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Position Des Doigts Sur La Corde?


ricoche
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Voilà

Le debat est ouvert

Comment doit on positionner ses doigts sur la corde pour avoir une decoche "tir instinctif" ?

Ou bien Avantage et inconvénient des differentes positions ?

Pour ma part je tire en prise mediteranéenne ou prise "cigarette"

index au dessus de la fleche

majeur et annulaire sour la fleche

Eric

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Le tir instinctif c'est prise de corde méditéranéenne et c'est tout... :P

Si l'on tir 3 doigts en dessous c'est pour viser à la pointe de la flèche... :(

Je sens que c'est reparti.... :19: pour une bonne discution... :20:

Le tir mogole se fait au pouce.... :10:

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:20: :20: :20:

les coréens et les japonais ils utilisent des viseurs peut être et ishi il était fan de la fibre de verre ou je me trompe???

Gery franchement c'est quoi cet ethnocentrisme à la mors moi le noeud?:28:

Bientot tu vas nous dire que le meilleur arc au monde c'est le longbow :mad2:

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Ce post promet des debat houleux!

du a la modestie des installation de mon club, en salle je suis oblige de tire a 18 m (distance que je deteste!) , la c´ est prise indienne!

Chez moi, je tire minimum a 25 metre, la prise mediteraneene!

Dans les 2 cas je vise la pointe de la fleche et dans les 2 cas, il ne fait pas bon pour les marcassins de se trouver dans les parages! (d´ ailleur j´ en ai jamais vu quand je m´ entraine!) :29:

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Les différentes méthode de décoche ont été couché sur le papier à la fin du siecle dernier. Les mots que nous utilisons aujourd'hui sont tiré de cette étude.

Voir la traduction chez Emotion Primitive et oui encore eux...

11.jpg

LA DECOCHE DES FLECHES

Edward S. MORSE

Cet ouvrage est la traduction d’un article de Edward S. MORSE publié en 1885 dans les « Proceedings of the Essex Institute » intitulé « Ancient and modern methods of Arrrow Release » (Méthodes anciennes et modernes de décoches des flèches) suivi de notes additionnelles publiées par le Peabody Museum.

Ces traductions ont été réalisées par Robert ROTH auteur de plusieurs livres qui sont des références dans le monde de la littérature française sur l’archerie. Le plus connu est sans nul doute « HISTOIRE DE L’ARCHERIE »

Je vais voire si je peux en importer un extrait.....

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Extrait du Livre EP

LA DECOCHE DES FLECHES.....

LA PREHENSION DE LA CORDE

1) la méthode primaire

2) la méthode secondaire

3) la méthode tertiaire

4) la méthode méditerranéenne

5) la méthode mongole

6) les cas aberrants ou méthodes exceptionnelles

7) les méthodes utilisant l’aide d’accessoires

1) LA METHODE PRIMAIRE.

On pourrait également l’appeler méthode instinctive, car c’est celle qu’emploient les enfants de tous les pays du monde : elle consiste à saisir le talon de la flèche entre le pouce et l’index replié J’ai vu des enfants européens, américains, japonais et africains jouer avec un arc jouet et saisir invariablement la flèche de cette façon. Il est fort probable qu’à chaque fois que l’homme a inventé l’arc (on sait que l’arc a été découvert en des points différents du globe par des peuples qui n’avaient aucun moyen de communiquer entre eux) il a commencé à l’utiliser en employant la méthode primaire. Cette méthode est l’indice du caractère primitif et peu évolué de la technique de l’archer qui la pratique. En effet, on voit tout de suite que cette méthode ne permet pas de tirer avec un arc puissant. Avant de modifier sa méthode, l’homme a d’abord cherché à adapter son matériel à sa technique, et tenté de diverses façons d’améliorer la prise de ce mode de préhension. C’est ainsi que le talon des flèches est soit strié, soit renflé, soit encoché, pour éviter le glissement. Le Dr C.H. DeGoeje, dans une étude ethnologique des indiens de Surinam, montre un grand nombre de flèches comportant un anneau de fibre près de l’encoche, ce qui indique une méthode primaire. Au British Museum, se trouve une flèche de la Terre de Feu, recueillie par M.H.N. Moseley en 1876. Cette flèche mesure 69cm de long, elle est empennée de deux plumes courtes et larges parallèles à l’encoche. Un épaulement de fibre et de gomme à proximité de l’encoche indique la méthode primaire. Au Musée de Hambourg, des photographies montrent des indigènes des îles Salomon tirant à l’arc et utilisant la méthode primaire. Au Musée de l’Homme, à Paris, se trouve une curieuse flèche venant de Formose, faite par les sauvages Botans. Le talon présente de longues entailles profondes assurant une prise ferme au pouce et à l’index.

