Jihaif

Pour le coup, Mar04 et Corbeau, vous remuez le couteau dans la forge...plaie! Non ça ne me dérange pas du tout de répondre. Voilà bien longtemps que j'ai envie de m'y mettre mais forger demande un minimum de place et de conditions d'aération que je ne possède pas. Et aussi, j'ai 2 voisins très proches qui ne supporteraient pas je pense le bruit du marteau sur l'enclume pendant des heures.....alors que j'ai déjà une enclume 35... Les portes fermées, ils n'entendent pas le touret ou la ponceuse. Et puis dernière chose aussi, j'aime bien travailler ce métal difficile et lui donner comme le dit Corbeau une seconde vie. Le polissage ne me tente pas. je l'admire sur la production des autres mais j'aime bien garder ce coté un peu brut du métal qui signe ses origines sans les renier.

L'ami Roland, menuisier à la retraite, restaure au musée de l'aéronautique de Rochefort la nacelle d'un dirigeable Zodiac de la marine. Cet engin, armé d'un canon de 47mm et d'une mitrailleuse Hotchkiss protégeait les convois de bateaux, entre autres missions affectées aux dirigeables. Faire la guerre avec des m3 d'hydrogène au dessus de la tête, il fallait oser quand même! Un jour, il m'apporte des lames de raboteuse usagées et 2 magnifiques morceaux de noyer pour dit-il "approvisionner mon stock de matos à faire des couteaux". Evidemment, je lui en réservais un.... Longueur : 21,5 cm Lame : 12 cm Laiton, bois de cerf, noyer et olivier. Il y a un moment que je voulais essayer une émouture creuse d'un coté et cisel de l'autre. Pour ça, j'ai monté un guide en alu sur mon touret à meuler de façon à garder constant l'angle d'attaque sur la meule en faisant glisser la lame. J'obtiens ainsi 3 facettes concaves qui donnent à la lame un air original.

Bravo, c'est vraiment l'exemple d'une maîtrise du matériau et la vérification de l'adage "l'arc est contenu dans le bois" . (me souviens plus de la citation exacte....) Encore faut-il savoir l'en extraire.

Pour ma vitre de cheminée, je fais une solution de 1/4 lessive de soude de casto et 3/4 d'eau et ça marche le feu de Dieu (forcément sur une cheminée!) en frottant, plutôt en effleurant avec un vieux scotch-brite

Bienvenue Corbeau. Sauf incident majeur, ce qui reste assez rare heureusement, nous passons notre temps à festoyer en observant le monde d'en bas. Cette sainte activité nous place dans un état de méditation qui enrichit notre sagesse jusqu'à un degré insoupçonnable!

On voit bien que tu résides au sud ; le mien a peiné à ouvrir ses clochettes pour le 1° mai. Hier matin, gelée blanche et voitures givrées...

Voila qui me rappelle l'arrière de la pochette du disque "Songs from the Wood" de Jethro Tull, groupe dont j'ai été et dont je suis resté un inconditionnel! Un magnifique bras SME qui lit un tronc d'arbre...c'était il y a longtemps...1977!

Oui mais j'ai eu la flemme de l'enlever.....Déjà que modifier la photo m'a pris l'après midi !

Franchement, je doute que cet assemblage tienne à la traction de la corde car les surfaces de collage sont faibles même si tu réalises un meilleur ajustage que celui de la photo. Je verrais plutôt la chose comme ça ; les spécialistes vont te répondre.

J'adore! J'en ai un en gestation qui va ressembler à ça!

Le WD40 reste un excellent produit pour protéger mais je ne suis pas convaincu de sa performance comme lubrificateur : il assèche les éléments contenants de la graisse et pour que la corde d'arbalète travaille avec un minimum de frottements, il est bien nécessaire de graisser. Les motards (il y en a p'têt ici?) savent que le WD40 rince la graisse de chaine et enlève le film de graisse dans les rouleaux de chaine. Restons dans le registre graisse à corde pour les arbalètes. J'ai déjà dit ici que sur ma Barnett Panzer de 150 livres,(identique à celle de ta photo), la corde commençait à s'éfilocher (Dacron B50) au bout de 60 tirs......Comme le dit Pedro, il faut chercher une raison plutôt mécanique à ton problème. Je suppose que ton tranche fil est bien en place et protège bien la corde? Il faut aussi regarder de ce coté là.

Eternel problème......Quelle est la marque et le modèle de ton arbalète?

Merci pour ce document. Certaines opérations étaient déjà bien automatisées en 47. La maîtrise de la plane m'a aussi impressionné.

La forme et la taille du bois de cerf sont parfaitement utilisées pour faire ce manche. Bel objet.

