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Gallus Sinensis

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  1. Nom donné par les archéologues à la bière que fabricaient les égyptiens dans l'antiquité. Rien à voir avec l'archerie, mais je cherchais un mot en Z... :tournepasrond: Quoique, les archers de Ramsès devaient bien s'en payer une après une bonne journée de tir :03:
  2. En 1961, un certain M. Wilbur Allen associe pour la première fois deux vieilles inventions qui indépendamment avaient déjà permis à l'humanité de faire un sacré bout de chemin. A savoir l'arc (découverte estimée à 10 000 ou 12 000 av. J-C) et la roue (environ 3 500 av. J-C). (il est curieux de noter que le pinceau-rouleau des années 50 lui aussi repose sur l'association innovante de deux très anciennes techniques... le pinceau et la roue) M. Allen scie les poupées d'un arc recurve et remplace ses coches par 2 poulies tandis que sa corde est tendue selon le chemin suivant : branche A, poulie B, poulie A, branche B. Les premiers essais sont décevants mais Wilbur persévère. Il a l'idée de génie de remplacer ses poulies normales par des cames ou des poulies excentrées ce qui lui permet d'obtenir une courbe de puissance dont le sommet (peak) n'est pas à pleine allonge et donc de tenir son arc armé avec un effort moindre que la puissance réelle de l'arc. Il dépose un brevet en 1966 dont la copie originale se trouve ci-dessous. Depuis cette percée technologique, de très nombreuses marques se sont lancées dans la conception de ces modèles qui progressent d'années en années. Les avantages d'un arc à poulies sont les suivants : -encombrement réduit car plus court qu'un arc classique -facilité à le garder armé longtemps à cause de cette réduction du poids à pleine allonge (let-off) ce qui permet de mieux viser -vitesse de flêche bien supérieure aux arcs classiques à puissance d'arc égale -possibilité de tirer des flèches de spine plus réduit qu'un arc classique à puissance d'arc égale -possibilité de modifier la puissance de l'arc ainsi que le pourcentage de let-off Quelques désavantages apparaissent simultanément : -necessité d'utiliser un décocheur à cause de l'angle très réduit de la corde sur la main d'arc qui pincerait les doigts. -masse souvent très importante de l'arc -pour de nombreux modèles, réglages plus complexes que ceux d'un arc classique (notamment si une came se décale) L'esthétique de l'arc à poulies se démarque assez nettement de celle des arcs sans, et ne laisse personne indifférent.
  3. Extrémités des branches de l'arc, comportant généralement un creux nommé coche qui retient la corde.
  4. Comme je ne m'y connais que très peu sur ces sujets, je vous propose de m'envoyer des definitions "toutes faites" que j'incorporerai dans le corps du Dico. A vous lire dans ce sous-forum... ;)
  5. Partie principale de la flêche (la seule en fait à être indispensable...), il s'agit de la tige que l'arc propulse. Traditionnellement fait de bois ou d'herbe (bambous, roseaux, cannes...) il a récemment évolué successivement en tubes d'acier, d'aluminium, de fibre de verre et de tubes (ou barreaux) de fibre de carbone. Il est peut être composé de plusieurs matériaux : par exemple avant fût de bois dur et le reste du fût en bois plus léger. Il existe aussi des composites tube carbone / tube alu. Sa longueur est fonction de l'allonge de l'archer, des limites d'elasticité de l'arc ou des traditions culturelles du fabricant. Sa forme est soit : -cylindrique, le plus courant actuellement -renflée au milieu (barreled) -renflée mais pas au milieu (chested) -conique avec le gros diamètre devant (tapered) Les qualités qu'on recherche dans un fût, outre sa longueur, sont : -sa robustesse à la décoche et l'impact -son poids (faible dans le tir à la cible, plus lourd à la guerre ou la chasse) -sa faible trainée (diamètre restreint) -son spine (lequel doit être adapté à l'arc) -son homogénéité dans un même lot (ce qui a condamné les matériaux traditionnels pour les compétitions classiques)
  6. Le dictionnaire de l'académie Française nous dit : FLÈCHE n. f. XIe siècle. Probablement issu du francique *fliugika, « arme de trait », de *fliugon, « voler ». I. Trait qu'on lance avec un arc ou une arbalète. Il s'agit d'un projectile allongé propulsé par un arc. Pour une arbalète, on utilise plutôt le terme "carreau" (bolt) tandis que le terme "trait" en vieux français inclut indifféremment flêches, carreaux, flêchettes, javelots, sagaies, etc. Elle se compose d'un fût (shaft) généralement terminé d'un côté par une pointe (point, pile or head) et de l'autre par une encoche (nock). La flêche est très souvent empennée (feathered) du côté de l'encoche.