La collection des antiquités danoises au Musée des Antiquités Nordiques de Copenhague, comprend un certain nombre de grands arcs à section ronde, avec des ébauches de coches à chaque extrémité. Ces arcs et leurs flèches, trouvés dans des tourbières, sont anciens d’environ 2000 ans. L’intérêt principal des flèches réside dans le fait qu’elles possèdent une encoche à épaulement distinct montrant que ces peuples anciens n’avaient pas acquis la préhension méditerranéenne qui aurait été difficilement praticable avec cette forme de flèche. Au Musée de Kiel, figurent des flèches provenant des tourbières de Schleswig, et qui comportent toutes le même épaississement du talon, quoique différent du style danois mais indiquant la même méthode de préhension. La figure 1 montre un archer eskimo pratiquant la préhension primaire.

Comme on le voit, on trouve trace de cette méthode primitive dans les pays les plus divers, mais elle s’associe aux temps anciens ou aux formes d’archerie peu évoluées.

2) LA METHODE SECONDAIRE.

Comme dans la méthode primaire, le talon de la flèche est maintenu entre le pouce et l’index replié, mais le majeur et l’annulaire participent à la traction de la corde. Elle permet de tirer avec des arcs un peu plus puissants, mais la position du pouce et de l’index incite à penser qu’elle est utilisée par des archers dont les flèches ne comportent pas d’encoche, ou ont une ébauche d’encoche peu efficace. Parmi les utilisateurs de la méthode secondaire, citons les indiens Baramos (dont la tribu Tarahumari, de la région de Chihuahua, a été étudiée par le lieutenant Schawatka), les indiens Pueblos et Ojibwa.

3) LA METHODE TERTIAIRE.

Une troisième méthode consiste à maintenir l’index presque droit, la flèche étant maintenue entre les extrémités du pouce et de l’index. La corde est tirée soit par l’extrémité de l’index et du majeur, (c’est, d’après les témoignages du lieutenant Vodges et du colonel James Stephenson, la méthode des Sioux , des Arapahos, des Cheyennes, des Assiniboins, des Commanches, des Blackfeet, des Navahos et sans doute d’autres tribus d’Amérique du Nord), soit par le majeur et l’annulaire, variante que l’on rencontre surtout en Amérique du Sud.

Les indiens Menomini, qui vivent maintenant dans une réserve au nord du Wisconsin, ont été étudiés de très près par M. Alanson Skinner, et ses résultats ont été publiés sous forme de monographie par le Museum of the American Indian, Heye Foundation. M. Skinner constate que ces indiens, qui sont du type Algonquin, pratiquent la décoche tertiaire, tandis que leurs voisins Ojibwa utilisent les décoches primaires et secondaires.

Un intéressant article de Carl Lumholtz, dans Scribner’s Magazine (Vol. 14 1894) intitulé « Tarahumari Dances and Plant Worship » comporte l’image d’un indien tirant à l’arc. La méthode de décoche est claire et représente la tertiaire. Des tracés de dessins d’anciens codices mexicains représentent également la décoche tertiaire.

Le professeur W. Joest, de Berlin, a observé la préhension des indiens et des noirs « bushmen » de Surinam. Il fait une distinction entre les Arawaks, Caraïbes et Galibes du littoral et les habitants du Maroni supérieur qu’il désigne par le vocable de « noirs de brousse ». Ils n’utilisent plus l’arc comme arme de guerre, mais seulement pour pêcher, chasser le petit daim, la tortue, le tapir, les oiseaux, etc…. Il dit : « J’ai observé une différence remarquable entre les indiens et les « bushmen ». Les aborigènes américains, Arawaks et Caraïbes, tiennent l’arc horizontalement, les « bushmen », dont les ancêtres furent importés d’Afrique, verticalement. Tous font passer la flèche contre la partie supérieure ou gauche de l’arc, leur façon de tendre la corde correspond à la préhension tertiaire, avec cette différence qu’ils utilisent quatre doigts, le pouce tendu aidant l’index. L’index est presque droit. J’ai eu l’impression que le pouce et l’index maintenaient seulement la flèche en place, tandis que les trois autres doigts effectuaient la traction ».

