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Tir à L'arc Sur Perche Verticale


Guest l'arquebusier
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Guest l'arquebusier

bonjour à tous les amies archers

je voudrais vous montrer des photos et documents sur le tir à l'arc sur perche verticale

j'aimerais avoir quelques renseignement pour les publier sur cette page

merci :07:

à bientot :37:

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Guest un archer du lillerois

Le tir à l'arc à perche verticale

Lorsque M. Bottin le célèbre inventeur de nos annuaires vint travailler dans le Nord, en tant que secrétaire du préfet, il fut émerveillé par la discipline que nous appelions alors tir à l’oiseau et décrivait ainsi ce dernier dans l’annuaire statistique du Département du Nord, de l’an XI de la République : « un oiseau en bois est fixé au bout d’une très haute perche. On tire dessus avec l’arc, celui qui abat l’oiseau a le prix… Divertissement innocent qui développe les forces et l’adresse, multiplie les relations sociales, répand la gaieté et contribue, sous ce triple rapport, au bien être général ».

Aujourd’hui, le tir à l’oiseau existe toujours en Europe, principalement en France (Flandre et Artois), Belgique et Pays-Bas, mais se fait reconnaître sous un autre nom : le tir à l’arc sur perche verticale. Les archers sont regroupés en sociétés, elles-mêmes réunies dans une union qui s’occupe d’organiser des concours et aide financièrement les organisateurs pour les mises. Nous avons à Wormhout une société d’archers « la Guillaume Tell » qui peut se prévaloir d’être à la fois une association sportive et traditionnelle.

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Guest un ami archer

:29: salut à toi

Il est une tradition qui perdure depuis plusieurs siècles à Charolles et à Couches, celle du Tir à l’Oiseau. Au Moyen Age, des corporations d’archers, d’arquebusiers ou d’arbalétriers étaient chargées d’assurer la défense des villes face aux attaques ennemies. Composées de jeunes gens de la bourgeoisie, ces compagnies s’entraînaient au tir sur un oiseau en bois bardé de fer, perché dans un arbre, nommé « Papegault » ou « Papegaî » selon les régions. Le roi Charles VII exempta les archers émérites de « taille », sorte d’impôt foncier. Ce fut le point de départ des privilèges. Celui qui abattait le Papegault se voyait confier le haut commandement des Compagnies de la Province durant toute une année, s’il l’abattait trois années consécutives, il acquérait ces privilèges à vie. Chaque année en juillet, la « Clairière du Tir à l’oiseau » dans la forêt de Charolles accueille les prétendants modernes, amateurs de tir, qui ne gagnent plus d’avantages mais sont félicités pour leur adresse. C’est la Confrérie du Tir à l’Oiseau, créée en 1964, qui organise ces réjouissances estivales, avec repas champêtre, précédées en janvier par le chapitre de la Confrérie donnant lieu à des intronisations, le week-end de la Saint-Sébastien, patron des archers. Une fête traditionnelle qui fêtera cette année sa 1 079ème édition !

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Guest un futur champion de tir

:37: c'est pour toi et les amis archers de lillers B

Le tir à l'arc

Le tir à l'arc est, depuis 1972, une discipline sportive olympique, mais nul ne peut ignorer que cette activité millénaire, enracinée dans l'histoire et la culture de notre contrée, a connu des vocations diverses : moyen de chasse dans la préhistoire, force de guerre au Moyen Age, l'arc devient, jusqu'à la Révolution, l'arme de nombreuses compagnies franches. Ces compagnies sont des formes de milices bourgeoises ou "gildes" assermentées aux seigneurs et chargées de maintenir l'ordre dans nos communes. Dépendantes des pouvoirs militaires et civils, respectueuses de la royauté et de valeurs chevaleresques, elles prennent souvent un caractère religieux et l'appellation de "confréries" sous l'égide de Saint Sébastien.

