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LA VERITABLE AVENTURE du WE "rêve de printemps"


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Nous avons frisé la catastrophe! Pensez qu'il voulut se faire ara qui rit et nous avons réussi à force de persuasion à le convaincre que seppuku trop cher payé juste pour un an de plus. Heureusement, Pierre récupère le couteau pour en faire meilleur usage. De façon à guérir Beep Beep définitivement de cette idée noire il faut alors trouver autre chose. Nous le gavons de rhum pour le calmer et le laissons somnolent à la garde de la Hulotte, mais plus rien à boire de consistant pour nous.

En explorant les caves du manoir en quête d'une divine bouteille qui ferait un substantiel remontant, Flèche Peinte (FP) découvre un mur sonnant creux et délabré. Une poussée légère de Pierre, enfin légère pour lui, met à mal l'édifice et derrière l'éboulis....Surprise! A la lueur de la torche, une crypte apparaît qui recèle en son centre un objet ovoïde fait d'un métal brillant et lisse surmonté à une extrémité d'une bulle transparente ressemblant à un verre bleuté irisé.

Laissant Beep Beep en tête à tête avec son ivresse, le reste de la bande aussitôt informé descend dans la crypte et entoure l’engin d’où émane un léger ronronnement sur une basse fréquence. En spécialiste de ces choses là, Oeil de Lune identifie immédiatement l’orichalque, le métal des atlantes pour la coque et une variété de turquoise extrêmement pure pour le cockpit. Car il s’agit bien de cela : sous la voûte séculaire stationne un engin inconnu de la taille d’un minibus ! Pourtant, aucune roue ni tuyère n’est visible. Comment cet engin est-il arrivé là ?

Blackfenrir , sans doute le plus courageux d’entre nous, ose une approche timide et pose la main dans un sigle inconnu creusé dans le métal. Le son provenant de la chose s’amplifie et monte en fréquence. Une partie de la paroi se dématérialise et l’intérieur se révèle : des sièges inclinés et enveloppants faits d’une matière duveteuse semblent nous attendre et sous la bulle, légèrement surélevé trône un poste de pilotage sans volant ni commande : juste un clavier sculpté dans le métal et un écran. Les sigles inscrits ne ressemblent à aucune lettre ou chiffre connu. Labilbe constate alors que le tableau central comporte 26 touches et que la rangée du haut, légèrement séparée, en contient 10. Flèche Peinte répond : « mais 26, c’est le nombre des lettres de l’aphabet » et Renouerw enchaîne : « 10 correspond aux chiffres de 0 à 9 »

Manquent plus que 4 touches mystérieuses, plus grosses, à droite, deux carrées et deux circulaires qui elles, semblent faites de verre. FP prend place sur le siège et alors, l’écran s’anime d’une douce lumière bleue tandis qu’une fenêtre or pâle s’allume au milieu comme une invite. D’un index léger, FP tente quelques touches et effectivement, les mêmes symboles s’inscrivent dans la fenêtre. Lorsqu’il en a frappé 11, un son modulé retentit et la fenêtre disparaît à l’écran. Il quitte le siège et se rassoit. La fenêtre réapparaît et semble de nouveau attendre une entrée de symboles.

« Mais cette machine attend un mot de passe » s’exclame Lèa ! Okaah prétend que si 26 lettres il y a, pourquoi ne pas considérer qu’elles sont dans l’ordre de notre alphabet ? La Hulotte se risque à supputer que peut-être, les 2 touches carrées valent « + » et « - » ?

Morgane renchérit en affirmant que après tout, une des touches rondes doit être « Enter »

Sylvaine boucle le raisonnement en assurant que l’autre touche circulaire vaut certainement pour

« Annulation »

Mais le mot de passe alors ? La discussion traîne en longueur et aucune proposition ne fait l’unanimité. Arrive alors titubant et l’œil perdu à l’autre bout de la galaxie LE BeepBeep qui manque s’affaler sur les dernières marches de pierre et qui ayant entendu du haut de son imprégnation alcoolique « mot de passe » nous assène l’index péremptoire : « va…cherie » La hulotte un peu ulcérée lui répond : « Tu peux le dire : c’est une vacherie l’état dans lequel tu te mets »

L’autre répond : « meuhh non ! je veeeeux dire…Ouai…barcherie »

Webarcherie ! crénom ! Et s’il avait vu juste dans son délire ? Et « webarcherie, cela fait bien 11 caractères foutrecul !!!