Comme utilisateurs de cette méthode tertiaire, citons encore les papous de Nouvelle Guinée, étudiés par le Dr Thomas Barbour, la tribu primitive des Kaders vivant dans les montagnes d’Ammali au nord du Tiruwanduran, en Inde et la plupart des indiens du Brésil (rapport du Dr Karl von den Steinen).

Pour illustrer la survivance de méthodes traditionnelles, le professeur Morse cite les Aïnous, qui, bien qu’ayant été en contact avec les japonais depuis près de 2000 ans, n’adoptèrent jamais l’efficace préhension mongole, mais gardèrent la forme primaire. Les Aïnous ont peut-être évolué, ou bien plusieurs méthodes sont utilisées comme cela arrive parfois au sein du même groupe ethnique, mais les documents que nous possédons sur leur technique de tir montrent que l’usage de l’arc a continué après l’apparition des armes à feu et qu’ils pratiquaient (et pratiquent probablement encore) la méthode tertiaire. Personnellement, je pense que la méthode tertiaire est une forme évolutive de transition entre la primaire et la méditerranéenne, l’adoption de cette dernière étant conditionnée par le perfectionnement des encoches de flèches bien ajustées à la corde.

4) LA METHODE MEDITERRANEENNE.

Elle consiste à tirer la corde avec l’extrémité de l’index du majeur et de l’annulaire, le pouce est inerte et le petit doigt rarement utilisé. Des dessins et des gravures antérieures au XVIIème siècle dépeignent les archers n’utilisant que l’index et le majeur. Ceci indique, soit qu’ils étaient d’une plus grande force, soit qu’ils avaient des arcs plus légers. Cette préhension, comme elle est pratiquée de nos jours dans le cadre de la pratique sportive du tir à l’arc, nécessite soit un gant, soit une palette de cuir protégeant l’extrémité des doigts.

Elle est appelée « méditerranéenne » parce qu’elle a vraisemblablement été pratiquée pour la première fois par des peuples du bassin méditerranéen, mais bien qu’elle soit associée aux civilisations les plus évoluées, on la retrouve chez des peuplades sauvages des plus primitives, comme les habitants des îles Andaman, les négritos nains des îles Philippines, les Veddahs de Ceylan, les indiens Botocudo du Brésil et d’autres tribus peu évoluées.

Sur une île du golfe de Californie, on trouve les derniers descendants d’une tribu connue sous le nom d’indiens Seri. Une importante étude sur ces indiens fut publiée dans le 17ème rapport annuel du bureau américain d’ethnologie par le Dr Wm. McGee. Le major Powell, président du bureau, dit dans la préface de cette étude : « Parmi les indigènes classés comme caucasiens, les indiens Séri semblent occuper le bas de l’échelle, ou presque. Ils ne possèdent aucune industrie ni agriculture organisée, ils habitent toujours leur territoire d’origine, leur mode de pêche est des plus simples, tandis que leurs embarcations (point culminant de leur culture) révèle qu’une large place est laissée à l’initiative individuelle, tant pour la forme que pour la construction et l’utilisation. Leur organisation sociale est d’une simplicité particulièrement significative … ». Dans ce rapport on trouve une illustration représentant un guerrier Seri tirant à l’arc et montrant une préhension méditerranéenne parfaite !

Les tribus aborigènes de l’Inde étant d’origine aryenne, il est normal d’y trouver cette méthode. La préhension méditerranéenne à deux doigts se rencontre encore sporadiquement dans le monde et surtout en Afrique Centrale.

Un dispositif composé de deux cylindres de caoutchouc s’enfilant sur la corde à l’endroit du tranche fil permet d’éliminer l’emploi de gant, doigtier ou palette de tir.

Enfin il faut mentionner une variante de la décoche méditerranéenne pratiquée par quelques tireurs américains contemporains, et qui consiste à placer les doigts sous l’encoche de la flèche. Mais il ne semble pas que cette technique soit d’un usage très répandu.

Gros plant de préhension méditerranéenne par un archer gaucher.

5) LA METHODE MONGOLE.

