farfadouille

et merde !! j'avais bien raboté la poignée et là où Corbeau m'avait dit, et sur la barre, j'ai commis l'erreur de tirer dessus un pouce de trop. Dans une note très musicale, il a cassé. Pas de point de faiblesse évident, pas de nœud qui aie pu fragiliser, rien, juste ma c... nerie. Ce qui me désole, c'est que je pense que j'aurais pu le finir, si je n'avais pas été... impatient. Une fois de plus, une fois de trop. Mais il y a plein de platanes, et le vent a beaucoup soufflé. Je vais grattouiller ma branche d'acacia.

Bon, pas de condoléances, c'était un sacré défi que je m'étais donné. Et ça m'a fait plaisir de flirter avec les limites de l'archerie, zigzaguer entre les nœuds, et me dire que je faisais un truc... borderline.

voilà déjà l'écorce pour les feuilles je verrai la semaine prochaine pour laisser la nature faire son œuvre

Un appareil de torture pour redresser les bois pas droits

il est déjà un peu à l'étroit mais je vais rajouter sur la version définitive une lanière passant par le trou avec une perle pour bloquer.

C'est pour ça qu'il y a un angle entre le manche du couteau et celui de l'étui.

Il y a 2 heures, Corbeau a dit :

Ce bon Philippe et son exploration de la f(r)acture d'arcs 

Bois (platane) de qualité "bordeline" + billette à problèmes... Tu ne voudrais pas partir sur des bases un peu plus faciles ? 

Genre un truc bien droit, sans défauts, et dans une essence reconnue

Celui-là, si je le casse, je dirai "normal" si je le réussis, je serai super-fier. Et me colleter avec plein de difficultés est très excitant et très amusant. La facture d'arc est un jeu, une forme de méditation pour moi. Un vide-tête, avant de reprendre, demain, le cours de mon boulot qui est passablement stressant. C'est la "bienheureuse insouciance de l'amateur", pour reprendre ton expression. C'est mon anxiolytique.

T'en fais pas, je travaille en alternance un morceau d'acacia pas trop "strange". J'en ai aussi, des belles billettes bien droites d'essences "normales" Là, je m'amuse.

Tenez, en avant première... Je sais qu'il ne faudrait pas montrer les prototypes, mais là je n'ai pas résisté. Pur bois de cageot à fruits pour le moment, en attendant que je le fasse en frêne assorti au manche

Bon anniversaire Jihaif !!

La courbure commence à me plaire

La nuit a été longue, je voulais m'y remettre. Le milieu autour de la poignée était franchement trop raide, aussi. Je veux une poignée un peu rigide mais pas trop. Voici le résultat au petit matin. Il me faut encore gratter un peu la base droite et l'extrémité droite, que j'ai envie de faire un peu rebiquer à la vapeur (cong), pour lui donner un petit air Cupidonesque, en symétrie de la gauche dont  je trouve la forme sympa.

Un ch'tit bout de muguet venant de mon jardin. Il paraît'y que ça porte bonheur... Bon, j'sais il est ben ch'ti, mais j'ai point un grand jardin, vindiou...

A tous les potes de WA

j'ai ramassé une belle branche, mais je ne sais pas si je peux en utiliser le bois. Voici l'arbre dont il est tiré. Je reposterai une photo quand il aura des feuilles.

Je l'ai passé à la vapeur ce matin pour réduire la déviation d'une branche, qu'on voit bien sur la deuxième photo. Ce qu'il y a de bien, c'est que je ne peux PAS confondre les deux branches. La base n'a presque pas de nœuds, l'extrémité en est clafie... (cong)

A gauche, le premier tiers semble bon peut-être trop, d'ailleurs, il faut assouplir le milieu sur les deux côtés.

et en tension :

Après quelques heures de transpiration, sur la barre de tillering :

Mais non, il n'y a pas de noeuds...

Les rejouissances commencent:

Bon, je sais que je ne fais pas dans le facile.... Mais c'est ça que je trouve amusant. Nous partons donc d'une branche pas franchement droite, de 170 cm soit 68" avec une douzaine de départs de branches, offerte l'an dernier par un de ces coups de mistral comme il en souffle par ici . Point de départ:

Un petit théâtreux joue une petite pièce dans un petit théâtre. Il n'a qu'une seule réplique "Votre main, marquise, il faut que je la baise". Il cherche, il cherche, il cherche comment la dire au mieux pour se faire remarquer, et ne trouve rien de particulier au milieu de cette foule de courtisans.

Et puis, paf, illumination le jour de la première. Il fait des trois pas vers la main de la belle , la porte à ses lèvres avec fougue "votre main, marquise..." la couvre de baisers, et puis se retournant vers le public avec un sourire en coin et il chuchote la fin de la phrase "il faut que je la baise"

très chouette...

le premier est un peu pâle, je trouve, il me manque quelque chose au niveau des yeux et/ou du menton qui ferait ressortir les lignes délicates du visage (bon, je dis ça, mais je ne te touche pas la cheville, même la semelle)

Et pour finir, une mosaïque romaine

et toujours des gens costumés à la perfection

et le couteau suisse, un truc de folie, retrouvé en Allemagne. Le couteau, la cuillère, l'ancètre de la fourchette, le rasoir, le cure oreille, la pince à épiler... du 2e siècle !! le tout avec un manche repercé et gravé... Magnifique

casque en cuir, torque gauloise, et ceinture tissée au métier à Carte

comme ce nécessaire à écrire, tablette de cire, sur laquelle on écrivait avec un stylet métallique, et on effaçait avec l'autre extrémité après l'avoir chauffée

des passionnés reconstituent des objets d'époque