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Le Paresseux

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Everything posted by Le Paresseux

  1. Bonjour à tous , j'ouvre ici un sujet pour éviter de pourrir le topic de Nean derthal ("Fabriqué en Dordogne"). Je suis retourné en effet à mes premières amours question centre d'intérêt et je dévore actuellement des essais historiques portant sur " l'Antiquité" (période qui me passionne à part égale avec le "Moyen Age")(je mets des guillemets à ces termes pour souligner tout l'arbitraire qu'il y a à vouloir découper l'Histoire en part de tartes bien nettes). Dernier apparté : faut dire aussi que je porte des caligae depuis déjà un mois (et ça sera un vrai crève-coeur de les remiser au placard à chaussure quand la bise sera venue (parce qu'on est super bien dans ces tatanes ). Bref, voici un article traitant des conditions de vie et des dépenses physiques de ces militaires d'un autre temps (les légionnaires romains, donc). https://www.alesiajura.fr/Le legionnaire romain, cet athlete meconnu.pdf
  2. Je vais faire une démo d'archerie aujourd'hui (en costume médiéval) dans un château et j'appréhende de me servir des arcs à cause de la chaleur. Mais un petit rafraîchissement est quand même arrivé depuis l'ouest cette nuit (et le taux d'hygrométrie a du remonter). Nos ancêtres devaient être confrontés à ce genre d'aléas également pour des causes inverses (pluies incessantes causant une hygrométrie importante avec perte de rendement d'arcs devenus trop mous et générant du suivi de corde après usage d'où perte d'efficacité à la chasse et/ou la guerre)(et les arcs composites étaient également affectés du fait des colles organiques qui sont sensibles à l'hygrométrie).
  3. Ça y ressemble fort (et les Yankees sont des procéduriers hors pair). Dans le même genre, il y a le yaourt qui devient du poison le premier jour qui dépasse la date limite de consommation à minuit et une minute. Toujours ce sens de la formule
  4. C'est dommage pour l'arc. Peut-être qu'il peut être raccourci si la casse ne s'est produite que très près de la poupée ? Cet atelier corde me donne envie de m'y remettre. Mais cette vague de chaleur a tendance à anesthésier mes velléités de bricolage. Il y a bien la cave qui est fraîche mais là ce sont les moustiques qui attaquent... En ce moment, je travaille (très mollement) à finaliser une gourde à partir d'une coloquinte. Mais bon c'est un peu la flemme qui commande... Pourvu que ça ne dure pas trop ...
  5. La logique et les règlements, ça fait souvent 2. Et quant on demande aux auteurs de ces textes la raison pour ce genre d'incohérence, il y a de fortes chances de s'entendre répondre : "parce que"... Ce qui fait bien avancer le schmilblick ... Mais je rejoins ton avis : prohiber les cordes de lin est incompréhensible. @Nean dhertal Effectivement, la courbe de la branche du bas semble plus prononcée que celle du haut. Tu n'as pas essayé d'utiliser l'arc dans l'autre sens ? En tout cas, la différence de courbe n'est pas forcément si choquante que ça.
  6. Wow magnifique (ce serait sympa de le voir armé) ... Ah l'orme ... Je n'ai jamais entendu parler de poupées renforcées par du cuir (pour la période médiévale) mais si ce n'est que ça qu'il faut modifier, ce n'est pas grand chose. Pourquoi pas deux petites cornettes en bout de branches (façonnées en "pion d'échiquier" comme on voit sur les ELB) ? Sinon la corde en lin de couleur naturelle (blanc crème/ecru) devrait s'imposer pour l'histo-compatibilité (et je pense qu'il vaut mieux éviter les silencieux également). Sinon très beau boulot, bravo
  7. C'est tout à l'honneur de l'artisan/facteur d'arc amateur de donner le meilleur de lui-même vis-à-vis de son travail et c'est évidemment une démarche respectable . Ceci étant dit, on essaie souvent d'atteindre une perfection qui ne peut exister. Les arbres et les arbustes n'ont jamais poussé intentionnellement dans le but de nous fournir du bois d'arc. C'est nous qui essayons de tirer le meilleur parti de telle pièce de bois qui elle-même n'est jamais "parfaite" (avec des bosses trompeuses et/ou des densités de matière inégales sur la même billette qui peuvent être dues à la présences de noeuds). Et puis il faut tenir compte de certaines illusions d'optique comme l'inégalité des ombres projetées par les branches sur le mur derrière qui peut induire en erreur (surtout quand la source de lumière n'éclaire que d'un côté). Par exemple, les plaques d'isorel disposées derrière mon arbre de tillering sont gondolées à cause de l'humidité. Dès lors, je ne peux pas me fier à 100 % aux carreaux que j'ai tracé sur ces plaques. Sans compter la fatigue et l'excitation qui se manifestent après de longues heures passées à gratter du bois ou les erreurs diverses d'appréciation (d'où la nécessité de faire des pauses)... De même, il y a des témoignages de forgerons contemporains qui sont eux-mêmes étonnés du manque de finition de certaines pièces d'armures médiévales, celles-ci donnant parfois l'impression d'avoir été terminées "à l'arrache" (d'après examen de pièces authentiques vues dans des collections). Certes, je ne dis pas que toutes les armes anciennes présentaient ces "défauts". Il y avait bien évidemment des armes d'excellente facture (quand le prince était le commanditaire, il valait mieux donner le meilleur de soi). Mais de là à penser que toutes les armes anciennes atteignaient ce niveau d'excellence, il y a un monde. Donc je n'ai pas de peine à imaginer des arcs médiévaux portant encore quelques traces d'outils ou présentant encore un équilibrage perfectible... Mais bon, tant que ça projettait des flèches sans se briser au premier tir ...