Mais, en même temps, le tir à l'arc est, aussi et surtout, depuis toujours, un jeu : le "tir à l'oiseau" se pratique déjà dans la Grèce Antique ; en période de paix, les Francs-Archers "bersaudent "dans les douves des châteaux et les ordonnances de Saint Louis et Charles V encouragent l'exercice du "Noble Jeu de l'Arc". Les 17ème et, particulièrement, 18ème siècles sont marqués par la moralisation du jeu, sa réglementation par Monseigneur de Pomponne, ainsi que l'organisation à Roubaix, Tourcoing, Lille,… de grands concours de tirs à l'oiseau, réunissant de nombreuses et riches compagnies ou confréries.

Les "gildes de l'arc en main" servent aussi "d'ornement" aux fêtes publiques, locales et processions religieuses : les archers y montrent leur adresse et défilent, portant chapeau avec plume d'oie et insigne de Saint Sébastien, précédés de leurs tambours, fifres et porte-enseigne, accompagnés de leur "fol" sur un cheval d'osier.

L'événement annuel le plus important pour les archers est le "jour de l'oyselet", "tir au papegai", occasion d'attribution du titre de "Roy" et de sorties solennelles dans nos villes. Les confrères tiennent aussi des "francqs-disners" très copieux et "arrosés"; chaque confrérie a, d'ailleurs, son siège dans un cabaret et possède parfois un jardin.

Les révolutionnaires suppriment ces milices armées teintées d'esprit religieux et royaliste, mais, dès 1800, les archers se regroupent dans nos communes. Il s'agit, désormais, de sociétés de plaisirs, purement récréatives, qui se créent et se multiplient au long du 19ème siècle et figurent parmi les plus anciennes et populaires sociétés locales. Le maniement de l'arc devient exclusivement un jeu et le restera jusque vers 1960.

Comme les nombreuses autres sociétés de loisirs de l'époque, les associations d'archerie s'installent dans les estaminets qui s'ouvrent partout. Possédant chacune leur drapeau et une réglementation stricte, elles participent toujours à la vie quotidienne de nos communes, aux célébrations publiques et organisent entre elles maintes confrontations ludiques. Le "tir au but" ou "tir au berceau" se pratique dans les arrière-salles ou à l'étage des cabarets, le "tir à l'oiseau" dans les pâtures à proximité. Les tirs des "craquelins", des "mouffles" et toujours les tirs pour l'obtention des titres de "Roy, Empereur ou Roitelet" figurent dans les coutumes.

En 1935, lors d'une réunion des délégués de nos sociétaires, clôturée par un "vivat fraternel" et un "bon vin de France", il est fait l'éloge de la "concorde régnant au sein de ces belles associations où les hommes viennent se délasser après les fatigues de la semaine dans une franche et saine camaraderie". René BAZIN dépeint dans, "le Roi des Archers", avec minutie et sensibilité, les arcs, flèches, le local d'exercice et le geste de l'archer qui ajuste son tir "en s'asseyant en l'air".

Il décrit aussi les liens d'amitié et de respect qui unissent des compagnons archers roubaisiens en 1927-28, les notions de loyauté et honneur insufflées par la Chevalerie d'Arc toujours présente, et exaltées dans son roman, au point que le tir à l'arc devient, pour le personnage central au delà d'une distraction régionale, le "symbole d'une attitude de vie".

Après 1945, le jeu populaire de l'arc poursuit son développement dans les cafés, lieux de réunions et concours amicaux. Les sociétés de Roubaix, Tourcoing et environs sont fédérées et organisent des grands tournois franco-belges. Les archers continuent à défiler le 14 Juillet et les fêtes de la Saint Sébastien, du centenaire d'une association ou encore les conduites des Roys sont toujours l'occasion de messes, selon les circonstances, cortèges, musique et drapeau en tête, avec "chapelles" et maintes réjouissances.

