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Le Paresseux

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Everything posted by Le Paresseux

  1. En effet... Les archers des îles Andaman... Je ne sais pas si on l'avait évoqué sur le fofo : https://www.nationalgeographic.fr/photographie/apres-le-meurtre-dun-missionnaire-la-survie-de-la-tribu-des-sentinelles-est-elle
  2. L'avantage avec ce type d'arc est de pouvoir recycler les branches en pagaies si ça foire... Manque juste le canoë ...
  3. Comme quoi, il faut toujours essayer par soi-même... Bravo, en tout cas : esthétiquement, il est très agréable à l'oeil (et ça a du sentir bon dans l'atelier)... Pas trop difficile à travailler, le pin ?
  4. Tout pareil. Après si l'on exige juste que l'arc soit fait en véritable bois d'arbre, l'osage peut convenir ...
  5. MP envoyé. Je suis tombé récemment sur un site qui propose à la vente des plans pour reproduire des objets historiques. Je me suis dit que la démarche est intéressante, il y a pas mal d'idées pour tout un tas d'objets divers et en plus la démarche est multi-époque. Il faut juste fouiller un peu et ça peut donner des idées, je trouve... Là ce sont des modélisation d'objets d'époque viking : https://leplanhisto.com/categorie-produit/annexe/civilisation/viking/
  6. Je compatis avec toi : les cordes, moi ça me fait toujours un peu suer ... Pour la teinture au brou de noix, très bonne idée et si tu la cires juste après, tu vas coincer (plutôt que fixer) ta couleur dans la fibre !
  7. ...ensuite il y a l'option gabarit : avec de l'habitude, on arrive à reproduire exactement les mêmes courbures aux deux bouts de l'arc (sur la photo le reflex est obtenu par la technique du kerfing et non par courbage à la chaleur) :
  8. Salut Emile ! Ça fait un petit moment que je m'essaie à la chaleur sèche sur l'orme et ça m'a plutôt réussi jusque-là. J'utilise un décapeur (j'imagine qu'un québécois appelle ça un "fusil à décaper") et quant au "fusil à air chaud", j'avoue que j'essaie de traduire ça dans mon patois à moi mais il me manque une petite initiation au français jacté dans la Belle Province, tabarnak (sans vouloir non plus vexer nos amis canadiens que je salue au passage) ! Si c'est d'un chalumeau que tu veux parler, il vaut mieux éviter : l'intensité de la chaleur est beaucoup plus facile à gérer au décapeur (sans parler du fait qu'une flamme allumée dans un atelier peut toujours être potentiellement dangereuse). Avec le décapeur, il faut prendre son temps et s'assurer que le bois est vraiment chaud à l'intérieur si tu veux réussir à le déformer à la chaleur. La force exercée par des serre-joints sur un gabarit doit aller de pair avec la montée de la température interne du bois. Mais avant tout, il faut réfléchir à comment déformer ta pièce de bois. Là je fais agir des poids à un bout de l'ébauche qui elle-même est fixée à un autre point dans l'étau :
  9. Dans l'article, je trouve que le lin utilisé a une très belle couleur (brun/beige) et je n'ai jamais réussi à trouver que du lin blanc. Si quelqu'un a une piste pour pouvoir commander du fil de lin qui ne serait pas trop blanc, je suis preneur ...
  10. Dans tous les cas de figure, évite soigneusement le genre de tente ci-dessous : ça évoque plutôt le bas Moyen Age (ou Moyen Age tardif), l'univers des joutes de chevaliers dépeintes dans les enluminures des XIVeme et XVeme siècles et on ne manquerait pas de te faire remarquer l'anachronisme... En plus, elles sont plus chères et ton porte-monnaie ne pourra que te remercier !!!
  11. La tente viking est d'un aspect sensiblement différent : son apparence est plus proche (encore que) de celle d'une canadienne classique excepté les montants de bois utilisés pour faire tenir la structure. Sans doute est-il préférable d'éviter la toile teinte pour préférer la couleur écrue du lin (pour des raisons de coûts, je me suis rabattu sur une toile en coton mais je trouve que l'aspect général de la mienne est plutôt satisfaisant)...
