Hartung

Magnifique, superbe travail, combien de cerf pour faire 28 m ?

Je me suis posé la même question en tapant le texte. J’ai essayé de compter au début du travail mais j’ai arrêté au bout d’un certain temps. Peut dix cerfs ? C’est á dire 20 tendons dorsaux, très approximativement. Je me suis permis le luxe d’uniquement prendre les fibres longues. En rajoutant aussi les fibres plus courts j’aurais pu « économiser » peut-être 2 cerfs, pas plus.

hé bé, ça a du prendre un peu de temps quand même :115: :115: :115:

Ah oui, c’est sur

Cole de tendons produit en mijotant des tendons frais de cerf pour environ 18 heures puis filtrage et séchage au four pendant quelques heures supplémentaires.

Deux cordes de 3,6m chacune avec deux faisceaux « tourné dans le sens des aiguilles d’une montre puis á contre sens (reverse wrapped en Anglais, si quelques connaît l’expression en Français je suis preneur )

Trois cordes d’arc tressée "tournées" comme expliqué plus haut avec des épaisseurs de 3mm, 3,5mm et de 4mm. Longueur de 1,8m. Flemish twist sur un bout et corde épaissie de l’autre.

Nettoyage de la corde, coupage de faisceaux qui dépassent

28m de corde tressée “en rond” sur un os de pied d’un jeune cerf élaphe. Ne me demandez pas combien de temps j’ai pris pour la finir

On se moment, je suis sur plusieurs projets ayant comme sujet l’emploi de tendons come cordes.

Toutes les cordes sont faites avec des tendons dorsaux de cerf élaphe.

Corde tressée “en rond” employant quatre faisceaux

Si tu possède de la peau crue de chèvre, ce serais très bien puisque très fin et suffisamment résistante.

Je l’emploie comme expliqué par alpha : la laisser tremper dans de l’eau pendant quelques minutes suivant l’épaisseur de la peau. Puis l’essuyer soigneusement pour enlever toute eau en excès.

Mettre de la colle à bois sur le dos. Poser la peau sur le dos de l’arc et l’appuyer en légèrement passant les doits sur la peau. Ne pas appuyer trop fortement. D’ailleurs, si la peau ne possède plus de couche cornée, la colle va imbiber la peau sur toute son épaisseur et même parfois passer à travers la peau jusqu’en surface. Tu verras alors des petites gouttelettes de colle blanche apparaître en surface de l peau. Gouttelettes que tu peux étaler sur la peau avec les doits.

Maintenant faut surveiller l’arc. Quand tu te rends compte que la colle commence à prendre (dépend du type de colle), repasse les doits sur la peau. Tu peux alors légèrement augmenter la pression sur la peau. Cette opération est à répéter plusieurs fois et fonctionne parfaitement. Elle a l’avantage que l’on enlever toute les bulles d’aire qui pourraient se trouver entre arc et peau et que la peau adhère bien sur toute la longueur de l’arc. On « caresse » pour ainsi dire la peau jusqu’à ce qu’elle colle bien sur l’arc.

L’avantage de la peau et du lin c’est qu’elles empêchent que des éclisses se lèvent. Mais ni la peau ni le lin vont empêcher qu’un arc casse si il veut bien casser :-).

A oui… des photos s’il te plait :-).

....une différence de 0€ à 48€ pour un produit aparament identique?

Je ne comprends pas.

Ce n’est pas „Link“ qui a travaillé avec des tendons d‘Autruche récupéré chez l’éleveur ? (Utiliser le mode de recherche)

En tout cas, ce qui est des tendons, c’est très entonnant ce que l’on trouve comme « offre » sur le marché…et le deuxième point est que la majorité des gens n’ont aucune idée de ce que c’est un «tendon» utilisable en archerie.

Il faudrait un jour faire un tutoriel sur les tendons disponible sur le marché et la façon de les choisir. Parfois on se croirait sur un marché médiéval. Pour les tendons de pieds on a des descriptives telles que :

-longueur entre 7 » et 10 » aux prix de ….

