ZOL

Alors disons qu'il faudrait trois fois plus de tendons que sur la photo pour l'un de mes arcs, mais là encore, c'est vraiment pour avoir une très vague idée vu qu'il n'est pas défibré...

Tout dépend de l'arc, vous posez des questions auxquelles il est difficile de répondre:

Combien de pommes faut-il manger pour ne plus avoir faim ?

Je n'ai d'avis que sur ce que je connais mais dans les deux cas présentés, je suis sceptique...

Le prix d'abord. Les tendons sont la plupart du temps des éléments jetés ou détruits,

mon avis personnel est que du tendon pour renforcer des arcs ne peut être vendu à

de tels prix qu'à condition d'une mise en valeur par défibrage, par exemple, en tout

cas après une forte valeur ajoutée, sinon c'est trop cher pour ce que c'est.

D'autre part, et cela rejoint ce qui précède, l'annonce concernant le tendon pour backing

n'indique évidemment pas le pourcentage de déchets que tu vas avoir. Sur 250 grammes

de tendon brut, il va te rester 150 grammes de fibres longues, 50 grammes de trop courtes

et 50 de chutes tout justes bonnes à faire de la colle.

Comme tout autre arc mais dans des mains de connaisseurs, et au genoux pour les arcs les plus puissants.

Non, pas de risque dans cette zone pourvu que la découpe, l'insertion et le collage des siyahs soient irréprochables.

A priori, les pièces sont néo ou postérieures, le métal étant arrivé plus tard que dans nos contrées, non ? (à vérifier)

Les pièces sont bien "néo" pour les dates Mais relativement aux cultures de la même époque au moyen Orient, par exemple, il faut bien admettre que les peuples qui se sont implantés en Scanie étaient des chasseurs cueilleurs qui n'avaient peut-être pas grand chose en commun avec des éleveurs néolithiques et qui devaient bien se les geler quand même...

A propos ...

Tu nous raconteras tes pérégrinations dans le far sud ?

Réponse : oui pour l'épaisseur de la poignée.

Réponse : non en ce qui concerne le côté où coller la poignée, choisis le dos plutôt que le ventre. La poignée s'y trouvera du côté de l'étirement où le tendon assurera son rôle. Si tu la colles côté ventre, les matériaux associés ne supporteront pas d'être comprimés (je pense à la compression bois contre corne ou bien le collage de la poignée sur la corne).

La forme réflexe dont tu parles en bout de lames vient essentiellement de la forme de la partie des siyahs collée dans la lame de bois, il y a plus de souci esthétique qu'autre chose.

Ben, comme tu le dis, tu as deux possibilités... c'est toi qui choisis je t'ai déjà conseillé la version "plate". :bhaoui..:

L'épaisseur dégressive de la lame de corne est quasiment automatique car le côté-pointe des cornes est tourné vers la poignée alors que la partie la plus fine des cornes (correspondant à la partie creuse) est orientée vers les siyahs.

Pour ce qui est de l'allonge, les critères ne sont plus tout à fait les mêmes que sur d'autres types d'arcs. Celui que j'utilise peut-être tiré à trente et un pouces alors que la lame de bois ne doit pas excéder le mètre et les siyahs un dizaine de centimètres.

Pour la poignée, oui, ponce la partie où viendra se coller la lame de bois.

Troisième risque que tu prends : l'espace que tu prévois pour une pièce d'os à l'aboutage des lames de corne est trop grand. Tu parles d'une pièce d'os de 8 centimètres. Il vaut mieux remplacer cet espace par une pièce de corne de huit centimètres et n'insérer deux lamelles d'os plus tard que pour optimiser la compression, favoriser la corne plutôt que l'os, donc... Par ailleurs il vaut mieux que les jointures entre lames de corne se trouvent le plus près possible du centre de la poignée et surtout pas sous la zone de sortie de poignée qui est déjà suffisamment fragile donc, huit centimètres cela peut aller à condition que ta poignée de bois mesure dans les seize centimètres de long.

J'espère que c'est assez déchiffrable et pas trop obscur ...

Enfin et pour finir temporairement, ce n'est pas que le noyer ne soit pas valable du tout, il s'agit seulement de tenter un premier arc en mettant le maximum de chances de ton côté, tout du moins, en éliminant le maximum de risques.

Désolé, le geste est peu sûr, mais c'est juste pour faire vite.

En ce qui concerne les siyhas, j'utilise très rarement le système de l'insert et préfère franchement le contre-collage de trois pièces d'érable en opposition de fibres.

