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Rien Ne Change


GIL
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Salut à toutes et à tous,

Chaque fois que je forge une lame en utilisant une râpe…je fais un bond dans le temps …je m’imagine autre part ….à une autre époque et mes gestes se font d’avantage « minimalistes et ‘jusqu’au boutistes »
Pour ce couteau, presque tout à été fait au marteau : j’ai amené le tranchant à son épaisseur quasi définitive et j’ai très largement ébauché la forme générale
Seules les courbes du ventre ont été adoucies au backstand …..et j’ai utilisé une perçeuse pour les trous destinés aux rivets
N’y voyez pas une performance car ce sont des gestes assez basiques !!!!!!

Pour les plaquettes ???????
L’évidence ou la cohérence aurait été d’utiliser du bois d’arbre, du bois de renne ou de cerf !!!!histoire de « coller » à la rusticité de la lame
Et bien non… j’ai opté pour le micarta …qui m'a permis de marier l’authenticité et la modernité..
Les puristes hurleront ……et crieront au scandale !!!!!

Je n’ai rien à répondre …sinon que la prise en main est excellente et confortable …que le micarta ne bougera jamais dans le temps, ne réagira pas aux intempéries ni à l’humidité……et que j’avais très envie de ce contraste ……….


« Les choses ne changent pas…c’est nous qui changeons »



829924DLarge.jpg

Le couteau mesure 32 cm hors tout
La lame fait 19 x 5 cm pour 4.5 mm d’épaisseur

282603GLarge.jpg


175222XDOSLarge.jpg

Edited by GIL
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Belle lame, réalisée de manière "authentique" :29: :29:

(ce qui se perd un peu, maintenant que tout un chacun a son backstand).

C'est pour ça que le micarta, sans crier au scandale, bof bof - même si on ne peut que se ranger à tes arguments pratiques et qu'on peut, pourquoi pas, souscrire à ce désir de contraste.

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ah, mais ! Il tenterait pas de nous enfumer le Gil à nous bercer d'un discour hésitant, presque repentant, en tout cas humble... juste avant de nous présenter ça ? Notons quand même qu'il parle clairement du travail au marteau, Cela devrait faire tendre l'oreille...et ouvrir l'oeil. Alors ouvrons les yeux et voyons un peu ça.

Sur la première face présentée, c'est le côté "lime" de la rape. Au sortir de la plate semelle, il a maté à petits coups réguliers, bien disposés, pour faire sortir un quadrillage, puis s'avançant régulièrement il a descendu l'épaisseur vers le tranchant pour que seules apparaissent des verticales prependiculaires à ce tranchant. Et doucement elles vont souvrir, à très lentes, presque imperceptibles augmentations vers l'avant où, comme par hasard, le décroisé de la lime va se retrouver en pointe. Alors il va nettement et tout aussi régulièrement ouvrir vers l'avant, mais plus largement, les parallèles obliques pour donner à sa pointe le mouvement de demi plume qu'il affectionne sur les damas. Tu me prends pour un âne aveugle ?

Mais c'est pas tout. L'autre face, la vraie râpe... On change de monde, évidemment. Là, l'illustration cherche, et parvient parfaitement, à nous montrer comment un bar de ligne donne un coup de queue sur le plat-bord du bateau, juste avant d'abandonner la partie. Ceux qui l'ont vu souvent gardent ça imprimé au fond de la rétine sous la forme d'une résille d'écailles dont la dimension varie selon la courbure du poisson. Pour faire snob, mais précis, on dira que l'écaille losangique se prête bien à l'anamorphose. Mais comment rendre ça à coups de marteau ? Et bien, demandez à Gil, ou plus exactement regardez comment les écailles de la rape varient puis évoluent d'un bout à l'autre de la lame.... Y'a pas du beau poisson bien vigoureux, là ?

Après qu'un couteau qui sent autant l'oiseau de mer et le poisson possède un manche en micarta, c'est une évidence pour tout ceux qui savent combien il est désagréable de trimballer des odeurs de marée dans un étui.

En tout cas c'est une belle leçon de travail au marteau, sur la base d'un projet bien marin et je ne résiste pas au plaisir de citer Antoine Blondin car ce couteau pourrait tout à fait être celui de Madame Louise :

Je connais Madame Louise, elle travaille dans une poissonnerie. Elle brasse la crevette d'un geste rond et tranche le colin sans atermoiment. Ses bijoux ordinaires sont des écailles scintillantes abandonnées à l'anulaire. Le sel a boucanné ses mains. Sa rude faconde séduit et déconcerte, ce n'est pas la femme des billets de faveur.

Edited by Flèche peinte
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Flèche peinte ....un très grand MERCI pour cette longue et belle tirade qui décrit magnifiquement bien ce couteau simple et sans artifices ...MERCI :hi:

Phil...à ta question, je réponds par l'affirmative ....tout me laisse croire que la lame de ce couteau est nettement plus solide que la peau du poisson susnommé et surtout sa manipulation ne necessitera aucune règle de sécurité ni d'entretien :06: :06: tout le monde sait que la peau de mérou est naturellement velue et doit être régulièrement tondue et surtout qu'elle est très instable et peut "péter" assez facilement !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! :pardon:

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