Vers 1960-70, ces sociétés récréatives connaissent un dernier éclat avant leur disparition et celle des cafés sièges de leurs activités, ainsi que la structuration et l'évolution du jeu d'arc vers un sport. Les affiliations à la Ronde des Flandres, puis à la F.F.T.A. se multiplient. Les tirs se pratiquent dans les arrière-salles, "à la broche" ou "sur des oiseaux" et à l'extérieur, "sur cible". Les cafés accueillent, tour à tour, de nombreux championnats patronnés par la ville et la presse locale, avec versement de mise et attribution de prix par oiseau abattu. En même temps, le tir à l'arc revêt un caractère plus sportif au travers des tournois de tirs sur cibles auxquels participent des "compétiteurs" de niveaux régional et national. Jusque vers 1970, les habitudes de vie des sociétaires demeurent cependant quasiment inchangées au travers de leurs défilés, participations aux fêtes nationales, locales, tirs et distractions diverses. L'amitié et la solidarité, valeurs héritées du passé, la joie et la bonne humeur règnent toujours entre les membres.

Beaucoup de cafés disparaissent après 1975. La structuration des associations s'accélère. Le matériel d'archerie, les méthodes d'entraînement évoluent. Le tir à l'arc est devenu un sport olympique qu'hommes, femmes et enfants pratiquent dans les salles et sur les terrains municipaux. Le caractère ludique et convivial de l'arc reste néanmoins présent au travers des traditions du Noble Jeu encore perpétuées par nos anciennes compagnies et confréries de Roubaix, Bousbecque, Tourcoing, Bondues et autres… et, sur un plan plus général, il convient de souligner que

l'arc, outLE JEU DU PAPEGUAY re son aspect actuel sportif, reste, fondamentalement, un jeu générateur de plaisir, une passion fédératrice de la grande famille des archers unis par des siècles de coutumes festives

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Guest salut lillerois

:24: bravo tu es un as et tu as un don du tir c'est pour toi

Le jeu du papeguay, qu'on pourrait assez justement appeler le Tournoi de la bourgeoisie, remonte au commencement du quatorzième siècle. C'était un tir à l'arc, à l'arbalète ou à l'arquebuse, dont le vainqueur prenait le titre de roi, et avait droit à certaines exemptions.

Dès le quinzième siècle, on le trouve en usage dans la plupart des provinces de France, en Bretagne, en Dauphiné, en Provence, en Gascogne, tantôt sous ce nom, tantôt sous celui de tir à l'arbalète, et aujourd'hui encore nous l'avons vu conservé dans quelques petites villes, dans le Soissonnais, par exemple, par des compagnies organisées militairement sous le nom de compagnie de l'arc.

Des ordonnances rendues en 1407 et 1471 avaient accordé à celui qui abattrait une fois le papegault l'affranchissement des tailles, aides, dons, emprunts, quêts, arrière-quêts, gardes de portes, et de tous autres subsides personnels, avec attribution de noblesse héréditaire, place et rang aux états, à celui qui l'abattrait trois fois. Ces compagnies se composaient de l'élite de la bourgeoisie ; la noblesse toutefois ne dédaignait pas de s'y faire incorporer. Nous avons retrouvé dans la vie de Du Guesclin, qu'il avait remporté dans sa jeunesse, au champ Jaquet, à Rennes, le prix du papeguay et de la lance. Plus tard, en 1544, nous trouvons une ordonnance qui interdit aux prêtres la faculté de s'enrôler parmi les chevaliers du papeguay. Enfin des privilèges postérieurs de la compagnie de Nantes portaient qu'il n'y avait que les gouverneurs, présidents et seigneurs de la cour, et messieurs des comptes qui pourraient y tirer sans faire le serment ordinaire.

Les exercices du papeguay avaient lieu presque toute l'année, ordinairement le premier dimanche de chaque mois. Mais les fêtes de la compagnie n'avaient lieu qu'une fois l'an, dans quelques provinces, au mois de mars ; dans d'autres, au mois de mai. A cette époque, les chevaliers se réunissaient quatre dimanches de suite pour tirer le joyau, et le vainqueur de chaque journée tirait toujours le premier à la journée suivante. On élevait sur une tour un mât soutenu de chaque côté par des haubants, on plaçait l'oiseau sur l'extrémité, et on le tirait d'en bas presque perpendiculairement.

