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COUTEAU


GIL
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Salut à toutes et à tous,

"La neige fraîchement tombée, nous ralentissait considérablement.

Chacun de nos pas nécessitait un effort gigantesque …

Il nous fallait franchir ce col au plus vite, avant la tombée de la nuit ….. pour retrouver nos territoires de chasses…

Notre Chamane m’avait remis ce couteau ….protégé par l’esprit de l’Ours comme un talisman qui nous guiderait vers le gibier ….

Il l’avait nommé « …après la flèche… » "

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Pour ce couteau, j’ai réalisé un damas multi-couches à base de 90MCV8 et de 75Ni 8(15N20)

Il mesure 30 cm hors tout

La lame fait 16.5 x 4 cm pour 4mm d’épaisseur

Le manche est constitué d’une garde en damas, d’une rondelle de loupe d’amboine et de bois de renne orné de deux Scrimshaw

;)

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Comme m'a dit Claire : "Il ne fait pas semblant, GIL !"

C'était un commentaire positif, à n'en pas douter !

J'aime le manche et le damas là où se trouve ta signature et la zone claire du reflet de lumière.

C'est un très beau couteau avec UN style. Le dos de la lame, certainement utile à la préhension, me surprend un peu plus que s'il avait été "droit".

:115:

Magnifique travail !

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MERCI pour vos belles remarques et beaux compliments :115:

Mon cher Geziari....ce groupe de chasseurs étaient TRES en avance sur leur époque :107:

Ils avaient mis au point une technique leur permettant d'empiler et de souder plusieurs couches d'aciers ...technique qu'ils gardèrent jalousement et qui finit par voyager dans le temps pour réapparaitre en Syrie (informations qui n'engagent que ma mauvaise foi historique....) :106:

;)

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MERCI pour vos belles remarques et beaux compliments :115:

Mon cher Geziari....ce groupe de chasseurs étaient TRES en avance sur leur époque :107:

Ils avaient mis au point une technique leur permettant d'empiler et de souder plusieurs couches d'aciers ...technique qu'ils gardèrent jalousement et qui finit par voyager dans le temps pour réapparaitre en Syrie (informations qui n'engagent que ma mauvaise foi historique....) :106:

;)

Là, tu parfais mon éducation coutelière :10:

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c'est ........ :33: :33:

un damas magnifique,

une forme de lame originale avec contre tranchant,

ton bois de renne des kerguelen qui va bien,

les scrimshaws primitifs qui vont bien

seul la loupe d'amboine (magnifique au demeurant), me dérange un peu

j'aurais vu un empilement de rondelles de cuir

mais peut être suis je trop traditionnel

une oeuvre de plus dans tes éclats d'ames :29: :29:

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A force de perdre mon regard dans tes lames Gil, je me sens pousser une vocation, tardive, "de géologue du fer". Bien que "sachant" (juste un peu...) de l'art du damas, cet amoncellement surprenant et magnifique de couches et de strates ne cesse de m'étonner et surprendre! J'imagine qu'elles contiennent l'histoire de chaque coup de marteau, de chaque pliage, de chaque chauffe... L'histoire de Gil en somme!

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UN GRAND MERCI à vous tous :115:

be belles remarques et de beaux compliments que j'accepte toujours avec le même plaisir :wub:

Oui Jihaif ;) ...mon ami Claude qui m'a initié à la technique du damas et dans la forge duquel j'ai soudé mes premières trousses me disait que chaque couche était une page de l'histoire du couteau et de celle du forgeron .....

;)

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Bon et bien excusez-moi mais j'y reviens.

J'ai mis une semaine avant que ça ne s'éclaircisse dans mon citron embrumé. Ce couteau m'avait dit quelque chose et ça a mis du temps avant que je l'entende.

Je savais bien que ça me parlait, mais autre chose à faire... et puis c'est revenu alors que je cherchais le sens et la source d'une idée vieille dans mon travail de rabottage de mots (c'est une forge qui ne fait pas vraiment de lumière et souvent beaucoup de cendres) : l'angulation de l'accent circonflexe. Je vous passe les détails de mon voyage mais quand j'ai trouvé ce que je cherchais j'ai compris que la lame de ce couteau me l'avait déjà dit quelques jours auparavant.

Ordinairement, ou plutôt souvent, les damas offrent des motifs souples, des vagues moutonnantes aux crêtes adoucies ; lorsqu'il y a surchage on est presque dans le tourbillon, donc encore dans le rond. Ici (sur la lame de ce couteau) l'impression est dans les angulations fortes, dans les crètes puissantes qui ne déferlent pas, dans une houle à briser les carlingues. L'énormité, car il y en a une, est que ceci est contenu dans une lame dont le dos est fortement infléchi, qui est presque un triangle sur lequel le pouce viendra s'appuyer pour la pousser encore vers un surf de dément. Le dos, pour moitié abattu vers l'avant, l'acère encore un peu.

Si c'est après la flèche, c'est une flèche étonnante, une très belle flèche dont la justesse et la puissance de l'impact n'ont pas encore apaisé la force de l'archer qui laisse filer une étrange colère, tendue dans les turbulences de l'empennage.

Quand au manche il est rond, simple et fort comme une barre franche pour ouvrir sa route dans la tempête, loin, là-bas, à l'avant du couteau.

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Voila,ça y est,à force de forger des oeuvres incomparables,tu as réussi a faire péter 1 boulon a Flèche Peinte...

A l'heure ou j'écris,ça fait 4 heures qu'il fixe ta lame en déclamant du St john Perse et du Mallarmé...BRAVO :lol::lol:

Mode délire off:Superbe couteau 1 fois de plus,je le trouve très harmonieux dans sa forme generale,et vu la forme "atypique" de la lame, :115: :115: :115:

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Bon et bien excusez-moi mais j'y reviens.

J'ai mis une semaine avant que ça ne s'éclaircisse dans mon citron embrumé. Ce couteau m'avait dit quelque chose et ça a mis du temps avant que je l'entende.

Je savais bien que ça me parlait, mais autre chose à faire... et puis c'est revenu alors que je cherchais le sens et la source d'une idée vieille dans mon travail de rabottage de mots (c'est une forge qui ne fait pas vraiment de lumière et souvent beaucoup de cendres) : l'angulation de l'accent circonflexe. Je vous passe les détails de mon voyage mais quand j'ai trouvé ce que je cherchais j'ai compris que la lame de ce couteau me l'avait déjà dit quelques jours auparavant.

Ordinairement, ou plutôt souvent, les damas offrent des motifs souples, des vagues moutonnantes aux crêtes adoucies ; lorsqu'il y a surchage on est presque dans le tourbillon, donc encore dans le rond. Ici (sur la lame de ce couteau) l'impression est dans les angulations fortes, dans les crètes puissantes qui ne déferlent pas, dans une houle à briser les carlingues. L'énormité, car il y en a une, est que ceci est contenu dans une lame dont le dos est fortement infléchi, qui est presque un triangle sur lequel le pouce viendra s'appuyer pour la pousser encore vers un surf de dément. Le dos, pour moitié abattu vers l'avant, l'acère encore un peu.

Si c'est après la flèche, c'est une flèche étonnante, une très belle flèche dont la justesse et la puissance de l'impact n'ont pas encore apaisé la force de l'archer qui laisse filer une étrange colère, tendue dans les turbulences de l'empennage.

Quand au manche il est rond, simple et fort comme une barre franche pour ouvrir sa route dans la tempête, loin, là-bas, à l'avant du couteau.

Quel hommage et quelle récompense . :21:

Je suis heureux que mon couteau t'emmène aussi loin ..... ;)

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