Donc, si le « A » est en haut à gauche, le « W » se trouve….là ! »

En procédant de la sorte, FP inscrit les 11 caractères qui forment le mot magique.

Aussitôt, l’écran change et nous propose 3 fenêtres. Nouveau brain storm et quelqu’un lance :

« c’est p’têt bien pour entrer une date ? »

Quoi ? cet engin serait un chronoscaphe ? Un véhicule pour voyager dans le temps ?

Un frisson d’effroi et de plaisir mélés traverse les échines.

« Bon décide FP. Je tape …Disons…la date d’aujourd’hui mais 3 heure plus tôt. Descendez tous. »

Il reste seul dans l’appareil et nous nous réfugions au fond de la crypte, prêts à remonter l’escalier.

Quelques min se passent et…..horreur, la cellule de métal luisante se désagrège, se désintègre sous nos yeux effarés sans qu’aucun son, aucun débris ne se produisent. Nous voyons horrifiés le corps de FP se découper en tronçons comme sous l’action d’un scanner maléfique.

Avant que nous revenions de notre surprise, le processus inverse se réalise et l’engin se reconstitue quelques secondes plus tard. La « porte » s’ouvre et FP un peu sonné mais souriant descend du chronoscaphe.

« Alors, raconte »

« J’ai bien entré la date d’aujourd’hui et l’un des cercles s’est allumé en vert et l’autre en rouge. J’ai appuyé sur le vert et j’ai émergé 3 heures plus tôt comme prévu à cette place. La cave était toujours murée et je vous entendais parler et rire haut dessus . Je n’ai pas osé monter car je craignais de me rencontrer." Et il ajoute d'un sourire plein d'humour: "Pensez, j'ai déjà du mal à me supporter tout seul parfois »

Effectivement, trois heures plus tôt, il se tenait en notre compagnie autour de la table…Paradoxe du temps !

Après quelques palabres la troupe décide d’utiliser cette découverte pour aller visiter le passé.

Quelle date choisir ? Puisque nous devions consacrer ce weekend aux armes de jet préhistoriques, Pierre suggère d’aller chasser les bestioles qui peuplent le territoire vers -25 000 en pleine glaciation Wurm III.

Pour ma part, je prétexte mon âge avancé, mon canal carpien douloureux, le nombre de 12 places dans le véhicule alors que nous sommes 13, et qu’il faut bien laisser quelqu’un pour garder la maison et guetter le retour des chrononautes. Et puis j’ai une trouille bleue !

Emu, je les vois enfiler leurs vêtements les plus chauds et chacun muni d’un solide couteau, charger l’engin de tous les arcs, propulseurs et sagaies qu’ils peuvent glisser entre les sièges. Complètement dégrisé, Beep Beep participe avec enthousiasme aux préparatifs. Avant qu'ils ne s'enferment dans leur vecteur temps, je me permets quelques conseils

"Surtout les Loulous, si vous rencontrez des autochtones, n'allez pas engrosser ou zigouiller ma "trente fois milli-aïeulle" car je risquerais de ne pas exister aujourd'hui! Nos scientifiques actuels estiment la population de la planète à cette époque à 100 000 individus. La moindre perturbation dans l'histoire pourrait provoquer des conséquences insoupçonnables sur la suite des événements qui aboutissent à notre époque. Evitez aussi de laisser derrière vous des objets modernes pour les mêmes raisons et ne vous comportez pas en dieux surpuissants. L'histoire telle que nous la connaissons se chargera bien assez de remplir ce volet plus tard...

Oui mais voilà : comment entrer une date ? La notion d’un jour de semaine, d’un mois, d’une année au paléolithique supérieur ne veut rien dire…

« Il faudrait entrer un temps et le diriger vers le passé »

FP frappe la touche carrée de gauche en supposant qu’elle correspond à « - »et les fenêtres de dates disparaissent pour ne laisser qu’une fenêtre à l’écran. Il entre 25000 toujours en assumant que la rangée de touches supérieures correspond à notre série de chiffres. Il confirme de nouveau sur « - » et les touches rondes verte et rouge s’allument dans l’attente d’une confirmation ou d’une annulation. Il cherche l’approbation dans les yeux de ses compagnons et résolument enfonce la touche verte.