Les peuples asiatiques emploient une méthode très différente de celles déjà mentionnées, et qui consiste à tirer la corde avec le pouce. Il faut distinguer deux formes légèrement différenciées de cette préhension; en A, le pouce est retenu par l’index replié, les autres doigts étant soit allongés soit repliés contre la paume ; c’est la position la plus naturelle lorsqu’un anneau de pouce est utilisé. En B , le pouce est retenu par l’index, le majeur et parfois aussi l’annulaire ; cette technique s’impose d’elle-même avec l’emploi du gant de tir japonais. Toutefois, bien que ces deux variantes soient bien distinctes, elles peuvent cohabiter comme le prouve le document de la figure 16 qui montre des archers mongoles ; il est clair que l’archer du premier plan pratique la variante B, celui du second plan, la A .

Deux remarques s’imposent lorsqu’on aborde l’étude de la préhension mongole : le blocage du pouce par un ou plusieurs autres doigts permet au tireur de tendre des arcs plus puissants qu’avec l’une des autres méthodes ; la longueur de corde en contact avec la main du tireur est très réduite, ce qui limite le frottement au décoché. On peut ajouter que l’emploi du pouce permet une plus grande allonge, le recul de la main ne modifiant pas l’angle de préhension ; en outre, l’angle formé par la corde à l’allonge maximum ne risque pas de provoquer un pincement de l’encoche de la flèche par les doigts, ce qui explique pourquoi cette méthode était celle des archers utilisant des arcs composites puissants et courts (Perses et Turcs, entre autres). Par contre elle nécessite un ajustage parfait des encoches des flèches à la corde.

Un bas-relief d’un monument de Ninive nous montre la coexistence dans la même armée, de la méthode méditerranéenne à deux doigts et de la variante A de la méthode mongole. Toutefois, bien qu’ils aient la même forme d’arc, ces guerriers sont différenciés par leur costume, et ceux de gauche, venant de l’Est, ont importé leur technique de tir.

L’anneau de pouce, protection la plus répandue dans l’exercice de cette préhension, présente une assez grande variété de formes et ils sont taillés dans les matériaux les plus divers. On en trouve en fer, en bronze, en or, en os, en corne, en jade, en opaline, etc… .

Bas-relief de Ninive montrant un archer pratiquant la préhension mongole (à gauche) et un archer pratiquant la préhension flamande ou méditerranéenne à deux doigts (à droite).

L’anneau de pouce cylindrique, épais, comportant parfois un méplat et rarement décoré, est typiquement chinois. Monsieur Wu Ta Cheng précise que les anneaux de pur jade blanc étaient réservés à l’Empereur, ceux de sa suite étaient en ivoire. Le Père Etienne Zi, dans son livre « Pratique des examens militaires en chine » (Shangaï, 1896) remarque que les anneaux auxquels on attribue le plus de valeur, sont ceux en jade de la dynastie des Han, gris-blancs avec des veines rouges et des bandes vertes ; ceux qui proviennent des tombes de militaires ayant passé leurs examens, sont de couleur rougeâtre et on leur attribue un pouvoir de protection contre les esprits.

L’anneau plat, asymétrique, comportant une partie ressemblant assez à une visière de casquette, se trouve en Perse, en Turquie, en Asie Mineure et en Syrie. L’anneau de corne des Coréens appartient à ce type, la partie dépassant étant très allongée. Hansard (Book of Archery, p.136) parle ainsi de l’archer turc : pour protéger le pouce du frottement de la corde, il porte un large anneau d’agate, de cornaline, de marbre vert, d’ivoire, de corne ou de fer, selon son rang et ses moyens. Lorsque l’arc est tendu, la corde repose sur la face interne qui mesure environ 12mm de large ; l’extérieur n’a que la moitié de cette largeur. Ces anneaux, ainsi qu’une corde de rechange, sont habituellement transportés dans une petite boîte, suspendue au côté de l’archer, mais, par habitude, beaucoup les gardent constamment à la main, autant comme ornement que comme accessoire utile. En rapport avec la splendeur de leurs autres attributions, les anneaux sont ornés des plus belles créations de l’art de la joaillerie. Un anneau de jade, de cristal, de jaspe et même d'or, serti de diverses pierres, étincelle au soleil à chaque fois qu’une main d’une blancheur de neige tend la corde de soie. Une demie manche de velours cramoisi, richement brodé de fleurs d’or, protège le bras du retour de la corde. Le poids de l’or contenu dans l’un de ces brassards était remarquable et équivalait à trois ou quatre onces (85 à 115 gr).

