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Fabriqué en Dordogne


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Bonjour à toutes et à tous,j'aimerai beaucoup participer à une manche de tir préhistorique,je me suis fabriqué un arc et aussi sa corde qui je l'espère tiendront jusqu'à la.

Voici le truc,une fine tige de cornouiller sanguin transformée en petit arc de 150 cm sur a peine 2,5cm de diamètre pour quand même 55#@25",sans fioritures,pas de colle,de cuir ou quoi que ce soit.prim2.jpg

Edited by Nean dhertal
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La corde est en fibre de yucca en deux brins de dimension aléatoire,un peu au pif,j'ai extrait la fibre des feuilles séchées et trempées dans l'eau,je suis surpris de sa résistance,je l'ai emmenée sur l'arbre d'équilibrage a 25 pouces avec ses 55 livres,pour l'instant ça tient,posée sur des poupées en corde végétale,simplement enroulées sur le bois.prim3.jpg

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il y a 28 minutes, Link a dit :

En revanche, tirer avec un arc plein de fissures, je ne m’y risquerais pas.

avec de l'if, moi non plus.

Avec du cornouiller, d'expérience il ne devrait pas éclater en de multiples morceaux mais restera plus sûrement en un seul morceau, après avoir averti par des craquements . (j'ai même fait à Bougon mon meilleur tour sur 10 cibles après que la branche du haut de mon holmegaard en cornouiller eut craqué. Soigné sur place avec une attelle en bois bien ligaturée. Et j'ai ensuite réparé cet arc et l'ai encore utilisé pendant plus d'un an)

Donc avec du cornouiller, je serais bien joueur:whistling:

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Il y a 6 heures, Link a dit :

En revanche, tirer avec un arc plein de fissures, je ne m’y risquerais pas.

D'après la photo, les fissures sont dans le sens de la longueur et ça me paraît moins embêtant que par le travers. Quelques ligatures de fibres végétales (ou de cuir) disposées à intervalles réguliers sur les 2 branches (pour l'esthétique) pourraient prolonger la longévité de l'engin (sans rien gâcher de son look "primitif"). Mais je ne suis pas le proprio de l'engin, of course :original:...

Mais j'ai effectivement observé que des micro-fissures pouvaient apparaître sur des arcs en cornouiller après des milliers de tirs et des années d'utilisation. Sur le lien suivant, l'auteur décrit l'une des caractéristiques de cette essence. Je cite : "cette essence emprisonne l’humidité et la stocke dans les parois cellulaires, régulant la pression atmosphérique à son gré. Le cornouiller enferme l’humidité en son coeur comme l’on enfermerait nos biens précieux ' dans un coffre- fort '. Le processus de séchage actif et de profilage du fût sont mis en œuvre dès la coupe, pour évacuer l’humidité en surface".

Question perso : peut-être cette humidité "enfermée" comme dans un "coffre-fort" finit-elle par s'évacuer bien longtemps après un premier séchage du bois (qui ne serait qu'apparent) ?

Le lien : https://www.arc-bois-chasse.fr/fleches-en-cornouiller/

 

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Il y a 3 heures, Le Paresseux a dit :

D'après la photo, les fissures sont dans le sens de la longueur et ça me paraît moins embêtant que par le travers. Quelques ligatures de fibres végétales (ou de cuir) disposées à intervalles réguliers sur les 2 branches (pour l'esthétique) pourraient prolonger la longévité de l'engin (sans rien gâcher de son look "primitif"). Mais je ne suis pas le proprio de l'engin, of course :original:...

Mais j'ai effectivement observé que des micro-fissures pouvaient apparaître sur des arcs en cornouiller après des milliers de tirs et des années d'utilisation. Sur le lien suivant, l'auteur décrit l'une des caractéristiques de cette essence. Je cite : "cette essence emprisonne l’humidité et la stocke dans les parois cellulaires, régulant la pression atmosphérique à son gré. Le cornouiller enferme l’humidité en son coeur comme l’on enfermerait nos biens précieux ' dans un coffre- fort '. Le processus de séchage actif et de profilage du fût sont mis en œuvre dès la coupe, pour évacuer l’humidité en surface".

Question perso : peut-être cette humidité "enfermée" comme dans un "coffre-fort" finit-elle par s'évacuer bien longtemps après un premier séchage du bois (qui ne serait qu'apparent) ?

Le lien : https://www.arc-bois-chasse.fr/fleches-en-cornouiller/

 

Tu viens de confirmer une chose que j'ai plusieurs fois remarqué sur le cornouiller c'est cette étrange capacité à moduler son bois en fonction des moments,le même arc qui passe de nerveux a tout mou et vice versa,peut être que c'est dû, comme tu l'expliques,a cette humidité stockée dans le bois et d'autres mystères de la nature.Je ne suis pas inquiet pour les fissures qui sont longitudinale je suis joueur et je compte sur un crac d'avertissement avant qu'il me pète a la tête.La corde a l'air de bien tenir il faudra juste faire des encoches de flèches assez large pour pas trop frotter sévèrement dessus.Je le laisse comme ça,je prévois de faire du brai de merisier,si ça marche je colmaterai et ligaturerai avec,ça c'est encore une autre histoire.