  7. Ton premier lien donne des renseignements interessants mais concernant des laminés très élaborés. L'arc est construit suivant une recette, découpé selon des patrons, bref, l'expérience + l'investissement dans l'équipement conduisent à obtenir un arc rationnel et immanquable. La seule customisation est dans le choix du bois et de la forme de la poignée. Rien à voir avec le bricolo que je suis. -_- Ma méthode est basée sur un seul arc semi raté (car déflex) qui pour seule qualité ne m'a pas pété à la figure. La, je passe a 4 lattes au lieu de 2 et recurve au lieu de "droit" + je change de colle (URAC au lieu de Titebond). Mais l'intéret de mon feuilleton est que personne ne connait la fin de l'histoire, pas même moi ! Pour faire rebondir l'intrigue, je dois vous confier que par noire stupidité, j'ai d'abord cintré ma première lame de dos à l'envers sur ma forme... Je me suis maudit pendant quelques minutes :05: puis j'ai recintré ma latte dans le bon sens, et ce faisant, des fissures sont apparues dans le bambou, elles sont au coeur de ma branche dans un des recurves. La latte n'a pas aimé être pliée successivement de 2 façons opposées. Leçon : vérifier tout 3 fois avant de faire un truc dangereux... :19: Conséquence immédiate : je ne pourrais pas gratter les dos de mes recurves pour le tillering de peur qu'un ne lache. J'aurais d'épais recurves, totalement inflexibles (non working recurves, cf TBB 2) et apparemment, c'est un bon design (si ils ne sont pas trop lourds). La suite bientot... :104:
  8. Fente située à l'arrière du fut de la flêche destinée à recevoir la poussée de la corde de l'arc. - De nos jours, la plupart des encoches sont des pièces rapportées en plastique collées sur (flêches bois) ou insérée dans (flêches en tube d'aluminium ou de carbone) le fût. - On peut ausi pratiquer cette fente directement dans le fût (terme anglais = self-nock). Cela demande généralement un renfort (bois dur ou corne inséré dans le fut et / ou ligature en tendon). Les didacticiels de Pierre sont là : http://webarcherie.com/forum/index.php?showtopic=555 et là http://webarcherie.com/forum/index.php?showtopic=643 Enfin, pour la petite histoire, certaines armées ont historiquement inventé des systèmes d'encoches ingénieux pour qu'elles seules puissent tirer leurs flêches tandis que leurs ennemis étaient incapables de les récupérer pour les leur relancer. (voir photo ci-desous) Merci à Pierre et Ricoche.
  9. C'est beau, non ? Y'a plus qu'a faire le tillering ! :109: (les Yakas et les Yaplukas sont 2 tribus primitives qui pensaient que tout allait leur tomber tout roti dans le bec et qui de facon tres darwinienne ont disparu de la planete...)
  10. et voila, apres la colle (cf plus haut, meme absence de chambres a air et de methode + assez peu de pinces) j'ai obtenu ca ce matin...