Le costume a varié avec les époques ; il consistait, en 1668, en un haut-de-chausse large et plissé avec boucles retombant de la ceinture, ceinture de buffle, petite veste ou justaucorps, manches courtes avec bouffantes sur l'avant-bras, manches de chemises serrant le poignet, et chapeau de forme ronde et basse à bords plats. Dans un règlement de 1728, nous trouvons le costume suivant de rigueur :

Officiers : Habit de drap écarlate en surtout, bordé d'un galon d'or

Brigadiers : Même habit, galon d'or sur la manche et la poche

Chevaliers : Même habit simple, chapeau bordé d'un galon avec cocarde blanche.

Bien que l'usage de ce tir à l'arbalète se soit conservé jusqu'à notre époque, dès le milieu du dix-septième siècle, on avait enlevé à la plupart des compagnies leurs privilèges les plus importants ; aujourd'hui il ne leur en reste plus d'aucune sorte.

Quant à l'étymologie du mot papeguay, papegay ou papegault, nous ne pouvons être d'accord avec un critique qui fait venir papegault du mot grec papoikos, jeu de nos ancêtres, ou de padoikos, jeu de l'arc, et qui trouve ainsi l'occasion de faire remonter le jeu du papeguay aux Troyens, et d'en trouver le description dans un chant de l'Iliade. Nous croyons la suivante préférable. Les Italiens appellent le perroquet papagallo ; les Espagnols papagayo. Chez nous-mêmes, au douzième siècle, papegault ne signifiait rien autre chose ; au moins doit-on tirer cette conséquence de la description suivante du papegault que nous avons trouvée dans un manuscrit de cette époque : « Papegault est un oiseau vert, mais son bec et ses pieds sont rouges et a plus grande langue et plus lee (déliée) que nul oiseau, parquoi il dit paroles articulées en semblance d'omme, se on lui enseigne de sa jouvence, dedans le second an de son âge, etc. » Au Moyen Age, le papegault n'était donc rien autre chose que le perroquet.

Maintenant, qu'on se rappelle que dans tous les tirs à l'arc l'oiseau était le plus souvent en bois ou en carton, presque toujours peint en vert, et sinon imitant parfaitement le perroquet, ayant au moins la prétention de lui ressembler. Toutes ces considérations seront plus que suffisantes pour faire admettre que le jeu du papegault signifiait jeu du perroquet, et que ce jeu s'appelait ainsi, parce que l'oiseau qui servait de but aux tireurs avait été peut-être dans l'origine un perroquet véritable.

re son aspect actuel sportif, reste, fondamentalement, un jeu générateur de plaisir, une passion fédératrice de la grande famille des archers unis par des siècles de coutumes festives

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Guest un ami archer qui te trouve supe

bonjour à toi et à bientot :104:

Au quinzième siècle, cette coutume encouragée par les rois de France, dans le but d'engager l'élite des bons citoyens à apprendre l'exercice de l'arbalète, de l'arc et l'arquebuse, avait donné lieu à la formation dans chaque province de corporations assez puissantes, et jouissant de privilèges assez considérables. Celle sur laquelle nous avons trouvé le plus de renseignements est la compagnie des chevaliers du papeguay de Nantes. Elle avait été créée par les ducs de Bretagne et confirmée par les rois de France depuis la réunion.

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Guest un amateur du tir à l'arc

:07: :107: super l'histoire du tir à l'arc

tu as une tres bonne idée

je te donnerais des photos dés que je peux :29:

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Guest l'arquebusier
Super, pour cette page d'histoire

Beau travail de recherche :07:

Rendez vous à l'entrainement les amis Lillerois :génial:

salut ami archer de l'artois :37:

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Guest l'arquebusier

Le principe en est tout simple:

- sur un perche de min. 25 m de haut surmontée d'une herse, sont placés des «oiseaux», cylindres de bois ou plastiques garnis de plumes;

- l'archer tire au bas de la perche et doit abattre le plus d'oiseaux possibles;

- les oiseaux lui rapportant des points selon leur hiérarchie.

