456529588&trgt=296904913880&crea=fr33015717947&netw=u&device=c&albpg=296904913880&albpd=fr33015717947&gclid=EAIaIQobChMIp6q-w7aV6QIVg_hRCh3lOQ78EAQYBCABEgIa5vD_BwE&gclsrc=aw.ds

    Il donne les infos en m/s (les chinois se sont mis au système métrique - on n'est pas en fps -  il faut tirer à l'intérieur des trapèzes et il mesure jusqu'à 999 m/s ... il y a de la marge.

    Chronographe.JPG

  20. Et 64m/s x 0.37 = 24 m/s

    C'est assez proche des 26 m/s déduits par la trajectoire du carreau qui sous 45 degrés arrive à 70m

    L'énergie est donc plus proche des 80 joules que des 400 espérés 😃

  21. A titre de comparaison à l'aide de la modélisation précédente, avec ma Kornet 410, la perte d'énergie due à la résistance de l'air pour un trait de 28 g est phénoménale (70 joules) en tir tendu sur 100 mètres (on passe de 180 en sortie d'arbrier à 110 joules à l'impact).

    Capture Chinook 2.JPG

  22.  

    il y a une heure, Corbeau a dit :

    La différence de vitesse peut être importante en réalité. Tu aurais pu partir de l'énergie cinétique du carreau chronométré à 64 m/s. Il te faut sa masse.

    Sachant que le rendement d'un arc augmente quand la masse du projectile augmente, tu peux en déduire une valeur approximative de l'énergie cinétique du gros carreau (par exemple 10% plus importante que celle du carreau léger), et calculer une valeur approximative de sa vitesse. Je pense que c'est un peu moins imprécis bien que pas terrible non plus...

    C'est bien là le problème : il faudrait la mesurer (ou approximer comme j'essaie de le faire ci-dessus).

    Bonsoir,

    J'avais fait une petite intervention en tout début du post de Chinook, à l'aide d'un outil de modélisation qui tient compte de différents paramètres ... pour l'aider à dimensionner son projet et son engin.

    Bref, avec les performances décrites, angle de 45°, portée 70 m (tir en cloche de forme quasiment parabolique) pour un carreau de 230 g, on arrive à une énergie utile de 80 joules, et une vitesse quasiment identique en sortie d'arbrier (26.4 m/s) et à l'impact (26 m/s), la résistance de l'air n'ayant que peu d'effet pour des masses et vitesses de cet ordre (# 85 fps).

    Ceci étant, la petite différence de vitesse entre départ et arrivée du trait font que l'énergie à l'impact (78 joules) est assez proche de celle emportée (80 joules), donc mieux ne vaut pas se trouver à la réception - 78 joules, ça fait encore très mal !

    D'autre part, les performances telles que décrites sont assez en rapport avec celles que peut développer un arc recurve de 150 lbs.

    En espérant que cette mise au point vous apporte l'éclairage attendu.

    Modélisation ci-dessous, faite avec trait masse 230 g (ne pas tenir compte des 3 références de masse de mes propres traits, pour mémoire)

     

     

     

    Capture Chinook.JPG

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