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  1. Peut être que le ventre était devenu trop fort en compression pour le dos en raison du traitement, mais je ne peux pas l'affirmer. L'arc mesure 66" ntn, 1"3/4 au plus large des branches, 52#@28" et 1"3/4 de reflex. Après désencordage suite à une demie journée de tir, l'arc garde 1" de reflex qu'il résorbe en quelques minutes. C'est la première fois que je réussi à garder autant de reflex sur un selfbow.
  2. Malgré un premier cerne bien large, j'ai eu un "crac" sur le dos de l'arc entre deux minuscules noeuds que je considérais comme inoffensifs. C'est arrivé pendant les 100 ou 200 premières flèches . J'ai pris la décision de poser du rawhide pour tenter de sauver l'arc. Ça a marché. A ce jour, l'arc a envoyé des milliers de flèches.
  3. On conseille également de laisser une nuit avant de mettre l'arc à travailler, pour récupérer un peu d'humidité. Ici en cours d'équilibrage. Le profil de l'arc est inspiré de holmegaard, avec les bouts plus rigides. Pour donner une idée, mesuré sur le ventre de l'arc à l'hygromètre, l'ébauche avait 25% d'humidité. Après le durcissement au feu, 0%, autrement dit, moins de 5%. L'avantage de baisser ainsi le taux d'humidité du bois (qui doit se situer en temps normal pour notre utilisation en dessous de 10% dans l'idéal) est de limiter considérablement le suivi de corde, qui touche la majorité des bois blancs. C'est un traitement permanent, et non temporaire du à l'assèchement soudain. Ça rappelle peut être le bois de construction traité de cette façon dans certaines cultures pour le rendre insensible à la pluie. Pour simplifier, un arc réalisé dans un bois encore humide va prendre un suivi de corde incroyable, un arc séché naturellement en prendra modérément, alors qu'un arc durci au feu n'en prendra que très peu voir gardera du reflex.
  4. Au début des grattages, çà fait un peu peur, pas de copeaux mais de la cendre.
  5. Ceux qui pratiquent cette technique expliquent quand la cuisson est suffisante: il faut voir sur l'épaisseur des branches un dégradé ou liseré de chauffe coté ventre. Quand cette coloration brune apparait partout, c'est prêt. Encore une fois, c'est très empirique.
  6. Après que l'ébauche ai refroidi, on enlève les serres joint. L'arc garde la forme du gabarit. A noter que l'arc n'a à ce moment là que 2 mois et demi de séchage. Avantage de la technique, pas besoin d'attendre un séchage complet de nombreux mois voir années.
  7. On peut soit faire une tranchée dans la terre sois utiliser comme ici des blocs de béton pour y mettre les braises. Le plus pratique, c'est d'utiliser des briquettes de charbons de bois, c'est plus facile à contrôler que du charbon classique ou du bois. La cuisson commence assez haut pour ne pas faire de bêtises. J''ai contrôler toute les 10 minutes au début. Au total, l'arc a été au dessus du lit de braise 2h30 environ en variant la hauteur. C'est très empirique.
  8. Je vous passe la menuiserie pour rentrer dans le vif du sujet. J'ai désépaissis les branches de l'arc pour les faire plier un peu (floor tillering). Ensuite, j'ai contrains l'arc sur un gabarit reflex avec quelques serres joint. Ici, essai à blanc avant cuisson.
  9. Des cernes biens larges et peu de bois de coeur, le cerne sous l'écorce fait 1cm de large.
  10. Fin Novembre 2021, j'ai eu l'occasion de couper un orme. Pas très droit, j'ai obtenu deux morceaux, un reflex et l'autre deflex avec un noeud gênant. A gauche un houx qui une fois fendu m'a donné deux belles hélices d'avion.
