Brice.V

Bonsoir à tous ! J'a avancé un petit peu sur la fabrication. Aujourd'hui, ficelage de l'arc et fabrication de l'étrier d'armement. J'ai forgé le système de détente il y a déjà longtemps.

Une photo de famille ;

Merci brutus ;) J'aime bien forger et je vois que cela ne me lasse pas donc je me suis dis qu'il me fallait une forge plus durable. Dommage qu'il n'y ai pas beaucoup de données pour faire sa forge sois même d’ailleurs. Je commence à avoir le coup de main pour les pointes. Au départ je forgeait principalement du fer, maintenant que je connais mieux les gestes je les fait en acier.

Après le coté face des pointes, le coté pile:

La forge fonctionne bien ! En acier, seule l’extrémité est trempée afin d'éviter la casse (voir photo plus haut)

J'oubliais le ventilateur de la forge. C'est un ventilateur de chauffage d'audi récupéré dans une casse par un ami qui m'en a fait cadeau. Il fonctionne sous 12 V (donc branché sur une batterie de voiture). Afin d'augmenter la durée de vie de la batterie et limiter la consommation de charbon, j'y ai ajouté un variateur de vitesse qui permet de réguler le débit d'air. N'ayant que la partie mobile du ventilateur, j'ai dû refaire un carénage en carton rigide.

Merci a vous ! L'argile provient de la cave de la maison. Le sous sol est argileux, c'est une glaise jaune comme on peut le voir sur les photos qui est très pure (pas de cailloux). Un ancien du village à dit à mon père qu'il y avait d'ailleurs une briqueterie auparavant juste à 200 m de la maison. Pour extraire l'argile, je creuse le fond de la cave (pas les voûtes elles sont maçonnées, mais pas le fond qui fait comme un tunnel).

J'ai forgé avec pour la première fois ce WE, du coup j'en ai profité pour faire quelques pointes

Une dernière couche d'argile de 10 cm est déposée partout. J'ai additionné l'argile de sable et de gazon tondu. Cela permet de gagner en résistance et en résilience. Une semaine plus tard, la couche finale est déposée, ici la forge terminée Sur cette photo, le second foyer, tout en longueur (80cm) Le tube du fond est en acier, je l'ai percé de trous pour laisser passer l'air. L'espacement des trous et d'autant plus réduit que je m'éloigne du centre car l'air vient par en dessous par un tuyau vertical. L'ensemble forme un "T". L'ensemble : Pendant que l'argile était encore humide, j'ai saupoudré une couche de chaux dessus. avec l'humidité contenue dans l'argile, celle ci s'est hydratée et à formé une couche dure.

Un détail de la plaque de diffusion de l'air: Elle est prise dans l'argile et vient fermer le cône de diffusion de l'air. Le cône permet de répartir le flux d'air sur une surface plus grande et de manière plus homogène.

Salut à tous et à toutes! Cela fait pas mal de temps que je n'ai rien posté sur le forum, divers projets m'ont obligés à mettre en standby l'arbalète...pour mieux continuer: Je me suis fabriqué une nouvelle forge car la précédente commençait à vieillir. J'ai réalisé cette nouvelle forge en argile car j'en ai à disposition en quantité. Quelques photos valent mieux que de longues explications! Première étape : Monter des murs qui supporterons la forge. Épaisseur de 25 cm avec sous bassement en briques pour éviter les remontées d'eau par capillarité J'ai réalisé une sorte de "coffrage" dans lequel je déversais l'argile humide émiéttée par couche de 10cm pour ensuite la compacter avec une masse Seconde étape : Faire un tablier qui viendra supporter la "dalle" en argile. Pour cela, j'ai fendu quelques troncs de peuplier en deux que j'ai ensuite disposé entre les murs : et enfin recouverts d'une couche d'argile additionnée de paille pour "coudre" les fissures qui apparaîtrons lors du séchage Les trous au centre correspondent aux futurs passages d'air J'ai ensuite étalé une couche d'environ 5 cm de matériau sec en tout genre (scories, morceaux de brique, argile sèche). Cette couche va permettre d'emprisonner de l'air et donc de renforcer l'isolation sans trop augmenter l'épaisseur d'argile. En même temps j'ai façonné la sortie du tube d’amenée d'air dans l'argile. J'ai décidé de faire un foyer circulaire afin de favoriser une chaleur homogène. La diffusion de l'air se fera à travers une plaque de terre cuite (une tuile découpée et percée de trous de 5mm) La plaque en argile, bien que peu résistante dans le temps, est très facilement remplaçable.

Merci alcapol. Je me suis arrêté au age of empire 1, donc je n'ai pas la référence lol. Pour forger, j'utilise du charbon mixte (coke+ anthracite) 20/30 que j'achète dans une grande surface de bricolage. Cependant il est tout à fait possible de forger avec du simple charbon de bois ou encore de l'anthracite. En fait, tout dépend de ce que tu as sous la main. Si c'est pour forger des pointes de carreaux, pas de problème car tu n'as pas besoin de chauffer très fort et très longtemps donc du charbon de bois est suffisant. J'ai déjà forgé avec et c'est très satisfaisant, néanmoins un bémol : ça se consume vite!