-l’épaisseur d’un poux, d’un doit, d’un crayon en bois …

- et ainsi de suite …

Et souvent pas d’indication si les tendons proviennent des pieds avant ou arrière et de quelle animal ni de quelle sexe. Ces trois informations sont importantes car elles conditionnent la quantité de fibres que l’on peut en obtenir.

ZOL a déjà évoqué quelques critères de sélection pour les tendons dorsaux. La connaissance de ces donnés dimensionnelles est indispensable si vous ne voulez pas acheter à l’aveuglette. La qualification des tendons dorsaux, comme l’indique ZOL, est cependant plus complexe que la qualification des tendons des pieds.

Pour les tendons de pieds il y a essentiellement deux critères qui permettent une sélection correct de tendons, à conditions, bien sur, que les tendons sont parfaitement nettoyés. Ces deux critères sont la longueur des tendons et leur poids. La très grande majorité des distributeurs sont très approximative sur la longueur et je n’ai trouvé aucun qui indique le poids des tendons. En plus, la majorité des photos de tendons présentés sur les sites est très mauvaise ne permettant pas de juger de la qualité tant que c’est possible sur photo…

Pour ce qui est des tendons acheté dans des animaleries (magasins ou internet) : d’après mes propres expériences et d’après les récits d’autres archers sur internet, ces tendons sont les plus souvent inapte á l’archerie. La raison principale étant qu’elles sont (sur) séchés artificiellement et cassent lorsque l’on procède à l’extraction des fibres. J’avoue qu’il existe surement des exceptions, mais elles devraient être rares.

A l’heure actuelle, si vous n’avez pas une très grande expérience, vous devez avoir d’énormes difficultés de portez un jugement fiable sur le faite si un offre de tendon est cher, pas cher ou tout simplement « adapté » au marché. Et je sais de quoi je parle puisque j’extrais des centaines de tendons dorsaux et de pieds chaque année.

Exemple : pour ce qui est de l’offre de flybow, l’argument « très cher (4€ les 2)“ est faux! A vous de chercher l’erreur. Bonne amusement :109: . Interdiction à ZOL et aux « habitués » de participer à la devinette ;-) .

Voila les amis, il y a du nouveau dans l’affaire :109: . Et je pense que cella pourrait vous intéresser.

Peu après notre échange ici sur Webarcherie, je me suis adressé directement à l’acheteur de l’arc en question – c'est-à-dire de l’arc qui été sensé d’avoir 60 cernes par inch (d’ailleurs, annonce come 80+ cernes sur Paleoplanet). Et l’acheteur m’a gentiment envoyé la photo le jour même.

Je me suis cependant tait pendant les derniers mois pour ne pas en faire trop et aussi pour laisser une chance au vendeur. Mais récemment, ce même vendeur a commencé, cette fois ci sur PA, de présenter un nouvel arc dont le compte en cernes, selon moi, a à nouveau éte mal représenté.

C’en été trop pour moi et j’ai pris l’initiative. Voici le thread sur PA : http://www.primitivearcher.com/smf/index.p...ic,10215.0.html

Et voici la photo que j’avais reçue par l’acheteur de l’arc. Présenté comme ayant 60 cernes (sur englishwarbow.com) et comme ayant 80+ cernes sur PP. L’épaisseur à ce niveau est de 38mm.

Cette arc possède belle et bien 28 cernes sur 38mm d’épaisseur, c'est-à-dire 19-20 cernes par inch au lieu des 60-80+ annoncées par le vendeur.

Belles photos! Tu es bien équipé. Je vais voir si j’arrive à poster quelque chose dans la semaine.

Ma-gni-fique!

la chasse va bientôt ouvrir et j'ai un cerf en ligne de mire pour le 20 septembre....