L'archer dispose d'un arc traditionnel sans viseur et d'une flèche munie à son extrémité d'un embout en plastic appelé "boutch" ou "maquet". :ange: :ange:

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Guest Tir à l'Oiseau

Tir à l'Oiseau

Avec plus d 'un siècle d'existence, la manifestation du Tir à l'oiseau est certainement la plus ancienne de notre cité. Au mois de juillet, le lundi qui suit la sainte Madeleine (patronne de la ville), très tôt le matin, chevaliers et officiers de la confrérie, vêtus de capes rouges, coiffés d'un bicorne et portant en sautoir la croix de l'ordre, défilent dans les rues de la ville.

Un oiseau tricolore en bois blindé est porté à la cime de la bannière de la confrérie. En forêt de charolles, dans une clairière, l'oiseau est hissé sur un mât. Dès le matin et tout l'après-midi les tireurs essaient de l'abattre.

Le vainqueur est porté en triomphe sur une chaise à porteur

:37: à bientot :France:

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salut l'arquebusier et lillerois :lol!:

j'ai pensé à toi :France: :king:

tir à l’arc en Flandre/Artois.

LE TIR A L'ARC

Elles se voient de loin dans notre plat pays mais elles sont tellement nombreuses qu’on ne les remarque plus, elles font partie du paysage ; les perches de tir à l’arc vertical . Et pourtant elles sont une curiosité nationale puisque seule la Flandre et quelques communes voisines de l’Artois pratiquent ce sport en France. Sport que l‘on retrouve semble t’il uniquement en Belgique et aux Pays-Bas. Preuve supplémentaire de notre identité de culture.

Ce sont quelques 82 sociétés qui s’éparpillent dans nos campagnes, sociétés bien vivantes et bien structurées qui regroupent chacune quelques dizaines de passionnés. Parler de passionnés c’est peu dire, car le tir à l’arc s’invitera dans toutes les fibres de votre vie ; votre famille s’y impliquera car c’est un sport qui se pratique en famille, votre demeure en portera les traces car il est bien légitime de mettre à l’honneur les trophées et les lots gagnés, vos loisirs y seront consacrés car le tir à l’arc est dévoreur de temps.

Carte localisant les sociétés de tir à l’arc en Flandre/Artois.

Ces sociétés de tir à l’arc encore si dynamiques sont pourtant bien vieilles, elles descendent en ligne directe du moyen-Age, où l’on demandait aux populations de former des « guildes » pour défendre leur commune en cas d’attaque armée. Des volontaires se regroupaient alors pour apprendre le maniement des armes et se préparer à défendre leur petite patrie.

L’arc était alors, et resta très longtemps, une arme redoutable, celle du peuple, celle du simple soldat qui se déplaçait à pied. Le seigneur lui était à cheval, le « chevalier » qui maniait la lance et l’épée et dont l’équipement très coûteux était hors de portée du simple citoyen.

Ces guildes d’archers, bien utiles et bien pratiques étaient donc encouragées, avec la professionnalisation du métier de soldat, de guerrières elles devinrent davantage sportives. De bienvenues, elles devinrent suspectes puis interdites à la révolution car considérées comme rétrogrades et favorables à l’ancien régime. Elles subsistèrent pourtant vaille que vaille jusqu’à nos jours et se portent aujourd’hui à merveille.

L’originalité dans notre sport est qu’il s’agit de tir vertical, car il est vrai que le tir à l’arc se fait plus naturellement à l’horizontale. Il est bien difficile de savoir quand ces sociétés de tir vertical sont apparues ce qui est sur, c’est qu’elles sont fort anciennes et qu’à l’origine les perches étaient d’anciens mâts de bateaux. Les sociétés ont évoluées avec le temps tout comme le matériel utilisé mais l’esprit de fraternité et de corps est demeuré tout comme l’on retrouve dans la rigueur de l’organisation et le sérieux des compétitions l’esprit militaire des origines.