Ah non alors pas de bambou en manche : ça me rappelle trop les couteaux à beurre et fromage de la grand-mère! :pffrrr:

L'ami Seb a des idées bien arrêtées sur certains sujets. Par exemple, une voiture se doit d'avoir le moteur à l'arrière... Pour ce faire, il pétarade dans nos rues avec VW coccinelle ancienne, buggys VW d'origines diverses et pour sortir la famille gros combi VW. Toujours d'après lui, un couteau, se doit pour être bien né, d'avoir vu le jour au pays du soleil levant! Imprégné de cette affirmation mais ne possédant pas hélas ni le talent ni les yeux bridés, je lui fabriquais avec la technique habituelle un couteau de table en guise de japoniaiserie. J'ai expérimenté la pointe particulière sur du bois, c'est redoutable de précision et de tranchant. Fer de raboteuse 120mmx20mmx3mm Laiton, cerf, wengé et if. Etui en champlat sapin Casto

Belle histoire. Bienvenue à Gabriel et plein de voeux de bonheur à vous.

Vraiment, cette finesse dans le dégressif des bois me va droit au coeur. C'est ça qui m'inspire pour mes bidouillages de manches de couteaux. Su-per-be ! :115:

Je pense que l'inox est devenu une norme dans l'alimentaire car il se nettoie facilement sans qu'il y ait ensuite une oxydation. L'oxydation provoque des micro-crevasses à la surface, qui emprisonnent les débris alimentaires qui deviennent des niches propices au développement bactérien. De plus, il reste inerte à la plupart des agents chimiques contenus dans certains fruits ou légumes. Bien sur, je ne me vois pas non plus manger avec une lame enrobée de rouille! Pour abonder ce que dit Terb, j'utilise depuis des années un couteau en XC75 (un des premiers Gilles) qui bien nettoyé et entretenu ne rouille pas et ne donne aucun goût à la nourriture.

Oui l'émouture cisel va bien pour les travaux de cuisine, couper du saucisson, du jambon, du poisson et même déjeuner. En revanche, il faut savoir si le futur utilisateur du couteau est droitier ou gaucher de façon à ne pas se tromper de coté pour faire l'émouture.

Non non seulement les jolies filles bonnes cuisinières!

Je ne vais pas vous "bassiner" avec un long laïus, vous connaissez ma façon d'opérer maintenant. Mon ami Serge avec qui je travaille tous les mardi à la restauration des avions du musée de l'aéronautique de Rochefort voulait aussi son couteau lorsque nous partageons la gamelle de midi. Et puis il désirait aussi que cet instrument lui serve en cuisine car le monsieur prépare, mitonne, mijote et j'en oublie. Un 25 cm de long ferait l'affaire, en référence à un de ses couteaux de cuisine. Quelques dessins, un peu d'huile de coude et il l'aura mardi prochain. Emouture cisel sur lame de raboteuse.

D'accord avec Pedro sur les 2 points. Pour faire simple, il faut considérer l'arc comme un ressort. Pour augmenter sa puissance il faudra agir sur la nature du matériau et/ou ses dimensions. Lorsque cette puissance atteint un seuil que la force humaine ne peut vaincre, il faut alors utiliser un "outil" d'armement ou alors mettre des poulies qui vont diminuer l'effort à l'armement. L'avantage des poulies se trouve dans la possibilité d'utiliser des branches très rigides qui ne produiront qu'un faible déplacement au moment de la détente du système, donc augmentent le rendement car un déplacement important des branches gaspille de l'énergie. En même temps, l'allonge reste compatible avec la longueur d'une arme portative. Bois ou métal pour l'arbrier dépend de ton habilité à travailler ces matériaux et leur disponibilité. Dans tous les cas, ils ne doivent pas "flamber" lorsque l'arme est en tension. Pour le système de détente, si tu désires toujours conserver la détente devant la noix, prends le 14:

Paresseux, lorsque tu dis que l'on rétribuait Maître Barra avec parmi d'autres avantages, "lit garni" que faut-il comprendre? :hypo:

Après la nièce de Noël qui a eu le N°25, , voici la nièce de l'épiphanie qui en voulait un aussi. Cette nièce là, jeune vigneronne, produit un Minervois dont je me régale les papilles. Elle désirait "un couteau fin, long avec un assemblage de bois dans l'esprit de celui de ma cousine mais autrement." Avec un cahier des charges aussi précis et complexe, il n'y avait plus qu'à ! Je me suis empressé de trouver un bout de wengé car je sentais qu'avec du padouk et de l'olivier, ça "pouvait le faire" comme disent les d'jeuns. Je lui proposais des dessins : elle choisit le B. Les ingrédients réunis c'était parti. La lame fut taillée dans un fer de raboteuse. Les bois mis en forme furent collés de façon à obtenir un parallélépipède (c'est chiant à écrire ça!) qui allait devenir le manche. Mitre en laiton et bois de cerf Longueur totale : 24cm Lame : 12.5cm Manche : 11.5cm