  11. Donc pour la latte de ventre qui me manquait encore j'ai trace...
  12. On classe les styles de décoches en grandes familles comme suit : Primaire : c'est la préhension qu'utilisent spontanément les enfants qui pincent directement la flêche sans toucher la corde. La limitation de cette décoche est que la force de pincement des doigts est relativement limitée et ne s'accomode pas d'arcs puissants. Certains peuples primitifs ont fabriqué des encoches plus volumineuses que le fût pour augmenter la prise des doigts. Secondaire et tertiaire : ce sont des variations de la primaire où en plus du pincement de la flêche, on ajoute les doigts surnumeraires sur la corde pour aider à la traction. Courant chez les indiens d'Amerique. La différence entre secondaire et tertiaire n'est pas claire et certains disent qu'il n'y en a pas. Mongole : au lieu de pincer la fleche, le pouce vient tirer la corde directement et est bloqué en position refermée par l'index. Prise d'Ishi. En Asie, c'est la prise principalement utilisée et un anneau de pouce (ou un gant de pouce) vient protéger le pouce du frottement de la corde. Mediterranéenne : préhension classique europeenne, un doigt au dessus de la flêche et deux en dessous. Il y a des variantes : - à 2 doigts seulement (un dessus et un dessous) dite prise flamande et notamment utilisée par les Anglais de la guerre de 100 ans. - 3 doigts dessous, pratique si on veut viser avec la pointe de flêche sur des cibles pas trop eloignées. voir "prises de corde": http://webarcherie.com/forum/index.php?showtopic=23556&st=0
  13. Valeur de rigidite d'une fleche, laquelle doit etre adaptee a l'arc qui la tire. La methode americaine pour controler le spine d'un fut est de le soutenir en 2 points eloignes de 26 pouces et de suspendre en son centre un poids de 2 livres. La mesure de la deflection remarquee au centre donnera une valeur elle meme signalee en livres (voir tableau de deflection ci dessous) qui correspond grosso-modo a la force de l'arc a 28 pouces d'allonge. Le resultat obtenu est a corriger en fonction de la longueur totale du fut employe(+ 5 livres necessaires pour + 1 pouce de long), du poids de la pointe (+ lourde, elle donnera a l'usage l'impression qu'on utilise un fut moins rigide), et du fait qu'il y ait ou non une fenetre d'arc. En effet, si l'arc est decoupe au centre, il sera tolerant d'une plus grande gamme de spine et generalement les archers prefereront tirer des fleches un peu plus rigides que necessaire. S'il n'y a pas de fenetre (longbows anglais par exemple) il faudra souvent utiliser des fleches moins rigides que la force de l'arc pour qu'elles puissent mieux negocier le paradoxe de l'archer.
  14. Je propose un modele tres simple avec : nom francais, (nom anglais), nom latin ; qualite en tension, en compression ; un commentaire libre sur la rarete, la facilite de travailler, etc + un avatar d'impression generale. Exemple : If, (Yew), Taxus Baccata ; aubier tres bon en tension, coeur tres bon en compression ; assez difficile a trouver, bois souvent a noeuds, fragile a manipuler. :rolleyes: Si vous pouviez ajouter les essences que vous connaissez, j'en ferai une rubrique du dico des qu'il y en aura quelques unes.
  15. elles sont construites de 2 manieres principales : -corde sans fin (endless string) : un seul brin tres long est enroule a plusieurs reprises autour de 2 chevilles eloignees de la distance que devra faire la corde a la fin. Une fois l'epaisseur requise atteinte, les boucles sont renforcees par un tranchefil. -corde flamande (flemish string) : des brins multiples sont torsades entre eux pour constituer la corde. les boucles sont constituees d'une epissure. La longueur de la corde est reglable en modifiant la torsion, laquelle longueur augmentera un peu lors du rodage de la corde. Materiaux principaux : -vegetal : lin, chanvre -animal : soie, cuir cru, boyau -synthetique : Dacron B 50, Fast Flight, Kevlar A eviter : nylon, coton, caoutchouc, spaghettis...
