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Merlin Archery

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  1. Très observateur b-bowyer. C'est juste, il y a plusieurs arcs qui ne sont pas ou plus commercialisés. Soit parce qu'il s'agit de prototypes qui n'ont pas donné satisfaction, soit parce que se sont des modèles parmi les premiers arcs réalisés que j'ai retiré de la palette de choix. s'ils sont toujours sur le râtelier, c'est pour permettre à ma clientèle d'essayer diverses puissances. Il va de soit que ces modèles sont toujours réalisables à la demande. @+
  2. Je ne sais quelle attitude adopter face à ça. Merlin est un patronyme largement répandu faisant très certainement partie du domaine public, donc libre d'utilisation. Je ne vois pas bien ce que je pourrai faire. Par contre, que Border associe involontairement ou pas mon nom à une de ses productions ne me gêne pour l'instant pas trop. Il est possible que cela me soit aussi profitable, on verra. @+
  3. Bien que 32" soit une allonge peu courante, les désirs de mes clients sont des ordres. Plus sérieusement, j'en ai réalisé un de 62" (modèle FIREBIRD modifié) à 31 1/2" d'allonge à la satisfaction de son acquéreur. @+
  4. Merci à toutes et à tous pour vos appréciations. Tout ce qui est montré dans le reportage de Gery est pratiquement décrit dans le rubrique fabrication des arcs lamellé-collé. Il n'y a donc là aucune véritable révélation, si ce n'est peut-être le côté imagé. J'ai laissé Gery photographier ce qu'il voulait en me disant que ça permettrai de concrétiser ce qui est dit dans cette rubrique. Par contre, la manière dont sont effectuées les différentes opérations qui mènent à l'arc fini, l'épaisseur des lames en fonction du bois choisi qui permet d'arriver à la puissance et à la longueur commandée tout en gardant pour tel modèle d'arc une largeur toujours identique, le choix des fibres en fonction du type d'arc, le traitement de finition ou encore la réalisation de nouveaux modèles, c'est là que réside ce qu'on pourrait appeler les petits secrets de fabrication acquis par de nombreuses années de pratique et d'expérience. C'est aussi bien sûr un investissement en temps et en capital non négligeable. Il est donc légitime de la part des facteurs d'arcs de rester discrets sur certains aspects de leur profession. A noter qu'il arrive parfois que certains facteurs d'arcs échangent leur secrets de fabrication. Ca m'est arrivé à Sommedieue avec un facteur d'arcs très sympathique du sud de la France. @+
  5. C'est décidé, mon prochain modèle s'appellera Red Border. :109: @+
  6. Merci à Pascal pour ses mots encourageants. J'ai eu beaucoup de plaisir à le recevoir ainsi que son épouse, dans mon atelier. Nous avons pu partager, l'espace d'un instant, notre passion commune. Contrairement à bien d'autres professions, il se créé souvent des liens amicaux entre le facteur d'arcs et ses clients. @+
  7. Raccourci de l'histoire d'un ébéniste devenu facteur d'arcs. Après un apprentissage d'ébéniste doublé d'une formation de sculpteur sur bois, puis par la suite de marqueteur et de polisseur, je me suis tout naturellement dirigé vers la restauration d'art. Créant mon entreprise vers les années 75 je me suis rapidement trouvé à la tête d'une équipe de 10 employés. Spécialisé dans la restauration du patrimoine architectural meuble et immeuble, j'ai eu la chance, avec mes collaborateurs de travailler pour plusieurs cantons de Suisse, pour la confédération helvétique et pour quelques musées étrangers. C'est ainsi que nous avons participé à la restauration de plusieurs immeubles d'intérêt national, de bâtiments publics, d'églises, de cathédrales, plus particulièrement de leur mobilier. J'ai aussi eu la chance de restaurer de très beaux meubles anciens français signés, achetés à l'Hôtel Drouot à Paris par de riches collectionneurs suisses. Engagé politiquement au niveau cantonal, je me suis retrouvé un jour, dans le cadre d'un séminaire politique, à Macolin, lieu qui abrite le centre national des sports. Après une matinée consacrée aux affaires politiques, l'après-midi donnait la possibilité aux invités de se confronter aux différentes disciplines sportives proposées par le centre. Ayant pratiqué plusieurs disciplines sportives en compétition comme le vélo, le ski de fond, la course à pied, le judo et rebutant à attendre dans les longues files d'attente observées sur le lieu, je jetai mon dévolu sur le tir à l'arc, discipline sportive que je ne connaissait pas et où la file d'attente était acceptable. Ce fut mon premier contact avec ce qui allait, quelques années plus tard, devenir une véritable passion, ce que j'était loin d'imaginer. De retour à Fribourg je poursuivi mes diverses activités sans plus penser au tir à l'arc. Ce n'est que quelques années plus tard, réduisant quelque peu mes charges politiques, que