  8. Bon ben si je bénéficie de l'onction divine, en plus ...
  9. La distance entre le milieu symétrique de la corde d'arc et le point d'encochage définitif n'est que d'un pouce max. Je ne suis pas certain qu'armer l'arc depuis l'un ou l'autre de ces points d'encochage modifie le stress sur les branches de façon si significative, surtout si le long bow a été construit suffisamment long. Quant au flatbow, il me semble que la question ne se pose pas, étant donné la rigidité initiale de la poignée. Au pire, on peut toujours armer l'arc depuis l'arbre d'équilibrage en fixant successivement le crochet à ces deux points d'encochage et comparer (il vaut mieux faire des photos pour examiner ça "à froid" et de façon objective sur un écran). Je l'ai déjà fait sans observer de changements notables et d'autres facteurs d'arc autrement plus chevronnés que moi ont déjà dit sur ce forum qu'ils ne s'embarrassaient pas trop avec ce genre de spéculations. Perso, je me suis pris la tête sur cette question pendant un temps et puis j'ai arrêté. Quand l'arc (encoché depuis le centre symétrique de la corde d'arc) me semble équilibré sur l'arbre de tillering, j'estime que l'essentiel du job est fait. Sans doute faut-il être plus scrupuleux quand on fabrique des arcs franchement courts (du type amérindien)... Sachant que ceux-là ne sont pas prévus pour être tirés à pleine allonge et bénéficient de la pose de tendons sur le dos (ce qui améliore leur solidité)... Mais bon, je peux me fourvoyer en erreur et il ne s'agit que de mon avis, bien entendu
  10. Et j'ignorais que le silure avait si bon goût, c'est bon à savoir (même si je ne pêche pas) ...
  11. J'ai déjà essayé l'ortie. On en trouve de très grandes le long de certains bords d'eau ou sur des terrains très riches et c'est donc intéressant pour en extraire des fibres longues (un des paramètres essentiels pour la solidité d'une corde). Il faut ensuite séparer les fibres des parties dures qui ne sont - quant à elles - d'aucune utilité et c'est un peu fastidieux si on le fait dans la foulée. C'est pourquoi le rouissage de l'ortie est vivement recommandé : il s'agit de laisser plus ou moins "pourrir" les tiges sur un sol humide (arrosé régulièrement si besoin) car cela facilite le détachement des fibres par la suite (je crois savoir que c'est exactement la même technique que pour le chanvre textile). Ensuite on carde les fibres (on les peigne comme on le fait aussi avec la laine). Mais bon je n'ai pas encore pratiqué le rouissage donc ça reste encore de la théorie pour moi. Le défi est de contrôler le "pourrissement" : ni trop ni trop peu. Mes cordes en ortie ont tenu un temps mais elles ont fini par casser au bout d'un moment car elles étaient trop sèches. De plus, je ne les avais pas cirées et j'ai trouvé que c'était rédhibitoire en ce qui concerne la solidité à court terme d'une corde en ortie. Je précise que c'était de l'expérimentation : aucune n'était destinée à l'archerie. Pour ce qui est du liber de tilleul, j'ai trouvé que la récupération des fibres était beaucoup plus facile. Le liber est franchement solide et c'est vraiment facile d'en faire de la corde (j'ai même improvisé des ateliers fabrication de cordes en fibres de tilleul dans mon ancien boulot). Concernant la saison idéale pour la cueillette, j'avoue n'en avoir aucune idée. Mais j'ai pu observer des longueurs de branches vraiment intéressantes sur des tilleuls qui sont taillés tous les ans. D'autre part, aucun départ de branchettes ou de noeuds ne vient "casser" la fibre (comme c'est le cas avec l'ortie qui produit des feuilles selon des espacements beaucoup plus courts, ce qui perturbe la régularité de la fibre). J'avais lu quelque part que c'est à l'aide de cordes (de très gros diamètre, of course) en tilleul que les pierres des monuments mégalithiques (dolmens) avaient été tractées sur des kilomètres. Bref, le tilleul, ça fait le job ... Après, faut essayer pour l'archerie. En tout cas, c'est très gratifiant d'arriver à fabriquer ses propres cordes à partir de ce que la nature nous offre ...