J’assiste à nouveau au départ. Inquiet, je m’apprête à remonter lorsque le chronoscaphe se rematérialise à nouveau. Que se passe-t-il ? La paroi de métal libère le passage et je vois la bande de joyeux drilles sortir en hurlant : « ahh si tu savais… » toutes et tous couverts de boue et de sang, transportant des cuissots de rennes de Sabah, le plus beau, et des peaux et des bois !

Je comprends qu’ils ont reprogrammé leur retour à la date du départ à quelques secondes près. En fait, ils m’apprennent qu’ils sont restés 3 jours là bas.

Beep Beep paraît en pleine forme et ne s’inquiète plus de l’année supplémentaire prise en ce mois de janvier 2008. Pensez donc, il a rajeuni de 25 000 ans pendant ce voyage ! Il a paraît-il occi un Tricerf-a-taupe de belle facture.

FP m’affirme avoir rencontré mon arrière, arrière… arrière grand père car je lui ressemble beaucoup ! Quand je vous disais être un charentais pure souche fid’garse !

Nous décidons d’un commun accord de dédier cette aventure à Beep Beep et lui souhaitons

BON ANNIVERSAIRE L'AMI!

Capitaine Flèche Peinte, quelle destination envisagez vous pour l'année prochaine?

Edited by Jihaif
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Jihaif ............. :115: :115: :115:

Comme cadeau d'anniversaire, c'est ..... grandiose !!! :109:

A ma connaissance ou plutôt dans mes derniers souvenirs, il ne restait que Labilbe et moi dans la cuisine pour attaquer les douceurs alcoolisées qui nous mettaient "en feu et en joie" . J'ai vraiment dû abuser puisque je n'avais plus aucun souvenir de ces escapades temporelles. Je m'explique mieux maintenant les courbatures matinales (que je mettais niaisement sur le compte du poids des ans) et les regards torves de mes compagnons de peloton qui semblaient m'accuser de dopage devant les résultats de mes premières sagaies (ils ont très vite été rassurés :108: ) ..... mais ça va très bien aujourd'hui, rajeunir de 25 000 ans ça fait effectivement beaucoup de bien :107:

Aujourd'hui, il me reste également le plaisir de l'air ébahi de mes collègues de travail lorsque je suis parti d'un énorme éclat de rire à la pensée d'un Beep Beep comateux énoncant d'une voix pateuse le mot de passe fatidique.

:topmerci: Jihaif pour ce moment de franche rigolade, pour ces souhaits d'anniversaires particulièrements savoureux que je garderai précieusement dans un coin de ma tête de piaf !!!!

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BON ANNIVERSAIRE L'AMI!

Capitaine Flèche Peinte, quelle destination envisagez vous pour l'année prochaine?

Jihaif, tu es pénible. Cette amusette est excellente et, évidemment, même si tu ne me tendais pas une perche de la taille d'un mât de misaine, j'aurais envie d'y sauter à pieds joints pour y aller de mon couplet. Or j'ai un boulot de dingue, un retard abyssal, des collègues blêmes de fureur, une maison à construire et tout ça c'est uniquement la première ligne de la liste des choses qui ne peuvent pas attendre. Alors je te le dis, tu es pénible. On verra ce soir (très tard) si je m'autorise une récréation.

Merci en tout cas pour ce moment d'air pur.

FP

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Jihaif, tu es pénible. Cette amusette est excellente et, évidemment, même si tu ne me tendais pas une perche de la taille d'un mât de misaine, j'aurais envie d'y sauter à pieds joints pour y aller de mon couplet. Or j'ai un boulot de dingue, un retard abyssal, des collègues blêmes de fureur, une maison à construire et tout ça c'est uniquement la première ligne de la liste des choses qui ne peuvent pas attendre. Alors je te le dis, tu es pénible. On verra ce soir (très tard) si je m'autorise une récréation.

Merci en tout cas pour ce moment d'air pur.

FP

Je n'en attendais pas moins de toi sur le chapître de ce que vous avez vécu exactement à -25000 car je te rappelle que je n'y étais pas.... :10:

Je m'en régale à l'avance!

