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Cigalou

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  1. Salut, à tous, une annonce mignonne ou comment donner une forme d'arc bandé sans corde... : http://www.leboncoin.fr/sports_hobbies/544635805.htm?ca=13_s Grand connaisseur encore !
  2. Autant pour moi, c'était une de mes nombreuses fautes de frappe: "casaque" au lieu de "casque". Je corrige de suite.
  3. A quelques jours de l'agrégation d'histoire, alors que je compulse mes fiches, je me dis que mon petit topo sur l'archer anglais médiéval, construit principalement à partir de l'article de Hardy Robert (« L’archer anglais pendant la guerre de Cent Ans » in L’Homme armé en Europe XIV°-XVI°s, Cahiers d’Etudes et de Recherches du Musée de l’Armée, n°3 (2002), pourrait intéresser d'autres personnes que mon jury... J'ai essayé de gommer au maximum mes abréviations afin de rendre le tout lisible, mais cela reste une fiche de révision et ce n'est pas exhaustif (bataille d'Azincourt détaillée dans une autre fiche par exemple). De plus, j'ai du laisser passer une floppée de fautes d'orthographes. Bref, bonne lecture et s'il y a d'autres agrégatifs-archers, qu'ils en fasse bon usage, c'est offert de bon coeur ! L’archer anglais pendant la guerre de Cent Ans ► Sources archéologiques : Naufrage du Mary Rose en 1545, épave exploitée dans les années 1980. Il contenait l’équipage, des soldats, plusieurs canons et 250 grands arcs en bois d’if, 700 cordes d’arc, 16 000 flèches et 200 pieux d’archers. I. L’arc : la Kalashnikov du Moyen-âge A. L’arc, aspects matériels → Le fameux Long bow, de 2m de haut, est fait dans le meilleur des cas à partir d’une seule branche d’if. Le meilleur if utilisé était importé d’Espagne, d’Autriche, de Pologne, d’Allemagne (rarement de Fr !). C’est-à-dire des pays à hivers rigoureux et à été très chauds où le bois était en conséquence plus dense que celui des ifs de l’Angleterre et du Pays de Galles. Mais ce dernier fut aussi certainement utilisé. • L’arc du M.A représente un poids de tension de 90kg = Les archers d’aujourd’hui tirent en général avec des arcs de 27kg ! = > Pratique dès le plus jeune âge + Technique précise : on ne tire pas l’arc à la force des bras mais à la force du corps. → 2 sortes de flèches : 1. Lourdes pesaient, entre 100 et 150g, munies d’une pointe d’acier de forme triédrique voire tétraédrique qui perçaient à coutre portée de bonnes armures de plates. 2. Légères, entre 60 et 75g, équipées de pointes légères à petites barbes, capables de percer cottes de mailles et plates légères à courte distance et surtout qui avaient un effet dévastateur sur les chevaux. Ces dernières pouvaient être tirées jusqu’à 270m. = > Tirée en hauteur et reprenant de la vitesse lors de sa courbe descendante, une flèche de 100g représentait au moment de l’impact environ 46kg. De quoi tuer net un cheval et briser les armures. → L’objectif de ses arcs « lourds » n’est pas d’harceler l’ennemi, de le contraindre à baisser la tête et de faire paniquer ses chevaux (archers des steppes) mais de stopper l’avance de la cavalerie en tuant chevaux, hommes d’armes et piétons sous une pluie de flèches. B. L’archer anglais : une formation continue → Edouard Ier = entraînement régulier des archers en Angleterre par pratique sportive dimanches et jours de fête. Les archers sont en général des paysans aisés, des yeomen, souvent issus des comtés de l’Ouest (Cheshire surtout). Les nobles ont une entière confiance dans les archers. Mus par un esprit de corps, bien payés (6 pence par jour), attirés par les butins futurs et en général forts d’une indulgence royale en cas de crime [• 1340 : 850 archers reçoivent