Un très vieil anneau du type allongé fut découvert par le Dr Felix von Luschan, entre Damas et Palmyre. Cette région ayant fait partie du territoire Hittite, il est possible que cet anneau se révèle comme étant hittite ; il est en bronze, très usé, toutefois il reste des traces de gravure suffisantes qui ont permis à Madame Russell Robb (fille du Pr Morse) d’en reconstituer le dessin.

Bien que peu répandue, on trouve trace de la préhension mongole sur le continent africain. Le musée ethnologique de Berlin possède un anneau de fer recueilli en pays Bénoué par R. Flegel, et désigné par lui comme anneau pour tendre l’arc. Le musée de l’Homme de Paris possède également un anneau de fer cylindrique à paroi assez mince, trouvé en Afrique Centrale.

Les archers américains actuels qui pratiquent cette préhension, ont des anneaux en matière plastique copiés sur le modèle turc ou persan.

La méthode japonaise ayant déjà été traitée dans un précédent article, je ne la mentionne que pour mémoire.

Toutefois, la figure 24 donne quelques précisions sur la position de la main et le mouvement au décoché ; les explications sont extraites d’un traité de kyu-do (troisième volume, page 283).

Enfin il faut redresser une erreur commise par Sir Ralph Payne-Gallwey dans son ouvrage « The Crossbow ». Si l’autorité de cet auteur en matière d’arbalète ne fait aucun doute, par contre les croquis expliquant, dans l’appendice traitant des arcs orientaux, l’utilisation de l’anneau turc, relèvent de la plus haute fantaisie (fig.10, 11 et 12 de la page 14).

Détail du mouvement de la main à la préhension de la corde dans la pratique du Kyudo.

Figure 24 : Analyse de la décoche dans la pratique du Kyudo.

6) LES METHODES EXCEPTIONNELLES.

En dehors des cinq méthodes principales de préhension de la corde et de leurs variantes, il arrive que l’on observe des modes de préhension particuliers, pratiqués généralement par de très petits groupes d’individus. L’étude critique de ces méthodes aboutit généralement à des conclusions défavorables quant à leur efficacité, et c’est surtout l’instinct et l’habitude qui permettent à leurs utilisateurs d’obtenir dans la pratique les résultats recherchés.

J’en citerai deux qui illustrent d’une façon saisissante ce souci de recherche qui anime l’homme lorsqu’il s’agit, par la méthode empirique, de trouver la meilleure façon d’utiliser une arme ou un outil.

La description la plus complète et la plus satisfaisante d’une méthode de préhension de corde, avec tous les détails inhérents à l’expérience d’un archer, est donnée par le Dr Saxton T. Pope dans le numéro 3, vol. 13 des publications de l’université de Californie sur l’anthropologie et l’ethnologie américaines. Dans ce mémoire, intitulé « Yahi archery », le Dr Pope donne les résultats d’une étude du dernier survivant d’une tribu indienne avec lequel il a été en relation pendant trois ans. L’auteur dit : « Le présent papier est une tentative de présentation de faits concernant l’archerie d’une tribu, les Yahi, ou indiens de Deer Creek du centre nord de la Californie, la division la plus méridionale du type Yanan, représentée par la personne de son dernier survivant, Ishi, qui a résidé de 1911 à 1916 à l’université de Californie ».

Le Dr Pope a vécu avec Ishi pendant trois ans, il a chassé avec lui et l’a observé alors qu’il fabriquait ses arcs et ses flèches, illustrant tous les détails dans son étude. Une planche en couleurs montre dix-huit pointes de flèches en silex et en obsidienne ; la précision et la délicatesse incroyables qui caractérisent la fabrication de ces pointes dépassent presque l’entendement. Le Dr Pope précise : « La méthode de préhension était une modification de celle connue sous le nom de mongole, c’est-à-dire qu’il tendait l’arc avec le pouce replié sur la corde. Sur l’ongle du pouce, il apposait l’extrémité du majeur pour donner plus de force à la prise. L’index complètement replié, reposait sur la flèche pour la maintenir encochée ». Son dessin montre clairement la position des doigts. Je ne considère pas cette préhension comme une modification de la mongole, mais comme une forme tout à fait distincte, son seul point commun avec la mongole résidant dans l’usage du pouce. Selon le Dr Pope, Ishi connaissait plusieurs méthodes de préhension, disant que certaines autres tribus les employaient. La primaire était utilisée par certains indiens, et semblait être un critère de force. Pour la bonne compréhension du dessin, il faut préciser que pour tirer, Ishi tenait son arc horizontalement.