J'ai besoin de vos avis : Je pensait renforcer le ventre de l'arc en if avec une lame de corne de buffle car étant donné la quantité de tendons que j'ai rajouté, je craint que le ventre soit désormais trop sollicité. Des avis et solutions?

Merci, on va voir ce que cela va donner une fois le tout monté.

Bonjour JMC. Je suis avec intérêt tes réalisations et j'ai une question : La partie de l'arbrier que j'ai entourée sur ta photo à t-elle une fonction précise? Si oui, laquelle?

Deux petites photos du ventre de l'arc

Il y a bien des ligatures à la base des poupées, je ne sais pas si cela aide significativement mais ça peut rassurer un peu. Hélas, il va falloir attendre un bon moment que tout cela sèche pour la suite!

Mon point de vue est que si tu fait des encoches sur les cotés, tu répartis moins bien la composante horizontale de la force que tu exerce sur ton arc et donc tu risque davantage de délaminer. Après, je peux toujours faire des encoches sur les cotés mais cela va raccourcir un peu la longueur de l'arc...

Le collage des tendons sur le dos de l'arc : J'ai appliqué le tendon en deux fois. Les photos suivantes correspondent à la deuxième couche de tendons. J'ai installé mon plan de travail dans la cuisine a coté de l'évier. La raison à cela est que c'est beaucoup plus pratique pour mouiller le tendon avant de le tremper dans la colle : je prend les brins de tendons et je les passe sous le robinet à grande eau, avec la vitesse de l'eau cela les démêles et j'ai juste à les essorer avec le pouce et l'index. La colle est placée dans une assiette plate, des que les brins de tendons sont bien essorés, je les passe dans la colle. Afin qu'elle reste chaude, j'ai gardé une casserole d'eau chaude à porté de main sur laquelle je met l'assiette à la place du couvercle. Pour cette dernière couche, j'ai utilisé les plus beaux tendons car ils seront plus sollicités étant plus loin de l'axe neutre de l'arc. C'est du tendon de cerf qu'un chasseur m'a donné cet hiver. Les fibres sont très longues et très résistantes. J'ai été étonné par la facilité de préparation de ce tendon et le peu de pertes qu'il y à eu. Les fibres mesures entre 45 cm de long: J'ai mis à coté un tendon de cerf que j'ai acheté sur internet, je me demande si c'est bien du cerf, en tout cas il est pas aussi grand qu'en normandie :06: Et surtout, il est moins résistant et beaucoup plus court (env 20cm).

Après deux jours de séchage, j'ai obtenu une colle beige clair, très souple et dure. Je l'ai décollée du plat avant le séchage complet car sinon elle reste bien attachée au fond.

Le renforcement de l'arc avec du tendon : J'ai commencé pas refaire un peu de colle de tendon avec tout les restes impropres au renforcement. Pour cela j'utilise de l'eau déminéralisée pour fer à repasser, une plaque électrique réglable de 1 à 10 sur laquelle je place une casserole avec de l'eau qui fait chauffer un second contenant en porcelaine ou il y à le tendon. La première fois que j'ai fait de la colle de tendons, j'ai mis directement les tendons dans la casserole. La chauffe n'est pas homogène car trop brutale et la colle avait une odeur de grillé à la fin. Cette fois ci je fait donc un bain marie. La température est plus facilement contrôlable. J'ai réalisé une première "coulée" après 48h de chauffe à 65°C. J'ai versé la colle dans un plateau à tarte pour que l'eau s'évapore rapidement.

Ne t'inquiète pas pour moi, j'ai taillé plus d'un arc en if et je n'en suis pas mort. Je travaille avec une plane, une râpe et un racloir. Ces outils produisent peu de particules fine qui pourraient être en suspension dans l'air et donc être inhalées. Concernant les poupées, je ne vois pas comment tailler les encoches sans toucher au dos de l'arc. Néanmoins, je ne pense pas que cela modifie (de manière significative) les contraintes de flexion qui s'appliquent à l'arc. Cela induit davantage de contraintes de cisaillement et un peu de contraintes tangentielles. Ces contraintes ne sont pas celles qui permettent de dimensionner un arc. Je n'en suis pas à mon premier arc en if et même si je ne le fait pas voir, j'en ai cassé pas mal (environ 6). Jamais une cassure au niveau des poupées.

Merci bien ! C'est justement l'impression que je voulais que cela dégage, du brut et robuste. La corne, ce sont de simples plaquettes de deux millimètres d'épaisseur, ce n'est pas un logement de noix mais un simple artifice esthétique. Désolé

J'ai ensuite passé à la râpe le dos de l'arc afin de retirer les restes d'écorce et de créer une surface rugueuse car je compte le renforcer ultérieurement avec du tendon de cerf. On peut aussi voir les doubles encoches

Voici l'arc de la future arbalète : Il est en IF. Pour sa fabrication, j'ai utilisé une branche de 4 cm de diamètre aux cernes serrés ( 30 ans pour 4 cm donc moins de 0.7 mm d'épaisseur/cerne) J'ai conservé la partie à gauche sur la photo, c'est celle qui a le plus d'aubier et les cernes les plus serrés. J'ai commencé par tailler la branche avec la hache pour diminuer l’épaisseur. Pour finir j'ai égalisé la surface avec la plane.