  16. Mine de renseignement sur la construction des arcs, fleches, cordes et accessoires, plus une serieuse reference sur les arcs amerindiens, asiatiques, africains, etc en 3 volumes Volume 1 : Why traditional ? / Cutting and seasoning wood / Bow design and performance / Yew longbow / Osage flatbow / Other bow woods / Western indian bows / Glue / Splices / Sinew-backing / Other backings / Tillering / Finishes and handles / Self arrows / A comedy of arrows Volume 2 : Tradition begins with the past / Bows from boards / Eastern woodland bows / Ancient European bows / Composite bows / Bending wood / Recurves / Strings / Helpful hints and shortcuts / Steel points / Improving accuracy / Quivers and other gear / "Old ugly" and the little buck Volume 3 : Traditional roots / Tools / Bows of the world / Korean archery / Plains indian bows / African archery / Take-down bows / A stone age bow / Preventing and solving problems / Wooden arrows / Custom shafts / Stone points / Passing the torch
  17. Organisation americaine qui donne des regles communes pour unifier la facon de mesurer les caracteristiques des arcs. Notamment leur longueur, leur force, le spine des fleches, etc... J'ai reussi a uploader ce pdf qui les regroupe, merci Guillaume d'avoir augmente la limite de poids des attachements. AmoStandards.pdf
  18. Sur les arcs asiatiques, recurve statique en bouts de branches qui, comme un levier, les fait plier davantage quand on arme l'arc. Limitant la partie utile (flexible) des branches, on ne les trouve généralement que sur les arcs composites (corne / bois / tendons ou arcs en fibre de verre, carbone, etc) car un selfbow soumis à de telles contraintes casserait ou suivrait trop à la corde. Comme sur tous les recurves, les siyahs permettent à pleine allonge de garder un angle de corde relativement ouvert au niveau de la main de corde, ce qui limite le pincement et l'effet de "barrage". Ce design en recurve nécessite et stocke plus d'energie une fois armé qu'un arc droit (à poids égal ressenti à pleine allonge).
  19. Meme que pour les longbows anglais, on fait exprès de les voiler un peu pour limiter le paradoxe de l'archer. Exemple : corde décalée sur la gauche pour un arc droitier.
  20. J'insiste quand même un peu : 1/ce que j'ai trouvé : -un aspect de l'histoire/culture qui m'était inconnu -des contacts directs avec des gens passionnants comme Stephen Selby (archerie chinoise), Thomas Duvernay (archerie coréenne) en plus des piliers de webarcherie -une occupation très agréable -la preuve immédiate (le temps du vol de la flêche) que le geste était efficace ou non (pour ça, je suis plus occidental qu'asiatique car le résultat m'importe plus que la forme...) 2/ce que nous n'avons pas trouvé, -jusqu'ou cette passion va t'elle me mener ? 3/ce que nous esperons (encore et malgré tout) trouver. -le geste parfait pour l'arc utilisé 4/ sommes nous conscients qu'une dimension spirituelle qu'une philosophie propre au tir à l'arc existe ? -elle me parait propre a chaque culture de tir.
  21. Membre numero 666 ! Un risque d'apocalypse ? Blague à part, je trouve qu'une qualité de l'archerie par rapport aux autres sports est sa dimension culturelle et historique. Il n'y a pas de raquettes de tennis de style mongol disponible. Personne ne joue au golf avec des clubs et des balles du XVI eme siècle. En archerie, on peut se faire plaisir à tirer avec des arcs étonnants du monde entier et de toutes les époques. Et au fond, aucun design n'est clairement supérieur aux autres. Une richesse de plus est la possibilité de faire soi même son matériel. Qui skie avec des planches et fixations bricolées soi-même ? Une exception serait peut être la voile mais elle nécessite des investissements de temps, d'argent et d'espace que peu peuvent s'offrir. Le tir est passionnant, mais même hors du terrain, on peut rêver, apprendre, imaginer, construire... j'y passe plus detemps que devant une cible ! Pour ça, je trouve que l'archerie est plus gratifiante que les autres sports, une fois qu'on accepte de sortir du double carcan de la technologie et des points à tout prix. ;)
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