Une autre méthode, tout aussi différenciée, a été photographiée au Mexique, chez indiens Chiapas, près du lac Pelja. Ici, l’effort de traction est supporté par le dos de la première phalange de l’index complètement replié, le pouce maintenant la flèche en place.

Si on prend un arc et des flèches pour essayer ces deux méthodes sur le plan pratique, on comprend rapidement pourquoi elles n’ont pas soulevé l’enthousiasme des foules ! D’autres formes, aussi peu orthodoxes, ont certainement été essayées puis abandonnées, dans les endroits les plus variés à divers moments de l’histoire, mais il ne reste aucune trace de ces tentatives, et nous restons dans le domaine des suppositions.

7) LES METHODES UTILISANT UN ACCESSOIRE.

Un anneau de pouce, un gantelet, une palette de tir, sont de simples protections destinées à empêcher les doigts de souffrir du frottement de la corde au décoché. L’emploi de ces protections ne modifie en rien la position de la main qui tient la corde. Par accessoires de préhension, j’entends des objets dont l’emploi conditionne entièrement la position de la main par rapport à la corde. Les exemples qui suivent rendront ce distinguo plus évident.

Suivons l’ordre chronologique : c’est en Afrique que l’on voit les premières tentatives de fabrication d’accessoires destinés à donner plus de force à la main qui tend la corde. Nous en devons la connaissance au lieutenant Morgen, le dynamique successeur du capitaine Kund, qui observa la méthode des Wouté, tribu de l’arrière pays du Cameroun, et qui rapporta plusieurs pièces pour en faire la démonstration à Berlin. Contrairement à tous les autres peuples, les Wouté ne tendent pas l’arc avec les doigts, mais avec le milieu de la main. Pour ce faire, ils utilisent un accessoire formé d’un morceau de bois mince, courbé, et dont les extrémités peuvent être plus ou moins rapprochées, en fonction de la dimension de la main, au moyen d’une lanière de cuir. La corde est tendue en la tirant avec l’appareil, tandis que le pouce maintient la flèche en place.

A la suite de ces anneaux de main, viennent naturellement les dagues à manche creux de l’ouest africain, dont nous connaissons l’existence au Togo chez les Wouté et chez les Benoué, surtout chez ces derniers. Staudinger et Hartert rapportèrent déjà en 1886 une longue dague du modèle rencontré chez les tribus Kadarra et Korro, où ces couteaux servent aussi bien d’arme de poing pour la défense, que pour tendre l’arc grâce à une rainure courant le long du manche. Il est évident qu’avec une telle aide, on peut gagner en force mais pas en vitesse, néanmoins il en résulte sans discussion que ces tribus ont la même méthode de tension de l’arc que celle qui a depuis été observée plus au sud par le lieutenant Morgen.

De nos jours c’est en Amérique que l’on voit fleurir le plus grand nombre de « gadgets » destinés à faciliter la tension de la corde. Je ne citerai que pour mémoire l’engin mis sur le marché il y a cinq ou six ans par la firme Make-All Tool & Die Co, qui est une véritable mécanique et qui rappelle par trop une crosse de revolver. La maison Wilson de Springfield, Missouri, qui fabrique les fameux arcs Black Widow, a mis au point un dispositif à lanière. Le principe en est simple : un bloc en matière moulée logeable dans le creux de la main, est équipé d’une sangle réglable enserrant trois doigts et dont le bout libre, maintenu par le pouce contre une surface antidérapante tient la corde de l’arc. Pour décocher, il suffit de relâcher la pression du pouce sur la lanière, mais la friction inévitable des trois ou quatre centimètres de lanière avec la corde n’est pas pour favoriser la précision et il semble que cet accessoire soit plus populaire chez les adeptes du flight-shooting que chez les tireurs sur cible.