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Joli cet arc primitif et la corde il fallait oser, bravo à toi pour l'avoir réussi.

 

Le 27/06/2022 à 19:44, Nean dhertal a dit :

Le bois a été chauffé ce qui a provoqué des fissures partout, même sur le dos et il a l'air de bien tenir quand même,je m'en sert régulièrement sans signes de casse.

J'ai remarqué ça aussi, c'est un bois qui supporte très mal la chaleur sèche... j'avais fais des courbures à la vapeur assez prononcées sur mon 1er cornouiller et c'était très bien passé, peut être un coup de chance.

J'en ai un fendu aussi qui tire très bien et ne semble pas près de lâcher alors que j'ai cassé quelques arcs en frêne sans le voir venir. Le cornouiller et vraiment un bon bois.

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Je rajouterai de ma petite expérience de cette essence de bois,qu' une fois coupé,j'essaye de le laisser sécher dans la maison a une température plutôt régulière au moins les trois premières semaines et qu'ensuite je ne commence à l'ebaucher qu'une fois qu'il m'a l'air stabilisé au niveau de l'humidité,j'ai remarqué que ça évite beaucoup de vrillages inattendus,surtout au niveau des bouts de branches.

Sur une bonne dizaine d'arc en cornouiller,seulement deux ont pétés net a l'équilibrage après un crac de mise en garde.

A la chaleur sèche c'est très aléatoire,certains fissures d'autres pas...cette histoire d'humidité dans ses cellules pourrai expliquer cela.

Ce qui me pose problème,ce sont les plis de compressions,parfois importants qui arrivent a faire perdre de la puissance,ramollissent et même parfois déséquilibrent l'arc.

Ce bois reste une belle essence pour faire des petits arcs autochtones puissants,un peu comme un "upgrade" du noisetier je trouve.

Edited by Nean dhertal
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Le 28/06/2022 à 19:16, Nean dhertal a dit :

Tu viens de confirmer une chose que j'ai plusieurs fois remarqué sur le cornouiller c'est cette étrange capacité à moduler son bois en fonction des moments

En fait, j'aimerai surtout savoir d'où Christophe Escudier (le facteur d'arc que j'ai cité) a soutiré cette info. L'utilisation de cette essence ayant disparu de nos jours (l'utilisation, pas l'essence :23:), il s'avère impossible de trouver une seule étude scientifique s'y rapportant.

Par le passé, j'imagine que l'utilisation du cornouiller (surtout en tant que manche d'outils) favorisait la transmission d'un savoir de façon orale entre artisans, tourneurs sur bois etc.

Mais le fil du savoir a été rompu du fait de la modernisation de la société et de l'éradication des anciennes sociétés rurales. Cela a contribué à la perte de tant de connaissances (issues de la pratique) que nous en sommes souvent réduits aujourd'hui à "re-inventer l'eau chaude"...

Qui sait aujourd'hui que les cornouilles ou les nèfles peuvent se manger (dans le cas des nèfles, elles peuvent rallonger la compote de pomme vu la similitude de texture) ?

 

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Il y a 11 heures, Le Paresseux a dit :

 

Mais le fil du savoir a été rompu du fait de la modernisation de la société et de l'éradication des anciennes sociétés rurales. Cela a contribué à la perte de tant de connaissances (issues de la pratique) que nous en sommes souvent réduits aujourd'hui à "re-inventer l'eau chaude"...

Qui sait aujourd'hui que les cornouilles ou les nèfles peuvent se manger (dans le cas des nèfles, elles peuvent rallonger la compote de pomme vu la similitude de texture) ?  

 

 

Tu as bien raison,on invente vraiment rien,on repart juste à zéro, alors partageons notre expérience pour redonner vie à ces anciens savoirs,par les temps qui courent ça pourrait bien nous être utile😉.

Tout ce que la nature nous offre généreusement devrait rester inépuisable ce qui n'est pas le cas de notre civilisation bancale.

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Je ne pense pas qu'on puisse comparer les arcs d'aujourd'hui avec les arcs du moyen age ou du néolithique, ils ont en commun d'être des arcs mais comme le dit le paresseux le fil du savoir a été rompu.

Par exemple le bois de résonance utilisé en lutherie calcul la date d'abatage en fonction de la lune que se soit dans son cycle sidéral et son cycle synodique à cela il faut ajouter que l'arbre doit pousser entre 1000 et 1500m d’altitude, avoir une croissance lente dans une cuvette topographique sur un versant nord peu ensoleillé, une couronne parfaitement symétrique non exposée au vents, une bonne partie du fut sans branche ni nœuds, ainsi que la rectitude parfaite des fibres.

Toutes ces conditions donnent un bois à la fois dur et léger, avec des cernes très fins et réguliers et sa musicalité apparait déjà à sa manutention lorsqu'on le heurte légèrement.

Dans une forêt réputée à la frontière jura/suisse on estime que seul 1 épicéa sur 10000 était apte à fournir du bois de résonance...