Pierre Dumont, vice-président de la « Guillaume Tell »,société de Watten (car chaque société a un nom) nous a expliqué tous les secrets du tir à la perche d’aujourd’hui. Il illustre bien la tradition puisque c’est en faisant la connaissance de son épouse ou plutôt de sa belle famille, qu’il découvrit le tir à l’arc. En effet dans sa belle-famille tout le monde était plus ou moins archer et il le devient lui aussi tout naturellement et une fois engagé, il est bien difficile de s’en échapper car les occasions de tirer sont bien trop nombreuses.

En novembre un calendrier des tirs est établi par la fédération qui regroupe toutes les sociétés de tir de la région (et donc de France). Établir un calendrier en novembre permet aux municipalités d’intégrer les tirs dans le programme communal des fêtes et, jusque récemment, novembre était la fin de la saison qui reprenait fin mars (depuis 4 ou 5 ans le calendrier est ininterrompu). La vingtaine d’élus de la Fédération, dotés d’un costume bleu marine avec cravate bleue et rouge, gère les compétitions et est l’instance suprême en cas de conflits ou autres problèmes. En mars la fédération tient congrès à Caestre, au Driehouck, « temple » du tir français, seul endroit où existent des perches couvertes. Bien sûr qui dit congrès, dit banquet mais aussi proclamation officielle des résultats de l’année. On y tire également au sort la société qui organisera le championnat de France ainsi que les rencontres fédérales (ces dernières remplacent le championnat d’Europe supprimé depuis que les belges et les hollandais sont munis d’arcs à roulettes (compounds)).Ces rencontres réunissent l’ensemble des sociétés Françaises. Étant donné l’importance de l’organisation, une société peut refuser cette charge pour des raisons d’intendance. Hormis cette occasion unique de toutes se retrouver, les sociétés sont réparties en trois secteurs : maritime, terrien et Artois.

Il y a ainsi une organisation complexe de tirs qui fait qu’il est possible de participer à une compétition quotidiennement en juillet-août et le week-end le reste de l’année c’est à dire samedi, dimanche, lundi. Pour pouvoir participer à ces épreuves, il faut faire parti d’une société, c’est à dire payer une adhésion annuelle d’une centaine de francs. Pour certaines sociétés on ne devient membre qui si l’on est parrainé par un autre membre et la réception se fait avec une certaine solennité. C’est le cas à Steenvoorde par exemple où l’introduction ne s’effectue que sur une réputation de bonnes mœurs, l’intronisation donne lieu à une cérémonie au cours de laquelle le candidat est baptisé au gros sel, il en reçoit quelques grains sur la langue !

Si les soldats de Napoléon avaient l’espoir de devenir maréchal, chaque sociétaire de tir à l’arc, même novice, espère devenir empereur. Aux environs de Pâques, généralement le lundi de Pâques, chaque société organise le tir du roi. Rare sont les sociétaires qui ne tentent pas leur chance ce jour là. Chacun tire alors pour abattre l’unique oiseau fixé tout en haut de la perche, l’Honneur ou Papegaey (perroquet en Flamand). Si plusieurs membres ont abattu l’oiseau, de nouveaux tirs les départageront, il est quelques fois nécessaire de prolonger le tir la semaine suivante. Le gagnant sera le roi de la société pour l’année.