Les deux modèles que nous allons voir maintenant semblent plus rationnels. Commençons par le premier dans l’ordre chronologique. D’une seule pièce, il peut être taillé dans un morceau de bois dur. La partie antérieure comporte deux évidements dans lesquels viennent se loger l’index et le majeur ; un décrochement latéral permet d’accrocher la corde et de la tirer ; la partie postérieure est façonnée de façon à épouser le creux de la paume de la main, enfin dans un trou passe une lanière qui permet, en y passant le poignet, de lâcher l’appareil sans le perdre, pour effectuer certaines opérations, comme, par exemple, retirer les flèches de la cible, ou encocher. Pour décocher, il suffit d’imprimer à l’engin un léger mouvement de rotation qui libère la corde de son cran. La corde passe entre le bois et le pouce qui peut ainsi en éviter les écarts. L’avantage de la simplicité de ce modèle réside dans le fait que l’amateur moyen peut en réaliser lui-même la fabrication et adapter la forme à sa morphologie personnelle.

Le second modèle, que l’on trouve exploité commercialement sous forme d’objet en plastique moulé, accroche la corde pratiquement de la même façon que le précédent, mais l'appareil est beaucoup plus petit et les doigts qui effectuent la traction, l'index et le majeur, exercent leur effort de part et d’autre du plan dans lequel se déplace la corde. Pour décocher, le mouvement consiste, à exercer une traction plus forte du majeur en permettant à l’index de pivoter légèrement vers la corde qui s’échappera de son cran.

Une remarque générale concernant tous ces accessoires de décoche, ainsi d’ailleurs que l’anneau de pouce turco-mongole, est que leur emploi implique un ajustage parfait des encoches de flèches à la corde. La technique moderne a naturellement résolu le problème, grâce au plastique moulé, et les encoches suédoises « bjorn » semblent être faites tout exprès pour cet usage.

Il est bien évident que sur le plan sportif l’emploi de ces aides de décoche est un sujet de controverses. Mais il est plus que probable que dans un proche avenir, les aides de décoche ne comportant pas de pièces mécaniques articulées, seront autorisées dans les concours, voire même dans les championnats F.I.T.A. On voit bien sur les pas de tir, des arcs hérissés de hausses micrométriques et de stabilisateurs de toutes formes et de toutes dimensions ! Dans ces conditions pourquoi ne pas autoriser un accessoire que l’homme des cavernes aurait très bien pu imaginer et fabriquer si on lui en avait laissé le temps. Ou bien, si l’on voulait réellement préserver la pureté du tir à l’arc, il fallait en rester à l’arc en if ou en amourette, la flèche en tilleul et la bonne visée à la pointe de flèche, grâce à laquelle, en couvrant la troisième feuille de la basse branche du marronnier derrière la troisième garde, on avait une petite chance de faire au moins un trois !…

Pour en savoir plus il y a le livre.... :10:

PS : Pierre c'est pas celui là le poste le plus long?

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Pierre je ne comprends pas ta question sur "ethnocentrisme à la mors moi le noeud"

:mad2:

Je lance juste un peu d'huile sur le feu pour voire si ça brule ... :wub:

Je vous trouve un peu mou en ce moment (depuis quelques heures seulement....)

:10:

:30:

Plus animateur que modérateur... :oups:

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Enfin il faut mentionner une variante de la décoche méditerranéenne pratiquée par quelques tireurs américains contemporains, et qui consiste à placer les doigts sous l’encoche de la flèche. Mais il ne semble pas que cette technique soit d’un usage très répandu.

vous voyez y a pas que moi qui fait ca!

gery, le texte a omis la prise flamande pratiquee par les longbow men anglais du moyen-age:index au -dessus et majeur en-dessous! :37:

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gery tu vends de la camelote! :10: :10: :10:

pour en revenir au sujet: je ne vois aucuns problemes a ce qu´un archer modifie sa prise en fonction de la distance. c´est exactement ce que je fais: en dessous de 25 m 3 doigts en-desous et au-dela mediteraneene avec le meme point d´ancrage a la comissures des levres. :29:

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perso la prise de tète j'ai pas essayé mais j'ai déjà tiré comme un pied :pfff:

de toute façon et xian sera je pense daccord avec moi il n'y a pa eu prise de tète mais plutot exposition d'opinions divergentes dans une discussion constructive entre personnes respectueuses les unes des autres

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