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Simon

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  1. Ishi, pour le truc de luthier, c'est simple et compliqué à la fois...en gros quand tu tapes sur un arbre, il rend toujours un "son" jusque là, rien d'extraordinaire. A noter que quand l'écorce est trop épaisse ou trop molle, mieux vaut en enlever un peu pour "taper" Après : -plus une matière est dense, et généralement, plus le son sera aigu, donc bois dense = son plus aigu, bois mou ou peu dense = son mat, étouffé, flou (dur de trouver le bon adjectif ), mais aussi plus les cernes sont serrés, plus le son sera aigu -plus le bois est de qualité (fil bien réparti, pas trop de noeuds...etc), plus le son est clair et long...un bois bien de fil transmet généralement mieux les vibrations, résonne mieux, qu'un bois noueux et tordu. Exemple, l'épicéa est un bois comportant souvent des fibres bien rectilignes et régulières et on a pas encore trouvé mieux pour faire des instruments ! ! A tel point que si vous plantez une aiguille au bout d'un fût d'épicéa et que vous la grattez, on en entend le son à l'autre bout si on colle son oreille sur le bois. C'est une vieille anecdote, mais ça marche ! ! Là ou ça se complique, c'est que la taille de l'arbre, son diamètre, le degrès d'humidité du bois (selon la saison), la résonnance du lieu où l'on se trouve, font varier ces paramètres de manière plus ou moins importante pour une même essence :05: :05: Sans compter qu'il y a toujours des exceptions, il y a donc toujours une part d'incertitude plus ou moins importante. Finalement c'est l'expérience qui joue...et j'avoue que j'ai encore d'énormes progrès à faire à ce niveau Pierre, merci pour le tuyau sur l'aubier...je sens que je vais avoir des sacrés bras après cette opération, j'men vais faire des arcs de 200 livres tu vas voir, l'homme arbalète qu'on va m'appeler après ;)
  2. C'est vrai qu'il y a une part de chance...maintenant y'a quand même quelques indices qui permettent de ne pas se tromper. Avec de l'habitude, l'observation de l'écorce donne de bons indices et il y a plusieurs manieres de l'observer. On peut enlever aussi un peu d'écorce à différents endroits pour voir le fil, si c'est pas bon, un petit pansement et l'arbre peut continuer sa route. Le son que rend l'arbre quand on tape dessus est aussi un indice sur sa texture. C'est un truc de luthier qui fonctionne pas mal Mais c'est vrai, ça reste quand même un peu une partie de dès. Et puis j'ai pas encore gagné, le séchage peut encore faire travailler le bois
  3. Hello String, en fait, le cuir ne sert pas vraiment à démorfiler, le "vrai" démorfilage se fait sur les pierres. Le cuir est là pour affiner encore le tranchant on dit "affiler" le tranchant, ce n'est que du polissage. T'arrêter au stade des pierres te permettra tout de même d'avoir un tranchant efficace, mais moins qu'une lame affilée, c'est tout ! En fait, j'ai un doute, l'affilage, c'est pour les racloirs avec un affiloir (tiers point ou autre), j'me mélange encore les pinceaux moi...
  4. Tu as raison Ishi, j'ai oublié ce point, je ne sais pas si on peut intercaler un commentaire C'est pas grave je ferai un petit ajout, parce que c'est vrai que c'est important. Sinon Ishi, je te rassure, un biseau "parfaitement" plat à la main ça n'existe pas. Bien sûr, il ne faut pas que ce soit rond. Parfois, quand je trouve qu'il n'est pas assez plat, je frotte le biseau dans le même sens que pour le démorfilage, et une fois que c'est plat, je reprend normalement, ça marche toujours :) Je pense aussi faire un cours tutorial affûtage de plane, ça vous interesse ? ? Après, promis, ce sera "réglages de rabot..."
  5. Boh ! ! Vu l'autre projet que j'ai en cours (vous verrez bientôt), j'ai de quoi meubler mon impatience...enfin j'éspère :)
  6. Gianrico je me demande si ce dont tu parles n'est pas ce que l'on trouve chez Dick depuis quelques semaines sous le nom d'Urushi...voir ici Si je me souviens bien la laque comme cet Urushi est tiré de l'arbre à thé, alors ce serait la même chose...en tout cas les propriétés semblent identiques !
  7. Voilà, rendez-vous dans quelques mois pour la suite : un premier arc en robinier ! ! Je compte sur votre aide :07:
  8. Après, on continue de la même manière avec chacun des morceaux fendus précedemment...quand le bois est bien de fil, ça se fait les doigts dans le nez :109: Résultat, les quatre jolies billettes un peu tordues quand même. Ensuite, je termine par un gros coup de vernis PU aux extrémités en prenant soin de bien recouvrir le tout comme si on trempait ces bouts dans un grand pot de vernis.