Oh… le chanceux! Bonne chasse alors :29:

J'ai le bouquin Deerskin into buckskin et si j'ai bien pigé, le fumage est là pour imperméabiliser la peau. C'est bien ça?

C’est une excellente question! La fumée ne permet pas d’imperméabiliser la peau. Mais en fumant une peau on obtient un vrai tannage qui est irréversible. C’est á dire qu’une peau fumée, du cuir en fait, mouillée par une averse restera du cuir une vois séchée. Ce cuir restera souple aussi une fois séché. Ou, disant, on l’agit un peu et le cuir va redevenir souple.

Une peau non fumée cependant, uniquement graissée (cervelle, jaune d’œuf, colza), n’est pas une peau tannée. C’est n’est pas du cuir puisque ce « tannage » à la graisse est réversible. Mettez cette peau dans de l’eau et séchez la. Si elle n’a pas été graisse à font … elle vas redevenir de la peau et dure comme une planche de bois ou du carton. Cette peau peut même être mangée puisque c’est du collagène.

Dans une peau fumée par contre les aldéhydes contenues dans la fumée ont entièrement changés les fibres de la peau. C’est ce changement des fibres qui fait qu’on parle de tannage (irréversible).

Un moyen d’imperméabiliser une peau est d’utiliser le produit employé dans les produits « goretex ». Sauf que ce n’est pas « paléo » ;-).

Peut ont utiliser cette méthode pour des peaux avec poiles?

Oui, mais c’est plus délicat comparé à une peau simple et sans poils. Je connais une américaine qui le fait souvent mais je ne l’ai pas encore essayé. Le problème est d’éviter les chutes des poils après tannage. Le plus simple est probablement de tanner à l’alun puis de graisser et de fumer après puisque l’alun possède l’avantage de fixer les poils. Et le tannage à l’alun est très authentique aussi.

Merci Pedro :109: Tu peux être certain que je suis aussi admiratif devant tes belles arcs :29: .

voilà qui est très intéressant et instructif peut on remplacer l'huile de colza par autre chose de préhisto-compatible? ..

et pour le sel non iodé ? il y a une solution?

Tu peux prendre de la cervelle réduite en bouille (dont je n’aime pas l’odeur) ou bien du jaune d’œuf (voir la première page). Le jaune d’œuf est sûrement plus utilisé que le colza qui est plutôt une méthode traditionnelle de tannage venant du Japon. Le jaune d’œuf est parfaitement adapté à remplacer la cervelle.

Pour le sel : le sel n’est pas absolument nécessaire. Tu peux aussi bien renoncer à l’étape du sel. Dans ce cas il faudra employer un peu plus de l’huile de coude pour assouplir la peau.

Alpha, voici les photos que j’ai trouvée :

Le charbon est placé à même le sol.

Charbon préparé à l’avance. Permet aussi de toujours avoir de charbon de disponible.

Attention de ne pas mettre trop de charbon sinon la chaleur sera trop important est le bois s’enflamme – avec les peaux si on ne fait pas attention.

Versez le bois « pourri » directement sur le charbon au sol et placer le seau toute suite sur la braise sinon vous enfumez votre voisinage. La fumée qui se développe est très important. Et, important : ayez toujours un oeil sur vos peaux – au cas ou…..

C’est un system « simple » qui fonctionne. Il y en a un peu plus sophistiqués mais c’est sera pour plus tard.

super, j'ai quelques questions

comment tu prépare la peau avant fumage?

merci

Explication en livre : http://www.braintan.com/mm5/merchant.mvc?S...gory_Code=Media

Explication du processus avant graissage : http://webarcherie.com/forum/index.php?sho...=9222&st=30 jusqu’au message N° 32

Puis graissage a l’huile de colza, j’essaie un petit résumé

- Placer la peau dans un bain de sels pendant une semaine. 100g de sel non iodé par litre d’eau.

- Au bout d’une semaine, sortez la peau puis rincer la abondamment.