une grâce royale] = Volontaires. → Organisés en groupe de 20 sous l’autorité d’un « vintainier », de 100 avec un « centenier » à leur tête et enfin de 1 000 sous les ordres d’un « maréchal des archers » = inspiré du modèles romain. Chaque compagnie compte dans ses rangs un prêtre, un chirurgien et un « crieur ». De cette façon, les ordres concernant la portée, la direction de tir, le mouvement pouvaient être vite transmis du trompette du maréchal aux centeniers et vintainiers et donc vite reçus par les plus petites unités composant les grandes formations d’archers. → Porte une livrée ou une demi-armure ou une « jaque » (casaque en cuir bouilli parfois renforcé de métal) = Plutôt bien équipés. • 1359 : 1million de flèches, 250 000 arcs et 75 000 cordes d’arc sont entreposés à la Tour de Londres. C. L’arc comme représentation mentale → L’arc à une lourde signification culturelle. Arme du héros antique (Ulysse, Diane, Eros), propulsion presque magique ≠ Arme diabolique in imaginaire chrétien (cavaliers de l’Apocalypse, bourreaux de St-Sébastien, musulmans). Anges combattent à l’épée, l’arme noble et loyale, celle du corps à corps. Dans les guerres féodales, les armes de jet qui permettent à un manant de tuer un prince sont déloyales. Au XII°s, l’Eglise a même tenté d’interdire l’arbalète. = > L’adoption massive de l’arc par l’armée anglaise est donc une véritable révolution culturelle, le triomphe du pragmatisme sur les traditions chevaleresques. II. Tactique et utilisation de l’archerie A. La bataille de Bannockburn (1314) : Le contre-exemple → Les Ecossais tiennent une position défensive préparée à l’avance avec des trous et des tranchées pour gêner la cavalerie anglaise. Celle-ci charge sans que les archers ne prennent vraiment part à la bataille. Coupés des hommes d’armes, archers anglais sont mis en déroute. = > Sans soutien, en rase campagne, archers vulnérables. B. La bataille de Dupplin Muir (1332) : Le grand tournant → Armée anglaise d’invasion de 2 000 hommes dont 1 500 archers VS force bien plus importante d’Ecossais. Les Anglais se replient jusqu’à un talus encadré par des bois, mettent pied à terre et forment une seule « bataille » d’hommes d’armes, avec archers aux ailes, disposés obliquement par rapport à la formation centrale. Ils creusent des trous pour gêner la cavalerie adverse. Le centre de la ligne que les Ecossais attaquent se transforme en un champ de carnage, mitraillés de face et de flanc. Pertes disproportionnés : Enormes du côté Ecossais, 33 morts du côté anglais. Et pas d’archers. Aucun Ecossais n’avait pu les atteindre. = > C’est l’invention de LA grande tactique employée durant les grandes batailles de la guerre de Cent Ans. C. Crécy : la victoire de la discipline → Tir massif de 6 à 7 000 archers qui détruit arbalétriers génois et cavalerie française. Les archers stoppèrent 15 ou 16 charges de la cavalerie française qui n’atteint que très difficilement la ligne d’hommes d’armes démontés anglais. Lors de la retraite des français, les archers anglais maintiennent leurs positions et ne le poursuivent pas. = > Discipline de fer imposée par Edouard III et ses capitaines. Raison 1ere de l’invincibilité des Anglais, surtout en un temps où les armées étaient composées en grande partie de non-professionnels n’hésitant pas, eux, à fuir. • 1352 : Bataille de Mauron : Une aile d’archers anglais se débande face à la progression française. La bataille est tt de mm gagnée grâce au mouvement tournant effectué par l’autre aile d’archers. Cependant, le capitaine anglais, Sir William Bentley, gravement blessé, et si furieux de ce geste d’indiscipline qu’il fait décapiter 30 des archers qui avaient pris la fuite.