  12. En tout cas, ça me donne envie d'essayer de fabriquer une corde en fibres de yucca (et pas spécialement pour faire une corde d'arc mais juste pour le fun). Et du yucca, j'en ai plein dans le jardin (et même trop car ça pique, ce truc ). Il serait peut-être judicieux de cirer tes torons avant de fabriquer ta corde (y a des recettes ici pour se fabriquer de la "wax" naturelle avec cire d'abeille et graisse animale). Ça pourrait rallonger la longévité de tes cordes. L'écorce de tilleul (le liber) peut également fournir de la fibre pour corde (et les longueurs des fibres peuvent être vraiment intéressantes sur les pousses annuelles des arbres régulièrement taillés).
  13. Pourquoi l'if a-t-il acquis cette réputation de pouvoir se briser comme du verre par temps très froid ? Je veux parler des arcs en bois d'if, bien entendu, pas de l'if sur pied
  14. En fait, j'aimerai surtout savoir d'où Christophe Escudier (le facteur d'arc que j'ai cité) a soutiré cette info. L'utilisation de cette essence ayant disparu de nos jours (l'utilisation, pas l'essence ), il s'avère impossible de trouver une seule étude scientifique s'y rapportant. Par le passé, j'imagine que l'utilisation du cornouiller (surtout en tant que manche d'outils) favorisait la transmission d'un savoir de façon orale entre artisans, tourneurs sur bois etc. Mais le fil du savoir a été rompu du fait de la modernisation de la société et de l'éradication des anciennes sociétés rurales. Cela a contribué à la perte de tant de connaissances (issues de la pratique) que nous en sommes souvent réduits aujourd'hui à "re-inventer l'eau chaude"... Qui sait aujourd'hui que les cornouilles ou les nèfles peuvent se manger (dans le cas des nèfles, elles peuvent rallonger la compote de pomme vu la similitude de texture) ?
  15. D'après la photo, les fissures sont dans le sens de la longueur et ça me paraît moins embêtant que par le travers. Quelques ligatures de fibres végétales (ou de cuir) disposées à intervalles réguliers sur les 2 branches (pour l'esthétique) pourraient prolonger la longévité de l'engin (sans rien gâcher de son look "primitif"). Mais je ne suis pas le proprio de l'engin, of course ... Mais j'ai effectivement observé que des micro-fissures pouvaient apparaître sur des arcs en cornouiller après des milliers de tirs et des années d'utilisation. Sur le lien suivant, l'auteur décrit l'une des caractéristiques de cette essence. Je cite : "cette essence emprisonne l’humidité et la stocke dans les parois cellulaires, régulant la pression atmosphérique à son gré. Le cornouiller enferme l’humidité en son coeur comme l’on enfermerait nos biens précieux ' dans un coffre- fort '. Le processus de séchage actif et de profilage du fût sont mis en œuvre dès la coupe, pour évacuer l’humidité en surface". Question perso : peut-être cette humidité "enfermée" comme dans un "coffre-fort" finit-elle par s'évacuer bien longtemps après un premier séchage du bois (qui ne serait qu'apparent) ? Le lien : https://www.arc-bois-chasse.fr/fleches-en-cornouiller/
  16. Très joli (petit) arc, bravo (y compris pour sa ligne élégante et son profil à l'armement) Effectivement, je crois qu'il coche toutes les cases préhistorique-compatibles. Ah le cornouiller ... Je suis particulièrement admiratif de la corde en yucca
  17. Ach so... Ich verstehe... Mais pour en avoir déjà bu, je peux dire que c'est pas mal, le vin de sureau
  18. De quoi étancher sa soif par un p'tit verre de... vin de sureau (ça se boit frais, en plus) : https://www.lamaisondusureau.com/vin-fleurs-sureau,re29.html
  19. Joli ! Je ne savais pas qu'il était possible de faire une enture à cet endroit. Tu as choisi quel type de découpe ?
  20. Pédaler sous l'eau, ça doit être bon pour le cardio, non ?
  21. Salut ! C'est un projet intéressant mais j'avoue être tout à fait incapable de t'aider. Je m'efforce juste de fabriquer des arcs simples (bout de bois + corde). Là tes schémas sont trop techniques pour moi. Peut-être quelqu'un voudra-t-il t'éclairer de ses lumières ?
  22. Et bien bravo à toi pour être allé au bout du projet ... La pièce était magnifique (en tout cas, avec beaucoup moins de noeuds que le peu d'if que j'ai eu dans les mains)... J'aime bien également la notion du temps écoulé entre la récolte, l'ébauche, les années et la vie qui passent, le chantier mis en stand-by et puis la reprise... Ça devrait donner du grain à moudre à tous ceux qui veulent tout, tout de suite et (hélas) un peu n'importe comment (on en a connu sur ce forum)... Bref, de la patience dans toute chose : on casse toujours trop vite le bois pour comprendre à un moment que ça ne sert à rien d'aller plus vite que la musique. Et comme le disait un certain Auguste (un gars qui a été empereur il y a longtemps) : festina lente (hâte-toi lentement) ...
  23. Décidément, ces glaciers renferment des trésors pour les archéos : https://fr.postsus.com/sciences/506954.html et https://lesavoirperdudesanciens.com/2022/04/une-etonnante-sandale-romaine-a-ete-decouverte-enfouie-sous-la-neige-dans-les-montagnes-norvegiennes/
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