  9. On en enfonce un deuxième un peu plus loin dans la fente en cours, ce qui libère le premier coin, et ainsi de suite jusqu'au bout. En fait, je n'avait qu'un seul coin en métal, mais avec des petits morceau de bois, on peut vite fait faire des coin en les taillant à la hache...
  10. Bonjour à tous, vendredi était une lune noire (la dernière était début novembre, trop tôt pour couper). Donc samedi je suis allé chez un collègue de travail qui possède une parcelle de forêt où pousse des "robinier"....je suis un veinard :P j'avais le choix ! J'ai donc coupé, à la hache s'il vous plaît, un joli petit fût bien de fil de 20 cm de diamètre, de quoi faire 4 jolies billettes de presque trois mètres de long. Après écorçage à la hache (toujours la même), j'ai donc refendu le tronc en 4. Quand le fil est assez droit, ç'est vraiment facile ! On commence par fendre en deux avec un coin :
  11. Conclusion : l'affûtage présenté est le même pour quasiment toutes les lames d'outils. Il y a bien sûr des exceptions pour certains canifs et ciseaux a bois, notamment quand il y a deux biseaux. les gouges s'affûtent aussi un peu différemment, etc Si mes explications sont longues, l'opération ne dure pas plus de 10/15 minutes quand on a l'habitude et encore je suis assez lent ! Je suis sûr qu'il y a d'autres méthodes d'affûtage parmi tout les Webarchers mais la mienne me convient pour l'instant...à vous maintenant :37:
  12. Enfin on réinstalle la lame sur le rabot, on règle la sortie du fer (autre sujet/sujet suivant peut être) et on fait de jolis copeaux en papier à cigarette. les copeaux fins, c'est pratique pour allumer votre feu de cheminée ou polir du bois...
  13. Résultat des courses, on a un tranchant qui vous rase sans problème vos poils de bras (quand j'ai plus assez de poils sur les bras j'ai toujours ceux des jambes :P ) A ce stade évidemment, il n'y a plus aucun morfil (il ne DOIT plus y en avoir du moins à l'oeil nu :105: )
  14. Même chose côté plat avec toujours un angle LEGEREMENT supérieur au plat. N'oubliez pas sur ce coup là, on tire vers soi...ce n'est pas du démorfilage ! ATTENTION quand même, trop d'angle à ce moment du polissage ruinerait le tranchant, pareil pour le polissage côté biseau !
  15. Ensuite, bis repetita, on continue a frotter la lame côté biseau mais cette fois en la tirant vers soit avec un angle légèrement supérieur à celui du biseau :
  16. On répète alors la même opération que sur la pierre à huile, mais en y allant plus doucement sinon, on pourrait créer un nouveau morfil. A noter on peut utiliser une pierre Arkansas ou une coticule ou autre pierre fine pour réaliser cette opération. Je me suis récupéré des morceaux d'ardoise en montagne qui font d'excellentes pierre de finition à l'eau faut juste bien les applanir avec une ponceuse à bande (se protéger des poussières si on le fait) Donc passage côté biseau puis côté plat jusqu'à obtention d'un tranchant sans morfil. Cela peut nécessiter plusieurs altenance biseau/plat. A chaque cycle biseau/plat, on essuie la lame et on vérifie le tranchant...vous savez, avec le pouce :) Ensuite passage au polissage, la dernière opération avant l'utilisation du fer. le but du polissage est d'affiner à l'extrème le tranchant. Ne vous faîtes pas d'illusion, si on regarde au microscope une lame de rasoir on voit une succession de dents plus ou moins régulières, donc même un tranchant rasoir ne correspond pas à un fil "parfait", le métal a ses limites. Pour le polissage, j'utilise un cuir de fortune (récup d'une vielle chaussure fixé sur un morceau de bois), et de la pâte à polir. Je frotte le morceau de pâte sur le cuir avant de l'utiliser.
  17. L'étape suivant consiste a utiliser une pierre de finition au grain très fin pour enlever les dernière traces de morfil. Pour le côté démo, j'ai utilisé cette fois la pierre japonaise à l'eau. Avant utilisation on laisse tremper la pierre dans l'eau pendant 10 minutes de façon à ce qu'elle soit gorgée d'eau. Cette eau à la même fonction que l'huile pour la pierre à huile : servir de lubrifiant et de médium pour l'obtention d'une pâte (composée de particules de pierre arrachée par le frottement de la lame et d'eau ou d'huile) qui va aidé à user le métal. Voici la pierre nippone côté fin :
  18. Attention de ne pas frotter la lame sur les débris de morfil laissés sur la pierre, ça pourrait âbimer votre nouveau tranchant Une fois le morfil sauté on obtient un premier tranchant, mais il reste la plupart du temps un micro morfil qui rend le fer encore inutilisable. On le voit un peu sur cette photo (pas facile d'en prendre une photo !)