  12. Merci beaucoup , j'ai laissé le post en plan depuis un petit moment mais je travaille toujours à améliorer l'ensemble donc ça reste un chantier en évolution perpétuelle. Concernant l'arc utilisé par les Normands, la question qui se pose est de savoir dans quelle mesure ces descendants de Vikings continuaient ou non à perpétuer les façons de faire de leurs ancêtres... Comme on peut le voir sur la tapisserie de Bayeux, la mode capillaire masculine chez les Normands semble avoir été de porter les cheveux plutôt courts (avec souvent la nuque et les côtés rasés à blanc) et de ne plus porter la barbe (sauf exceptions), ce qui contraste avec la vision qu'on se fait souvent de leurs ancêtres plutôt chevelus et barbus... Il y a donc eu comme une certaine évolution de la "mode" et ça concerne aussi l'habillement... Les bateaux construits sous l'impulsion du duc Guillaume pour traverser la manche et transporter les troupes en Angleterre en 1066 ont en revanche été conçus globalement comme des "drakkars" (ce n'est pas le terme originel dans les anciennes langues scandinaves pour désigner ce genre d'embarcation mais je ne me souviens plus du bon mot). Quant aux arcs normands, la question reste en suspens : peut-être a-t-on simplifié les extrémités en ne gardant plus cet excédent de bois qui peut sembler inutile d'un point de vue pratique (à part pour bander rapidement l'arme ?)... De façon concrète, je pense que l'aspect d'un long bow normand ne diffère pas beaucoup de celui d'un long bow médiéval au sens large du terme. Il faut juste peut-être juste éviter de rajouter des cornettes en pion d'échiquier qui peuvent davantage évoquer l'arc anglais utilisé pendant la guerre de Cent Ans (mais à mon avis, il est quasi impossible d'avoir un avis tranché sur la question)... Pour la puissance, j'ai participé à un tournoi dans lequel un des participants tirait avec un superbe long bow en if d'une centaine de livres... Cela dit, il faut quand même se poser la question de l'utilité de pratiquer le tir avec un arc aussi puissant mais là il s'agit surtout d'un questionnement personnel. Ce qui est certain, c'est qu'il sera exclu pour des raisons évidentes de sécurité d'utiliser une arme aussi puissante si jamais il y a participation à des combats ou tu devras tirer des flèches blunt sur des fantassins (même protégés derrière des boucliers)(ce qui est très probable dans les cas de reconstitutions de la bataille de Hastings ou autre). Dans ce cas de figure, je crois savoir qu'on tolère des puissances jusqu'à une quarantaine de livres mais même là une flèche blunt mal reçue peut faire très mal donc toujours se souvenir qu'un arc reste une arme... Donc tirer "petits bras" dans certains cas peut éviter bien des problèmes avec les collègues ... Concernant la tente, le modèle saxon est le mieux indiqué pour rejoindre un campement normand. Je joins la photo de la mienne que j'ai pu choper neuve à un prix canon (si ça t'intéresse, je t'enverrai le lien en MP vers le vendeur). Il faut juste bricoler les 3 perches de montage et c'est parti pour du camping à la normande !!!
  13. ...désolé je n'arrive pas à envoyer la photo du tympan en totalité dans une taille décente pour les yeux... Mais ici on voit à droite la bordure en entrelacs que je trouve intéressante du point de vue du style (on dirait comme une petite réminiscence celtique)...
  14. Ici un archer cavalier repéré sur le tympan d'une église périgourdine de fondations XIeme (en tout cas, le tympan est d'époque). On ne tire pas forcément beaucoup d'infos de ce genre de représentation très brute et stylisée (la taille de l'arc est exagérément petite) mais quand on observe toute la façade en plus large, ça peut toujours donner des idées de frises décoratives qu'on peut chercher à reproduire en bordure de tunique (manches, col) ou d'un bonnet...
  15. Concernant la puissance des long bows utilisés par les Normands par ex à la bataille de Hastings, on lit dans ce bouquin (qui cite lui-même un autre ouvrage de Gilles Bongrain : Hastings 1066 aux mêmes éditions HEIMDAL) que les arcs étaient "d'une puissance légèrement inférieure à ceux de la Guerre de Cent Ans, peut-être de 70 à 90 livres contre 80 à 170 livres pour les modèles utilisés à partir de 1330". N'étant pas plus malin que les chercheurs, je ne me prononce pas sur la question. Toutefois il semblerait bien que dans une perpétuelle course à l'armement (et notamment pour pouvoir percer les armures qui deviennent de + en + performantes tout au long du Moyen Age), "on" ait cherché à fabriquer des arcs de + en + puissants (même s'il me semble tout aussi vraisemblable que toute une gamme d'arcs de puissances différentes devait exister à côté de ces monstres que sont les arcs de guerre). Après on ne doit pas se sentir obligé de se déboîter l'épaule en se cantonnant raisonnablement à des arcs dont la puissance nous correspond. Là je tire un pseudo-bourguignon en orme de ma fabrication qui fait 49 lbs@28# : ...et encore un lien intéressant ici : http://collectif.francs.free.fr/forum/viewtopic.php?f=23&t=375
  16. Un arc viking est un long bow dont les extrémités sont plus longues que d'ordinaire. J'ai le vague souvenir d'avoir vu une image d'époque (du genre enluminure) ou on le voit très bien représenté. Sinon tu as un sujet sur ce site même : ...et là sur un site commercial : https://traditionalbowshop.com/fr/osage-orange-arcs-de-stock/1340-arc-viking-43-lbs.html Pour un côté + général concernant le XIeme s, un bouquin pas trop mal fait et documenté (avec des photos) :
  17. Très intéressant sujet, j'ai l'impression de me reconnaître (mais en version un peu plus occitane). Je creuse le thème (XIeme s) depuis quelque temps donc ça ne peut que me parler. La confrérie Normande, ils sont vraiment au top et je pense que tu peux gagner un max de temps en les contactant : il y a pas mal de reconstituteurs chevronnés de la période en Normandie. De mon côté, je suis un peu loin de cette région donc j'essaie de me rapprocher le + possible de la thématique "romane" post an mil pour essayer d'assimiler à ma manière cette même époque (également en tant qu'archer). Grosso modo, le cloître de Moissac (dans sa première phase de construction) et quelques églises du XIeme s (plutôt rares car presque toujours modifiées aux siècles suivants) peuvent donner des pistes de réflexions autour de la mode du temps (voir notamment les tympans sculptés). J'ai quelques pistes de bouquins sur la question mais là il me faut un peu de temps pour ouvrir le dossier (et j'avoue que l'honnête travailleur est également un peu claqué) donc si tu veux patienter un peu, je reviens plus tard avec davantage de matière...