  4. Je confirme l'analyse de "Flèche peinte". Je suis spécialisé en histoire du XIX°s, mais les Grecs étant au programme de l'agrégation de cette année, je peux en profiter pour étaler un peu ma confiture: L'archer est de tout évidence un membre de l'armée d'Agamemnon et donc a priori Grec. Je dis a priori car sa tenue, comme la forme de son carquois ne sont pas sans rappeler l'équipement perse. Mais les deux peuples étant en contact depuis les âges obscurs, il ne serait pas étonnant que l'équipement des uns inspire les autres et vice versa. De nombreux Grecs ont servi comme mercenaires pour les rois Perses (cf. l'Anabase de Xénophon) et ont peut être importé leur mode et tenue de combat. Hybridation, imitation, selon moi donc. Mais cela reste une hypothèse. Les Grecs n'ont en revanche pas, à ma connaissance, eut recours au mercenariat "barbare", en tout cas pas avant Alexandre, or cette céramique date de 540 av JC. donc bien avant. Ce qui est certain, c'est que cet archer n'est pas, par définition, un hoplite (j'écris ça après avoir vu l'intitulé de la photo). Les hoplites sont en quelque sorte l'infanterie lourde grecque, surnommés d'ailleurs les "soldats d'arain" par leurs ennemis car bardés de fer et avançant en rangs. Or, cet archer est vêtu très légèrement. Dernier point, l'arc, dans la culture grecque est très présent et c'est une arme très estimée. Il y avait dans son fonctionnement un aspect quasi magique qui fascinait. Apollon, ne l'oublions pas, tenait sa lyre dans une main, mais son arc dans l'autre ! Et puis, qu'est ce qui régla son compte à l'invulnérable Achille ? Il est d'autant plus intéressant de voir comment en matière d'arc la culture de Moyen-âge, influencée par le christianisme, s'inscrit en complète opposition avec cette culture antique. L'arc devient alors l'arme de diable, celle qui tue sans honneur, à distance, noble ou gueux, contrairement à l'épée du chevalier. Mais c'est un autre sujet et nos amis médiévistes en parleraient certainement mieux que moi...
  5. Merci pour vos réponse. En effet Cécile, Bob Kooi est LE ponte en la matière et c'est vers lui que mon frère s'était de suite tourné. Cependant, malgré plusieurs courriers de relance il reste sans réponse de sa part (il doit être très sollicité). Il cherche donc d'autres solutions. Merci pour l'idée de contacter la Société française de physique Tangent, il va le faire au plus vite. Et c'est avec grand plaisir qu'il lirait les travaux de votre fils sur l'arc à poulie (et moi aussi d'ailleurs).
  6. Bonjour à tous, Ma requête du jour est un peu difficile à "classer" dans un des forums. Il se trouve que mon frère cadet, archer et Saint-Cyrien (du longbow au famas il n'y a qu'un pas) souhaiterait faire son mémoire de master 2 en physique mécanique sur un sujet touchant à l'arc (force, torsion, balistique, etc.) Pour cela, il lui faut trouver un universitaire ayant fait déjà de près ou de loin des recherches sur le thème et qui accepterait bien de le diriger. J'envoie donc cette bouteille à la mer à tout hasard. Etant de mon côté dans la recherche historique, je n'ai malheureusement aucun "contact" ni nom à lui proposer dans son domaine. Sans connaître personnellement la personne, si vous avez à l'occasion lu ou aperçu une travail scientifique sur l'arc ou un sujet approchant, nous sommes preneurs. Merci par avance, Cigalou
  7. Merci beaucoup pour tes lumières Redbow. Et d'après ce que je lis, en plus d'être proche de chez moi, cette compagnie à l'air aussi bien dôtée en équipements qu'en bonne ambiance. Je vais donc prendre contact avec Tatar1. A bientôt
  8. Super. Merci beaucoup pour le lien.
  9. Je réside dans le 19ème arrondissement. Donc plutôt Nord ou Est dans l'absolu. Mais en rer les notions géographiques peuvent facliement être relativisée (dans un sens comme dans l'autre hélas)...
  10. Bonjour à tous, Je viens juste de m'inscrire sur le forum. Je vous inflige donc peut être une redite ou ne suis pas dans la bonne rubrique, j'espère que vous me le pardonnerez ! J'ai longtemps pratiqué le tir à l'arc nature dans mon village natal sudiste et je souhaiterai m'y remettre. Petit problème, entre-temps les études ont fait que je me retrouve sur Paris et ce pour quelques années encore. J'imagine bien que je ne trouverai pas de parcours dans le bois de Boulogne donc je cherche un club qui veuille bien de moi pas trop loin de Paris. Et là où l'affaire se corse, c'est que je suis toujours étudiant (pour quelques mois seulement si tout va bien) et donc sans autre moyen de transport que mon passe navigo et mon vélo. Dois-je attendre d'avoir un moyen de transport individuel (et motorisé) ou existerait-il un terrain relativement accessible en associant rer et vélo (j'ai de bonne jambes par ailleurs)?
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