  11. Bonjour à tous, J'ai réalisé il y a quelques mois un flatbow en orme, avec le ventre cuit, non pas au décapeur thermique mais au dessus d'un lit de braises. Si vous faites une recherche sur YouTube avec les mots clé "fire hardened bow" (arc durci au feu), la technique est expliquée par plusieurs personnes. L'objectif est le même que la cuisson du ventre au décapeur, mais là, on passe à un niveau bien au dessus. Les détails plus loin.
  12. Ma connaissance n'est que théorique pour le rotin. C'est une herbe qui est sensible à l'humidité, pire que le bois il me semble. Si il a été conservé bien au sec, çà peut expliquer çà.
  13. Patrice, même si ce n'est pas ta première, j'admire ton enture et j'espère pouvoir faire çà un jour dans un prochain projet. Hâte de voir la suite.
  14. Bel réalisation! En effet, l’arc ne travaille pas assez en première moitié des branches. Le suivi de corde semble raisonnable mais localisé là où ça plie trop. A voir avec le temps, il faut parfois attendre un bon millier de flèches avant de voir le suivi se stabiliser. Ensuite, il est sûr qu’avec 62#, l’arc envoi les flèches vite, surtout si la flèche est légère (combien pèse t’elle?) . Personnellement, je pourrais difficilement être objectif quant à la vitesse de mes arcs tant que je n’aurais pas de chronographe. Encore une fois, très bel arc!
  15. Un grand monsieur s'est éteint. Mes condoléances à ses proches.
  16. En effet, on apprend souvent plus quand on casse des arcs que quand tout va bien. C'est terrible de dire çà mais on comprend mieux le pourquoi de toute les "règles" de la facture d'arcs de cette façon.
  17. Si ton allonge est de 27", un flatbow de 64 ou 62" conviendra. Ensuite pour la largeur, çà dépend de la puissance que tu recherche. Si tu souhaite 50# ou plus, faire au moins 2" de large. Si c'est plutôt 40#, 1"3/4 sera convenable. Je parle pour le frêne ici. Pour le séchage, tu peux laisser l'écorce mais... si tu fait sécher dans un abris extérieur, attentions aux bêbettes du bois, qui commenceront à creuser des galeries dans l'écorce pour ensuite attaqué le bois. Si le bois sèche à l'intérieur (comme dans un garage) et que ton bois a vite été ramasser, pas de problème en principe. Attention a ne pas faire sécher le bois trop vite dans une pièce trop sèche et/ou chaude, sinon il pourra fissurer. Mouiller le bois, je ne l'ai jamais fait pour écorcer, je ne suis pas convaincu de la manoeuvre, l'eau ne pénètre pas l'écorce si facilement. La méthode est d'y aller tout doucement à la plane, et quand on voit apparaitre le bois, laisser tel quel et terminer au racloir. Pour les bois blanc comme le frêne, ton premier cerne sous l'écorce peut être le cerne de dos. Le seul intérêt de descendre d'un ou plusieurs cernes, c'est d'en trouver un plus large (et donc potentiellement plus protecteur pour l'arc), si le premier te semble vraiment trop fin, ou si tu l'as entamer de trop à la plane par exemple. Auparavant, je dressais le dos d'une billette entière, et le travail est long, parce que la surface est grande. Maintenant et suivant l'essence, je trace sur l'écorce partiellement enlever le plan de l'arc, je dégrossi en largeur en laissant 1 ou 2 mm en rab, et ensuite je dresse le dos sur un cerne, c'est moins laborieux pour moi et le travail est plus soigné. Pour les noeuds, on évite de les lisser sinon on coupe à travers la fibre et on créé immanquablement une faiblesse sur le dos qui se manifestera par des fissures transversales lors de la traction. Sois on suit scrupuleusement la fibre sur ces zones, ou bien laisser une sur-épaisseur d'un cerne. Si c'est le premier cerne que l'on souhaite, on peut laisser un peu d'écorce dessus et y revenir plus tard en raclant doucement avec un couteau et en ponçant au papier de verre 80. Enfin, la facture d'arc ne commence pas dans l'atelier, mais au pied de l'arbre, avant de l'abattre. Tu semble en être conscient, c'est top. Avant de couper, il faut se demander où les futures arcs se trouveront dans le tronc, si il éviteront les noeuds, que le bois ne serpente pas de trop. C'est sympa les snakebow, ou les arcs avec des noeuds et des départ de branches, et beaucoup ici en sont fans parce que au moins, çà ne ressemble pas à un longbow moderne, mais çà demande beaucoup plus de temps pour en réaliser un et çà mène souvent à des déceptions. Si j'ai le choix de la coupe, je préfère faire comme l'on certainement fait nos ancêtres, trouver un bois à la fibre bien droite et sans noeuds, ce qui ne pourra qu'améliorer la durée de vie de l'arc.