Pour être un bon tireur à l’arc, nous expliquera Pierre Dumont, il faut bien sûr de l’expérience et une réelle force dans les bras. L’arc nécessite une force de tension de 16 à 24 kgs suivant le modèle. 16 à 20 kgs généralement pour les dames, en moyenne, 21 kgs pour les hommes. « Quand on n’a pas trop d’entraînement, on a bien mal aux bras le lendemain d’un tir » nous dit Pierre. Les arcs sont de plus en plus sophistiqués. Jadis les arcs étaient en bois, puis jusque il y a peu de temps les arcs étaient métalliques (aluminium) avec un câble, genre frein de vélo comme corde, puis en fibre de verre et aujourd’hui enfin en carbone avec poignée métallique. Les Belges utilisant même les arcs à poulies (roulettes aux extrémités) qui démultiplient la force, ils ne sont pas admis en France car ils réduisent le côté sportif de la compétition mais ils sont aussi beaucoup plus dangereux.

Si une perche de tir a une petite trentaine de mètres de hauteur, une flèche montera à 45 mètres avec un arc normal et à 70 mètres avec un arc « compound » belge. Avec les nouveaux matériaux, la taille des arcs s’est par ailleurs réduite s’ils font quand même 1,70 m aujourd’hui, ils étaient encore bien plus longs autrefois. Les flèches, qui mesurent 80 cms sont encore parfois en bois (de peuplier) mais depuis plus de 10 ans, elles sont, elles aussi, de plus en plus en fibre de verre. Quelques soient leurs matières, les flèches cassent souvent. Bien que leur extrémité soit plate et munie d’un embout en plastique, les flèches demeurent dangereuses et peuvent blesser sérieusement c’est pourquoi aujourd’hui beaucoup de tireurs portent un casque. Bien sûr chacun possède ses propres flèches qu’il répare soigneusement en cas de casse. Le tir à l’arc n’est pas un sport coûteux et même si certains arcs peuvent aujourd’hui valoir 5 à 8000 fr, la valeur de l’arc n’est pas un gage de succès.

« La chance joue pour 50 % dans le tir à l’arc et c’est pour ça que chacun à sa chance » pense Monsieur Dumont, le vent notamment a un rôle important et si une flèche tirée avec beaucoup de force dévira moins, la force n’est qu’un paramètre parmi bien d’autres. C’est pour cela que l’on peut faire de très belles performances et parfois même meilleures avec un arc tout simple ou ancien et , bien que moins fortes, les dames raflent chaque année, sans complexe une vingtaine de titres de reines.

A la mi juin tous les rois et reines de société se rencontrent pour disputer le titre d’empereur. Chaque tireur dispose de trois flèches pour abattre l’oiseau, autant de tours que nécessaire étant organisés afin de départager les rois. Ce titre d’empereur est très envié, il est exceptionnel de le gagner plusieurs fois dans une vie et une seule dame fut impératrice depuis 1806, il s’agit d’une dame de Steenvoorde qui obtint le titre il y a 5 ans. « Cassel, Godewaersvelde, Steenvoorde c’est le coin des mordus ». Hormis le prestige qui en découle, le titre d’empereur est intéressant pour les récompenses qui lui sont liées, lots qui ont jusqu’à une valeur totale de 10 000 f, bien sûr on n’est plus à l’époque où l’empereur était dispensé d’impôt pendant un an ! La fierté d’avoir décroché le titre d’empereur est d’ailleurs partagé par la société à laquelle appartient le nouvel empereur, et qui considérera comme un honneur d’organiser le prochain tir de l’empereur.

Aussi prestigieux que soit le tir du roi, il ne représente que peu de choses dans la saison bien riche par ailleurs.

Chaque semaine il y a au minimum trois jours de tir ; le samedi, dimanche et lundi. Le matin est réservé au tir aux honneurs, c’est à dire que l’on tire uniquement les 7 oiseaux situés au somment du mât, chaque honneur donnant un nombre de points précis. Chaque joueur tire dans sa catégorie (adulte, dame, enfant ou vétéran), avant de jouer chacun doit payer une mise de l’ordre de 20 f, mises qui sont intégralement redistribuées suivant le nombre de points obtenus.

