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Old Owl, du vécu


PEDRO
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Les soldats étaient arrivés un petit matin d’octobre; sans brutalités, mais sans ménagement, ils avaient fait sortir les squaws et les enfants des tipis et rassemblé les hommes un peu plus loin.

Puis ils avaient fouillé les tentes à la recherche de ce qui, de près ou de loin, ressemblait à une arme, certains ne pouvant s’empêcher d’emporter un « souvenir ».

Old Owl regardait ses maigres biens entassés sur une peau devant l’entrée de son tipi : un couteau, un « war club » qui avait effectivement servi à la bataille de Greasy Grass, que les Blancs nomment Little Big Horn et une vieille carabine datant de la grande guerre entre les Blancs. Curieusement, sa Winchester neuve ne s’y trouvait pas…………….

Le bruit courait depuis un moment que les Sioux de Sitting Bull s’étaient soulevés, alors les Blancs ne voulaient prendre aucun risque.

Depuis Greasy Grass, Old Owl ne s’était plus battu. Il avait planté son camp sur la réserve, pas loin du fort, et se contentait des rations du gouvernement, complétées du produit de sa chasse.

L’agent indien faisait ce qu’il pouvait, mais il lui était impossible d’empêcher les détournements des fournisseurs et des transporteurs. Old Owl et les hommes complétaient en chassant le dindon, le lapin et l’antilope………….Hélas, le bison avait disparu.

Sans armes, l’hiver risquait d’être rude.

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Old Owl reporta son regard sur le maigre butin étalé devant son tipi et sourit intérieurement.

Les soldats étaient jeunes………les officiers et les sous-officiers, gênés d’avoir à exécuter ces ordres vis à vis de gens qu’ils savaient pacifiques, n’avaient pas participé aux fouilles…………

Personne n’avait remarqué l’ébauche d’arc en hickory qui séchait, pendue au dessus du foyer.

Demain, il s'y remettrait.....................

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Le lendemain, Old Owl avait rassemblé ce qu'il lui fallait.

Les Blancs ignoraient tout de l'art de fabriquer un arc, mais ils savaient faire de bons outils. Une plane et une râpe, échangées il y a longtemps sans doute contre des fourrures, suffiraient.

Les soldats avaient bien sûr négligé de confisquer les tendons séchés destinés à renforcer le dos de l'arc. Old Owl avait passé la soirée à en effilocher une certaine quantité tandis que les squaws commentaient les évènements de la journée.

La colle de peau mijotait doucement depuis la veille au soir dans une vieille gamelle de l'armée. Si le temps restait clément (le froid fige trop vite les tendons trempés dans la colle) , il pourrait bientôt commencer.

En plus, en cas de manque de métal, l'art ancestral de la confection des pointes de flèches en pierre n'était pas entièrement perdu.

Tout se présentait bien. Old Owl avait déjà chassé de son esprit les inquiétudes de la veille.

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La matinée était fraîche.

Old Owl décida de rester dans le tipi avec une provision de bois pour alimenter le foyer et garder la chaleur. Ses vieux os lui en seraient reconnaissants, et la colle prendrait mieux.

Il commenca par rendre rugueux le dos de l'arc avec une petite scie de pierre, puis il dégraissa le dit dos avec un mélange de fine cendre de bois et d'eau; il rinca avec de l'eau bouillante.

En attendant, il avait fait chauffer doucement la colle de peau près du feu et il en enduisit le dos de l'arc d'une fine pellicule. Il mit deux couches de colle.

Il avait préparé des bouquets de tendons d'égale longueur.

Il suffirait de les humecter, de les tremper dans la colle de peau légèrement chaude mais non brulante, d'essorer entre les doigts et de les disposer sur le dos de l'arc en prenant soin de faire se recouvrir les extrémités des tendons, puis de lisser avec les doigts.

Dans un premier temps, une couche suffirait.

Old Owl aimait prendre son temps.

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Pour l'instant, le travail était fini. Les tendons devaient sécher. Old Owl pendit l'arc haut au-dessus des braises du foyer sur lesquelles chauffait un breuvage que les Blancs avaient apporté......une des rares choses des Blancs que Old Owl appréciait..................Il fouilla pour retrouver le sac où sa squaw rangeait le sucre, s'assit confortablement et se prépara le "kofi".

Il fallait maintenant s'attendre à subir les jérémiades de la squaw à cause de l'odeur de la colle, des tendons mouillés, de la fumée...................

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Touffe de tendons après trempage dans la colle de peau et essorage entre les doigts.

Il faut faire ca en plein été ou dans une pièce chauffée, sinon la colle se fige trop rapidement.

La colle ne doit pas être trop chaude, sinon les tendons "tire-bouchonnent" et deviennent mous et élastiques, inutilisables.

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Old Owl sortit du tipi où il venait de pendre l'arc. Il devait maintenant sécher pendant plusieurs semaines. Ensuite, il faudrait patiemment gratter le ventre afin d'équilibrer les branches et obtenir la puissance voulue.

Il n'y avait plus besoin de faire les arcs puissants d'autrefois, à l'époque où le bison parcourait les plaines en troupeaux de milliers de bêtes. L'antilope était plus rapide, mais plus fragile. Un arc moins puissant serait aussi plus facile à armer, et plus précis.

Old Owl s'assit près du feu allumé devant la tente................les journées devenaient fraîches.

Il avait le temps.

L'agent indien lui avait restitué sa vieille carabine Sharps et une poignée de cartouches.................For hunting only, huh! Understood?

Old Olw n'avait même pas demandé où était passée la "yellow boy"...........Bah! Il n'avait plus de cartouches pour elle.......et il n'avait pas grand chose à donner en échange pour en obtenir.......alors.............. quelle importance?

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  • 4 weeks later...

Le temps était devenu humide et froid.

Old Owl passait de longues heures dans le tipi à méditer, alimentant le feu avec parcimonie.

Les tendons de son arc lui paraissant maintenant suffisamment secs, il avait repris celui-ci, grattant soigneusement chaque branche afin d'en réduire l'épaisseur. Une râpe trouvée autrefois dans un wagon de l'Armée et un bon couteau suffisaient.

Il faisait jouer l'arc plusieurs fois après avoir gratté, vérifiant le bon équilibre entre les branches. Il utilisait pour cela une corde un peu lâche.

Vint enfin le moment où il put encorder l'arc avec une corde de la bonne longueur.

Encore quelques heures de grattage pour amener l'arc à la puissance voulue, et on pourrait procéder aux essais.

Old Owl était confiant; l'hickory renforcé de tendons est pratiquement incassable.

Il se mit à décorer l'arc en lui peignant des motifs sur le ventre, un bon prétexte pour rester encore un peu au chaud.

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J'en ai le c.... troué!!

Il est d'époque (l'arc) y'a pas de doute!

Je suis sûr qu'en regardant bien on y trouvera un ou 2 poils de bison ou wapiti encore collé.

:07: et :24: :24: :24: :24:

Un' chtite photo des poupée coté dos serais ce possible?

As tu une idée de la puissance?

la maison ne recule devant aucun sacrifice.

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