  19. Sur l'image on voit que le morfil a un peu sauté, mais ce n'est pas grave, le principal est qu'il y en ai un assez régulier tout le long du tranchant. Après avoir obtenu un bon morfil (un bon tiers de mm de bavure bien réparti) on passe à l'opération de démorfilage. On retourne le fer du rabot côté plat et on frotte cette partie parallèlement au tranchant sur la pierre. ATTENTION, le fer doit vraiment être bien à plat si vous lui donnez un angle vous aurez un biseau moins aigu, et le plat sera difficile à rattraper... A noter quand l'acier est vraiment de bonne qualité, le morfil saute facilement et rapidement, 2/3 frottements. Il y a bien sûr des exceptions ;) Si le morfil ne saute pas après quelques passages, il faut très légèrement reprendre côté biseau. Très légèrement hein ! Sinon on refait un nouveau morfil :05: Petite illustration :
  20. Le but de la première opération décrite plus haut, outre d'avoir un bon biseau, est de créer ce qu'on appelle un morfil (sorte de fil de lame "mort"). C'est en fait une bavure de métal qui ressemble à ça :
  21. Hello Archer du Nord, en effet les pierres de coticule ardennaises (cf sur Hm Diffusion) sont de très très bonnes pierres souvent utilisées en lutherie, elles sont surtout réservées à la finition de l'affûtage. Leur texture ressemble aux pierres japonaises, car elles sont assez tendres et donc pas toujours facile à utiliser. En effet, quand on ne respecte pas bien l'angle du biseau ça "mord" dans la pierre et laisse un marque de coupe ! Ce problème n'éxiste pas avec les pierres à huile qui sont beaucoup plus dures... c'est pour ça que je conseille ces dernières aux débutants affûteurs pour se faire la main. :) :) :) :) :) :) :) :) :) :) :) :) :) :) :) :) Retour à la demo : sur la photo précédente, vous noterez la tenue de la lame. Je dirai que cette tenue est ESSENTIELLE, car la force répartie sur la lame doit être la plus uniforme possible ! Les doigts sont très près du tranchant pour avoir le maximum de contrôle de l'appui. On frotte donc d'avant en arrière de la manière la plus régulière possible, mais ce n'est qu'en poussant qu'on appuie réellement pour "user" le biseau. Ne pas appuyer comme un sourd, mais juste suffisament pour que la pierre fasse son travail, c'est la pierre qui use, pas vous ! ATTENTION ! Les mouvements des bras ressemblent au balancement d'une balançoire (l'épaule est l'attache des câbles, les bras le siège de la balançoire). On a donc un mouvement pendulaire qui fait qu'en début de course l'angle d'attaque du biseau sur la pierre est moins aigu qu'en fin de course, ce qui fait que le biseau s'arrondi au lieu d'être plat. Plusieurs solutions : -compenser son mouvement au feeling et en présentant le tranchant de biais (ma méthode) -acheter ou fabriquer un guide d'affûtage sur lequel on attache la lame, ce qui est très précis, mais donne moins de libertée surtout si vous ne souhaitez pas un tranchant droit. J'éspère que mes textes ne vous semblent pas trop longs, mais j'essaye d'être le plus détaillé possible, avec les limites de mes capacités d'expression écrite :(
  22. Ensuite, on procède à la première opération d'affûtage qui consiste à refaire un biseau propre sur la lame du rabot. Ce biseau fait un angle d'environ 25/30° par rapport au plat de la lame. Donc on pose la lame sur la pierre (face "affûtage") côté biseau en essayant de respecter l'angle de 25/30°. Pour respecter cet angle c'est généralement assez facile quand le biseau n'est pas trop mangé, il suffit de laisser la lame se poser à plat sur le biseau, et de "sentir" le biseau quand on le frotte sur la pierre. Généralement, quand on est bien "à plat", ça glisse tout seul. Dans les autres cas ça "mord" la pierre, donc il faut rectifier l'angle... On peut aussi se guider au bruit que fait la lame quand elle frotte la pierre. Trop près du tranchant ou de la base du biseau, le bruit n'est plus un frottement, mais celui d'un raclage... Généralement, on présente le tranchant perpendiculairement au sens du frottement pour respecter les fibres du métal, et on étale aussi bien l'huile de la pierre de manière régulière. Cependant, comme je l'ai vu faire par les affûteurs traditionnels japonais, on peut donner un léger angle de côté, ce qui permet d'éviter d'avoir un biseau trop arrondi.
  23. Ensuite, pour que la pierre donne le meilleur d'elle même, je la nourrie bien avec.........de l'huile d'olive. Mais oui ! C'est à ma connaissance la seule huile naturelle non siccative et ça marche très bien !
  24. Et hop dans le trou ! Ca évite que la pierre parte dans tous les sens quand on affûte :05:
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