L’après midi grille et honneurs sont dressés, avec autant d’oiseaux que d’archers. Là aussi chacun paye une mise de l’ordre de 15 f par perche. Il y a toujours deux ou trois perches dans un champ de tir, et ce sont là aussi les honneurs qui rapportent les meilleurs lots. Le papegaey tout en haut de la perche est toujours la cible la plus convoitée d’autant que durant les tirs de l’après midi l’abattage de celui ci vaut 2 cartes pour la participation au championnat de France. Trois cartes obtenues durant la saison donnent le droit d’y participer.

Tout joueur peut obtenir sa participation au championnat, mais il existe en parallèle un championnat féminin, le jeudi de l’ascension à Coudekerque Branche, championnat qui n’est pas soumis à préqualification et qui rassemble 250 à 300 concurrentes. Il y a également un championnat jeunes et depuis peu un championnat vétérans organisé à l’initiative d’un particulier à Merville.

Le championnat toutes catégories rassemble lui 350 archers qui se départagent sur quatre ou cinq perches. Hormis cela, il existe aussi des tirs de coupe, des tirs de challenge intéressant pour les archers qui peuvent alors tirer une quarantaine de tirs dans la 1/2 journée, pour une quinzaine autrement. Pour faire bonne mesure, il existe aussi des tirs fédéraux, bien sûr ,en dehors des tirs organisés, on peut toujours s’entraîner sur les perches de la société ou si le temps est par trop mauvais faire un peu de tir horizontal en salle, histoire de ne pas perdre la main. Pour les tirs horizontaux, les cibles ne sont autre que des grilles de perches disposées horizontalement (très légèrement de biais) au fond d’une salle.

Si les tirs donnent lieu à des prix, ils ne sont jamais importants et ne font souvent que rembourser la mise bien minime elle aussi, ce n’est donc jamais l’appât du gain qui motive les joueurs et les sociétés ne sont pas non plus bien riches. Il y a, il est vrai la buvette qui fonctionne durant les tirs. Buvette qui apporte une petite aide financière en complément des subventions que peuvent verser les communes. Mais cette buvette est bien accessoire pour les joueurs qui viennent, en famille, d’abord pour tirer et aussi pour se retrouver entre amis. C’est que les sociétés ont malgré tout des charges telles qu’assurances et autres à régler mais ce sont elles aussi qui achètent et entretiennent les perches. L’installation d’une nouvelle perche est bien sûr un événement et le prêtre lui même se déplacera pour la bénir. L’argent n’est vraiment pas l’affaire des tireurs à l’arc, avec quelques centaines de francs, on peut se lancer dans le tir mais on a tout intérêt à réfléchir avant de faire le pas car une fois engagé il sera bien difficile de s’en défaire. On a au contraire bien des chances de se retrouver chaque fin de semaine au pied d’une perche surtout si le reste de la famille prend le pas, c’est alors avec la caravane que l’on se déplacera au gré du calendrier.

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Guest un archer du nord

bonjour à toi ami archer :29:

le tir à la perche se pratique dans un espace réservé avec plusieurs perches verticales hautes de 30 mètres. Le but consiste à atteindre l'oiseau d'honneur appelé papegay posé au sommet de la perche. A Wattrelos, les perches de tir sont installées dans l'enceinte du parc du Lion. Le tir à la cible s'appelait autrefois Bersault qui signifiait en vieux français " être exposé aux traits de l'ennemi ". Le bersault est une large tranchée relevée sur les côtés et garnie de claies en saules. Les archers tiraient sur des cibles appelées "targes", proches du mot anglais target qui signifie la même chose.

Tir à l'arc à la perche :

les Amis Réunis

Président : Jean-Pierre Zelny

15, rue des Dames

59150 Wattrelos

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bonjour a tous :29: :07: merci pour l'entrainememt de cette aprés-midi

ou il reigne toujours

humour, amitié,complicités,aide,conseil et amusement

aurel dit merci a poupouch pour les conseils qui en plus marche :07:

:oups: Il a rougit :whistling:

La perche avant que d'être assaillie par 40 volées de 6 fléches

(6 archers 40 tours faites le compte)

post-53-1109447788_thumb.jpg

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