le besoin de pratiquer à nouveau une discipline sportive se fit sentir. Faisant le tour des disciplines sportives à portée d'un quadragénaire allant gentiment vers la cinquantaine, je me rappelai la journée passée à Macolin. Ni une ni deux j'achetai mon premier arc, un arc à poulies. Après quelques essais de tir sur un terrain privé, je me rendis rapidement compte qu'il valait mieux m'inscrire au club local, ce que je fit, bénéficiant ainsi des conseils de personnes avisées. C'est là que commença une véritable passion. A ce sujet on devrait systématiquement avertir les débutants en leur expliquant que c'est un sport à risque qui peut mener à la dépendance. Après quelques mois d'initiation et constatant que j'avais fait de louables progrès, mes camarades de tir me firent connaître le tir en forêt. Et là, ce fut une véritable découverte, le contact avec la nature et l'utilisation de l'arc traditionnel, une révélation. Peu après, je troquai mon arc à poulies contre un bowhunter Martin Diablo de 55#. Rapidement à l'aise en tir instinctif, j'effectuait mes premiers pas en concours 3D. Mes camarades de club, au courant de mon activité professionnelle, me demandèrent de fabriquer un arc, j'eu beau leur expliquer que faire un arc ce n'est pas la même chose que fabriquer un meuble, ils insistèrent tant et si bien que sans connaissances particulières, webarcherie à l'époque n'existait pas, je réalisai un premier arc bowhunter en lamellé collé qui propulsa 300 flèches avant de se casser pour cause de surallonge. Comprenant que les matériaux utilisés ne convenait pas et conscient de mes lacunes en matière de fabrication d'arcs, je me mis à la recherche de renseignements sur le web. Une fois les informations trouvées, la marchandise commandée, le processus de fabrication assimilé, je réalisai mon premier arc, un bowhunter monobloc 45#. (Ca a l'air tout simple mais ça prend du temps). Mon arc en main, j'arrivai à la salle d'entraînement du club, suscitant immédiatement la curiosité. A mon grand étonnement une des personnes présentes après l'avoir essayé, sans même demander de son prix, me passa commande. Nous étions en octobre 1990, le début de la mondialisation et de la crise conjoncturelle. Travaillant avec mes collaborateurs à la restauration, largement subventionnée -confédération et cantons-, d'objets historiques, cette crise eu des répercutions importantes sur le volume de travail de mon entreprise, réduisant mon carnet de commandes comme peau de chagrin. Je compris que la fabrication d'arcs pouvait être un créneau intéressant à exploiter. Les premières commandes d'arcs m'incitèrent à aménager un coin d'atelier et le soir venu, une fois seul, d'honorer ces premières commandes. C'est ainsi que débuta ma deuxième profession, facteur d'arcs, qui rapidement allait devenir une passion dévorante. Aujourd'hui, sans employé depuis 3 ans, je réalise des arcs sur commande. J'ai la chance de parler l'allemand et le suisse-allemand (deux langues très différentes) et de me débrouiller en italien, ce qui me permet aussi de travailler sur la Suisse allemande, la Suisse italienne, l'Allemagne et l'Autriche. J'ai également la chance de pouvoir tirer de grosses puissances jusqu'à 90# si nécessaire, ce qui est bien utile lorsque je procède aux tests, ce que je vais faire prochainement puisque la commande d'un SMB/Shannon de 85# m'est parvenue la semaine dernière. Mon intérêt va aussi dans le développement de nouveaux modèles. La réalisation d'un arc à partir d'une planche de bois est quelque chose de fascinant. Le regard illuminé de celui qui en prend possession est la plus belle des récompenses. Voici en quelques mots comment je suis devenu facteur d'arcs. Vous en saurez plus d'ici quelques jours après la visite de Gery, pour autant qu'il arrive à me tirer les vers du nez. @+
  8. C'est une longue histoire. Je prépare un post. @+
  9. Petite rectification. Le modèle field en 66, 68 ou 69" avec branches bambou, poignée lestée et corde fastfligt coûte (prix 2004) 1'260 francs suisses HT soit 818 euros + environ 35 euros de frais de port et emballage. La plupart de mes clients allemands ou français prennent possession de leur arc à mon atelier. @+
  10. En principe le band est donné par le facteur d'arcs. Par contre pour un arc acheté en magasin ce n'est pas toujours le cas. Pour les arcs de chasse (bow hunter) monoblocs, le band se situe aux alentours de 8" Le réglage fin se fait à l'oreille. Plus le band est court, plus les branches claqueront à la décoche. Le tout est d'arriver à rendre l'arc le plus silencieux possible avec un band le moins grand possible. Plus le band est grand, plus les propriétés de l'arc ( vitesse de sortie de flèche, souplesse) seront diminuées. Cette phase précède celle du détalonnage. François fils de Tell
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