  18. Belles finitions, et bel équilibrage…! Bravo! Quelle bois pour les poupées ?
  19. Très original, une belle réussite! Je m'interroge sur le ventre de l'arc et du rôle mécanique que peuvent jouer les "bords" épais du ventre. Je me demande si ses bourrelets de bois ne ralentisse pas plus l'arc qu'autre chose, on est pas dans du HLB classique dans ton cas. Ensuite, pour les vibrations, la remarque de chasseur fou est pertinente. La largeur des poupées peut largement être réduite (et donc diminuer les vibrations), surtout pour 32#. Pour un arc d'une cinquantaine de livre, je met 11 ou 12 mm.
  20. Ça fait plus de 200 fps, c’est beaucoup! Moi qui rêve d’atteindre les 170 fps avec un selfbow... vive le pétrole!
  21. Même si les plis de compression sur le robinier ne sont pas un drame, le fait ne de ne pas en avoir du tout est une réussite, bravo! Il me semble que la branche du bas est tout de même encore trop forte et pourrait être gratter un peu (d'après la photo, si l'arc est tenu droit). Concernant le suivi de corde, ce qui est le plus parlant n'est pas tant le suivi que l'on a le lendemain après une journée de tir par exemple mais le suivi que l'on a juste après avoir débandé l'arc après une séance. Et désolé pour les fissures, j'ai récemment eu ce genre de désagrément sur le dernier robinier que j'ai réalisé. Il faudrait peut être par sécurité laisser un cerne supplémentaire sur ces zones pour les protéger.
  22. Superbe! L'équilibrage semble parfait, un vrai longbow, en if et poupée avec cornette, c'est excellent! Concernant la corde, c'est bien une flamande (avec noeud d'archer)? Les couleurs des brins sont mélangés, ce qui donne ce rendu?
  23. Oui, le couteau est bien plus abordable, excellent. En plus affuter un racloir de menuisier, çà demande un coup de main et de l'outillage.
  24. C’est possible. Il te faudrait un racloir de menuisier bien affûté , et du papier de verre 80 ( et du plus fin pour la finition). Si l’équilibrage est bon, il suffit de racler les branches tout du long. Concretement, tu fais 10 passages au racloir pour enlever de fins copeaux sur le ventre de l’arc, sur la branche du haut puis ensuite sur la branche du bas. Ensuite, arme l’arc une bonne vingtaine de fois , ou mieux, tire une vingtaine de flèches. Le bois va « se mettre en place ». Tu contrôle l’équilibrage ( quelqu’un te prends en photo à pleine allonge) et tu contrôle la puissance au peson. Si les courbes sont toujours bonnes et que la puissance est encore trop élevée, tu répète l’opération des 10 passages de racloir et de tirages de flèches. Une fois arrivé à 1 ou 2 livres au dessus de la puissance désirée, passage au papier de verre 80, puis 120 et 180 ( au dessus pour du frêne, c’est du zèle pour moi). Enfin, finition de ton choix ( huile de lin ou de tung par exemple). Si tu peux mettre des photos de l’arc n’hésites pas.
  25. Bravo, le suivi de corde à l’air raisonnable ! Maintenant, pour affirmer que c’est un arc, j’attend une photo à pleine allonge…😉
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