- Faire sécher la peau pendant 48 heures.

- Graisser la peau avec de l’huile de colza

- La plier et la faire reposer pendant 24 heures

- Assouplir la peau avec les pieds

Et le résultat après beaucoup de travail :

- ou l'assouplir dans un cadre ou autre

La peau doit être parfaitement souple avant de commencer de la fumer. Si elle n’est pas suffisamment assoupli, le fumée ne la pénétra pas correctement et elle ne sera alors pas correctement tannée.

Voici une peau graissée à l’huile de colza et assoupli (plusieurs heures de travail pour l’assouplir)

Le tannage traditionnel (graisse + fumée) est assez complexe et contient une multitude d’étapes. Si tu es intéressé je recommande le livre cité plus haut.

Et les deux dernières questions :

« la seau ( la cheminée) tu l'as juste troué ou complétement enlevé le fond?

Le fond est entièrement enlevé. Et je rajouterai une sorte de cheminée pour la prochaine séance.

« la sciure de fumage est- elle archiséche ou encore un peu humide? »

La sciure étais archiseche mais un peut plus d’humidité ne nuira pas puisque l’humidité favorisera la pénétration de la fumée dans la peau.

Et voici la dernière peau que j’ai réalisée le week-end dernier. Peau de cerf traité au jaune d’œuf, peau non fumée. Très bon résultat, très souple. Mais ne demandez pas combien d’heures pour l’assouplir.

Super, c'est indispensable d'avoir un Weber ou pas...

Merci! C'est quoi un "Weber"?

Deux heures plus tard le ballon est descendu et ouvert pour regarder le résultat : l’intérieur est parfaitement fumée.

Voici la plus petite des deux peaux dans la lumière du soir.

Le lendemain les deux cuirs ont passée dans la machine à laver (eau uniquement) Voici l’aspect de la petite peau humide après lavage.

Et les deux peaux après séchage. La grande peau est beaucoup plus épaisse que la petite et sa coloration est plus claire, plutôt vers le gris.

Ici la grande peau est en haut, la petite en bas.

Et une autre…grande peau à droite, petite peau à gauche.

Problème: le bois pourri est employé puisque il ne brûle pas mais produit uniquement de la fumée – normalement. Mais il peut néanmoins quand même s’embrasser c’est pourquoi il faut toujours surveiller de prêt l’ensemble du dispositif.

Et le bois s’est effectivement enflammé. Je l’ai remarqué mais la peau de chèvre est quand même abîme.

On essai de fixer le problème et on continue :109:

… et après une bonne bière c’est va déjà mieux ….

tu aurais pu y mettre un jambon à l'intérieur ou des saucissons

Ce sera pour la prochaine fois :109:

Quand les premières fumées commencent á rentrer à l’intérieur du ballon on se dépêche de fermer les dernières petits trous par ou le fumée s’échappe.

Puis on s’arme de patience et nourrit le charbon avec les bois pourri pendant deux heures. Après quoi le ballon est descendu, l’intérieur tourne vers l’extérieur, recousu et pendu à nouveau pour fumer l’autre coté des deux peaux.

Voilà un projet qui me tenait au cœur depuis un bon moment. Tanner des peaux de cerf à l’ancienne : à l’aide de graisse et de fumée.

Je l’ai réalisé le week-end il y a trois semaines et en famille. Tout le monde a passé un très bon après midi. Voici quelques photos.

Pour fumer les peaux on prend du bois bien pourri, ici c’est du bois de chêne.

Séchage du bois de chêne –à droite. A gauche c’est de la sciure d’if que je prendrai pour un autre projet.

Voici deux peaux de cerf graissé à l’huile de colza, séchée, assouplie puis cousu en forme de « ballon ». Comme une peau était plus petite que l’autre, j’ai utilisé une peau supplémentaire de chèvre pour raccorder les deux peaux. C’est la peau plus claire que vous voyez en bas.