Edited by Jihaif
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Ma main était encore sur le cercle vert que je regrettais déjà mon geste. Si Jack en tenait encore une bonne, dodelinant de la tête et lançant des regards ravis quoique nettement vitreux, il était clair que j'avais pas mal éclusé aussi, sinon jamais je ne me serais lancé dans cette histoire.

Qu'est-ce que j'ai fait Bon Sang ! On aurait pu tout simplement s'amuser un peu avec la machine, par exemple en faisant de petits sauts en arrière juste avant la décoche d'une flèche ratée, jusqu'à faire un beau cinq, repris dix fois sans que personne ne s'en aperçoive ! Au lieu de ça on était partis comme des glands pour le paléolithique supérieur, à moitié pintés, équipés d'arcs et de flèches probablement aussi anachroniques qu'inoffensifs et de sagaies qui allaient sans doute faire pleurer de rire l'éventuel autochtone. L'autochtone ! Bon Sang de Bon sang de bois ! On va lui refiler nos virus à l'autochtone ! Punaise ! Le choc microbien dévastateur qu'on est en train de provoquer ! Un coup à faire disparaître l'humanité…

Quoique, finalement non, si l'humanité s'était éteinte durant la préhistoire, nous n'aurions pas été là au vingt et unième siècle pour entamer le voyage. Ne pas perdre de vue que nous venons d'un futur qui découle du passé que nous allons modifier et qui donc l'était déjà au moment ou nous avons entrepris le voyage. L'idée que j'allais faire des actions qui s'étaient déjà produites, prononcer des phrases que j'avais déjà dites et provoquer des catastrophes auxquelles l'humanité survivrait forcément me procurait une inquiétude sourde. L'ennuyeux était peut-être ailleurs. L'utilisation d'un chronoscaphe, provoquant la mise en boucle du temps pour un groupe d'individu, n'était-elle pas susceptible d'entraîner l'ensemble du monde dans un déroulement circulaire du temps ? Dans ce cas nous faisions peut-être ce voyage pour la centième fois, mais alors pourquoi n'avais-je aucun souvenir de ces précédentes excursions temporelles ? C'était forcément ça, car dans le cas d'un temps linéaire que nous serions en train de remonter je devrais déjà être réduit à l'état de spermatozoïde dans les burnes de mon père, sautant de l'une à l'autre pour ne pas me faire éjecter.

Un spermatozoïde ? Pauvre abruti, ça ne ferait jamais que la moitié d'un individu ! Et pourquoi pas un ovule ? Si ça se trouve je vais me couper en deux dans pas longtemps ! Misère ! On aurait dû rester peinards autour du feu au lieu de s'engouffrer comme des niais dans cette deux-chevaux du temps dont on n'a même pas fait réviser les freins avant de la lancer dans la pente ! Repoussant la sale, et bien pratique, habitude de tourner en dérision tout ce qui m'emmerde, je repris ma réflexion. Une seule solution était vraiment envisageable, enfin disons pas trop terrifiante et qui présentait l'avantage d'expliquer l'impossibilité de modifier le passé si peu que ce soit.

C'était l'hypothèse selon laquelle nous ne parviendrions dans le passé qu'à l'état d'ectoplasme, incapables d'agir sur ce qui serait alors notre présent mais, et c'est surtout ça qui était rassurant, exempts de tout risque de blessure, de mort ou d'autre contrariété. Nous serons invisibles et inodores, des regards indétectables. Si ça marche, me dis-je, j'y retournerais, ça ne me déplairait pas d'aller me placer juste derrière le gros Mussolini en train de vociférer ses conneries à la tribune et de lui faire des oreilles de lapin. Si ça se trouve, derrière lui quand il brâmait ses insanités, il y avait des centaines d'ectoplasmes en train de faire les guignols, mais bien sûr, ça ne se voit pas sur les photographies d'époque.