  18. 😕 Ça fait toujours un peu caguer, ce genre de plantage... Je m'étais également planté avec un plan de métier à corde trouvé dans un bouquin d'Hillary GREENLAND et j'avais gâché du dacron pour rien... Bon j'assume aussi ne pas être un pro des cordes (les fabriquant plus par nécessité que par plaisir) mais je suis parvenu après cette mésaventure à me passer de métier. Le seul tuto qui m'a permis de passer le pas pour devenir autonome était la méthode de Arc à Hic : il faut juste un point d'appui fixe (le gond d'une fenêtre est idéal) et rajouter à la longueur de l'arc environ 30 % supplémentaires pour connaître la longueur des brins de la corde de l'arc (50 % en plus est excessif : on gâche du brin pour rien). Une fois la boucle du haut faite (on peut s'aider d'au moins une pince pour conserver la tension des torsades si on a besoin de se dégourdir les doigts), je continue à torsader raisonnablement (sans excès au niveau de la tension) mes 2 torons jusqu'à l'autre bout. Ensuite j'évalue à peu près ou je dois réaliser la seconde boucle et je la réalise au moyen d'une épissure. Au besoin, je défais mon épissure et je la refais plus haut ou plus bas si nécessaire. Et c'est tout. Après je n'ai pas poussé la curiosité au point de vouloir me fabriquer un autre type de corde que celle que je sais faire et ce n'est pas à moi qu'il faut demander comment réaliser des ouvrages plus raffinés du genre corde à 3 torons ...
  19. Salut ! Désolé que personne ne t'aie encore répondu. Je suis un peu étonné concernant ce qu'on a pu te dire concernant la vulnérabilité des arcs lamellés en milieu tropical mais si ça permet d'éviter des mauvaises surprises, il est préférable d'écouter tous les sons de cloche avant de se faire une idée. Le mieux serait peut-être de se rapprocher d'autres archers pratiquant dans ce même type de milieu pour se faire une idée du matériel le plus adapté. J'imagine que tu connais des clubs pas trop loin de chez toi... Encore désolé de ne pouvoir être plus précis mais je connais très mal la vie en milieu tropical et il y aura peut-être d'autres avis qui seront plus documentés que le mien sur la question ?
  20. Ah toutes mes confuses, il me semblait bien que tu avais déjà réalisé ce design. J'aime bien les différents profils que peuvent prendre ces arcs (notamment le passage du triangle à la courbe) : faut dire que la géométrie était la seule matière qui m'intéressait dans les maths quand j'allais au bahut, ceci doit expliquer cela !
  21. Le design de leur arc egyptien est vraiment sympa. Je me souviens m'être rendu au Louvre il y a un bail et j'avais pu voir un arc retrouvé dans une sépulture égyptienne (entre autres objets très bien conservés) mais il s'agissait plutôt d'un long bow en rotin. De mémoire, les hampes des flèches étaient creuses (roseau ?)... À l'époque, je n'avais hélas pas d'appareil numérique pour photographier tout ça... Apparemment, les égyptiens utilisaient plusieurs types d'arc mais ce design "triangulaire" est franchement typique et vraiment plaisant à l'oeil : une piste pour une prochaine inspiration ?
  22. Superbe boulot comme d'hab' ... J'ai craint un moment pour la sécurité des poules qui se baladaient dans l'axe de tir mais la video se termine par un happy end donc tout va bien... Chez nous, on voit moins la neige que par chez vous mais les flèches ont la fâcheuse manie de vouloir disparaître dans tous les types de terrains, et donc aussi dans l'herbe (même coupée en brosse) ...
  23. Et il n'y a rien de mieux qu'un empennage "balai de chiotte" pour freiner une flèche !
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