Le dessin (maladroit) fait tout de même apparaître que la pièce centrale présente des fibres mal orientées dans la partie externe du siyah mais qu'on ne voit pas et qui n'entrent que pour une partie mineure dans la résistance de l'ensemble alors que les fibres sont longitudinales dans la partie où cette pièce centrale s'affine et vient se joindre à la lame de l'arc.

(le dessin est sans doute plus clair que ces explications).

Le choix du noyer n'est pas non plus le plus judicieux. Solide en masse, ce n'est pas un bois très résistant sur de petites pièces mais je crois que tu n'es pas outillé pour préparer des pièces à contre-coller, si tu attends fin février et que tu m'en reparles d'ici là en mp, je peux te faire parvenir une paire de siyahs en érable : c'est le meilleur bois alliant la légèreté et la résistance.

"Oui je t'entends !"

Vous êtes trop rapides là.

Il y a au moins deux erreurs qui vont mettre en cause la viabilité de ton arc.

- Tu as préparé un poignée de telle sorte que l'arc ait un fort set back : c'est une très mauvaise idée sur un premier arc. Choisis plutôt un design plus sûr tel que celui de l'arc de droite sur le dessin.

Oui, mais avec presqu'aussi peu de réussite qu'à la fronde. Un peu moins dangereux quand même ...

Très intéressant ! Mais dis donc, il ne devait pas faire chaud à l'époque pour tailler le silex... (je pense aux pièces qui semblent nettement antérieures au néolithique).

J'ai essayé cet été dans l'espoir de l'ajouter aux armes des zoliens, mais c'était une telle catastrophe que j'ai arrêté : les pierres partaient dans toutes les directions sauf celle que j'espérais.

Heureusement que tu avais collé les lames de corne au collagène, si tu l'avais fait à l'araldite, tu n'aurais pas pu les récupérer, mais le collage n'aurait peut-être pas lâché...Soigne-le bien ce coup-ci, tu n'as plus le droit à l'erreur

PS: as-tu chauffé l'araldite avant application ?

J'arrive un peu en retard...

En ce qui concerne les butées de corde, je n'en mets plus comme on le voit sur la photo.

Pour ce qui est des lames de bois, on a ses préférences : pour moi c'est l'if et l'osage mais l'érable prend bien la colle ce qui est un atout. Tu peux tenter de commander cher Kauffer en recommandant que les lames soient bien sur dosse et en suivant bien les cernes.

Les arcs dont le ventre est renforcé d'os (renne élan côtes de bison ou autres) barrent désagréablement car l'os n'a pas les qualités physiques de la corne, j'en ai fait l'expérience bien que des textes en témoignent (Jim Hamm, Réginald Laubin ...) Seule la corne accepte une très forte compression avec soumission et immédiate restitution de sa forme originelle. L'association corne/bois/tendon optimise vraiment l'efficacité de l'arc et un lamellé, quelques soient les matériaux que tu utiliseras ne restera qu'un compromis éloigné des sensations d'un arc composite traditionnel.

Ne faites pas sécher le tendon sur du carton ou du papier journal, il y restera collé.

Il vaut mieux le suspendre sur une corde à linge.

Merci JMG de ta précision, Raph, l'affaire ne reposait tout de même pas sur rien, j'ai accepté que les enfants se trempent les pieds dans un petit cours d'eau et je pouvais m'en abstenir ... Pour le reste et même si l'atelier de réparation et de construction de flèches et d'arc n'est pas en cause, il ne faut pas crier victoire et demeurer attentifs...

Le cauchemar qui traîne depuis septembre vient de s'achever ce matin.

Je suis invité à (re)prendre ma classe début janvier.

Je remercie toutes celles et ceux qui m'ont témoigné leur soutien

tout au long de cette période sombre.

La vie va pouvoir reprendre doucement..

:07:

Juste une petite réserve sur le café, pour le reste, je n'avais jamais ressenti un tel charme dans une forêt et

pourtant ce sont des lieux auxquels je suis sensible et que je croyais bien connaître.

Là, c'est Brocéliande.

Je n'avais jamais pénétré dans une forêt épaisse dans laquelle il n'existe pas le moindre végétal autre

que des ifs : c'est un lieu de grande magie... Un voyage dans les temps passés et les lieux les plus mystérieux

qui ont frappé l'imaginaire des hommes...

Nous avons vécu un moment rare qui ne peut pas être partagé par sa description...

... et dont nous n'étions pas censé parler...

:cheer:

C'est la première fois que Valérie se trouve sur webarcherie !

Donc bientôt sur les manches ?

Et Nanou, et Bigfoot etc...

Il est à peu près épuisé et retiré de la vente parce qu'il commençait à ne plus être très demandé

mais j'en ai quelques exemplaires, tu peux me contacter en mp.