On est loin du j'ai trouvé un cornouiller pas trop tordu dans la haie du voisin coupé en mai en nœud lunaire...:grin:

L'if était un arbre sacré pour beaucoup de peuple et il reste un mystère pas seulement en facture ou fracture d'arc... qui peut me dire pourquoi il est classé dans les conifères et les résineux alors qu'il forme des fruits isolés et pas des cônes et qu'il est dépourvu de canaux résinifères. :tristounet:

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Joli boulot (...enfin, cornouiller...)... Je suis spécialement admiratif de ta corde en yucca (apprendre à faire mes cordes végétales... prochaine étape lors de la prochaine pandémie? :devil_2:)...

Le 29/06/2022 à 08:29, Nean dhertal a dit :

Je rajouterai de ma petite expérience de cette essence de bois,qu' une fois coupé,j'essaye de le laisser sécher dans la maison a une température plutôt régulière au moins les trois premières semaines et qu'ensuite je ne commence à l'ebaucher qu'une fois qu'il m'a l'air stabilisé au niveau de l'humidité,j'ai remarqué que ça évite beaucoup de vrillages inattendus,surtout au niveau des bouts de branches.

Je dois un de ces jours aller couper 2 beaux troncs d'un cornouiller (sanguin je pense, au vu des feuilles, mais pas de rouge visible du sol...?) droit, sans noeuds et d'un bon diamètre (env. 10-15cm!... de quoi tirer au minimum 2 ébauches par pièces) dans la "haie" d'un voisin (@lefred: on est plus en mai, et j'éviterais les noeuds lunaires 😉...). Je me posais la question du séchage: écorcé, fendu, encollage des bouts et "ligaturage" sur une latte pour tenter de l'empêcher de vriller ; ou d'une pièce écorcé (plus long). Du coup comme tu les sèches d'une pièce et que tu semble avoir un peu d'expérience avec ce bois, mes questions sont les suivantes:

Bouches-tu les ports en bout de branches, ou laisses-tu le bois nature?

As-tu déjà séché du cornouiller d'un tel diamètre?

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Il y a 6 heures, SiMojo a dit :

 

Je dois un de ces jours aller couper 2 beaux troncs d'un cornouiller (sanguin je pense, au vu des feuilles, mais pas de rouge visible du sol...?) droit, sans noeuds et d'un bon diamètre (env. 10-15cm!... de quoi tirer au minimum 2 ébauches par pièces) dans la "haie" d'un voisin (@lefred: on est plus en mai, et j'éviterais les noeuds lunaires 😉...). Je me posais la question du séchage: écorcé, fendu, encollage des bouts et "ligaturage" sur une latte pour tenter de l'empêcher de vriller ; ou d'une pièce écorcé (plus long). Du coup comme tu les sèches d'une pièce et que tu semble avoir un peu d'expérience avec ce bois, mes questions sont les suivantes:

Bouches-tu les ports en bout de branches, ou laisses-tu le bois nature?

As-tu déjà séché du cornouiller d'un tel diamètre?

J'ai repéré comme toi un magnifique tronc d'un beau diamètre,je pense le marquer et aller le couper a la descente sève,c'est pas tous les jours que j'en vois des comme ça.

Je n'ai encore jamais séché un cornouiller de ce diamètre,mais je procéderais de la même façon,comme tu le dis, écorcer entièrement la pièce de bois et laisser tel quel evaporer l'humidité,ça empêche vraiment de mon expérience de vriller.

je n'ai jamais bouché les bouts de branches,mais je n'ai jamais non plus coupé un bois a cette période de l'année où la chaleur accélére considérablement et violemment le sechage.

AVec un bois aussi fantasque je prendrais toutes mes précautions pour d'aussi belles billettes.

J'ai remarqué une autre chose,ce bois a tendance dans mon cas a "ramollir" un peu lors de l'équilibrage,je prévois donc toujours un peu plus puissant que prévu et garde l'arc tendu a l'allonge qqs secondes avec le peson car il n'est pas rare de voir sa puissance diminuer en restant fixe a l'allonge,ça stabilisé a un moment.

Tiens nous au courant de tes observations et bonne facture a toi.

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Il y a 9 heures, Nean dhertal a dit :

Sans aucune indélicatesse de ma part,vous êtes conscients que ces histoires d'archers anglais sont complètement hors sujet...

Le pourrissage de sujet, une vieille tradition webarchère... 😄

J'ai redirigé les messages "if et arcs angloys" sur un nouveau sujet.

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Bon,la corde a fini par céder,mais pas moi,j'en ai donc fait une autre.

La première était en deux brins toronnés et faisait env. 3mm de diamètre.

La nouvelle est en deux fois deux brins toronnés pour env. 5mm de diamètre,c'est beaucoup plus rassurant à l'armement.

La première a fait des cracs comme un arc avant de céder,ce qui m'a alerté et evité de me mettre un coup de poing dans les dents en cassant juste avant d'arriver a l'allonge c'est le risque et psychologiquement c'est un stress a chaque armement.IMG-20220704-075041.jpg

Edited by Nean dhertal
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