La découverte des privilèges insoupçonnés des voyageurs du temps me remit de bonne humeur. Me déplaçant sur mon siège, je sentis au bout de mon pied droit un objet dur qui rendit un tintement familier. Plongeant aussitôt sous le pupitre, j'en ressortis bientôt avec à la main un flacon mordoré ornée d'un somptueuse étiquette enluminée indiquant que j'avais recueilli un Armagnac de 1588 ! Les gars, nous ne sommes pas les premiers utilisateurs de cette machine ! déclarais-je d'un ton péremptoire. Me tournant vers mes compagnons en brandissant le trésor, je les contemplais un instant, un peu surpris de les trouver flous. Ils me firent l'amitié de préciser leurs contours et je détaillais leur tronches.

Si les garçons donnaient dans un récital d'hébétudes homogènes et vaguement inquiètes, les filles en revanches offraient des attitudes diverses et contrastées. Deux d'entre elles semblaient pénétrées de l'idée de vivre un instant exceptionnel tandis qu'une autre comptait au plafond des mouches virtuelles et silencieuses. La Hulotte me considérait avec des yeux réprobateurs et une moue à mi chemin entre la commisération et l'incrédulité. Seule Okaah, concentrée, était absorbée dans la vérification de son nécessaire à faire du feu, étalé sur ses genoux. On sentait qu'elle avait très envie de papoter amadou et marcassite avec les naturels que nous pourrions croiser.

Mes amis, déclarais-je d'une voix éraillée par la vitesse du déplacement temporel, buvons un coup ! L'inestimable souvenir rapporté par un de nos prédécesseurs aux commandes de chette macine, est la preuve qu'elle fonctionne et qu'on en ressort assez vivant pour y oublier une bouteille miraculeuse ! La Hulotte ne sembla pas saisir toute l'évidence de mon raisonnement et se massa le front en secouant la tête d'un air accablé. Fort heureusement beep-beep, obéissant comme un grognard et galvanisé par l'instant se leva, calme, simple, très digne et saisit le flacon qu'il désopercula sans atermoiement puis le porta à ses lèvres d'un geste mâle. Toi, t'es un frère ! crus-je utile de préciser, ému.

A cet instant la machine tangua, vibra longuement et sembla s'immobiliser. Terrifiés nous vîmes les portes s'ouvrir et une lumière aveuglante envahir la cabine où chacun se tassa sur son siège en se protégeant les yeux. Je crois qu'à ce moment j'ai perdu connaissance.

Les souvenirs que je garde de notre séjour durant la préhistoire sont assez confus et traversés d'images fulgurantes. Il me semble que nous nous trouvions dans un vaste abri sous roche et que c'était la nuit. Je revois nettement Okaah, debout, faisant tournoyer au dessus de sa tête un pingouin qu'elle tenait par les pattes. A chaque fois que la tête de l'animal heurtait la paroi, une gerbe d'étincelles gigantesque en naissait ce qui faisait hurler de joie sa tortionnaire qui beuglait " Le feu de pingouin c'est pas du feu chafouin ! ". Labilbe dansait le twist en lançant des sagaie sur les ours qui tentaient d'envahir notre caverne sur les murs de laquelle Pierre s'appliquait à tracer " No Futur ! " à l'ocre rouge. La Hulotte tirait beep-beep par les pieds, lequel cherchait à s'enfoncer dans les entrailles de la terre en braillant " j'te dis qu'y en a encore ! ".

C'est le goût de la terre dans ma bouche qui m'a réveillé. Péniblement j'ai levé la tête, tous mes compagnons et moi étions étendus sur le sol de terre battue de cette cave humide, vautrés parmi les bouteilles vides autour de l'alambic rutilant qui trône en son centre. Roulant sur le côté j'ai aperçu Jihaif, levant une lanterne sourde depuis le palier et contemplant les corps entassés d'où s'échappaient des ronflements. J'ai grogné : " Putain, mais qu'est-ce que t'as foutu dans ton sorbet Jihaif ? "

Edited by Flèche peinte
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:24: Jihaif et Michel, quels fableux conteurs que ces deux là. :115:

Je comprends mieux ce trou noir dans la soirée, je retiens une chose ne pas abuser des délices préparés par Jihailf.

Je pensais que tout ceci resterait entre nous,(ça fait des envieux :whistling: ), je veux dire surtout l'état dans lequel Beep-beep est capable de se mettre. Maintenant il va se trainer un sacré fardeau, :beer2:

Et bien moi j'ai les photos de notre voyage :whistling:

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